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papa

Père a été le professeur le plus patient et le plus doux qu'aucun de nous ait connu. Car il supportait avec bonne humeur notre ignorance et nos inepties, et semblait ne jamais oublier à quel point le monde paraît étrange et mystérieux aux yeux d'un enfant, à quel point même la tâche la plus simple, dans la maison ou dans la grange, peut sembler au premier abord compliquée et intimidante.
Non, c'était son mélange remarquable, peut-être inégalé, d'extrême masculinité et de tendresse féminine sans réserve qui nous plaçait de notre plein gré sous sa tutelle et nous y maintenait.

Auteur: Banks Russell

Info: Pourfendeur de nuages

[ nostalgie ]

 

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papa

[Les pères] Je les renvoie à leur expérience de fils de leur père, pour leur faire prendre conscience que la haine et l'amour sont l'avers et l'envers d'une seule et même médaille ; que leur place est faite pour les exposer au ressentiment et à la haine dont ils perçoivent parfois l'expression ; qu'ils doivent l'assumer sans s'en laisser émouvoir parce qu'elle accroit paradoxalement leur stature et leur pouvoir ; qu'à attendre ou quémander l'amour, ils inversent la hiérarchie de leur rapport à leur pouvoir, compromettent son avenir et s'exposent, de surcroit de sa part au chantage et au refus.

Auteur: Naouri Aldo

Info: Eduquer ses enfants : L'urgence aujourd'hui

[ assurer ] [ paternité ] [ sincérité naturelle ]

 

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papa

Je suis née d'impulsions sportives et de la convoitise de corps parfaits. Je suis née de parents qui s'étaient rencontrés à quinze ans et que la séparation de la guerre n'a pas fait mûrir à la même vitesse. Ou plutôt lui seul a vieilli. Quand, un soir de janvier 1945, il attendait Jackie sur le quai de la gare de Perrache, dans les gravats recouverts de neige, sous l'arche fendue et la grande horloge désaxée, il ne se rappelait plus l'adolescent qu'il avait été, tandis que la gamine pétulante, en bottines rouges à semelles de bois et chaussettes de laine qui lui sautait au cou, n'avait guère changé.

Auteur: Thomas Chantal

Info: Souvenirs de la marée basse

[ maman ] [ décalage ]

 

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papa

Je crois que j'ai eu envie d'écrire ce livre parce qu'un jour, dans un train, me rendant à un colloque de psychanalystes autour de mon essai -Le Sentiment d'imposture-, j'ai réalisé à quel point il -savait aimer-. Je lisais le résumé d'une conférence où l'auteur évoquait un épisode de la vie de Freud, un voyage entravé par une loyauté à l'égard de son père, et j'ai pensé combien le mien avait su m'autoriser à grandir, et d'abord en me permettant de m'affranchir de lui. A présent je me dis qu'ici se trouve peut-être le fondement de mon entreprise, dans mon émerveillement devant son étonnante intelligence du coeur, émerveillement assez puissant pour m'avoir incitée à tenter son portrait.

Auteur: Cannone Belinda

Info: Le don du passeur, p. 108

[ gratitude ]

 

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papa

Mon père ne tire assurément aucun profit de la maladie d'Alzheimer, mais ses enfants et petits-enfants y trouvent certains enseignements. Après tout c'est bien la tâche des parents, que d'enseigner quelque chose à leurs enfants.
L'âge avancé comme dernière étape de la vie est une forme de culture sans cesse changeante et qu'il nous faut réapprendre toujours à neuf. Et puisqu'il se trouve que mon père ne peut plus rien inculquer d'autre à ses enfants, alors que ce soit au moins ce que cela signifie, d'être vieux et malade. Cela peut être aussi un lien entre un père et ses enfants, dans de bonnes conditions. Car ce n'est que de notre vivant que nous prendrons une revanche sur la mort.

Auteur: Geiger Arno

Info: Le vieux roi en son exil

[ vieillesse ] [ éducation ]

 

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papa

Souvent, les gens tiennent le coup avec une photo dans leur portefeuille. Je n'ai jamais pris de photos. J'ai mieux que ça. L'attaque de chatouilles-bisous. Après le bain, j'enroule mon fils dans une grande serviette et le dépose sur le canapé. Là, je lui annonce gravement : "Oh canaille, tu as vu ce qui arrive, en haut, en bas, à gauche, à droite, oh, canaille, j'ai bien peur que ce soit une immense attaque de ... chatouilles-bisous."
A ce moment-là, les Indiens attaquent sur son ventre grâce à mes doigts pointus et mon fils craque, il rit avec sa bouche ouverte et ses dents minuscules comme un putain de rossignol. Chaque matin, je ferme les yeux et cette photo sonore me donne assez de vitamines pour tenir un jour de plus.

