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indéterminisme

Dans un article publié dans The Monist de janvier 1891, je me suis efforcé de montrer quelles idées devraient constituer l’enchaînement d'un système philosophique, et j'ai particulièrement souligné celle de la chance absolue. Dans le numéro d'avril 1892, j'ai plaidé plus avant en faveur de cette façon de penser, qu'il conviendra de baptiser tychisme (de τύχη, chance). Un étudiant en philosophie sérieux ne doit en aucun cas se presser d'accepter ou de rejeter cette doctrine, mais il y verra l'une des principales attitudes que la pensée spéculative peut adopter, sentant bien que ce n'est pas à un individu, ni à une époque, de se prononcer sur une question philosophique si fondamentale. C'est une tâche à laquelle toute une ère doit s'atteler. J'ai commencé par montrer que le tychisme doit donner naissance à une cosmologie évolutive dans laquelle toutes les régularités de la nature et de l'esprit sont considérées comme produits d'un développement, et à un idéalisme à la Schelling qui considère la matière autant comme un esprit partiellement spécialisé que partiellement inerte.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Law of Mind (1892) First published in The Monist Vol. II, No. 4 (July 1892), p. 533

[ hasard ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parapsychologie

Des personnes vous diront qu'il ne faut pas, en mettant la table, croiser les couverts parce que ça porte malheur. Ces personnes vous citeront des exemples, elles-mêmes ou leur mère l'ont constaté bien des fois. On conclurait un peu vite à la superstition. En fait si croiser des couverts ne porte pas malheur en soi il est normal qu'une personne convaincue remarquera que chaque fois qu'elle a croisé les couverts un décès a été constaté dans son entourage. Que s'est-il passé ? Il s'agit d'un banal acte radiesthésique, la convention mentale, non formulée, est bien apparente "si je croise les couverts il y a aura un décès". Il s'agit d'une pratique divinatoire, la personne en question fait très attention, en général, lorsqu'elle met la table, puisqu'elle croit qu'elle peut porter malheur ; or il lui arrive malgré tout de faire ce qu'elle évite. Pourquoi ? Il faut que ce jour-là, elle soit totalement ou partiellement en état second, elle pressent l'évènement à venir et extériorise ses sensations en croisant les couverts, seule action en rapport avec ce qu'elle ressent, compte tenu de son orientation mentale.

Auteur: Pagot Jean

Info: Radiesthésie et émission de forme

[ synchronicité ]

 

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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

incomparabilité

Le premier et le plus simple des types de vérité se situe dans la ressemblance d'une copie. On peut grossièrement dire qu'elle consiste en une similitude de prédicats. Leibniz disait que, portée à son point culminant, elle se détruirait elle-même en devenant identité. Que cela soit vrai ou non, toute ressemblance connue a une limite. Par conséquent, la ressemblance est toujours vérité partielle. D'autre part, il n'existe pas deux choses si différentes qu'elles ne se ressemblent en rien. Phénomène qui est supposé dans le proverbe qui dit que "les rêves sont constitués de contraires" - notion absurde, puisque les concrets n'ont pas de contraires. Une fausse copie est une copie qui prétend ressembler à un objet auquel elle ne correspond pas. Mais cela ne peut jamais se produire complètement, pour deux raisons : d'abord, la fausseté ne réside pas dans la copie elle-même, mais dans la prétention qu'on lui prête, dans sa superposition si on veut ; ensuite, comme il doit y avoir une certaine ressemblance entre la copie et son objet, cette fausseté ne peut être totale. Par conséquent, il n'y a pas de vérité ou de fausseté absolue des copies.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Harvard Lectures on the Logic of Science. Lecture I. MS [W] 94 ; MS [R] 340, 734. (1865), Réf. : W 1:169-170

[ reproduction ] [ singularité irrémédiable ] [ réplication ] [ impossibilité ] [ duplicata ] [ incopiable ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parole

