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dressage

Imagine que tu vives sur une planète où l'espèce dominante est beaucoup plus sophistiquée que les êtres humains, mais conserve fréquemment des humains comme animaux de compagnie. On les appelle les Gorns. Ils communiquent entre eux grâce à une combinaison complexe de télépathie, de mouvements oculaires et de couinements aigus, tous totalement inintelligibles et inapprenables par les humains, dont le cerveau est uniquement préparé à l'acquisition du langage verbal.

Les humains apprennent parfois la signification de certains sons en les associant de manière répétée à des objets qui les intéressent. Les Gorns et les humains sont très liés, mais il existe de nombreuses règles Gorn que les humains doivent essayer d'assimiler avec des informations limitées et des enjeux généralement élevés. Tu es 'un des humains chanceux qui vit avec les Gorns dans leur demeure. Beaucoup d'autres humains sont enchaînés à de petites cabanes dans la cour ou gardés dans des enclos extérieurs de tailles variables. Ils sont si peu sociables qu'ils ne peuvent pas contrôler leurs émotions lorsqu'un Gorn s'approche d'eux. Les Gorns sont d'accord pour dire qu'ils ne pourront jamais être des humains de maison.

Le logement que tu partages avec ta famille Gorn est bourré de bols en porcelaine remplis d'eau. Chaque fois que tu essaies d'uriner dans l'un d'eux, les Gorns voisins t'attaquent. Tu apprends à n'utiliser les toilettes que lorsqu'il n'y a pas de Gorns présents. Parfois, ils rentrent à la maison et te fourrent la tête dans les toilettes sans raison apparente. Tu détestes cela et tu commences à faire de la lèche aux Gorns quand ils rentrent pour essayer d'éviter cela, mais ils considèrent cela comme une preuve de ta culpabilité. Tu es également puni pour avoir regardé des vidéos, lu des livres, parlé à d'autres êtres humains, mangé de la pizza ou du gâteau au fromage et écrit des lettres. Tout cela est considéré comme des problèmes de comportement par les Gorns.

Pour éviter de devenir fou, une fois encore, tu attends qu'ils ne soient pas là pour essayer de faire ce que tu veux. Pendant qu'ils sont là, tu t'assieds tranquillement, en regardant droit devant toi. Comme ils sont témoins de ce bon comportement dont tu es manifestement capable, ils considèrent que c'est par "dépit" que tu regardes des vidéos et que tu commets d'autres transgressions lorsque tu es seul. Ils pensent qu'il est évident que tu n'aimes pas être laissé seul. On te promène plusieurs fois par jour et on te laisse des livres de mots croisés à faire. Tu ne les as jamais utilisés car tu détestes les mots croisés ; les Gorns pensent que tu les ignores par vengeance. Le pire, c'est que tu les aimes bien. Après tout, ils sont souvent gentils avec toi. Mais lorsque tu leur souris, ils te punissent, tout comme pour une poignée de main. Si tu t'excuses, ils te punissent à nouveau.

Tu n'as pas vu d'autre humain depuis que tu es un petit enfant. Lorsque tu en vois un, tu es curieux, excité et effrayé. Tu ne sais pas vraiment comment agir. Alors, le Gorn avec qui tu vis te tient à l'écart des autres humains. Tes compétences sociales ne se développent jamais.

Finalement, tu es amené à l'école de "formation". Une grande partie de la formation consiste à avoir ton souffle brièvement coupé par une chaîne en métal autour de ton cou. Ils sont sûrs que tu comprends tous les couinements et les communications télépathiques qu'ils font, car parfois tu as raison. Tu devines et tu détestes l'entraînement. Tu te sens assez stressé la plupart du temps. Un jour, tu vois un Gorn s'approcher avec le collier d'entraînement à la main. Tu as le syndrome prémenstruel, tu as mal au cou et tu ne te sens pas à la hauteur de la coercition déconcertante qui va s'ensuivre. Tu leur dis de ta voix la plus sévère de te laisser tranquille et de s'en aller. Les Gorns sont choqués par ce comportement agressif non provoqué. Ils pensaient que tu avais un bon tempérament.

Ils te mettent dans l'un de leurs véhicules et t'emmènent faire un tour. Tu regardes le paysage planétaire attrayant qui défile et tu te demandes où tu vas. On te conduit dans un bâtiment où règne une odeur de sueur et d'excréments humains. Les hommes sont partout dans de petites cages. Certains sont nerveux, d'autres déprimés, la plupart regardent ce qui se passe depuis leur prison. Tes Gorns, avec qui tu as vécu toute ta vie, te remettent à des étrangers qui te traînent dans une petite pièce. Tu es terrifié et tu cries pour que ta famille Gorn t'aide. Ils se retournent et s'en vont. Te voilà aintenu au sol et on te fait une injection létale. C'est, après tout, la façon la plus humaine de procéder.

Auteur: Donaldson Jean

Info: The Culture Clash

[ extraterrestres ] [ analogie homme-chien ] [ xénolinguistique ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

observateur

Une fréquence peut produire n'importe quelle forme ?

Il n'y a aucune forme ou géométrie spécifique intrinsèquement associée à une fréquence spécifique. On peut faire apparaître une fréquence donnée sous n'importe quelle forme, dans certaines limites physiques - tout ce qu'il faut faire est de choisir le bon diamètre pour l'antenne ou le récepteur, et la bonne viscosité ainsi que la tension superficielle du fluide... Alors la fréquence d'entrée produira la géométrie d'onde stationnaire souhaitée.

Nous avons tous fait l'expérience de cette vérité fondamentale en résonance avec nos voix dans une pièce vide. Dans une pièce vide d'ornements muraux, on peut faire résonner différentes tonalités sur une octave. Avec une attention particulière, on peut trouver une ou plusieurs tonalités qui semblent résonner plus longtemps dans la pièce, ou même s'amplifier en volume lorsqu'on chante la note. Ces sons particuliers sont des fréquences qui résonnent avec la géométrie de la pièce et l'air qui la remplit. Si vous changez l'air de la pièce par de l'hélium pur, les sons que vous essayez se comporteront différemment. Si vous modifiez les dimensions de la pièce, vous entendrez différentes tonalités résonner avec l'espace. On a le même concept avec la cymatique liquide. Le fait qu'un certain son résonne bien dans une pièce spécifique ne signifie pas que le son lui-même soit magique - cela signifie simplement qu'il est magique spécifiquement avec cette endroit et l'air qui le remplit. Il se peut pareillement qu'une journée plus humide avec une pression barométrique plus élevée modifie les propriétés de l'air dans cet espace et change ainsi les fréquences de résonance de l'espace.

Ainsi, si on désire une résonance dans la cymatique liquide, il faut choisir le bon espace rempli du bon médium. Base de l'ingénierie de résonance sonique dans l'application de la cymatique liquide.

