Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 9
Temps de recherche: 0.0422s

classiques et poncifs

Parés tout, qu'est Dieu? Un enfant éternel jouant à un jeu éternel dans un éternel jardin.

Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: Aperçus et Pensées

[ . ]

 

Commentaires: 0

tromperie

[...] Dans le siècle où nous sommes,
Vous ne l'ignorez pas, on rencontre des hommes
Qui, parés d'un bienfait qu'ils n'ont jamais rendu,
En arrachent le fruit qui ne leur est pas dû.

Auteur: Baron Michel

Info: L'Andrienne, acte 2, sc. 2, Pamphile, 1729

[ usurper ] [ imposture ]

 

Commentaires: 0

tartufes

[...] Dans le siècle où nous sommes,
Vous ne l'ignorez pas, on rencontre des hommes
Qui, parés d'un bienfait qu'ils n'ont jamais rendu,
En arrachent le fruit qui ne leur est pas dû.

Auteur: Boyron Michel dit Baron

Info: L'Andrienne, 1729

[ faussaires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

clarté

La lumière, le perpétuel rayonnement du dieu lumière répandu sur des créatures où insensiblement se joignent la matière et l'esprit, cette idée est au coeur de l'esthétique de l'abbaye de Saint-Denis. (...) Les rayons lumineux s'introduisent aussi largement et Suger veut qu’ils soient triomphaux, parés de toutes les rutilances des gemmes.

Auteur: Duby Georges

Info: L'Europe au Moyen Age, Gloire du vitrail

[ christianisme ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

pouvoir

On sait que le recours au précédent romain est banal dans un Occident qui ne sait dire le pouvoir suprême que par des vocables latins : empereur vient d'Imperator, et Kaiser, comme Tsar, du reste, de Caesar. Depuis Charlemagne, tous les candidats à la domination universelle se sont parés des oripeaux de l'imperium romanum défunt et les Empereurs romains germaniques, autrichiens, français, britanniques, russes, allemands ont tous rêvé la restauratio imperii.

Auteur: Chapoutot Johann

Info: Le nazisme et l'antiquité

[ étymologie ]

 

Commentaires: 0

juristes

Si vous le pouvez, lisez quelques exemples épistolaires d'avocats en litige. Là apparait le plus clairement leur nature profonde : hypocrites professionnels, parés de vestes à quadruples revers, formés à un paraitre qui ne manie que le néant, les atours les plus sournois d'une langue française à base des poncifs les plus bourgeois, les plus arrêtés, les plus universitaires. Gens de parole, donc de rien, dans la pratique d'un idiome figé, enchristé, empesé, convenu. Langage arrêté. Mort. Le néant de nos sociétés, celles qui font confiance au "droit" plutôt qu'au bon sens, à la compréhension et à la solidarité des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 oct. 2015

[ apparence ] [ justice ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

caverne

La cavité entière est couverte de cristaux magnifiques, épais bâtons translucides et pointus dont les faces planes réfléchissent la lumière. Certains sont des bouquets fragiles, s'élancent en corolles dans toutes les directions, dessinant de petits soleils minéraux. D'autres sont larges comme des troncs centenaires, épées monumentales abandonnées par un géant oublié. Ils surgissent du sol ou des murs, s'élèvent, s'enchevêtrent en un maillage imposant, bloquent le passage, saillent ou tombent en diagonale, s'arrêtent au milieu du vide, pointant leur dard minéral aussi aiguisé qu'une lame, s'adossent aux parois au transpercent le plafond, parés de mille facettes scintillantes dès lors que la lumière les frôle. Nous ne savons pas où donner de la tête.

Auteur: Pavlenko Marie

Info: La Fille-Sortilège

[ décor ]

 

Commentaires: 0

été

Le soleil brille avec une puissance écrasante ; les papillons tricotent l'air en tâches de couleur jusqu'au milieu du mois d'août et alors les libellules les remplacent ; les oiseaux recherchent l'ombre et chantent avec force (sauf à l'heure de la sieste, où ils se taisent, anesthésiés par la chaleur) ; les chrysalides sont vides, abandonnées comme des costumes d'une autre saison ; les insectes usurpent n’importe quel territoire, faisant démonstration de la puissance de leur infanterie, de leur cavalerie et de leur aviation, pour que les choses soient claires ; la chair, fraîche et rouge, des pastèques dispute à la figue le titre de meilleur symbole de sensualité de cette saison ; le melon est un parfum raffiné qui fond dans la bouche pour apaiser notre soif ; le raisin en grappes est à partager, mais quand on est enfant on ne le sait pas ; la mer est un palais baroque – sous-marin, naturellement -, dont le toit en verrière atteint à la dimension de grande fresque picturale où les lumières varient au fil de la journée. Ses habitants sont parés de leurs plus beaux habits et de leurs cuirasses et se promènent sous l'eau comme des dames babyloniennes, des scribes assyriens et des prêtres égyptiens. Les requins bleus et les requins-taupes sont les barbares qui guettent la civilisation. Ou les détachements avancés aux frontières, qui les protègent. La mer est la splendeur et le retour à la maison, mais aussi l'immensité de la tragédie : personnelle (quand elle atrophie) et collective (quand elle est une saignée). Bref, la tragédie méditerranéenne, à laquelle, pourtant, elle survit toujours.

Auteur: Llop José Carlos

Info: Solstice

[ saison ] [ foisonnement ] [ estival ]

 

Commentaires: 0

exil

Je m'appelle William Figueras. A quinze ans, j'avais lu le grand Proust, Hesse, Joyce, Miller et Mann. Ils furent pour moi comme les saints pour un dévot chrétien. Il y a vingt ans, à Cuba, j'achevais un roman. C'était une histoire d'amour entre un communiste et une bourgeoise, qui finissait par le suicide des deux héros. Ce roman ne fut jamais publié, le grand public ne connut jamais mon histoire d'amour. Les spécialistes littéraires du régime dirent que mon roman était morbide, pornographique et, en outre, irrévérencieux, car il traitait le parti communiste avec dureté. Après quoi, je devins fou. Je commençai à voir des diables sur les murs, je me mis à entendre des injures et je cessai d'écrire. Ce qui émanait de moi, c'était de l'écume de chien enragé. Un jour, croyant qu'un changement de pays me délivrerait de la folie, je quittai Cuba et arrivai dans le grand pays américain. Les parents qui m'attendaient ici ne savaient rien de ma vie : après vingt ans de séparation, ils ne me connaissaient plus. Ils s'attendaient à voir atterrir un futur triomphateur, un futur commerçant, un futur play-boy ; un futur père de famille qui aurait une future maison pleine d'enfants, qui irait à la plage le week-end, roulerait dans de belles voitures et porterait des vêtements haute couture de chez Jean-Marc ou de chez Pierre Cardin. Mais tout ce qui se présenta à l'aéroport le jour de mon arrivée, c'est un type devenu fou, presque édenté, maigre et craintif, qu'il fallut faire interner le jour même dans un service psychiatrique parce qu'il regarda tous les membres de la famille avec suspicion et, au lieu de les étreindre et de les embrasser, il les injuria. Je sais que ce fut un coup terrible pour eux tous. Spécialement pour ma tante, qui se berçait d'illusions. Tout ce qui se présenta, c'est moi. Une honte. Une tache terrible dans cette famille de petit-bourgeois cubains, aux dents saines et aux ongles soignés, à la peau éclatante, vêtus à la dernière mode, parés de grosses chaînes en or, propriétaires de somptueuses automobiles dernier cri, de maisons aux nombreuses pièces, avec climatisation et chauffage, au garde-manger bien rempli. Ce jour-là (celui de mon arrivée), je sais qu'ils se regardèrent tous, honteux, qu'ils firent certaines remarques caustiques et quittèrent l'aéroport au volant de leurs voitures, avec la ferme intention de ne plus jamais me revoir. Jusqu'au jour d'aujourd'hui. La seule qui resta fidèle aux liens familiaux, c'est cette tante Clothilde, qui décida de me prendre en charge et me garda chez elle pendant trois mois. Jusqu'au jour où, sur les conseils d'autres membres de la famille et de quelques amis, elle décida de me placer dans le boarding home ; la maison des déchets humains.
- Car il n'y a plus rien à faire, tu l'admettras.
Je la comprends.

Auteur: Rosales Guillermo

Info: Mon ange, traduit de l'espagnol par Liliane Hasson, Actes Sud, pp. 12-14

[ littérature ] [ USA ]

 

Commentaires: 0