La gratification partielle du besoin de punition qui, dans notre hypothèse, est assurée par l’aveu, tient par conséquent à la souffrance qui découle de l’angoisse précédant l’aveu ainsi que de l’aveu lui-même, vécu comme une expérience pénible. Nous savons que ce qui est déplaisir pour un système psychique est plaisir pour un autre. Loin de moi par conséquent l’idée de contester la réalité du plaisir éprouvé lors de l’aveu grâce à la victoire remportée sur l’angoisse, victoire par elle-même source de déplaisir. [...] J’avais dit que la formulation verbale des motions réprimées leur fournissait une gratification partielle. Cependant, cette formulation représente en elle-même une partie du plaisir préliminaire apporté par la gratification. Je dirai par conséquent que la gratification partielle que l’aveu consent aux pulsions refoulées et au besoin de punition s’enracine dans le plaisir préliminaire qu’il apporte partiellement au sujet et que ce processus s’accompagne d’une victoire sur l’angoisse préliminaire. [...] l’aveu assouvit partiellement les motions et les désirs refoulés dans la mesure où il permet d’éprouver un plaisir préliminaire et de vaincre l’angoisse préliminaire. Grâce à son caractère de compromis, il est donc susceptible de remplacer le symptôme névrotique.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 184-185

[ symbolisation ] [ soulagement ] [ ambivalent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fréquences

Un musicien écoutant un concert peut, bien sûr, rêver à des milliers de sujets différents, mais un domaine de réflexion réunira de façon fructueuse ses intérêts scientifiques et esthétiques. Il peut, en effet, retracer l'histoire d'une bonne partie de la physique mathématique à travers l'étude de la musique et des instruments qui la font. Déjà, à l'époque de Pythagore (Vie siècle avant J. C.) on avait inventé la gamme harmonique qui porte le nom de gamme de Pythagore. Sur cette gamme, les hauteurs des notes correspondent aux vibrations des cordes de harpes, dont les longueurs varient comme ½, 1/3, etc. Au XVII siècle, l'étude de la vibration des cordes par l'abbé Marin Mersenne, un correspondant de Descartes, constitua la base des recherches sur les équations aux dérivées partielles et leurs applications, travail dont les racines se trouvent dans les oeuvres de grands mathématiciens comme Daniel Bernouilli et Jean le Rond d'Alembert au XVIIIe siècle. Hermann von Helmolz, au XIXe siècle, consacra une grande partie de son immense talent à l'étude des systèmes vibratoires ; Lord Rayleigh, le grand physicien anglais contemporain, étudia le même problème : il a laissé une Théorie du son qui est un classique.

Auteur: Collectif

Info: Sons et musique

[ historique ] [ mathématiques ]

 

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anthropocentrisme

Je viens de découvrir un nouveau gourou. Pas besoin de les chercher, ils sont comme les feuilles d'automnes, un peu partout suivant la saison, il suffit de savoir lire ou écouter. Celui-ci se nomme Jean-Pierre Garnier Malet. Il développe une théorie (comme quoi on a tous un double) qui expliquerait tout et son contraire. Système qu'il tente de rendre cohérent via de nombreuses acrobaties verbales, tout ça en agitant des papiers universitaires et en affirmant qu'il a passé des années et des années à y travailler 18 heures par jour. Bon. C'est toujours fascinant de constater combien on est prêt à gober à peu près n'importe quoi... Le plus drôle c'est que ce mec a peut-être raison ou partiellement raison. Mais comment savoir, pourquoi le croire lui ? Quelle est la différence entre ses dires et un bouqin de SF ? Que peut-il affirmer de différent des autres puisqu'il use des mêmes mots, vocables usés jusqu'à la corde, limités, aveuglants, prisons... Miroirs aux alouettes. Présent, passé, vie, mort... Aah, les conventions du langage, que nous voulons "fixées" puisque ce sont elles qui permettent d'établir un réel homéostatique rassurant. Les humains sont parvenus à créer leur propre réalité. Ils sont des parvenus.

Auteur: Mg

Info: 3 nov. 2019

[ . ]

 
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introspection

Dans son très remarquable livre sur le bouddhisme, Mme Alexandra David-Neel rapporte une parabole tibétaine qui compare l’homme à un parlement. C’est une comparaison très juste. Un être humain n’est pas unifié, n’a pas une volonté unique qui l’engage entièrement. Il change de moment en moment comme dans une assemblée où des députés divers, avec une majorité et une opposition, prennent la parole et se querellent. Un député, un moment, a la cote ou la vogue. Ses discours enflamment tout le monde. Ensuite, il perd son crédit, il retourne à l’obscurité. Les députés du centre sont prêts à s’allier avec l’opposition ou à s’allier avec la majorité. Combien d’actions ne vous engagent que partiellement. Au moment où vous accomplissez l’action, la majorité de ces nombreux éléments qui vous composent est d’accord pour accomplir cette action, mais l’opposition n’est pas d’accord et ensuite l’opposition en vous fera tout pour que vous ne teniez pas une décision que vous aurez prise, ou que vous sabotiez vous-mêmes une action que vous aurez commencé à entreprendre. Vous avez tous entendu parler de ce que l’on appelle les actes manqués en psychanalyse qui sont des actes manqués du point de vue du conscient, et qui sont des actes, au contraire, tout à fait réussis du point de vue de l’inconscient.

Auteur: Desjardins Arnaud

Info: Adhyatma yoga. À la recherche du soi. Vol 1, p 136

[ comparaison ] [ instabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espoir

[…] Le transhumanisme offre encore quelque chose à dire face au nihilisme, c’est-à-dire au vide laissé par l’effondrement des grandes religions, métaphysiques et idéologies modernes. […] Il promeut rationnellement et délibérément une espérance d’auto-transcendance matérielle de l’espèce humaine, sans limites absolues a priori… […] Son intérêt est aussi critique : il invite à réfléchir à certains préjugés et illusions attachés aux humanismes traditionnels et modernes dont il révèle, par contraste, des aspects généralement peu ou non perçus. […] Pour une part dominante, ces humanismes sont antimatérialistes et spiritualistes. S’ils ne sont plus pré-coperniciens, ils véhiculent des images pré-darwiniennes. Ils reconnaissent l’Histoire, mais guère l’Évolution. Ils ne voient l’avenir de l’homme que sous la forme de l’amélioration de son environnement et de son amélioration propre par des moyens symboliques (éducation, relations humaines, institutions plus justes, plus solidaires, plus égalitaires, etc.)
L’humanisme relève d’une image implicite partiellement obsolète de l’homme.
[…] C’est à l’actualisation de l’image de l’homme et de sa place dans l’univers que le transhumanisme modéré bien compris travaille. Le transhumanisme, c’est l’humanisme, religieux et laïque, assimilant les révolutions technoscientifiques échues et la R&D à venir, capable d’affronter le temps indéfiniment long de l’Évolution et pas simplement la temporalité finalisée de l’Histoire. C’est un humanisme apte à s’étendre, à se diversifier et à s’enrichir indéfiniment.

Auteur: Hottois Gilbert

Info: Le transhumanisme est-il un humanisme ? pp. 75-77, sur le blog Jorion

[ progrès ] [ évolution ]

 

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bonification

[...] le surmoi desserre en général son étau à mesure que l’individu vieillit, selon une règle qui souffre, bien entendu, des exceptions. Les dispositions d’esprit à l’égard du père sont modifiées par la réalisation partielle des objectifs caressés lors de l’enfance. [...] La pression du ça et la tyrannie du surmoi cèdent la place à des attitudes moins extrémistes. La technique de la non-violence a fini par s’imposer dans le domaine de la vie affective.

Ce processus de l’assimilation progressive au père et de l’assouplissement du surmoi est parfois repérable dans l’analyse des cas de névrose. Un grand nombre de névrosés connaissent, à mesure qu’ils avancent en âge, quelque chose qui ressemble à une paix tardive, à une tranquillité dans laquelle tous les conflits et les crises perdent de leur intensité affective. Cette paix n’est pas la conséquence d’une victoire sur les motions pulsionnelles si longuement combattues mais bien le résultat d’une usure psychique. Elle représente un refuge plutôt qu’un foyer pour les sans-patrie de la vie affective. Pourtant il ne faut pas oublier que la cause essentielle de cette acceptation de soi-même et de cette résignation, qui le plus souvent interviennent après que l’alliance du surmoi et des motions implacables issues du ça a amené le moi au bord du désastre, c’est l’affaiblissement progressif des composantes morales du moi qui le vouaient à l’auto-destruction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 394-395

[ adoucissement ] [ tranquillisation ] [ paradoxal ] [ renoncement ]

 
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