Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 42
Temps de recherche: 0.0385s

dernières paroles

Cher Nikolaï Nikolaevitch, chères Soeurs Siniakov, Je vous supplie de prendre Mour chez vous à Tchistopol, de le prendre simplement pour fils - et qu'il fasse des études. Je ne peux plus rien pour lui et ne lui fais que du mal. Mon sac à main contient 150 roubles et si on essaie de vendre toutes mes affaires... Ma mallette contient quelques carnets de poèmes et des tirés à part en prose. Je vous les confie, prenez soin de mon Mour chéri, il est de santé très fragile. Aimez-le comme un fils - il le mérite. Quant à moi pardonnez-moi, je n'ai pas supporté.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rythmes divers,
Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !

Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans votre souffle ardent qui remuait les airs !

Et j'oubliai bientôt - pardonnez mon délire -
Paulus et Mélaenis, Commodus et l'empire,
Pour regarder les plis de votre vêtement,

Votre front doux et fier, votre prunelle noire,
Songeant que j'étais fou de réveiller l'histoire,
Quand j'avais sous les yeux un poème charmant !

Auteur: Bouilhet Louis

Info: Recueil : Dernières chansons, A ma belle lectrice

[ poème ]

 

Commentaires: 0

dernières paroles

À tous : Je meurs, n’en accusez personne. Et pas de cancans. Le défunt avait ça en horreur…
Maman, mes sœurs, mes camarades, pardonnez-moi, ceci n’est pas un moyen (je ne le conseille à personne), mais moi je n’ai pas d’autre issue.
Lili, aime-moi.
Camarade gouvernement, ma famille, c’est Lili Brick, maman, mes sœurs et Veronica Vitaldovna Polonskaïa. Si tu leur rends la vie possible, merci.
Les poèmes commencés, donnez-les aux Brik. Ils s’y retrouveront.
Comme on dit : " L’incident est clos."
Le canot de l’amour
S’est brisé contre la vie courante.
Je suis quitte avec la vie.
Inutile de passer en revue
Les douleurs,
Les malheurs,
Et les torts réciproques.
Soyez heureux.

Auteur: Maïakovski Vladimir V

Info: lettre du 14 avril 1930

[ note de suicide ]

 

Commentaires: 0

éloge

Pardonnez-moi de vous dire cela aussi brutalement, mais ce que vous avez fait est très, très beau. C'est à la fois désespéré et au-delà du désespoir. On est giflé par la distance que vous prenez avec le lecteur. Votre parole est comme projetée par un rayon qui viendrait de très loin, et puis la langue est magnifique. Vous êtes une grande grammairienne. Moi aussi, quand j'écrivais, il fallait que chaque phrase transmette sa vibration à la suivante. C'était un problème plus qu'esthétique. Un problème métaphysique. Un problème tellement grave, tellement important pour moi. Je ne comprends pas comment vous avez pu faire des phrases si riches. C'est comme ce que j'aime le mieux, Baudelaire, Nerval.
J'ai pris une gifle

Auteur: Genet Jean

Info: A mademoiselle Lydie Dattas

[ écriture ]

 

Commentaires: 0

déclarations d'amour

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie, enlacée
À la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,
Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;
Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
À penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,
Et qu'il vous suffirait d'un geste,
D'une parole ou d'un clin d'oeil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.
Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dut-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,

Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !

Auteur: Verlaine Paul

Info: La bonne Chanson texte 15

[ poème ]

 

Commentaires: 0

politiquement correct

— Pardonnez-moi. Je n’ai nullement l’intention de vous arrêter, mais je dois aller travailler.

— Travailler, vous dites ? Juste une chose, monsieur ment. J’aimerais savoir comment vous avez réussi à faire monter un éléphant par l’escalier ? Moi-même, j’ai déjà du mal à le monter. Il a dû en baver, le pauvre.

— Un éléphant ?

— Oui, parfaitement. D’ailleurs ça me rappelle l’histoire du mouton. Vous la connaissez ? C’est un mouton qui tente de franchir la frontière avec la Finlande. "Pourquoi tu veux fuir en Finlande ? lui demande le douanier. – A cause du NKVD, répond le mouton. Le camarade Staline a ordonné que tous les éléphants soient arrêtés. – Mais tu n’es pas un éléphant, dit le douanier. – Oui, je sais, répond le mouton, mais essayez d’expliquer ça aux tchékistes." Elle est bonne, hein ?

Auteur: William Ryan

Info: Le royaume des voleurs, une enquête de l'inspecteur Korolev

[ aveuglement ] [ blague anti collectiviste ] [ vocabulaire dévoyé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pornographie

...Elle possédait d'autres trésors plus intimes mais aussi surprenants. Par exemple, si je la regardais d'un oeil distrait, je lui trouvais, pardonnez le détail, la fente discrète, timide comme si elle avait voulu en cacher l'impudeur en la dissimulant dans les replis du ventre. Mais dès les premières caresses, ce petit animal s'étirait, étirait le berceau d'herbes où il dormait, redressait la tête, devenait une fleur gourmande, une bouche de bébé glouton qui tétait moi doigt. J'adorais taquiner de ma langue le museau du clitoris, l'exciter puis l'abandonner humide et luisant à son irritation, petit canard barbotant dans une vague de chair rose. J'aimais lisser mes joues contre la lingerie précieuse de son ventre, plonger le nez dans ses bourrelets onctueux, parfois tendus, parfois relâchés comme des focs par le vent, friper du doigt cette immense draperie habitée de frissons et de soupirs. D'autres fois j'aurais voulu m'asseoir, les jambes ballantes au bord de cet orifice et observer minute par minute l'évolution de ce madrépore géant, enregistrer chaque palpitation, chaque respiration de ses pétales inondés d'un nectar irrésistible.

Auteur: Bruckner Pascal

Info: Lune de fiel

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

J'ai presque peur, en vérité,

Tant je sens ma vie enlacée

À la radieuse pensée

Qui m'a pris l'âme l'autre été,



Tant votre image, à jamais chère,

Habite en ce coeur tout à vous,

Mon cœur uniquement jaloux

De vous aimer et de vous plaire ;



Et je tremble, pardonnez-moi

D'aussi franchement vous le dire,

À penser qu'un mot, un sourire

De vous est désormais ma loi,



Et qu'il vous suffirait d'un geste.

D'une parole ou d'un clin d'oeil,

Pour mettre tout mon être en deuil

De son illusion céleste.



Mais plutôt je ne veux vous voir,

L'avenir dût-il m'être sombre

Et fécond en peines sans nombre,

Qu'à travers un immense espoir,



Plongé dans ce bonheur suprême

De me dire encore et toujours,

En dépit des mornes retours,

Que je vous aime, que je t'aime !

Auteur: Verlaine Paul

Info: la bonne chanson et autres poèmes (1870, 318 p.)

[ passion ] [ romantisme ] [ dimension sacrificielle ]

 

Commentaires: 0

déclarations d'amour

Je sais ce qu'à mon coeur coûtera votre vue ;
Mais qui cherche à mourir doit chercher ce qui tue.
Madame, l'heure approche, et demain votre foi
Vous fait de m'oublier une éternelle loi :
Je n'ai plus que ce jour, que ce moment de vie.
Pardonnez à l'amour qui vous la sacrifie,
Et souffrez qu'un soupir exhale à vos genoux,
Pour ma dernière joie, une âme toute à vous.
Eurydice.
Et la mienne, seigneur, la jugez-vous si forte,
Que vous ne craigniez point que ce moment l'emporte,
Que ce même soupir qui tranchera vos jours
Ne tranche aussi des miens le déplorable cours ?
Vivez, seigneur, vivez, afin que je languisse,
Qu'à vos feux ma langueur rende longtemps justice.
Le trépas à vos yeux me semblerait trop doux,
Et je n'ai pas encore assez souffert pour vous.
Je veux qu'un noir chagrin à pas lents me consume,
Qu'il me fasse à longs traits goûter son amertume ;
Je veux, sans que la mort ose me secourir,
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir.
Mais pardonneriez-vous l'aveu d'une faiblesse
À cette douloureuse et fatale tendresse ?
Vous pourriez-vous, seigneur, résoudre à soulager
Un malheur si pressant par un bonheur léger ?

Auteur: Corneille Pierre

Info: Suréna 1,3

 

Commentaires: 0

chialer

Voici par exemple cette femme qui vient me consulter et qui avec son flot de larmes ne fait qu’embrouiller la situation. Voilà qui est terriblement négatif et fou, parce qu’elle m’ennuie à mourir, et je commence à lire mon journal. Cela, je l’ai vraiment fait. Une femme avait littéralement inondé mon bureau, elle avait apporté six mouchoirs, et je lui ai dit : "Ah, vous apportez ces parapluies psychiques pour vous mettre à l’abri du flot." Et elle pleura sans s’arrêter pendant presque une heure. Et pendant qu’elle pleurait à chaudes larmes pendant trois longs quarts d’heure, je lisais mon journal et fumais un cigare, mais une éclaircie survint, on put parler pendant un petit quart d’heure – et puis ça a repris de plus belle. Une autre patiente peut aussi d’entrée de jeu sortir de sa manche une grande scène dramatique, et j’ignore complètement de quoi elle parle : elle est seulement folle, totalement identifiée à ses émotions. Donc, c’est un grand pas en avant quand les gens peuvent enfin dire : "Je suis dans tel et tel état, pardonnez-moi, sapristi." Voilà qui est humain, voilà le premier cercle magique contre les forces de destruction les plus absolues, ou contre manipura.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 30 novembre 1932

[ témoignage ] [ psychanalyste ] [ mépris ] [ possession ] [ envahissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson