Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 3
Temps de recherche: 0.0327s

végétal

Le vinaigre fut présenté au Christ sur une touffe d’hysope, plante qui atteint environ cinquante centimètres de haut. C’était de l’hysope aussi qui était trempée dans le sang de l’Agneau pascal ; c’était de l’hysope que l’on avait utilisée pour asperger les linteaux et les montants des portes des Hébreux, en Egypte, afin d’écarter l’ange exterminateur ; c’était encore de l’hysope que l’on trempait dans le sang d’un oiseau pour purifier les lépreux ; enfin, c’est David lui-même qui a dit, après son péché, qu’il devait être aspergé avec l’hysope et rendu pur.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 513

[ symbolisme biblique ] [ marjolaine ] [ origan ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

recherche de référent

Est-ce à dire que les Essais [de Montaigne] puissent fournir un modèle littéraire à une apologie de la religion telle que l’entend Pascal ? Imparfaitement, car ayant dans l’abstrait compris les dangers d’une dispositio méthodique, Montaigne reste désemparé au moment de traduire pratiquement son rejet de la méthode.

"Qu’il évitait en sautant de sujet en sujet, qu’il cherchait le bon air." [Pascal, fragment 644]

La "confusion" de Montaigne ne saurait tenir lieu d’idéal rhétorique : la désorganisation des Essais, le vagabondage fantaisiste, l’émiettement ne sont pas une alternative satisfaisante à la méthode. C’est qu’en réalité [...] Montaigne, soucieux de ne pas "attrister" ni "ennuyer" son auditoire, obéit à une préoccupation prioritairement esthétique et mondaine ; son refus de la méthode tient de l’indifférence à la vérité, et l’installe dans une superficialité de bon ton, qui s’accommode sans peine d’une insoluble confusion.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, page 104

[ discours ] [ logique légitime ] [ voie tierce ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mots inexistants

Ni absolu, ni relatif ; ni abstrait ni concret ; ni confus ni complexe ; ni adéquat, que chérira Spinoza, mais en latin ; ni virtuel qu’emploiera Chapelain, mais aux alentours de 1660 ; ni insoluble, intentionnel, intrinsèque, inhérent, occulte, primitif, sensitif, tous mots du XVIIIe siècle ; ni transcendantal qui ornera vers 1698 les périodes de Bossuet : aucun de ces mots, que je cite au hasard, d’après les dictionnaires et Brunot, n’appartient au vocabulaire des hommes du XVIe siècle ; disons, pour fixer les idées, au plus riche de tous, au vocabulaire de Rabelais.

Encore ne sont-ce là que des adjectifs. Quelques adjectifs. Mais les substantifs ? Combien manquent à l’appel ? Ni causalité ni régularité ; ni concept ni critère ; ni condition ; avant la Logique de Port-Royal, ni analyse ni synthèse liées l’une à l’autre ; ni déduction (qui ne signifie encore que narration), ni induction qui ne naîtra qu’au XIXe siècle ; ni non plus intuition qui prendra vie chez Descartes et chez Leibniz ; ni coordination ou classification, "ce mot barbare forgé depuis peu", écrit encore en 1787 le Dictionnaire de Féraud : aucun de ces mots courants, de ces mots dont, pour philosopher, nous ne saurions vraiment nous passer, ne figure non plus dans le vocabulaire des contemporains de Rabelais. Ils n’ont même pas de terme pour exprimer ce que, depuis le milieu du XVIIe siècle seulement, on s’est avisé d’appeler système [...] ; le Rationalisme lui-même, pour commencer, le Rationalisme dont le baptême ne se fera, très tard, qu’au XIXe iècle ; le Déisme qui ne commencera guère sa carrière avant Bossuet, un de ses premiers usagers ; le Théisme que le XVIIIe siècle avancé empruntera un instant aux Anglais ; le Panthéisme dont, au temps de la Régence, on ira chercher le nom chez Toland ; le Matérialisme, qui attendra Voltaire (1734), La Mettrie et l’Encyclopédie pour conquérir droit de cité ; le Naturalisme lui-même, qui apparaît en 1752 seulement, dans le Dictionnaire de Trévoux et, avant, ans La Mettrie (1748), le Fatalisme qui, lui aussi, se trouve dans La Mettrie, cependant que le roman de Diderot ne pourra lancer fataliste qu’à partir de 1796 ; le Déterminisme, ce tard venu, ce Kantien ; l’Optimisme (Trévoux, 1752) et le Pessimisme, son contradicteur : mais les pessimistes n’entreront qu’en 1835 dans le Dictionnaire de l’Académie, et le Pessimisme paraîtra encore plus tard ; le Scepticisme qui, avec Diderot, commence à remplacer le vieux Pyrrhonisme, fils de Balzac et cher à Pascal ; le Fidéisme qui ne sortira qu’en 1838 d’un conflit de théologiens. Et combien d’autres : Idéalisme (Trévoux), Stoïcisme (La Bruyère), Quiétisme (Nicole, Bossuet), Puritanisme (Bossuet), etc.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 329-330

[ apparition ] [ outillage philosophique ] [ historique ] [ diachronie ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson