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couple

- Vous vous en doutez, commenta JoAnn, c'est parfois ardu de dire non à un mec sublime du genre d'Ed, mais quand ça devient impossible, je pense à ma nuit de noces et au moment où je me donnerai à mon mari le cœur pur, la conscience et le corps sans tache. Ce sera ma récompense et, croyez-moi sur parole, il m'enverra au septième ciel, encore plus loin que dans vos rêves les plus fous.
Les néons se rallumèrent et un tonnerre d'applaudissements s'éleva de la salle. Qu'acclamait-on ? La luxure à laquelle JoAnn allait s'adonner à peine mariée ou la chasteté qui la précédait ? Ruth n'aurait su le dire.

Auteur: Perrotta Tom

Info: Professeur d'abstinence

[ théâtre ] [ sexualité ] [ femmes-hommes ]

 

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concept psychanalytique

Le complexe d’Œdipe veut dire que la relation imaginaire, conflictuelle, incestueuse en elle-même, est vouée au conflit et à la ruine. Pour que l’être humain puisse établir la relation la plus naturelle, celle du mâle à la femelle, il faut qu’intervienne un tiers, qui soit l’image de quelque chose de réussi, le modèle d’une harmonie. Ce n’est pas assez dire – il y faut une loi, une chaîne, un ordre symbolique, l’intervention de l’ordre de la parole, c’est-à-dire du père. Non pas le père naturel, mais de ce qui s’appelle le père. L’ordre qui empêche la collision et l’éclatement de la situation dans l’ensemble est fondé sur l’existence de ce nom du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 156-157

[ défini ] [ explication ] [ cadre ] [ régulation ] [ médiation ]

 
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être humain

Ce wagon a transporté du bétail. Il sent le purin et la paille. Je me dis que nous sommes aussi du bétail et que c'est justement la différence entre le bétail et nous qui fonde l'espérance. Pas la survie. Le bétail lui non plus ne veut pas mourir comme la majorité des camarades de ce wagon. Mais la différence entre le bétail et nous est que nous ne nous échappons pas, mais que nous nous évadons.
Ce n'est pas le fait de parler ou d'articuler des mots qui établit notre différence, mais de mettre en alliance cette parole, avec quelque chose qu'elle ne connaît pas. Parler c'est espérer, sinon nos paroles sont des meuglements.

Auteur: Pey Serge

Info: Le Trésor de la guerre d'Espagne : Récits d'enfance et de guerre, p.121/122

[ animal ] [ différence ]

 

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mythologie

[...] les Erynies naquirent du sang qui tomba sur la Terre lors de la castration d’Ouranos. Elles sont au nombre de trois : Alecto, Tisiphoné, et Mégère dont le nom est resté célèbre jusqu’à nos jours pour désigner une femme acariâtre et méchante. Ce sont des génies à la chevelure faites de serpents. "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes" s’écrit l’Oreste de Racine dans sa célèbre allitération. Les Erinyes incarnent la vengeance. Comme elles sont nées de la plus ancienne divinité, Ouranos, elles ont autorité sur tous les dieux des générations ultérieures, Zeus y compris. Mais, par la parole, les Erynies peuvent être métamorphosées en Euménides, en puissances bienveillantes.

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Linconscient-cest-du-langage.pdf

[ transformation ] [ triade ]

 

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servante

[...] Emily se répétait mentalement tout ce qu’une femme de chambre devait dire et faire: avoir un regard franc, mais modeste, ne parler que lorsque l’on vous adresse la parole, ne jamais interrompre ni contredire, et surtout ne jamais exprimer une opinion personnelle, attitude jugée impertinente. L’opinion d’un domestique n’intéressait personne. Ne jamais demander à quelqu’un de faire quelque chose à votre place. Appeler le majordome "monsieur" et la cuisinière et la gouvernante par leur nom de famille. Ne pas oublier de changer d’intonation. Être disponible jour et nuit. Ne pas se plaindre de maux de tête ou d’estomac; sauf l’excuse d’une maladie grave, vous étiez là pour travailler. Seules les dames avaient le droit d’avoir des vapeurs.