La conclusion de tout cela est de comprendre que lorsque nous voyons une image cymatique liquide (appelée hydroglyphe), nous visualisons le résultat de la façon dont une certaine fréquence se comportent dans un espace donné ; c'est la relation géométrique spécifique entre la fréquence d'entrée et le fluide dans la cuve utilisée.

Cela amène à parler de l'engouement pour le 432Hz, puisque les gens prétendent que la cymatique du 432Hz est plus "jolie" que celle du 440Hz. Cependant, ce qui manque ici, c'est la reconnaissance du diamètre du conteneur récepteur et du fluide utilisé ; il n'y a pas non plus de prise en considération pour le fait fondamental que si on avait changé le diamètre de ce conteneur ou les propriétés du fluide, on aurait pu rendre le 440Hz "joli" et le 432Hz distordu. En un sens, c'est un mensonge. On peut faire en sorte que *n'importe quelle* fréquence soit jolie alors qu'une autre fréquence proche sera modifiée (440Hz est suffisamment proche de 432Hz pour y ressembler mais être déformée). En ce sens, il n'y a rien de spécial à accorder notre musique sur A432 ou A440. Du moins, jusqu'à ce qu'on examine les dimensions de la forme humaine et les viscosités et tensions superficielles de notre sang.

C'est peut-être à ce moment qu'on trouvera une certaine "magie" dans les fréquences d'un accordage à 432, où les tons résonnent mieux avec les cavités et les fluides spécifiques de la forme humaine. Tant que cette étude n'est pas réalisée, on ne peut pas dire que ce niveau de 432Hz possède une quelconque magie inhérente, même en se basant sur la beauté mathématique des ratios de cet accord.

Ceci apporte un peu lumière sur le phénomène de la cymatique liquide et sur les hydroglyphes qui sont produits ici et là

(Suivent deux photos où on voit 15,6 Hz dans deux espaces distincts remplis du même liquide, une tasse de 2 pouces de diamètre et l'autre de 2,875 pouces de diamètre. Avec des réseaux de couleurs différentes qui éclairent chaque espace, et on peut clairement voir que l'un est une géométrie triple et l'autre une géométrie quadruple. Ainsi, on ne peut pas dire "C'est à ça que ressemble 15,6 Hz", puisqu'on peut faire en sorte que 15,6 Hz ressemble à n'importe quelle forme.)

Ceci étant expliqué, on constatera que seul "l'esprit attentif" apporte une certaine cohérence rationnelle à ce qui précède...

Il semble correct de constater que n'importe quel humain - éventuellement n'importe quel être, puisse être d'accord sur une telle démonstration du rôle de recepteur.

Et donc, même si nous "ressentons" tous les choses différemment, nous sommes ici capable de partager ce concept... Mais pour l'instant uniquement dans le domaine humain... Au même niveau, celui de notre espèce... Pas plus.

Pouvons-nous dire que ceci est possible parce que nous partageons tous un accordage des sens similaire ?... De la même syntonisation avec le réel, qui nous permet de créer et partager un univers consensuel ?

Auteur: Internet

Info: Post FB de Mr. E-Scholar, 13 janv 2023. Adaptation Mg

[ point de singularité ] [ totale relativité ] [ pur esprit désincarné ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-machine

Quand l'ordinateur façonne sa propre compréhension du monde
Des ordinateurs capables de regrouper, à partir d'une seule photo de vous, toutes les informations que contient votre empreinte numérique... Des machines aptes à auto générer des résumés à partir de textes complexes, ou encore en mesure de détecter un problème de santé à partir de l'imagerie médicale sans l'aide d'un médecin...
Le mariage des deux sciences que sont l'intelligence artificielle et le traitement des métadonnées est consommé. Et, si leur progéniture technologique est déjà parmi nous sous différentes formes, on prévoit que leurs futurs rejetons révolutionneront encore bien davantage notre quotidien.
C'est ce que prédit notamment Yoshua Bengio, professeur au Département d'informatique et de recherche opérationnelle (DIRO) de l'Université de Montréal et directeur de l'Institut des algorithmes d'apprentissage de Montréal. Cet organisme compte près de 70 chercheurs, ce qui en fait le plus grand groupe de recherche en apprentissage profond (deep learning) du monde dont les activités sont concentrées en un seul endroit.
Les conséquences des avancées scientifiques actuelles et à venir sont encore difficiles à imaginer, mais l'explosion du volume de données numériques à traiter pose tout un défi : selon une estimation d'IBM, les échanges de données sur Internet devraient dépasser le zettaoctet, soit un milliard de fois la capacité annuelle d'un disque domestique...
Comment l'intelligence artificielle - IA pour les intimes - permettra-t-elle de traiter ces informations et de les utiliser à bon escient ?
Avant de répondre à la question, clarifions d'abord ce qu'on entend par "intelligence". Le célèbre psychologue suisse Jean Piaget en avait résumé une définition très imagée : "L'intelligence n'est pas ce qu'on sait, mais ce qu'on fait quand on ne sait pas." Plusieurs décennies plus tard, Yoshua Bengio applique cette définition à l'intelligence artificielle.
Apprentissage profond
Inspiré par les théories connexionnistes, Yoshua Bengio ainsi que les chercheurs Geoffrey Hinton et Yann LeCun ont donné naissance, il y a 10 ans, aux algorithmes d'apprentissage profond. Il s'agit de réseaux de neurones artificiels dont le nombre de couches plus élevé permet de représenter des concepts plus abstraits et donc d'apprendre mieux. Chaque couche se construit sur la précédente et combine les concepts plus simples captés à la couche précédente.
Par exemple, au cours des dernières années, différents chercheurs ont tenté d'améliorer la capacité de l'ordinateur à traiter le langage naturel, selon le concept de représentation distribuée : on associe chaque mot à une représentation, puis on utilise les neurones pour obtenir la probabilité du prochain mot.
"On crée de la sorte des relations sémantiques, explique M. Bengio. Si l'on dit "chien" dans une phrase, il est fort possible que cette phrase demeure correcte même si l'on remplace "chien" par "chat", puisque ces mots partagent de nombreux attributs sémantiques : l'ordinateur découvre des attributs communs et, par une forme de déduction, il devient capable d'opérer des transformations successives qui permettent par exemple à l'ordinateur de traduire d'une langue vers une autre."
De sorte que, là où il fallait auparavant plusieurs êtres humains pour montrer à l'ordinateur comment acquérir des connaissances, celui-ci est de plus en plus apte à façonner lui-même sa propre compréhension du monde. C'est là le propre de l'apprentissage profond.
Quelques applications actuelles
Combinée avec les avancées en recherche opérationnelle et les métadonnées, l'intelligence artificielle est déjà présente dans notre vie sous diverses formes. Il n'y a qu'à penser à la façon dont on peut désormais interagir verbalement avec son téléphone portable pour lui faire accomplir une tâche, comme lui demander d'avertir notre conjoint qu'on sera en retard, lui faire ajouter un rendez-vous à notre agenda ou, encore, lui demander de nous suggérer un restaurant italien à proximité de l'endroit où l'on se trouve... Il peut même vous indiquer qu'il est temps de partir pour l'aéroport en raison de la circulation automobile difficile du moment pour peu que vous lui ayez indiqué l'heure de votre vol !
"Ce n'est pas encore une conversation soutenue avec l'ordinateur, mais c'est un début et les recherches se poursuivent", indique de son côté Guy Lapalme, professeur et chercheur au laboratoire de Recherche appliquée en linguistique informatique de l'UdeM, spécialisé entre autres en génération interactive du langage et en outils d'aide à la traduction.
Et maintenant la recherche porte sur la combinaison langage et image. "Après un entraînement au cours duquel l'ordinateur a appris en visionnant plus de 80 000 photos associées chacune à cinq phrases descriptives, il est à présent en mesure de mettre lui-même par écrit ce que l'image évoque; il y a deux ans à peine, je n'aurais pas cru qu'il était possible d'en arriver là", mentionne M. Bengio, qui collabore régulièrement avec le Massachusetts Institute of Technology, Facebook ou Google.
"Nous avons fait de grands progrès récemment, mais nous sommes loin, très loin, de reproduire l'intelligence humaine, rassure l'éminent chercheur. Je dirais que nous avons peut-être atteint le degré d'intelligence d'une grenouille ou d'un insecte, et encore, avec plusieurs imperfections..."

Auteur: Internet

Info: 9 oct. 2015

[ Internet ] [ évolution ]

 
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symbole

Les 7 différences entre la religion et la spiritualité.
Beaucoup de gens confondent la religion et la spiritualité ou certains phénomènes mystérieux et surnaturels. Certains pourraient même la comparer à une secte, mais cela est dû à un manque de connaissances et à la peur d'être manipulé.
Si nous nous engageons à faire abstraction de nos appréhensions pour essayer d'étudier et de comprendre le sens même de la spiritualité, nous arrivons à une prise de conscience et à la conclusion qu'elle n'a rien de mystérieux ni de surnaturel, et qu'elle n'est en aucun cas liée à une secte.
Voici 7 différences entre la religion et la spiritualité qui vous aideront à mieux les comprendre :
1) La religion vous fait vous incliner - La spiritualité vous libère
La religion vous dit de suivre une idéologie et d'obéir à certaines règles car sinon vous allez être puni. Le spiritualisme vous permet de suivre votre coeur et de sentir ce qui est juste pour vous. Elle vous libère de façon à exprimer votre vraie nature sans devoir vous incliner à tout ce qui ne s'aligne pas avec vous. Il vous a été donné de choisir ce qui peut être honoré afin de le rendre divin.
2) La religion vous montre la peur - La spiritualité vous montre comment être courageux
La religion vous dit ce qu'il faut craindre et vous montre les conséquences. Le spiritualisme vous fait prendre conscience des conséquences, mais ne veut pas que vous vous concentriez sur la peur. Elle vous montre comment vous positionner malgré la peur, et comment continuer à faire ce que vous sentez être juste, malgré les conséquences qui peuvent en découler. Elle vous montre l'acte fondé autour de l'amour et non de la peur, et ainsi comment contrôler la peur, pour en tirer le meilleur.
3) La religion vous dit la vérité - La spiritualité vous permet de la découvrir
La religion vous dit ce qui est juste et ce en quoi il faut croire. L' immatérialité vous permet de le découvrir à votre propre rythme et selon vos aspirations. Elle vous permet de vous connecter avec votre Soi Supérieur et de comprendre avec votre propre esprit ce qu'est la vérité, car la vérité dans son ensemble ; est la même pour tous. Ainsi, elle vous permet de croire en votre propre vérité et à travers votre propre perception et coeur.
4) La religion sépare des autres religions - Le spiritualité les unit
Il y a beaucoup de religions à l'échelle mondiale et toutes prêchent que leur histoire est le bon récit. Le spiritualisme voit la vérité à travers toutes celles-ci et les unit, parce que la vérité est la même pour tous, malgré nos différences. Elle met l'accent sur la qualité du message divin que les religions partagent et non sur les différences de ses détails historiques.
5) La religion crée une dépendance - La spiritualité vous rend indépendant
Vous n'êtes réellement religieux que si vous assistez à des événements religieux et alors seulement, vous êtes considéré comme quelqu'un qui est digne du bonheur. Le spiritualisme vous montre que vous n'avez ni à dépendre ni à avoir besoin de quoi que soit pour être heureux. Le bonheur se trouve toujours au fond de nous-mêmes et nous sommes les seuls à être responsables de notre bonheur. Nous sommes toujours là où nous devons être, au-delà d'assister à certains événements. La divinité se trouve en nous et c'est la raison pour laquelle nous sommes toujours dignes.
6) La religion met la répression en pratique - La spiritualité met le Karma en pratique
La religion dit que si nous n'obéissons pas à certaines règles, il y a une punition qui nous attend. Le spiritualisme nous permet de comprendre que toute action a une conséquence et de réaliser que la punition suite à nos actes sera la conséquence provenant des actes que nous mettons en pratique. Elle s'appuie uniquement sur les forces fondamentales de l'univers et vous n'avez pas besoin de croire à l'existence de cette force.
7) La religion vous fait suivre le parcours d'un autre - La spiritualité vous permet de créer le vôtre
La fondation d'une religion est l'histoire qu'elle raconte au sujet d'un Prophéte ou de plusieurs Dieux, leur voyage vers l'illumination et la vérité découverte en vous faisant suivre leurs pas. La spiritualité vous laisse faire votre propre voyage vers l'illumination et découvrir la vérité par vos propres moyens en suivant ce que votre coeur vous dit être vrai, parce que la vérité est toujours la même, peu importe la manière que vous utilisez pour y parvenir.
Chaque religion est arrivée par la spiritualité, par le voyage à travers lequel une personne est devenue Dieu ou Prophéte. Les détails de l'histoire ne sont pas forcément importants, ils aident seulement le personnage à découvrir la vérité. Ce qui est important, c'est le message qui partage la vérité, "le code divin du coeur humain" qui résonne harmonieusement à travers chacun d'entre nous. C'est pourquoi chaque religion a aussi quelque chose de vrai.

Auteur: Internet

Info: http://stopmensonges.com

[ dogme ] [ croyance ]

 

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ordre

J'ai toujours été frappé par l'équilibre qui se dégage du monde. Voyez comme les riches - on l'observe plus facilement en observant le mimétisme de leurs enfants - sont si souvent suffisants et antipathiques. Observez avec le temps comme la beauté chez les individus est éphémère voire destructrice, découvrez comme les couples qui marchent en réalité se complètent. Réalisez qu'un jeune musicien passionné commence invariablement son histoire d'amour avec les notes grâce à un instrument de mauvaise qualité, trouvé ou donné, alors que son contraire, pénible quidam lambda, aura été s'acheter le biniou clinquant, vite relégué au galetas ou revendu dans les semaines ou les mois suivants. Constatez, en tous domaines, que les plus talentueux se désintéressent rapidement de la question parce qu'ils ne se sentent aucun besoin de prouver quoi que ce soit, alors que les pénibles tâcherons répondront avec abnégation au défi ainsi posé par une nouvelle discipline. Equilibre, dans la danse du monde tu nous proposes cette balance impitoyable et juste qui nous indique, sans preuves scientifiques mais c'est indubitable, que la vie la plus vraie est proche de la misère et de la mort, que les pauvres veulent devenir riches que les riches deviennent feignants et donc, retournent en peu de temps à la pauvreté. Cher équilibre, c'est curieux, j'aurais envie de dire chère - mystère de la langue et des sons - me vient encore à la plume ce jour où, lors d'une rencontre, j'ai saisi qu'untel, si célèbre et adulé, émargeait à la catégorie des êtres de peu d'intérêt, ordinaire et décevant, peu heureux, inquiet, pressé donc désagréable, dépassé par une gloire factice qui lui en faisait mesurer la dérision, insatisfait.

Tu es, ma chère, allons-y puisque je te ressens ainsi, tu es, ma chère équilibre, la matérialisation de notre esprit et du monde dans leurs luttes avec les extrêmes, tu es la condition sine qua non de la continuité dans l'harmonie, tu es le chemin étroit - mais suffisamment large parce que la tolérance sera toujours indispensable entre les êtres.

Pourquoi ce flash back de première jeunesse ? : et moi... qui suis-je ?... qu'est-ce que moi ?... petit enfant dans son lit vespéral interrogeant les étoiles, questionnant l'immense vacuité du monde et de son âme... qui suis-je ?... Je n'avais, bien sûr, pas vraiment conscience d'être campé sur ce champ de bataille des contrastes. Yeux grand ouverts dans le noir, candide curiosité en total éveil, comme l'indien qui aurait collé ses oreilles au sol cosmique, écoutant, ressentant, devinant, imaginant, je ne sais pas, le souffle neutre et vide de mon moi résonnant dans le silence, l'atone bourdonnement du fond des âges... qui suis-je ?... comment se fait-il qu'il y ait un moi, ici et maintenant ?...

Plus curieux encore ; comment se fait-il que je me pose la question ?... ce souvenir si vif de mon esprit d'enfant défiant l'incommensurable, la grande question : MOI... moi c'est quoi, quoi est moi ?.. Gamberges si stables parce qu'enfant choyé dans un cadre protégé. N'étaient-ce que d'agréables vertiges de garçonnet curieux, douillet dans sa vie alors qu'aujourd'hui je penserai peut-être plus facilement aux petits humains qui crèvent de guerres, de famines, sont-ils concernés de la même façon, plus proches de ce feeling ?... plus lointains de ce souffle d'absolu ?... Savoir. Mon intime conviction est que nous avons tous vécu ces sentiments, de manière identique parce que nous sommes fils des atomes et des ondes, et, de manières différentes parce que le monde en a besoin et que nous sommes novices à chaque étape de la vie. Questions enfantines, interrogations solitaires et nocturnes d'ado, rêveries de jeune papa, gamberges d'époux aimé, etc... Pauvre énumération de mes petites expériences perso pour essayer d'expliquer cette immensité fine, cette balance présente à toutes les échelles de nos existences.

Cette sensation d'équilibre global m'a fréquemment rasséréné, tout en me plongeant dans ces abîmes insondables et indicibles de la réflexion méditative où tous les contre-exemples sont inutilisables puisque ils ne sont là que pour meubler les cases de l'absurde et de l'insensé, contrées nécessaires dans l'univers de nos questionnements, humus de notre humour, signalisations de nos limites, indicatrices du Mystère. Equilibre, je m'incline devant ta fantastique et interminable litanie. Et merci de me faire prendre conscience jour après jour de ma dimension d'avorton cosmique devant une simple symétrie, merci de me montrer, sans m'expliquer, mais pourquoi expliquer, que la vie est autonome, qu'elle a certainement un sens, que la misère se partage plus facilement que l'abondance... D'ailleurs, quand le doute s'insinue, quand les certitudes s'effondrent, tu resurgis à tous les coups, vieille amie, parce que les difficultés renforcent la survie, redorent le goût des choses, parce que le confort est trop facilement père de la vacuité, parce que mon pote handicapé compense si bien par ce rayonnement supérieur de son esprit. On t'oublie et te revoilà à nouveau ma chère équilibre, fidèle au poste, intégrée à ce nouveau décor ou défilent des gens respectables - donc casse-couilles. Tu diffuses tant de messages. Moi j'aime celui-ci. "Toute manifestation a sa compensation". Dommage que tu sois cataloguée dans les noms féminins.

Auteur: MG

Info: 2000

[ introspection ] [ mystère ] [ ego ] [ paix ] [ enfance ] [ harmonie ]

 

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confusion

1 Je lis en page quatre de mon quotidien que les campagnes de mesures au-dessus de l'Antarctique ne sont pas bonnes cette année : le trou de la couche d’ozone s’y agrandit dangereusement. En lisant plus avant, je passe des chimistes de la haute atmosphère aux P-DG d’Atochem et de Monsanto, lesquels modifient leurs chaînes de production pour remplacer les innocents chlorofluorocarbones, accusés de crime contre l’écosphère. Quelques paragraphes plus loin, ce sont les chefs d’État des grands pays industrialisés qui se mêlent de chimie, de réfrigérateurs, d’aérosols et de gaz inertes. Mais en bas de la colonne, voici que les météorologues ne sont plus d’accord avec les chimistes et parlent de fluctuations cycliques. Du coup, les industriels ne savent plus que faire. Les têtes couronnées hésitent elles aussi. Faut-il attendre ? Est-il déjà trop tard ? Plus bas, les pays du tiers monde et les écologistes ajoutent leur grain de sel et parlent de traités internationaux, de droit des générations futures, de droit au développement et de moratoires.

2 Le même article mêle ainsi réactions chimiques et réactions politiques. Un même fil attache la plus ésotérique des sciences et la plus basse politique, le ciel le plus lointain et telle usine dans la banlieue de Lyon, le danger le plus global et les prochaines élections, ou le prochain conseil d’administration. Les tailles, les enjeux, les durées, les acteurs ne sont pas comparables et pourtant les voilà engagés dans la même histoire.

3 En page six de mon quotidien, j’apprends que le virus du sida de Paris a contaminé celui du laboratoire du professeur Gallo, que MM. Chirac et Reagan avaient pourtant juré solennellement de ne pas remettre en cause l’historique de cette découverte, que les industries chimiques tardent à mettre sur le marché des médicaments réclamés à hauts cris par des malades organisés en associations militantes, que l’épidémie se répand en Afrique noire. De nouveau, des têtes couronnées, des chimistes, des biologistes, des patients désespérés, des industriels se trouvent engagés dans une même histoire incertaine.

4 En page huit, il s’agit d’ordinateurs et de puces contrôlées par les Japonais, en page neuf d’embryons congelés, en page dix de forêt qui brûle entraînant dans ses colonnes de fumées des espèces rares que certains naturalistes veulent protéger ; en page onze, de baleines munies de colliers auxquels sont accrochées des radios balises ; toujours en page onze, c’est un terril du Nord, symbole de l’exploitation ouvrière, que l’on vient de classer comme réserve écologique à cause de la flore rare qui s’y est développée. En page douze, le pape, les évêques, Roussel-Uclaf, les trompes de Fallope, les fondamentalistes texans s’assemblent autour du même contraceptif en une étrange cohorte. En page quatorze, c’est le nombre de lignes de la télévision haute définition qui rattache M. Delors, Thomson, la CEE, les commissions de standardisation, les Japonais encore, et les producteurs de téléfilms. Changez de quelques lignes le standard de l’écran, et les milliards de francs, les millions de téléviseurs, les milliers d’heures de téléfilms, les centaines d’ingénieurs, les dizaines de P-DG valsent.

5 Heureusement qu’il y a dans le journal quelques pages reposantes où l’on parle de pure politique (une réunion du parti radical), et le supplément des livres où les romans relatent les aventures exaltantes du moi profond (je t’aime, moi non plus). Sans ces pages lisses, on attraperait le tournis. C’est qu’ils se multiplient, ces articles hybrides qui dessinent des imbroglios de science, de politique, d’économie, de droit, de religion, de technique, de fiction. Si la lecture du journal quotidien est la prière de l’homme moderne, alors c’est un homme bien étrange qui prie aujourd’hui en lisant ces affaires embrouillées. Toute la culture et toute la nature s’y trouvent rebrassées chaque jour.

6 Pourtant, nul ne paraît s’en soucier. Les pages Économie, Politique, Sciences, Livres, Culture, Religion, Faits divers se partagent les maquettes comme si de rien n’était. Le plus petit virus du sida vous fait passer du sexe à l’inconscient, à l’Afrique, aux cultures de cellules, à l’ADN, à San Francisco, mais les analystes, les penseurs, les journalistes et les décideurs vous découperont le fin réseau que le virus dessine en petits compartiments propres où l’on ne trouvera que de la science, que de l’économie, que des représentations sociales, que des faits divers, que de la pitié, que du sexe. Pressez le plus innocent aérosol et vous serez dirigés vers l'Antarctique, et de là vers l’université de Californie à Irvine, les chaînes de montage de Lyon, la chimie des gaz inertes, et de là peut-être vers l’ONU, mais ce fil fragile sera rompu en autant de segments qu’il y a de disciplines pures : ne mélangeons pas la connaissance, l’intérêt, la justice, le pouvoir. Ne mélangeons pas le ciel et la terre, le global et le local, l’humain et l’inhumain. "Mais ces imbroglios font le mélange, direz-vous, ils tissent notre monde ?" — "Qu’ils soient comme s’ils n’existaient pas", répondent les analystes. Ils ont tranché le nœud gordien avec un glaive bien affuté. Le timon est rompu : à gauche la connaissance des choses, à droite l’intérêt, le pouvoir et la politique des hommes.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. La prolifération des hybrides. Incipit

[ binarisme simplificateur ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extensibilité FLP

Le langage, si on approfondit la connaissance qu'on en a, révèle et circonstancie la priméité de C.S. Peirce. C'est à dire qu'on grandit avec et en lui, tout comme le monde extérieur dont nous sommes issus se développe et se définit via une science qui en dévoile petit à petit les détails au fur et à mesure de ses progrès et affinements. Malgré le différentiel de complexité inouï qui existe entre langages-vocabulaires et sciences-rationalismes. Pour s'en rendre compte amusons nous simplement à prendre exemple sur les millions de protéines différentes recensées de nos jours, et comparer ce très partiel et scientifique listing protéique de notre réel avec nos vocabulaires.  

Il y a le premier livre... et le second. Le second se divisant dans notre idée en deux parties 1) Linguistique subjective et 2) scientifico-informatique objective.

Il n'en reste pas moins que mots et langages afférents développent suffisamment de méandres et de complications pour que n'importe qui qui s'y intéresse puisse, via la lecture, la recherche, le plaisir, l'écriture, etc. y développer sa propre idiosynchrasie. Comme l'arbre qui s'intégre à sa forêt : "la nature individualise et généralise en même temps". Processus orthogonal susceptible d'augmenter et intégrer la variété - en favorisant le développement personnel de chacun au sein du corpus des savoirs verbalisés humains.

Et puis est récemment arrivée l'informatique, cybernétique post-leibnizienne, avec ses divers traitements automatiques du langage. Outils numériques qui permettent l'études des idiomes et dialectes sur trois axes en constante évolution :

a) Le langage du "maintenant présent" que le dictionnaire Internet permet de désambiguer sans cesse. 

b) Le langage devenu métadonnées, telles que manipulées-étudiées-utilisées par les traitements automatique des langues (TAL) ou "machine learning" ou Machine-homme. Avec maintenant Bard et/ou ChatGpt, sortis en mars de cette année,  agents conversationnels apte au compendium d'immenses données et qui peuvent répondre à des questions précises en partant de n'importe quelle idée qu'on leur soumet ; gérant et "précisant" points de vue et réponses en fonction d'algorithmes et autres "transformers" de plus en plus efficaces .

Outils très intéressants, mais aussi extrêmement limités puisqu'il s'agit de compilateurs, (qui donc peuvent difficilement donner leurs sources - ou pas du tout ) et qui ne fonctionnent in fine qu'avec la latence d'un certain a postériori. Agents dialogueurs qui "rebondissent" sur questions et propositions, en fonction des instructions humaines de ses programmateurs. Reste qu'il faut reconnaitre que la puissance perspectiviste de ces bots, et leurs facultés à éviter pas mal de biais humains grâce aux transformers, est assez bluffante. 

On mettra ici aussi l'accent sur les profondes différences sémantiques du terme "intelligence" en français (ensemble des fonctions mentales apte à connaître, comprendre et à s'adapter facilement sur une base rationelle) et en anglais (collecte d'informations ayant une valeur militaire ou politique, tout autant que : capacité d'acquérir et d'appliquer des connaissances et des compétences.) Mais stop.

c) Le langage tel que FLP veut l'aborder, c'est à dire un traitement "Homme-machine", continu, qui propose à des participants qui aiment lire et réfléchir !!!  Oui oui - de faire émerger collectivement (et maintenir à flot) - un dictionnaire intriqué susceptible de développer une réflexion naturelle, organique... humaine collective. Le tout en conservant un minimum de précision sémantique consensuelle. 

Processus FLP francophone qui part évidemment du "terme simple", pour immédiatement s'intéresser aux premières combinaisons, à 2 mots - ou radicaux de mots - et aller vers "plus long et plus complexe" via une incessante quête de compréhension et de partage du consensus sémantique et syntaxique des participants. On pourra parler ici de tropisme vers un genre de logique formelle ensemble. Logique formelle qui recherche l'ouverture puisque ce "monde humain verbalisé" n'a d'autre limite que "le sens contextualisé des mots et des phrases", que ce soit dans le rationnel, la littérature, la poésie, le religieux ou pur imaginaire... ou même la fantaisie potache.

Au passage et pour l'anecdote il y a aussi cette piste "théologico-scientifique" ou "mystico-rationnelle", plutôt d'ordre ludique et maniaque et issue des Dialogue avec l'ange, qui veut s'inspirer et relier les septénaires tels que les recherches et classification humaines ont pu les discerner - et les faire apparaitre à tous niveaux-endroits et échelles possibles.

Partant de l'idée que le sept au-delà de tous les symboles culturels et cognitifs humains, porte en lui une inouie complexité dans la mesure où ce nombre peut s'apprécier géométriquement comme le mélange du cercle et du carré. Mélange, une fois utilisé comme mètre dans le rythme musical, qui nous apparait comme un carrousel infini

Le sept pourra-t'il éventuellement être corrélé un jour de manière plus générale, via par exemple une AI perspectiviste suffisamment puissante pour le faire ? Qui établira plus profondément et formellement un multidimensionnel maillage du réel de la cognition humaine sous cet angle septénaire après l'avoir comparé à d'autres maillages possibles (par 12, ou 5, ou autre).

En attendant de rencontrer - et pouvoir communiquer - avec une autre race, extraterrestre si possible, histoire de voir si pareil angle de perception est éventuellement partagé. 

Si tel est le cas nous pourrons alors parler d'exo-spiritualité ...ou de religion cosmique.

Hon hon hon hon hon hon hon...

Auteur: Mg

Info: avril-mai 2023 *on pourra presque dire ici que la matière nous parle

[ gnose ] [ polydipsique curiosité ] [ théologico-humoristico-mégalo ]

 

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recombinaison latérale

Ce que nous savons sur la façon dont l'ADN passe d'une espèce à l'autre

Si vous avez les yeux de votre père ou les taches de rousseur de votre grand-mère, vous pouvez remercier les gènes transmis au sein de votre famille. Mais les chercheurs ont commencé à reconnaître qu’à un niveau biologique plus profond, un autre type d’héritage génétique se produit également. Les gènes peuvent glisser entre individus – ou même entre espèces – grâce à un processus connu sous le nom de transfert horizontal de gènes. Cela est peut-être loin d’être quotidien dans des organismes complexes comme les humains, mais sur une échelle de temps évolutive, cela pourrait se produire beaucoup plus souvent qu’on ne le pensait.

Les transferts horizontaux de gènes sont relativement courants dans le monde bactérien, où ils jouent un rôle important dans l’évolution et l’adaptation, ainsi que dans la propagation de la résistance aux antibiotiques. En fait, les biologistes évolutionnistes ont du mal à démêler certaines des premières branches de l’arbre de vie, car le nombre élevé de transferts horizontaux entre ces anciens organismes unicellulaires a si étroitement entrelacé les lignées. Les scientifiques savent également très peu de choses sur la façon dont ce processus pourrait avoir façonné de manière significative les génomes d’organismes complexes comme les plantes et les animaux.

Pendant de nombreuses années, les scientifiques qui soutenaient que des sauts horizontaux pouvaient se produire chez des espèces multicellulaires telles que les poissons ont été critiqués par leurs pairs. Une telle migration nécessite une chaîne d'événements improbables : un gène d'un individu doit d'une manière ou d'une autre pénétrer dans les cellules germinales qui produisent les spermatozoïdes ou les ovules d'un individu d'une autre espèce. De là, il doit pénétrer dans le noyau et pénétrer dans le génome de son nouvel hôte, qui doit ensuite produire une progéniture avec ces ovules ou spermatozoïdes pour transmettre ce génome modifié. Les moteurs importants de ce processus sont souvent les éléments génétiques appelés transposons, ou " gènes sauteurs ", qui peuvent se copier et se coller à différents endroits d’un génome, ou même d’un génome vers un autre. Parfois, ils semblent le faire en pénétrant dans le corps d'un nouvel hôte à l'intérieur d'un parasite ou d'un virus. C'est un parcours qui comporte de nombreuses étapes improbables, mais la biologie moléculaire suggère que ça existe.

Des études ont identifié des cas de transferts horizontaux chez un large éventail d’animaux, notamment des poissons, des grenouilles et des serpents. Pourtant, on ne sait pas exactement dans quelle mesure les organismes eucaryotes complexes partagent ainsi des gènes avec d’autres formes de vie. Les données recueillies jusqu'à présent suggèrent qu'il est plus probable que les gènes passent des bactéries aux eucaryotes que l'inverse : des expériences montrent que lorsque les gènes eucaryotes pénètrent dans les bactéries, celles-ci les éjectent le plus souvent.

Les biologistes ont fait de nombreuses découvertes surprenantes ces dernières années sur le mouvement des gènes entre les espèces.

Quoi de neuf et remarquable

En 2022, des chercheurs ont rapporté qu’un gène appelé BovB s’était déplacé indépendamment des serpents vers les grenouilles au moins 50 fois dans diverses parties de la planète. Bizarrement, ils ont constaté que cela se produisait beaucoup plus souvent à Madagascar qu’ailleurs. On ne sait pas pourquoi. Un facteur pourrait être le nombre élevé de parasites tels que les sangsues qui vivent sur l'île et se déplacent d'hôte en hôte, transportant des séquences d'ADN acquises dans le sang qu'elles ont bu. Les preuves d'anciens transferts de gènes horizontaux sont souvent brouillées avec le temps, mais les chercheurs espèrent désormais détecter les transferts sur le fait en examinant les organismes des sources chaudes du parc national de Yellowstone.

Le transfert horizontal de gènes semble également avoir joué un rôle dans la manière dont la vie marine autour des pôles a développé – ou plutôt emprunté – des défenses pour survivre au froid glacial. Les chercheurs ont pu montrer que les harengs et les éperlans, deux groupes de poissons qui ont divergé il y a plus de 250 millions d'années, utilisent le même gène pour fabriquer des protéines qui empêchent la croissance des cristaux de glace dans leur corps. Il a fallu des décennies pour convaincre les chercheurs que le gène devait être passé du hareng à l'éperlan. On ne sait pas exactement dans quelle mesure ce type de transfert horizontal se produit entre les cellules vertébrées, mais une étude a mis en évidence au moins 975 transferts entre 307 génomes de vertébrés, principalement chez les poissons à nageoires rayonnées.

Les transferts de gènes entre espèces concernent même les humains, ou plus particulièrement nos microbiomes, les puissantes armées de micro-organismes qui occupent nos intestins et d’autres parties du corps. Le microbiome d’un bébé humain vient d’abord de sa mère. Mais étonnamment, ces dons maternels ne sont pas toujours des cellules entières. De petits fragments d'ADN provenant des bactéries de la mère peuvent passer aux bactéries du bébé par le biais de transferts de gènes horizontaux, même des mois après la naissance. Ces gènes, qui proviennent souvent de souches bactériennes utiles chez la mère, pourraient jouer un rôle important dans la croissance et le développement du bébé. Bien qu’il ne soit pas clair si les transferts horizontaux de gènes profitent directement au bébé en lui transmettant des fonctions particulières, ils pourraient être indirectement utiles en assemblant un microbiome intestinal plus performant.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/ fév 2024, Yasemin Saplakoglu

[ échange ] [ transduction ] [ HVT ]

 

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microbiologie

Comment le microbiome* influence notre santé 

Nous ne sommes jamais seuls. En plus des 30 000 milliards de cellules humaines, notre corps abrite quelque 39 000 milliards de microbes – bactéries, champignons et protozoaires qui vivent dans nos intestins, nos poumons, notre bouche, notre nez, notre peau et ailleurs dans tout le corps. Les ensembles d’organismes présents dans et sur notre corps, le " microbiote ", font partie d’habitats microbiens plus larges, ou " microbiomes ", qui englobent tous les génomes viraux et cellulaires, les protéines codées et d’autres molécules dans leur environnement local. (Cependant,  il existe une certaine ambiguïté  dans les définitions, de sorte que l'utilisation des termes varie souvent.)

Bien que le microbiome soit récemment devenu un sujet brûlant en raison de son importance potentielle pour notre santé, ce n'est pas un concept nouveau. Certains font remonter ses origines au XVIIe siècle, lorsque le microbiologiste néerlandais Antonie van Leeuwenhoek a décrit pour la première fois de minuscules organismes qu'il avait prélevés dans sa bouche et observés sous un microscope artisanal. Tout au long des années 1900 et au début des années 2000, un certain nombre de découvertes ont attiré l'attention des gens sur les microbes vivant à l'intérieur de nous, mais ce domaine a reçu une attention accrue en 2007 lorsque les National Institutes of Health ont lancé le projet sur le microbiome humain. Depuis lors, les scientifiques ont catalogué de manière de plus en plus détaillée la biodiversité microbienne du corps humain. Ils ont découvert que les microbiomes sont distincts dans tout le corps : la composition microbienne de l’intestin, par exemple, est très différente de celle de la bouche. Ils en sont également venus à reconnaître qu’il n’existe pas de microbiome " ​​normal ". Au contraire, comme pour les empreintes digitales, chacun abrite une sélection unique d’espèces et de souches microbiennes.

Ces microbes jouent de nombreux rôles, depuis la protection contre les agents pathogènes et le réglage de nos réponses immunitaires jusqu'à la digestion des aliments et la synthèse des nutriments. Pour cette raison, lorsqu’un microbiome est désorganisé – par exemple à cause d’une mauvaise alimentation, de maladies infectieuses, de médicaments ou de facteurs environnementaux – cela peut avoir un effet d’entraînement sur notre santé. Des microbiomes malsains ont été associés au cancer, aux maladies cardiaques et pulmonaires, à l’inflammation et aux maladies inflammatoires de l’intestin. On pense même que les microbes régulent l’axe intestin-cerveau, une autoroute de communication qui relie le cerveau au système nerveux entérique, qui contrôle les intestins. Aujourd’hui, la médecine cible de plus en plus les microbiomes pour traiter diverses maladies. Par exemple, les greffes fécales contenant un microbiote sain sont parfois utilisées pour traiter des infections bactériennes graves du côlon.


Malgré une accélération de la recherche sur le microbiome au cours des dernières décennies, qui a donné naissance à de nouvelles technologies génomiques puissantes, de nombreuses questions fondamentales restent sans réponse complète. Comment acquérons-nous le microbiote et comment la communauté évolue-t-elle tout au long de notre vie ? Quel est l’impact des différents environnements et modes de vie sur le microbiome ? Comment le microbiome peut-il provoquer ou être utilisé pour traiter des maladies ? Ces questions et bien d’autres alimentent la recherche biologique et nous aident à mieux comprendre qui et ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Quoi de neuf et remarquable

D’où vient notre microbiome ? Plusieurs études réalisées au cours de la dernière année ont donné des indications. Les bébés acquièrent la plupart de leurs microbes de leur mère à la naissance et dans les mois qui suivent. Mais il s’avère que les mères ne partagent pas seulement des organismes microbiens avec leurs bébés, elles partagent également des gènes microbiens. Dans une étude de 2022 publiée dans Cell , des scientifiques ont révélé que de courtes séquences d'ADN appelées éléments mobiles peuvent passer des bactéries de la mère aux bactéries du bébé, même des mois après la naissance. Comme je l'ai déjà signalé dans  Quanta , il est probable que ces gènes pourraient aider à développer un microbiome intestinal plus performant chez le bébé, ce qui pourrait à son tour développer davantage son système immunitaire.

La transmission ne se produit pas seulement à la naissance. En fait, les microbiomes sont incroyablement dynamiques et peuvent changer radicalement au cours de la vie d’une personne. Dans un article de Quanta publié l’année dernière, j’ai rendu compte de l’analyse mondiale la plus complète de la transmission du microbiome à ce jour. À l’aide de nouveaux outils génomiques, une équipe de biologistes italiens a retracé plus de 800 000 souches de microbes entre familles, colocataires, voisins et villages dans 20 pays. Ils ont découvert que les microbes sautent beaucoup entre les personnes, en particulier entre les conjoints et les colocataires, qui passent beaucoup de temps ensemble. Ces résultats suggèrent que certaines maladies qui ne sont pas considérées comme contagieuses pourraient avoir un aspect contagieux si elles impliquent le microbiome. Cependant, cette idée est spéculative et sera sûrement débattue et étudiée dans les années à venir.

Les connaissances sur la manière dont nous acquérons le microbiome et son impact sur notre corps ne proviennent pas uniquement d’études réalisées sur des humains. D’autres animaux possèdent également des microbiomes essentiels à leur santé et à leur développement – ​​et plusieurs études récentes ont établi des liens entre les microbes intestinaux et le cerveau. En 2019, Quanta a signalé que le comportement de peur diffère entre les souris ayant des microbiomes différents, et en 2022, nous avons rendu compte de la manière dont les microbiomes influencent les compétences sociales et la structure cérébrale du poisson zèbre.




Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/ - 11 03 2024 - Yasemin Saplakogku. *Pour préciser : Le terme microbiote est suivi du nom de l'environnement dans lequel il se trouve. Par exemple, le « microbiote intestinal » fait référence au microbiote présent dans les voies intestinales. Le microbiome fait référence à l'ensemble des gènes hébergés par des micro-organismes, ce que l'on appelle le théâtre d'activité.

[ orchestre invisible du corps ] [ Des bactéries aux organes ]

 

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homme-machine

ChatGPT, Chomsky et la banalité du mal

Dans une tribune parue dans le New York Times, le philosophe et linguiste Noam Chomsky balance du lourd contre le robot de conversation ChatGPT, qu’il accuse de disséminer dans l’espace public un usage dévoyé du langage et de la pensée susceptible de faire le lit de ce que Hannah Arendt appelait “la banalité du mal”. Voilà une charge qui mérite d’être examinée.

C’est une question essentielle que soulève Noam Chomsky dans la tribune qu’il a publiée avec Ian Roberts, linguiste à l’université de Cambridge, et Jeffrey Watumull, philosophe spécialiste d’intelligence artificielle. Une question qui touche à l’essence du langage, de la pensée et de l’éthique. Dans la confrontation avec l’intelligence artificielle, affirment-ils, c’est le propre de l’intelligence humaine qui apparaît et qui doit être préservé : si nous sommes capables, nous les hommes, de générer de la pensée et du langage, c’est que nous entretenons un rapport intime et fondamental, dans notre créativité même, avec la limite, avec le sens de l’impossible et de la loi. Or, la “fausse promesse” de l’intelligence artificielle, selon le titre de la tribune, est de nous faire miroiter qu’il serait possible d’obtenir les mêmes performances en se passant de cette confrontation à la limite et à la règle qui fait le ressort de l’expérience humaine. Tentons de suivre cette démonstration, hautement philosophique.

On comprend que Chomsky se soit senti mis en demeure de se pencher sur les nouveaux robots conversationnels tels que ChatGPTBard ou Sydney. Fondateur de l’idée de grammaire générative, le philosophe soutient en effet que les hommes disposent avec le langage d’une compétence à nulle autre pareille, une puissance intérieure de générer et de comprendre, grâce à un nombre fini de règles, un nombre infini de propositions qui expriment leur pensée. Or, quand ChatGPT parvient à générer des réponses sensées à nos questions sur la base des millions d’énoncés que le système a appris automatiquement, qui dit que le robot ne parle et ne pense pas à son tour ? Qu’il ne génère pas du langage et donc de la pensée ? La réponse de Chomsky est profonde et subtile. Elle part, comme souvent chez lui, d’un petit exemple grammatical : “John is too stubborn to talk to.” Tout locuteur anglais lambda comprendra immédiatement le sens de cette phrase sur la base de sa connaissance de la langue et de la situation dans laquelle elle est proférée. Elle signifie : “John est trop têtu pour qu’on le raisonne.” Où John, sujet initial, bascule implicitement en complément d’objet, et où le “talk” signifie “raisonner” et non pas “parler”. L’IA, elle, sera induite à comprendre : “John est trop têtu pour parler à quelqu’un.” Parce qu’elle n’a pas accès à la règle ni à la situation, elle cherche en effet à prédire la bonne signification d’un énoncé sur la base du plus grand nombre d’occurrences analogiques. Mais de même que “John a mangé une pomme” équivaut souvent à “John en a mangé”, de même, “John est trop têtu pour parler” a des chances de vouloir dire “John est trop têtu pour parler à quelqu’un” davantage que “pour qu’on le raisonne”.

Au vu des performances des nouveaux logiciels de traduction, tels que DeepL – dont j’ai d’ailleurs dû m’aider pour être sûr de bien comprendre l’exemple de Chomsky –, on pourrait être tenté de relativiser cette confiance que fait ici le philosophe dans l’intelligence humaine du langage. Mais le raisonnement monte en puissance quand il touche à la loi, scientifique ou éthique. Soit l’énoncé “la pomme tombe” ou “la pomme tombera”, formulé après que vous avez ouvert la main ou que vous envisagiez de le faire. Une IA est à même de formuler chacune de ces deux propositions. En revanche, elle sera incapable de générer l’énoncé : “La pomme ne serait pas tombée sans la force de la gravité.” Car cet énoncé est une explication, c’est-à-dire une règle qui délimite le possible de l’impossible. On tient là pour Chomsky la ligne de partage entre les deux intelligences. En dépit de la puissance d’apprentissage et de calcul phénoménal qui est la sienne, l’intelligence artificielle se contente de décrire et/ou de prédire à partir d’un nombre potentiellement infini de données, là où l’intelligence humaine est capable, avec un nombre fini de données, d’expliquer et de réguler, c’est-à-dire de délimiter le possible et l’impossible. Notre intelligence ne se contente pas définir ce qui est ou ce qui pourrait être ; elle cherche à établir ce qui doit être.

Cette approche a une portée éthique évidente. Car la morale consiste à “limiter la créativité autrement illimitée de nos esprits par un ensemble de principes éthiques qui déterminent ce qui doit être et ce qui ne doit pas être (et bien sûr soumettre ces principes eux-mêmes à une critique créative)”. À l’inverse, comme en attestent les réponses produites par ChatGPT aux questions éthiques qu’on lui pose, et qui se réduisent à une recension des différentes positions humaines, l’IA trahit une “indifférence morale”. Et Chomsky de conclure : “ChatGPT fait preuve de quelque chose comme la banalité du mal : plagiat, apathie, évitement […] Ce système offre une défense du type ‘je ne fais que suivre les ordres’ en rejetant la responsabilité sur ses créateurs.” Pour en avoir le cœur net, je suis allé demander à ChatGPT s’il connaissait l’idée de banalité du mal et s’il se sentait concerné. Voilà ce qu’il m’a répondu : “Il est vrai que je suis un outil créé par des humains, et par conséquent, je peux refléter les limites et les biais de mes créateurs et des données sur lesquelles je suis entraîné.” Une intelligence servile et sans pensée, c’est en effet une bonne définition de la banalité du mal. Et de l’intelligence artificielle ?

Auteur: Legros Martin

Info: https://www.philomag.com, 13 Mars 2023

[ déficit holistique ]

 

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