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souplesse

Un jour, j'ai vu Noureev à Paris. Boulevard Saint Germain, je crois. Il se promenait au milieu de la foule en donnant l'impression d'être seul. Ou suspendu sur un fil à dix mètres du sol. Il transmettait une sensation d'équilibre, tu vois ? Comme les chats qui paraissent incapables de tomber. Sa démarche dégageait une sorte de conscience absolue, il fallait voir ça pour comprendre le sens du mot grâce. Ou harmonie.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Sofia s'habille toujours en noir

[ élégance ] [ assise ] [ assurance ] [ danseur ]

 

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songe

Te dirai-je un rêve affreux, mais étrange que je fis à Paris.
J'étais morte et je venais d'être enterrée dans une église. Je me levais au milieu de la nuit, et je marchais dans mon suaire, et deux mortes se levaient aussi et venaient s'asseoir sur les marches d'un autel. Deux ombres que je reconnaissais quoique je ne les aie [jamais] vues dans la réalité : Herminie et l'Autre, et nous nous embrassions en pleurant toutes les trois...

Auteur: Sand George

Info: lettre du 20 mars 1837 à son amant Michel de Bourges

[ cauchemar ]

 

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cinéma

Il y a dix millions d'habitants à Paris. Combien d'entre eux connaissent et lisent Baudelaire ? Cela fait-il des "Fleurs du mal" un texte poétique élitiste ? D'ailleurs, il ne faut pas trop s'attacher au concept de culture de masse et ne pas être effrayé par celui de culture d'élite. Si on veut systématiquement susciter la jubilation suprême du spectateur, on risque de devenir débile. Comme pour "La Guerre des étoiles", un film pour enfants que tout le monde va voir.

Auteur: Tarkovski Andreï

Info: Cité dans "Passage du cinéma, 4992", éd. Ansedonia - propos recueillis par J. Fieschi et D. Maillet, "Cinématographe", n.35, février 1978

[ nivellement par le bas ] [ littérature ] [ grand public ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

art pictural

Lorsqu'il réalisa cette toile majeure, le peintre était âgé de soixante-cinq ans. Il ne s'était réellement mis à peindre qu'une fois la quarantaine franchie, après avoir longtemps travaillé à la perception des taxes pour l'octroi de Paris. Un artiste infortuné, à peine reconnu de son vivant, moqué pour la puérilité de ses tableaux. Celui que le monde entier allait aimer et révérer comme "l'ancêtre de l'art naïf" devait se consacrer à cette toile jusqu'à l'aune de sa mort.

Auteur: Maha Harada

Info: La toile du paradis, p. 39. A propos de sa toile Le Rêve, 1910. L'ultime chef-d'oeuvre d'Henri Rousseau.

[ anecdote ]

 

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poésie

Je sortais toujours avec un livre dans la poche. Les grandes avenues parisiennes me permettaient de lire sans bousculer quiconque. Et accessoirement de ne regarder personne, ce qui m'évitait de percevoir des gens faussement pressés, caractéristique essentielle de la grande ville. Il faut être pressé pour être important. Etre pressé, c'est être attendu. Prendre son temps, c'est n'être pas attendu. N'intéresser personne. Alors, on fait mine de courir, de bousculer, de téléphoner frénétiquement. Dickinson ne faisait rien. Elle n'habitait pas Paris.

Auteur: Uras Michaël

Info: Aux petits mots les grands remèdes, p. 178

[ tranquillité ] [ stress urbain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conter

- Tous les enfants de la tribu m'entourent et me demandent comment c'était la France, Paris. Je leur invente un conte, je leur dis que c'est le pays de merveilles. Mais très tard, je raconte pour les Anciens. Je leur explique qu'on nous obligeait à danser nus, hommes et femmes; que nous n'avions pas le droit de parler entre nous, seulement de grogner comme des bêtes, pour provoquer les rires des gens, derrière la grille; qu'on insultait le nom légué par nos ancêtres.

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale, p. 47

[ voyage ] [ modification ]

 

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désespoir

C'était elle, je commençais à le croire, qui ramenait l'hiver sur Paris. L'amour est glacial, comme l'enfer, à ce qu'on dit. Dur et inflexible. Surtout lorsqu'il n'est pas partagé (et l'amour, le vrai, n'est JAMAIS partagé). Il fallait continuer à avancer, dans ce désert, sans attendre le moindre encouragement, sans espérer le moindre répit. De toute manière, je n'étais nullement décidé à renoncer : on ne s'arrête pas en route pour un oui ou pour un non si l'on a décidé d'explorer vraiment la région des glaces, on ne revient pas en arrière.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ solitude ] [ rage ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Je précise au passage que Muray invente Homo festivus parce qu’il veut être romancier, et essentiellement pour cette raison. Homo festivus sert à expliquer pourquoi le monde dans lequel il vit a cassé les conditions de travail du romancier, en détruisant l’espace, le temps et l’individu. Ce qui m’intéresse, c’est comment Muray a inventé un projet esthétique, comment il réfléchit sur l’histoire de la littérature. Homo festivus n’est pas seulement un moyen de ridiculiser la mairie de Paris. Surtout que pour cela, la mairie de Paris se passe très bien de Philippe Muray.

Auteur: Vitry Alexandre de

Info: Interview sur PHILITT. par Matthieu Giroux, 11 octobre 2018

[ français ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

La pomme est un objet solide, compact, d'une beauté banale et cependant tout en finesse. Les fruits aiment qu'on fasse leur portrait, ils sont là comme à vous demander pardon de se décolorer, ils vous parlent, des champs qu'ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu'ils épiaient. En cernant de touches pulpeuses la peau d'une belle pêche, la mélancolie d'une vieille pomme, j'entrevois dans les reflets qu'elles échangent la même ombre tiède de renoncement, le même amour du soleil, le même souvenir de rosée, une fraîcheur... Avec une pomme, je veux étonner Paris.

Auteur: Cézanne Paul

Info:

[ fruit ] [ nature morte ] [ peinture ]

 

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réussite

B : Vous avez toujours résisté aux prix littéraires.
C : La vanité est un vice très profond et en partie héréditaire, surtout chez les gens vivant à Paris. Chacun a sa politique. Dans ma vie, je suis passé par des moments de pauvreté, de misère, et quand on me proposait un prix, je disais : "Je ne prends pas d'argent en public." C'est l'orgueil d'un côté, et puis le refus de la publicité. Je n'ai pas eu faim, pas exactement, parce que j'ai mené une vie d'étudiant jusqu'à il y a quelques années. La consécration est la pire des punitions.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Entretiens, Gallimard, Entretiens, pp. 282-283

[ ratification ] [ échec ]

 

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Ajouté à la BD par miguel