Auteur: Rey Nicolas

Info: Un léger passage à vide

[ paternité ] [ affection ]

 

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papa

Quand, à vingt-trois ans, je partis sur les traces de ma fiancée italienne, Barbara, étudier à Turin, j'écrivis à mon père une lettre où je lui faisais part de ma gêne à devoir encore être à sa charge.
J'ai conservé sa réponse, en date du 30 juin 1982:
"Ta préoccupation de la dépendance financière prolongée m'a rappelé mes cours d'anthropologie, où j'ai appris que plus une espèce animale est avancée, plus longue est sa période d'enfance et d'adolescence; Et je crois que notre espèce familiale est assez avancée dans tous les sens.
Moi aussi j'ai dépendu de mon père jusqu'à l'âge de vingt-six ans, mais pour te parler franchement, cela ne m'a jamais préoccupé.
Tu peux être sûr que tant que tu continueras à étudier et à travailler comme tu le fais, pour nous ta dépendance ne sera pas une charge mais une très agréable obligation que nous assumerons avec énormément de plaisir et d'orgueil.

Auteur: Faciolince Héctor Abad

Info: L'oubli que nous serons

[ fils ] [ argent ]

 

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papa

Nos rapports étaient ainsi faits. Nous nous aimions énormément et nous nous étions détruits à n'en plus pouvoir jusqu'à l'ultime réconciliation sur son lit de mort. C'était pourtant bien lui qui m'avait transmis cette langue. Je sais que si je me suis à écrire et particulièrement dans cette langue, ce fut pour donner une vie à ses mots à lui, pour tenter de m'approcher de la richesse des expressions qui étaient les siennes. Mais j'étais trop orgueilleux pour lui concéder une victoire, pour reconnaître la puissance de la figure paternelle. J'aimais l'idée de m'être élevé seul, d'être un homme indépendant, de ne rien lui devoir, mais c'était son avis qui, à la fin, comptait par-dessus tout. Lui connaissant tous ces sentiments contraires qui m'animaient, sachant la violence de notre dualité, se sentait fier d'être mon premier lecteur, la seule personne qui, dans l'intimité, pouvait réellement me dire ce qu'il en pensait. (...) Jamais il ne me critiquait sur le fond, me gratifiant, au contraire, de son approbation et me procurant la force nécessaire pour jeter mes textes impertinents à la face du monde entier. Il me donnait la force d'un père.

Auteur: Biancarelli Marc

Info: Murtoriu, p.147-148

[ éducation ]

 

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papa

[...] il est vrai que je m'inspire toujours de personnages réels. Et je peux vous dire aussi qui était mon père : un grand homme, avocat, donc, et écrivain connu. Dans les années 1940, il avait commencé par militer au sein de Jeune Égypte, avant de se rendre compte que les membres de ce groupe étaient fascistes. Socialiste, il avait rejoint l'avant-garde wafdiste, la gauche du Wafld, un parti qui réclamait l'indépendance et l'instauration de la démocratie. Mon père, dont j'étais le fils unique, m'a construit, et en un sens, je suis l'une de ses oeuvres littéraires. Quand il est mort, l'année de mes 19 ans, j'avais une vision très claire de ce que je devais faire dans ce monde.
Être écrivain a toujours été le rêve de ma vie. La littérature était omniprésente à la maison. Je disais souvent que nous étions quatre à vivre sous le même toit : mon père, ma mère, l'écriture et moi. Mes parents fréquentaient de grands intellectuels, et mon père me gardait toujours à ses côtés quand ils venaient chez nous. Sur ses conseils, je me suis quand même inscrit en médecine. Il me disait que seul un autre métier me permettrait de préserver la littérature, et donc d'être capable d'écrire. Aujourd'hui encore, je continue à me rendre à mon cabinet dentaire.

Auteur: El Aswany Alaa

Info: Entretien Télérama N° 3343, février 2014

[ modèle ]

 

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papa

Mon fils, quel magnifique mystère que mon fils, si attentif à mes moindres faits et gestes, si prompt à s'enflammer pour ma moindre action un peu spectaculaire mais, à l'instar de ses soeurs, tellement plus secret, caché, abritant, je crois, une spatialité intérieure plus ample, plus sérieuse, plus libre, déjà conscient par instinct de son avenir de combattant destiné - je n'ose écrire franchement, condamné - à séduire, exister. Faire sa place. Ses soeurs, petites boules d'amour chatoyantes, déjà tellement dans leur espace propre de petites dames, confiantes dans l'amour du monde, dans la transmission de la vie, prêtes à se livrer pour leur descendance... appliquées... inquiètes dans leurs certitudes, préparant depuis la nuit des temps le nid à venir... l'oeil aux aguets dans l'attente du prince charmeur car, quand à leur naïveté je suis d'un optimisme convaincu, elles devineront beaucoup et se tromperont rarement.
Elles défensives, lui au contraire, balançant franchement ses petits bras contre la réalité tangible, mettant en place ses capacités de mesure. Comme l'a si bien écrit Gibran, nous ne sommes que les arcs qui projettent les enfants, avec pour simple mission d'envoyer ces flèches d'un relâchement assuré et attentif de la main. Une main inquiète, tu le sais, qui a l'expérience de ces cibles mouvantes aux carreaux indécis, traits fragilisés par une impulsion trop ceci ou trop cela dans un parcours ou entrent en compte de redoutables charmes.
Mon fils, mes filles, quelques-unes parmi je ne sais combien de centaines d'autres millions de graines jetées aux vents. Brises, tourbillons, ouragans, souffles que l'on espère magnanimes mais dispensateurs de sursauts, rafales, tornades, cyclones pédagogiques habilement distribués par le destin. Avec une préférence pour le Zéphyr.

Auteur: Mg

Info: 2002

[ pensée-d'homme ]

 

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