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marchandisation

Tu ne réponds pas à ma remarque : la merdification du monde que l'application de cette règle entraîne.

Car produire toujours plus d'expédients pour les vendre à toujours plus de monde afin de devenir toujours plus riche, cela nous entraîne dans une course folle.

Il faut désormais que chaque parcelle de terre, chaque goutte d'eau, chaque grain de sable, chaque plante, chaque animal, chaque cellule vivante, chaque particule de minerai, chaque onde, chaque partie de l'espace, chaque molécule, chaque atome, chaque fragment de code génétique, chaque souffrance, chaque joie, chaque passion... soient exploités afin que soit réalisé le vœu d'avoir toujours plus, nonobstant les risques de ruine ou de destruction du monde.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: Pléonexie (vouloir toujours plus)

[ cybernétique ] [ capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

colonialisme

Lorsque Alexandre le Grand demanda à un groupe de philosophes jaïns en Inde pourquoi ils prêtaient si peu attention au grand conquérant, il obtint la réponse suivante, qui mettait directement en cause la légitimité de l'inégalité : "Roi Alexandre, aucun homme ne peut posséder une plus grande partie de la surface de la terre que celle sur laquelle il se tient. Tu es un homme, comme nous tous, sauf que tu es toujours agité et propre à rien, toujours à voyager si loin de chez toi, et à être un fléau pour les autres comme pour toi-même! (...) Bientôt tu seras mort, et alors tu ne posséderas que la parcelle de terre qui suffira à t'enterrer."

Auteur: Amartya Kumar Sen

Info: La démocratie des autres

[ historique ] [ inégalités ]

 

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être humain

L'homme n'est plus au centre de la vie. Il n'est plus cette fleur du monde entier qui s'est employé lentement à le former et me mûrir. Il est mêlé à toutes choses, au même plan que toutes choses il est parcelle d'infini ni plus ni moins importante que les autres parcelles d'infini. La terre passe dans les arbres, les arbres dans les fruits, les fruits dans l'homme ou l'animal, l'homme et l'animal dans la terre, la circulation de la vie entraîne et brasse un univers confus où des formes surgissent une seconde pour engloutir et reparaître, déborder les unes sur les autres, palpiter et se pénétrer dans un balancement de flot. L'homme ignore s'il n'était pas hier l'outil avec lequel il fait surgir de la matière la forme qu'il sera peut-être demain.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art médiéval

[ dérisoire ] [ perdu ] [ éphémère ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

curiosité

Balzac pensait sans doute qu'il n'est pas pour l'homme de plus grande honte ni de plus vive souffrance que l'abdication de sa volonté. Je l'ai vu une fois, dans une réunion où il était question des effets prodigieux du haschisch. Il écoutait et questionnait avec une attention et une vivacité amusantes. Les personnes qui l'ont connu devinent qu'il devait être intéressé. Mais l'idée de penser malgré lui-même le choquait vivement. On lui présenta du dawamesk ; il l'examina, le flaira et le rendit sans y toucher. La lutte entre sa curiosité presque enfantine et sa répugnance pour l'abdication se trahissait sur son visage expressif d'une manière frappante. L'amour de la dignité l'emporta. En effet, il est difficile de se figurer le théoricien de la volonté, ce jumeau spirituel de Louis Lambert, consentant à perdre une parcelle de cette précieuse substance.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Paradis artificiels, oeuvres complètes I, la Pléiade, Gallimard 1975 <p.438>

[ self-contrôle ]

 

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femmes-par-hommes

Karl n’y connaît rien aux femmes, du moins rien qui soit vrai ou utile. Il sait de quoi elles ont l’air et comment elles parlent, il en sait un peu sur leurs corps et les services qu’elles rendent, mais il ne sait plus rien d’autre. Il ne suffit pas d’être sorti d’elles pour connaître les femmes, pas plus qu’il ne suffit d’entrer dans leur corps. Un homme qui entre dans une femme peut ne jamais la connaître, car pour cela il faut beaucoup de temps et un désir qui ne s’éteigne pas avec le jour.
Chaque femme est une somme de parcelles innombrables, une pour chaque homme passé, pour chaque homme aimé, pour chaque douleur, pour chaque enfant. Certaines parcelles sommeillent jusqu’à ce qu’un effleurement les fasse tressaillir, d’autres brûlent d’un feu autonome, même si rien ne vient le nourrir.

Auteur: Camarneiro Nuno

Info: Les hommes n'appartiennent pas au ciel

[ mystère ]

 

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comprendre

Il y a des moments où, de la présence simultanée d'éléments disparates, jaillit soudain une étincelle qui se propage aussitôt. Tous ces éléments portent à notre insu une parcelle identique de sens inflammable. Et elles se combinent en nous, une chimie invisible se cristallise tout à coup en une illumination, comme on dit, "fulgurante". Une intuition irrésistible. Après, on reconstruit, on se dit que "c'était évident" mais on se trompe : c'est devenu évident. Les conséquences de cet éclair sont allées modifier notre conscience en amont, comme en aval la réalité que nous percevons : notre futur, mais aussi notre passé. Et il faut tout un travail pour reconstituer cette intuition dans ses détails, retrouver dans la linéarité des mots cette certitude globale qui a en quelque sorte court-circuité le langage et la durée : il faut essayer, péniblement, de revenir, de se souvenir de ce qu'on a su.

