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accoutumance

La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. Ainsi des plus fiers chevaux qui commencent par mordre leur frein, puis en jouent. Et alors qu’auparavant ils ruaient pour ne pas être sellés, ils paradent maintenant dans les harnais, et, tout confiants, se complaisent sous le harnachement. Ils disent qu’ils ont toujours été sujets et que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu’ils sont tenus d’endurer le mal, s’en persuadent par des exemples, et fondent eux-mêmes sur la longue durée la domination de ceux qui les tyrannisent.

Auteur: La Boétie Etienne de

Info: De la servitude volontaire (transcription en français moderne par Alain Mahé), p 61

[ banalité du mal ] [ dressage ] [ bercail ] [ tradition ] [ réassurance ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

femmes-hommes

Effectivement je sais ce que c'est. Si un homme annonce qu'il doit quitter le bureau pour être avec son enfant à des fins purement récréatives, il est encensé pour sa générosité, son rôle de gentil père modèle. Si une femme annonce qu'elle doit quitter le bureau pour se rendre au chevet de son enfant malade, elle est condamnée sans appel pour manque d'organisation, irresponsabilité et investissement professionnel insuffisant. Parader dans son rôle de père est pour un homme un signe de force. Montrer qu'on est une mère est pour une femme un signe de vulnérabilité terrifiante. Vous ne trouvez pas que c'est merveilleux, l'égalité des chances?

Auteur: Pearson Allison

Info: Je ne sais pas comment elle fait

[ inégalité ]

 

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dénonciation

Au bout du petit matin, l'échouage hétéroclite, les puanteurs exacerbées de la corruption, les sodomies monstrueuses de l'hostie et du victimaire, les coltis infranchissables du préjugé et de la sottise, les prostitutions, les hypocrisies, les lubricités, les trahisons, les mensonges, les faux, les concussions --- l'essoufflement des lâchetés insuffisantes, l'enthousiasme sans ahan aux poussis surnuméraires, les avidités, les hystéries, les perversions, les arlequinades de la misère, les estropiements, les prurits, les urticaires, les hamacs tièdes de la dégénérescence. Ici la parade des risibles et scrofuleux bubons, les poutures de microbes très étranges, le poisons sans alexitère connu, les sanies de plaies bien antiques, les fermentations imprévisibles d'espèces putrescibles.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Cahier d'un retour au pays natal

[ logorrhée ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

réparties

Recevoir des manuscrits et devoir donner son avis fait partie des inconvénients que subissent tous ceux qui évoluent dans le monde littéraire. Au XIXe siècle, Auguste Romieu sur trouver la parade. Il reçut un jour un manuscrit accompagné du billet suivant : - Monsieur, je vous adresse un vaudeville que je vous prie de lire avec la plus grande attention ; j'accepte à l'avance les changements que vous croirez devoir y faire. Seulement, je dois vous dire que je suis très chatouilleux sur le chapitre des observations.
"Monsieur, s'exécuta Romieu, j'ai lu votre manuscrit avec - comme vous me le demandiez - la plus grande attention : je vous laisse le choix des armes."

Auteur: Romieu François-Auguste de

Info:

[ réplique ] [ littéraire ]

 

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femmes-hommes

Depuis l'âge de dix ou onze ans, j'ai commencé à m'apercevoir que les filles et les garçons avaient une manière de se tourner autour parfaitement ridicule. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à un début de relation amoureuse s'apparente à une parade nuptiale digne des dindons. On se gonfle les plumes, on se rengorge (pour le mâle), on se tortille du derrière, on roucoule (pour la femelle). On en devient moche, on en devient con(ne), on laisse tomber ses ami(e)s, on prend des airs niais, on rit pour un rien, enfin on ne rit plus du tout. On fait des serments, on les viole, on ment, on se sépare. Au suivant ! Et ça recommence.

Auteur: Percin Anne

Info: Comment bien rater ses vacances

[ adolescent ]

 

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mariage homosexuel

Autrefois, lorsque les gays étaient flamboyants comme les drag queens, les leather queens ou autre, ça ne faisait qu'amuser les gens. Et la plupart de ceux qui viennent voir la parade gay d'Halloween où on peut voir tous ces excès sont des familles hétéros, et ils trouvent ça drôle. Mais ce que les gens ne trouvent pas si drôle, c'est quand deux avocats d'âge moyen, mariés l'un à l'autre, emménagent à côté de chez eux et de leur femme, et qu'ils ont adopté une fille coréenne qu'ils veulent l'envoyer à l'école avec vos enfants, tout en voulant socialiser avec vous et partager un verre par-dessus la clôture du jardin. Ca fait peur aux gens, surtout aux chrétiens. Donc, je ne pense pas que le mariage gay soit une question conservatrice. Je pense que c'est une question radicale. 

Auteur: White Edmund

Info:

[ activisme gay ] [ conservatisme religieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande bienveillante

L’amour est partout. L’amour est un ordre qui ne saurait se discuter. C’est de toute part que la propagande de l’amour nous environne, nous imbibe, nous assaille, nous détrempe, nous éduque et nous rééduque. Tout nous aime. Les start-up nous aiment. La nouvelle économie nous aime. Les téléphones mobiles nous aiment. Les autoroutes nous aiment. Le théâtre de rue nous aime. Les brigades d’intervention poétique nous aiment. Les parkings nous aiment. La Journée sans voitures nous aime. La Journée sans tabac nous aime. Les nouveaux réseaux nous aiment. Les donneurs d’organes nous aiment. La mondialisation nous aime. Les opposants à la mondialisation nous aiment. Les mondialisateurs itou. Les marchés financiers nous aiment. La cyberculture nous aime. Les centres piétonniers nous aiment. Le marketing nous aime. Halloween, Mardi Gras, la Techno parade et la Gay Pride nous aiment comme des dingues. L’amour nous aime comme un malade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 364

[ romantisme déchaîné ] [ amourobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

risque zéro

On a agité le fétiche du principe de précaution, et même celui du principe d’extrême précaution, pour essayer de combler les désirs des populations. Or les populations n’ont pas de désirs, sauf celui de faire tourner en bourriques leurs dirigeants à travers des "psychoses collectives", c’est-à-dire des bouffées délirantes mises en scène par les médiatiques, et auxquelles les politiques doivent aussitôt répondre par une surenchère dans le délire. Ce sont des fêtes, des fêtes noires, des fêtes de la peur, des parades de la peur. Dans la crise de la vache folle, tout le monde a raconté que Chirac avait gagné parce qu’il avait dit, en somme, qu’il fallait absolument qu’il n’y ait plus de risques du tout, nulle part, dans aucun domaine. Pas de risque, ça signifie la mort, ça signifie la table rase, la disparition de tout, la paix des cimetières et des nurseries fusionnées.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 283

[ dictature sanitaire ] [ expiation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

festivités

J’ai pu les lire, moi aussi, ces journaux, quand on est arrivés une heure plus tard. C’était peut-être pire encore que ce que m’en avait dit Angélique. Le ton des articles, pour commencer, était d’une allégresse effrayante. On ne comprenait pas d’où les auteurs avaient pu ramener une telle gaieté. Et le plus grave encore était à venir. De Paris on avait fait descendre, pour animer le site, le redécouvrir, loin de la routine et des tabous, plusieurs groupes, dont Contre-Attaque ludique, avec chorégraphes et plasticiens, costumiers, amateurs de tous âges. Le programme s’annonçait merveilleux. Entre autres, on prévoyait une longue parade avec des marionnettes symboliques, des pantins immenses et rachitiques aux ventres percés d’un grand trou pour évoquer la faim dans le monde. On verrait aussi des femmes-échasses, d’autres déguisées en crustacés. Les organisateurs tenaient énormément à la présence d’enfants, pendant cette fête, un maximum de tout-petits pour communiquer aux adultes énergie et créativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 670-671

[ faux subversif ] [ bouffonnade ] [ asphyxie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

techno parade

J’ai donc vu passer ce chaos. C’est une immense bouillie funèbre. C’est un écrabouillement systématique. C’est l’esprit de système en soi quand il ne reste plus que le système devenu sound. C’est une saturation en marche. C’est un point de non-retour en mouvement. C’est le néant sur le chemin de la guerre. Le bruit est comme un incendie qui écorche tout sur son passage, ravine les immeubles et les passants. […] D’où jaillissent tous ces glapissements, ces gueulantes de crocodiles malades ? Qu’est-ce qu’essaie de dire cette méchanceté, cette véhémence sans précédent, cette exhibition piétinante ? Je me fous éperdument, bien entendu, de savoir si tout ça broie du hardcore, de la jungle, du trip-hop ou d’autres merdes. C’est une haine, une bêtise en cascade qui vous charcutent jusqu’aux poumons. Ce n’est pas de la régression tribale, comme diraient les réactionnaires, c’est de la progression néolithique. Le Neandertal est devant nous. On entend battre le ventre des cavernes.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 204

[ musique électro ] [ rave party ] [ diatribe ] [ détestation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson