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reniement

Je ne trouvais pas vraiment ma place. Je me désintégrais devant les gens pour devenir ce qu'ils voulaient que je sois. Paradoxalement, je sentais tout le temps une intensité en moi. Je ne savais pas ce que c'était, mais elle continuait à s'accumuler, comme de l'eau derrière une digue. Plus tard, quand j'ai été vraiment dépressif et anxieux, la maladie m'a semblé être une accumulation de toute cette intensité ravalée. Une sorte de trop-plein. Comme si, lorsque vous ne parveniez pas à vous laisser être libre, votre moi entrait en force, envahissant votre esprit pour noyer toutes ces demi-versions ratées de vous-même.

Auteur: Haig Matt

Info: Dans "Rester en vie"

[ énergie ] [ reflux ] [ refoulement ] [ psychosomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

distanciation

Écrire sur lui pendant les six mois qu'il avait mis à terminer son récit, ce livre de cent cinquante-sept pages, avait changé la relation que Ferguson entretenait avec lui-même. Il se sentait plus intimement en rapport avec ses propres sentiments et en même temps plus éloigné, plus détaché de ses sentiments, à la limite de l'indifférence, comme si pendant l'écriture de son livre il était devenu paradoxalement plus sensible et plus froid, plus sensible parce qu'il avait dévoilé ses sentiments intimes et les avait révélés aux autres, et plus froid parce qu'il les avait observés comme s'ils appartenaient à quelqu'un d'autre, un étranger, un anonyme.

Auteur: Auster Paul

Info: 4 3 2 1

[ dédoublement ] [ écriture ]

 

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femmes-par-hommes

(Mais) il y a, paradoxalement, chez certaines femmes moins attentive à leur apparence que dans le milieu où j'avais évolué toutes ces années, une façon de s'habiller, de ne se maquiller qu'à peine, de n'avoir jamais recours aux UV aux pommades vendues à prix d'or à la chirurgie, de boire de l'alcool, de fumer comme bon leur semble, de manger ce qu'il leur plaît de manger et de ne jamais faire de sport, de sortir le soir, de lire des livres, de penser, d'aimer la musique, le cinéma, la danse ou le théâtre, qui les garde éternellement jeunes et irradiant d'une beauté autre, parfois usée mais sans artifice.

Auteur: Adam Olivier

Info: Le coeur régulier

[ naturelle ]

 

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taoïsme

"In dubito abstine", disaient les sceptiques de l’Antiquité ("Dans le doute, abstiens-toi") ; Zhuangzi répond dans le même esprit à l’irrationalité du monde par une éthique du renoncement, où l’homme doit accepter de ne pas soumettre les choses à sa volonté et laisser faire le destin, sous peine de s’affliger inéluctablement sans jamais trouver la sérénité. Laozi ajoutera que c’est en refusant d’agir qu’on a paradoxalement sur le monde l’influence la plus efficace et la plus bénéfique ; la roue du cosmos tourne d’elle-même, et il est sage pour l’homme de ne pas l’entraver, afin qu’elle continue de tourner dans un sens conforme à sa nature.

Auteur: Isabel Thibault

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/04/taoisme-confucianisme-sagesses-chinoises/

[ idéologie ] [ fondateurs ] [ définition ] [ lâcher-prise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

régression

Notre société a choisi le retour à l’enfance pour se rendre la vie supportable. La lucidité, la “mort de Dieu”,le nihilisme début de siècle, le penchant pour le Rien et le Vide, la confrontation avec le Néant, mais aussi, et paradoxalement, l’héritage des Lumières, le rêve hégélien, le progrès en marche, les sciences et les techniques font peur et déçoivent. Alors, l’humanité préfère retomber en enfance. Ce sont donc les valeurs de la maternelle qui prédominent : la quête de l’innocence, le goût de la fable et du merveilleux, la pensée manichéenne, l’hypersensibilité à l’injustice, l’obsession du jeu, pour donner le change, faire semblant. Le réel est décidément trop dur. Mieux vaut Disneyland que Verdun.

Auteur: Bardolle Olivier

Info: Dans "Le monologue implacable", 2003

[ cocooning ] [ niaiserie ] [ bons sentiments ] [ confort refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nationalisme

Le refus schmittien de ne pas traduire nomos par "loi" et d’en revenir à ce sens spatial originel permet certes de ne pas sombrer dans le positivisme, mais c’est en réalité l’idée même de "loi" qui apparaît positiviste : toute loi, quel qu’en soit le fondement, est nécessairement positiviste lorsque l’on raisonne dans un cadre politique ; par conséquent, lutter contre le positivisme juridique, c’est aller jusqu’à refuser [...] la prééminence du concept même de "loi", et chercher à y substituer des termes plus substantiels, témoignant d’un arbitraire moindre que celui que véhicule l’idée de loi. Ce terme substantiel, Schmitt pense paradoxalement le trouver dans ce nomos, que nous traduisons souvent par loi, mais dont il restitue toute la saveur spatiale et terrestre, de sorte que ce dernier soit un "acte constituant originel qui ordonne l’espace."

Auteur: Schmitt Carl

Info: Le nomos de la terre dans le droit des gens du Jus publicum europaeum

[ philosophie ] [ vocabulaire ] [ territoire ]

 

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espérance

À quand l'âge de raison ?

Paradoxalement, alors que, pour le meilleur et pour le pire, la raison l’a dotée de terribles pouvoirs dans le monde matériel, l’humanité est restée largement irrationnelle et infantile. Il est clair qu’elle n’a pas encore atteint l’âge de raison. Le président de la première puissance économique mondiale flirte avec le créationnisme ! Des hommes politiques et même des chefs d'État se comportent souvent comme des gamins dans une cour d'école ! Sauf qu'ils disposent de moyens qui permettraient (ou permettront ?) de détruire complètement cette cour et que nous n'en avons pas d'autre pour l'instant... Les archaïsmes des croyances et des pseudosciences pullulent sur toute la terre et les religions ne sont pas les seules à les disséminer. L’obscurantisme répand partout l’ignorance et la terreur. Le djihadisme n’est que la partie émergée de ce sinistre iceberg.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ préjugé ] [ science ] [ esprit critique ]

 

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perte de signification

Tout "tourne rond" dans la machine, mais la machine ne sait pas pourquoi elle tourne. Les travailleurs jouissent d’un bien-être incomparable, et ils ne sont pas heureux parce qu’ils se sentent paradoxalement privés à la fois de l’être, c’est-à-dire de la conscience d’exister réellement et du bien, c’est-à-dire des vertus – un élan, une discipline, un amour – qui, en donnant un sens et un but à la destinée, nourrissent cette conscience.

Un élan, j’entends le goût et l’attachement à l’activité professionnelle. Le travail le mieux rémunéré et le moins pénible reste une charge s’il ne comporte pas cet élément de spontanéité et de gratuité qu’apporte la vocation à ce travail. [...] dans une société normale, il ne devrait pas y avoir de métier sur lequel le travailleur ne projette pas ce désir de se réaliser dans une œuvre extérieure, qui compte parmi les besoins essentiels de l’être humain.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 38

[ aliénation ] [ morcellement ]

 

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cinéma hollywoodien

Paradoxalement, l’ours d’Annaud [dans L'Ours] ou le dauphin de Besson [dans Le Grand bleu], qui ont l’air de plaider pour les grands espaces de la Nature indomptable, sont parfaitement en phase, par exemple, avec cette mode du cocooning (on reste chez soi, dans son "cocon", pour mieux développer son karma) qui fait fureur en ce moment aux Etats-Unis. C’est donc très américain, tout ça. Très écologique. Très "Verts". Très Greenpeace. Très "forêt primitive". L’enjeu est toujours le même : il s’agit de vous intimider assez profondément, vous et votre foutue manie critique d’Occidental doutant, dissolvant, trop cérébral donc négatif, pour vous ramener dans la communauté approuvante par des effusions floues, et vous réconcilier avec la germination universelle en éternel retour. Sentiment contre raison. Et musique ! Les prétentions de l’individu ne sont-elles pas intolérables au regard des exigences de ce qui le dépasse de tous côtés, protoplasme germinatif, espèce, immensité, océans et le bataclan ? 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 405

[ greenwashing ] [ critique ] [ sentiments mièvres ] [ new age ]

 

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christianisme

Le sage dont notre monde a besoin a bel et bien existé. C'était il y a deux mille ans. Il se nomme Jésus. Son message reste d'une actualité brûlante. Ce message annonce une nouvelle forme de rédemption qui correspond exactement à ce que notre vision darwinienne de la condition humaine recommande si nous voulons échapper aux conséquences fatales de la tache originelle imprimée dans nos gènes par la sélection naturelle. Clercs et laïcs, croyants et libres penseurs de toute obédience doivent chercher ensemble, au-delà de ce qui les divise et avec le concours du plus grand nombre possible de philosophes, de moralistes, de scientifiques et d'autres penseurs unis par l'honnêteté intellectuelle, un énoncé du message de Jésus adapté aux conditions actuelles. C'est notre seul espoir si nous voulons tirer parti, d'une manière humaine et rationnelle, des moyens, préservés par la sélection naturelle, qui, paradoxalement, pourraient nous permettre de contrecarrer les conséquences délétères de celle-ci.

Auteur: Duve Christian de

Info: De Jésus à Jésus... en passant par Darwin

 

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