Auteur: Vonarburg Elisabeth

Info: Chroniques du pays des mères

[ prendre conscience ] [ synthétiser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fabrication sérielle

Nous avons, dans ces derniers temps, beaucoup travaillé et étudié la grande invention de la civilisation : la division du travail ; seulement nous lui donnons un faux nom. A vrai dire, ce n'est pas le travail qui est divisé, ce sont les hommes ; divisés en portions d'hommes, en petits fragments, en miettes vivantes, de telle sorte que la parcelle d'intelligence qu'on leur laisse est insuffisante pour former une épingle ou un clou, et s'épuise à former la pointe d'une épingle ou la tête d'un clou. Fabriquer un grand nombre d'épingles en un jour est évidemment une chose bonne et désirable, mais si nous pouvions seulement voir avec quel sable cristallisé ou à la loupe pour pouvoir discerner ce qu'il est -nous comprendrions quel déchet il renferme ! Et le grand cri qui sort de nos villes manufacturières, dominant le souffle de la fournaise, vient vraiment de ceci : -que nous fabriquons de tout, excepté des hommes.

Auteur: Ruskin John

Info: La Nature du gothique, Pierre de Venise, trad. Mathilde Crémieux, Librairie Aillaud, 1907

[ à la chaîne ] [ ère industrielle ] [ critique ] [ productivisme compétitif ] [ déshumanisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nouveau testament

La vérité seule est absolue ; l’erreur ne peut être que relative – C’est seulement l’absence du vrai comme l’ombre est seulement l’absence momentanée de la lumière –. Il n’existe donc pas une seule théorie, un seul livre, une seule opinion qui ne renferme un peu de lumière. Dans ces conditions, il ne faut rien rejeter comme absolument mauvais et vous, surtout, qui avez un moyen de comparaison merveilleux : l’Evangile ; vous pouvez sans crainte d’errer, examiner tout, étudier tout, comprendre toutes choses, vous adapter à tous les êtres ; car, d’une part, tout ce que vous trouverez, tout ce qu’on vous dira, si c’est dans l’Evangile c’est bon et toujours, en tout, il y aura une parcelle de Vérité si petite soit-elle et, si c’est la vérité, ce sera forcément dans "le Livre Suprême". D’autre part, tout ce qui ne sera pas dans le Livre est douteux. Ainsi, vous avez une base vraiment solide pour la tolérance.

Auteur: Phaneg Georges Descormiers

Info:

[ christianisme ] [ référentiel ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

odeurs

Soudain, je fus frappé par le lourd parfum des fleurs. De l'autre côté il y avait un jardin à peu près de la taille d'une petite pièce, une parcelle de terrain surélevée par un remblai à hauteur de taille. Rempli de fleurs. Une flore luxuriante et particulière. Longues tiges aux fleurs en forme de corne avec des pétales de velours noir. Dans un coin un buisson ressemblant à du lys étai parsemé de fleurs blanches, comme des coupes géantes. Eparpillées dans ce jardin, des plantes aux fines tiges parées de têtes blanches d'un seul pétale rose. Il semblait que ceux-ci dégageait une douceur exotique qui s'étouffait elle-même. Au milieu de tout cela pendaient de grosses fleurs cramoisies, leurs fleurs soyeuses et charnues s'enfonçant dans de longues tiges d'herbes au vert furieux. Cette petite intrigue magique était comme un kaléidoscope. Des iris violets avaient fleuri Juste devant mes yeux. Une myriade de parfums se mêlaient dans un éblouissant fumet, chaque teinte de l'arc-en-ciel émanait de ces fleurs.

Auteur: Csath Géza

Info: Opium et autres histoires

[ luxuriance ] [ couleurs ]

 

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transport ferroviaire

Nous roulons protégés dans l'égale lumière

Au milieu de collines remodelées par l'homme

Et le train vient d'atteindre sa vitesse de croisière

Nous roulons dans le calme, dans un wagon Alsthom,



Dans la géométrie des parcelles de la Terre,

Nous roulons protégés par les cristaux liquides

Par les cloisons parfaites, par le métal, le verre,

Nous roulons lentement et nous rêvons du vide.



A chacun ses ennuis, à chacun ses affaires;

Une respiration dense et demi-sociale

Traverse le wagon; certains voisins se flairent,

Ils semblent écartelés par leur part animale.



Nous roulons protégés au milieu de la Terre

Et nos corps se resserrent dans les coquilles du vide

Au milieu du voyage nos corps sont solidaires,

Je veux me rapprocher de ta partie humide.



Des immeubles et des gens, un camion solitaire:

Nous entrons dans la ville et l'air devient plus vif;

Nous rejoignons enfin le mystère productif

Dans le calme apaisant d'usines célibataires.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Célibataires, https://www.youtube.com/watch?v=435UpN6eFf4

[ tgv ] [ cohabitation sociale ] [ tension latente ] [ urbanisation ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson