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rencontre

Il était planté à vingt mètres en retrait de moi, très droit, les pieds formant un angle de 90 degrés, ses mains gantées posées l'une sur l'autre sur son bas-ventre... Boutonné jusqu'au cou dans un manteau de cuir noir ajusté, un feutre gris enfoncé sur les yeux, il me regardait, un léger sourire aux lèvres, comme prêt à parler. Trop loin pour que j'en sois sûr. Trop près pour que je ne me sente pas épié, obligé à un petit geste de courtoisie, que je ne baisse pas les yeux.

Auteur: Duru Magali

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[ femmes-hommes ]

 

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dernières paroles

Ce fut en sa maison que Montaigne fut attaqué d'une sorte d'angine mortelle qui lui bloqua la parole. Il demeura ainsi trois jours entiers, lucide, sans pouvoir parler. Sentant sa fin approcher, il pria par un message sa femme d'avertir quelques gentilshommes de ses voisins afin de prendre congé d'eux. Quand ils furent arrivés, il fit dire la messe dans sa chambre ; et au moment de l'élévation, il se souleva comme il put sur son lit, mains jointes, expirant ainsi.
(Variante : - Ce n'est pas la mort que je crains, mais de mourir.)

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ . ]

 

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déprime

Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour et un sourire qui dit "oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Le Horla

[ rapports humains ] [ évitement ] [ retrait ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humanisme

J’ai écouté avec reconnaissance toutes voix que, depuis dix mille ans, l’homme a prises pour me parler. Si l’écho de ces voix s’entend dans ces pages, c'est que je l'ai aimé tel qu’il est et aussi tel qu’il voudrait être. Je vais mourir. Les hommes vivent. Je crois en eux. Leur aventure ne prendra fin qu’avec l’aventure de la terre, et, la terre morte, continuera peut-être ailleurs. Ce n’est qu’un moment d’elle que j’ai raconté dans ce livre. Mais tout moment vivant contient toute la vie. Quiconque participe avec confiance à l’aventure des hommes a sa part d’immortalité.

Auteur: Faure Elie

Info: L’Art moderne, Crès éditions, 1926, entre la fin du texte et l’appendice

 

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Ajouté à la BD par miguel

humanité

Papa était debout près de la fenêtre de la salle d'attente. Quand j'ai posé la main sur son épaule, il s'est retourné. Je n'ai pas eu besoin de parler. Aussitôt il a pleuré. Il a posé la tête sur mon épaule, et ses larmes m'ont fait mal. Je sentais les os de ses épaules, les vieux muscles tendres ; je respirais l'odeur de mon père, la sueur de mon père, l'origine de ma vie. Je sentais ses larmes brûlantes et la solitude de l'homme et la douceur de tous les hommes et la beauté infiniment douloureuses des vivants.

Auteur: Fante John

Info: Pleins de vie

[ littérature ]

 

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euthanasie

Le bistrot est fréquenté par les vieillards qui habitent l'asile au bout du village. Ils sont là, un verre à la main, se regardant sans se parler. Un d'eux se met à raconter je ne sais quoi qui se voudrait drôle. Personne ne l'écoute, en tout cas personne ne rit. Tous ont trimé pendant de longues années pour en arriver là. Autrefois, dans les campagnes, on les aurait étouffés sous un oreiller. Formule sage, perfectionnée par chaque famille, et incomparablement plus humaine que celle de les rassembler, de les parquer, pour les guérir de l'ennui par la stupeur.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né

[ vieillesse ] [ littérature ]

 

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croyance

A tout le moins, à titre personnel, je suis forcément préoccupé par cette question de savoir si l’immortalité est possible, mais je suis bien incapable de dire si ça existe ou si les gens ne font qu’en parler. Donc ce qui m’intéressera au premier chef, c’est le fait que les gens en parlent, et c’est déjà bien assez comme problème. Car au bout du compte, il importe peu qu’il s’agisse d’une forme d’illusion et d’un produit de nos imaginations, ou qu’il s’agisse d’un fait – car dans un cas comme dans l’autre, cela aura servi de règle de vie, pour nous.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 18 mars 1931

[ éthique ] [ réflexivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

J'ai beaucoup réfléchi pourquoi il a été si important pour moi de faire de L'Idiote un roman, et non un mémoire, une auto-biographie ou autre. L'une des raisons est ce grand amour des romans dont je ne cesse de parler. J'ai toujours aimé lire des romans. Je voulais écrire des romans toute petite déjà. J'ai commencé mon premier roman vers l'âge de sept ans. Je n'ai pas le même rapport avec les mémoires, la non-fiction ou les essais. Écrire de la non-fiction me donne un peu l'impression de créer un produit que je ne consommerai pas - c'est un sentiment vraiment aliénant.

Auteur: Batuman Elif

Info: sur www.commonwealmagazine.org

[ motivation ] [ conteuse ] [ fond-forme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sollicitude

Un jour, à Karkhov, dans un quartier populaire (...)

Je vis une jeune femme revenir de la fontaine,

Portant, à la mode de là-bas, comme du temps d'Ovide,

Deux seaux suspendus aux extrémités d'un bois

En équilibre sur le cou et les épaules.

Et je vis un enfant en haillons s'approcher d'elle et lui parler.

Alors, inclinant aimablement son corps à droite,

Elle fit en sorte que le seau plein d'eau pure touchât le pavé

Au niveau des lèvres de l'enfant qui s'était mis à genoux pour boire.

Auteur: Larbaud Valery

Info: Images

[ scène ] [ séquence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Je sais comme l'amour peut faire mal et j'aurai dû te parler. J'ai préféré le silence. Le silence semble souvent une solution convenable parce qu'il est facile. Je comprends une fois de plus qu'il est surtout lâcheté qui nourrit nos obscurités. J'ai été lâche. C'était plus simple pour moi de faire celle qui n'a rien vu et de te laisser te dépatouiller dans ton coin. Pire encore, même si je refusais de me l'avouer, c'était flatteur de te savoir épris de moi et de te laisser espérer. Au nom de notre amitié, j'aurais dû avoir le courage de mettre les choses au clair. Je suis désolé.

Auteur: Defossez Jean-Marie

Info: Obscurités, Les Arckans

[ dialogue ]

 

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