Auteur: Perry Anne

Info: Silence à Hanover Close

[ rester à sa place ] [ prendre sur soi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abattement

Écrire sur la mélancolie n'aurait de sens, pour ceux que la mélancolie ravage, que si l'écrit venait de la mélancolie. J'essaie de vous parler d'un gouffre de tristesse, douleur incommunicable qui nous absorbe parfois, et souvent durablement, jusqu'à nous faire perdre le goût de toute parole, de tout acte, le goût même de la vie. Ce désespoir n'est pas un dégoût qui supposerait que je sois capable de désir et de création, négatifs certes, mais existants. Dans la dépression, si mon existence est prête à basculer, son non-sens n'est pas tragique : il m'apparaît évident, éclatant et inéluctable. D’où vient-il, ce soleil noir ? De quelle galaxie insensée ses rayons invisibles et pesants me clouent-ils au sol, au lit, au mutisme, au renoncement ?

Auteur: Kristeva Julia

Info: Soleil Noir, incipit, éditions Gallimard, 1987, page 13

[ neurasthénie ]

 
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faussaire

La fausse citation est une pathologie dont on ne se débarrasse pas facilement. Je dois à la vérité de dire que j'ai fait une rechute au début des années 2000 quand j'ai commencé à mettre en exergue des chapitres de mes livres des pensées de mon cru que j'attribuais à différents personnages de mes romans. Des citations que je mélangeais outrageusement à d'autres, vraies, de Confucius, Churchill, de Gaulle ou Shakespeare. Que mes lecteurs veuillent bien me pardonner : l'imposture a fonctionné, je ne me suis jamais fait prendre et grande est ma confusion. Mais c'est ainsi que j'ai pu faire revivre, en leur donnant la parole, Jehan Dieu de la Viguerie (Le Sieur Dieu) ou bien Antoine Bradsock (Un très grand amour).

Auteur: Giesbert Franz-Olivier

Info: Dictionnaire d'anti-citations, pour vivre très con et très heureux.

 

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Ajouté à la BD par miguel

grand autre

A est défini pour nous comme le lieu de la parole, ce lieu toujours évoqué dès qu’il y a parole, ce lieu tiers qui existe toujours dans les rapports à l’autre, a, dès qu’il y a articulation signifiante. Cet A n’est pas un autre absolu, un autre qui serait ce que nous appelons, dans notre verbigénération morale, l’autre respecté en tant que sujet, en tant que moralement notre égal. Non, cet Autre tel que vous apprends ici à l’articuler, qui est à la fois nécessité et nécessaire comme lieu, mais en même temps sans cesse soumis à la question de ce qui le garantit lui-même, c’est un Autre perpétuellement évanouissant, et qui, de ce fait même, nous met nous-mêmes dans une position perpétuellement évanouissante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 202

[ petit autre ] [ origine ] [ fading ]

 

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rapports humains

C’est ainsi que si l’homme vient à penser l’ordre symbolique, c’est qu’il y est d’abord pris dans son être. L’illusion qu’il l’ait formé par sa conscience, provient de ce que c’est par la voie d’une béance spécifique de sa relation imaginaire à son semblable, qu’il a pu entrer dans cet ordre comme sujet. Mais il n’a pu faire cette entrée que par le défilé radical de la parole, soit le même dont nous avons reconnu dans le jeu de l’enfant un moment génétique, mais qui, dans sa forme complète, se reproduit chaque fois que le sujet s’adresse à l’Autre comme absolu, c’est-à-dire comme l’Autre qui peut l’annuler lui-même, de la même façon qu’il peut en agir avec lui, c’est-à-dire en se faisant objet pour le tromper.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Ecrits, tome 1

[ sémantiquement ridicules ]

 

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innommable

Ces quatre femmes et cet homme que je viens d’évoquer […] sont silencieux, je veux dire enveloppés, cerclés, dans un linceul qui préfigure une sorte de mort. Ce linceul est un silence antérieur à toute parole, ni refoulé ni restituable. Il est celui de leur mère, une mère comme ensevelie vivante dans la tombe, qu’ils nourrissent et protègent intérieurement de peur d’être rendus à jamais coupables de l’avoir abandonnée et ainsi, d’avoir tranché le dernier lien qui la retenait à la vie. C’est une part d’eux-mêmes qu’ils sacrifient, chacun à partir des scénarios de son désir, depuis une enfance qui les a engagés dans une histoire singulière, mais lestée du poids d’un silence tombal qui vient de beaucoup plus loin qu’ils ne peuvent l’imaginer, le concevoir.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "La sauvagerie maternelle", page 99

[ mélancolie ] [ loyauté inconsciente ]

 

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