Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 155
Temps de recherche: 0.0552s

misanthropie

La moindre obligation sociale me lasse avant même que j’y sacrifie et m’irrite si elle s’éternise. À peine suis-je en société que le vide me manque. Rien ne m’est plus insupportable que la présence de bonshommes et de bonnes femmes pétant d’optimisme et embesognés à "avancer dans la vie" alors que, au bout de leur trajectoire, leur tombe, déjà ouverte, les attend. Tout devient prétexte à les fuir et, pour me soustraire à l’effervescence générale, à multiplier les pauses: pause amour, pause rêverie, pause sieste, pause soleil, et, au cours de ses pauses, encore des pauses où je tente d’atteindre à la totale immobilité.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Dans "Philosophie sentimentale"

[ solitude ] [ paresse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pseudo-religion

La vérité est que le spiritisme s’adresse exclusivement aux Occidentaux modernes, qu’il n’y a que parmi eux qu’il puisse se faire accepter, parce qu’il est un produit de leur mentalité, et que les tendances qu’il traduit sont précisément celles par où cette mentalité se différencie de toute autre : recherche du "phénomène", croyance au progrès, sentimentalisme et "moralisme" humanitaire, absence de toute intellectualité véritable ; là est toute la raison de son succès, et c’est sa sottise même qui fait sa plus grande force (au sens de cette force brutale dont nous parlions tout à l’heure) et qui lui acquiert un si grand nombre d’adhérents.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 366

[ critique ] [ vacheries ] [ paresse de la pensée ] [ avidité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mode

Vous savez, j’ai un ami à Paris qui pense que d’autres ouvrages de Duras, en particulier Un barrage sur le Pacifique, étaient de meilleurs livres que L’Amant, et il dit pour plaisanter que si ce livre-ci a eu autant de succès, c’est parce qu’il était composé en gros caractères et qu’il n’était pas trop épais. Comme les gens ont peu de temps pour la lecture maintenant, cela explique, d’après lui, le succès de L’Amant. En fait, à un moment, sans qu’on sache trop bien pourquoi, tout le monde s’est mis à parler de ce livre ; ça a été une sorte de snobisme : il fallait absolument l’avoir lu

Auteur: Bacon Francis II

Info: entretiens, p 101-2

[ consommation ] [ paresse ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Plouin

séduction narrative

[...] la psychologie cognitive avait déjà pointé l'existence d'un effet Othello, ou la manipulation des croyances à l'aide des scénarios. Massimo Piatelli Palmarini, en convoquant plusieurs expériences, montre que les conclusions les plus saugrenues peuvent apparaître bien plus acceptables dès lors qu'elles sont scénarisées. La scénarisation augmente donc la probabilité subjective de leur survenance. L'essentiel écrit-il n'est pas que les auteurs du Protocole des sages de Sion aient vraiment réussi à convaincre tous leurs lecteurs, mais que cette sinistre fiction a permis de mettre en musique les thèmes antisémites qui parcouraient l'Europe d'alors. Celle-ci donnait un corps scénarisé à ce qui n'était avant que des motifs épars.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Dans "La démocratie des crédules"

[ paresse cognitive ] [ faire gober ] [ efficacité actancielle ] [ embobinage ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

genèse

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, l'homme et la femme, le poisson et l'oiseau, ainsi que - juste après avoir inventé l'humour - le ver solitaire et le chancre mou. Pendant six jours, Dieu se démena comme un beau diable (et en profita pour inventer le paradoxe). Chaque matin, il regardait l'oeuvre de la veille en se disant que cela était bon car il n'avait pas encore créé la modestie... Enfin, le septième jour, au paroxysme de cet élan créatif sans précédent (et pour cause), Dieu inventa le farniente. Ce fut un choc.
Dieu se dit que cela était super bon, et depuis on n'a plus de nouvelles.

Auteur: Erre Jean-Marcel

Info: Le mystère Sherlock

[ humour ] [ paresse ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

consumérisme

Le "droit au plaisir", la liberté de tout montrer ont conduit, avec la grande liberté d'Internet, à une diffusion sans précédent de la pornographie, qui devient le mode principal d'éducation sexuelle. Il y a, dans l'optique de la libération, bien des avantages à cela : il n'est plus guère de minorité qui soit vraiment orpheline, et chaque tendance un tant soit peu originale, notamment quant aux pratiques sexuelles, trouve à se rassembler et à s'épanouir. Mais la nécessité commerciale de vendre au plus grand nombre ne tire pas la majorité des nouveaux médias vers plus de culture, et, au contraire, risque de tendre vers la facilité d'un appel aux pulsions, en évitant toute interrogation sur le désir...

Auteur: Matysiak Jean-Claude

Info: Le désir malade, Lattès 2011, p. 123 - écrit avec Marc Valleur

[ le web ] [ commodité ] [ la toile ] [ paresse ] [ le net ]

 

Commentaires: 0

personnage

Auparavant, Peredonov avait tenu à exposer ses livres comme pour témoigner de ses idées libérales. En fait, il n'avait ni idées ni même envie de réfléchir. Il gardait ces livres pour la façade, mais ne les lisait jamais. D'ailleurs, il y avait longtemps qu'il n'avait lu le moindre livre; il prétendait n'avoir pas le temps; il n'était abonné à aucun journal et ne se tenait au courant des événements que par les conversations. Il n'avait pas grand-chose à apprendre, car rien ne l'intéressait dans la vie, à part sa propre personne. Il allait même jusqu'à se moquer des abonnés aux journaux, leur reprochant de gaspiller leur argent et leur temps. Il faut croire que son temps lui paraissait éminemment précieux.

Auteur: Fyodor Sologoub

Info: Un démon de petite envergure

[ superficiel ] [ paresseux ] [ égoïste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

flemmarder

Lors des vingt premières années de ma vie, je me berçais pour m'endormir. C'était un passe-temps assez inoffensif, mais j'ai finalement dû y renoncer. Pendant les vingt-deux années suivantes, je restais allongé et ai découvert qu'après quelques minutes, je pouvais m'endormir sans problème. Après sept bières, quelques scotchs et un peu de bonne marijuana, c'est amusant de constater que le sommeil vient tout seul. Souvent, je n'allais même pas jusqu'au lit. Je me mettais accroupi pour caresser le chat et me réveillais huit heures plus tard au sol, ayant perdu une bonne raison de me changer. On me dit maintenant que ce n'est pas ce qu'on appelle "s'endormir", mais plutôt "s'évanouir", expression qui  porte en elle comme un soupçon de réprobabtion.

Auteur: Sedaris David

Info: Me Talk Pretty One Day

[ paresser ] [ légumer ] [ flemme ] [ humour ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

admonestation

Regarde, chien, comme tu fais le malade. Vois comme je suis un bon médecin et comme je sais soigner. Si tu es malade, tu courras bien. Chien, si tu dis que tu as mal à la tête, que tu as de la fièvre et que tu ne peux pas travailler, je sais comment te soigner, par la foi de Dieu je te brûle vif. Travaille, ne dis pas que tu es malade. 



"Mirar cane como hazer malato, mirar como mi estar barbero bono, y saber curar, si estar malato, y correr bono. Si cane dezir doler cabeça, tener febre, no poder trabajar, mi saber como curar, a Fé de Dios abrusar vivo ; trabajar, no parlar que estar malato." Valladolid, 1612

Auteur: Haedo Diego de

Info: In, Il était une fois 7000 langues de Louis-Jean Calvet, cit. drôle en lingua franca  (p. 143) Valladolid, 1612

[ paresseux ] [ simulateur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sérénité animale

Un zoologiste qui, en Afrique, a observé de près les gorilles, s'étonne de l'uniformité de leur vie et de leur grand désoeuvrement. Des heures et des heures sans rien faire... Ils ne connaissent donc pas l'ennui ? Cette question est bien d'un homme, d'un singe occupé. Loin de fuir la monotonie, les animaux la recherchent, et ce qu'ils redoutent le plus c'est de la voir cesser. Car elle ne cesse que pour être remplacée par la peur, cause de tout affairement. L'inaction est divine. C'est pourtant contre elle que l'homme s'est insurgé. Lui seul, dans la nature, est incapable de supporter la monotonie, lui seul veut à tout prix que quelque chose arrive, n'importe quoi. Par-là, il se montre indigne de son ancêtre : le besoin de nouveauté est le fait d'un gorille fourvoyé.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info:

[ éloge ] [ homme-animal ] [ paresse ] [ naturelle ]

 

Commentaires: 0