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lecture

D'un auteur qu'on aime, on ne se souvient pas forcément des plus beaux textes. Ceux qui restent vivants en nous le doivent à une affinité inexplicable avec certains rythmes furtifs qui nous traversent. Quand ils surgissent alors ils forment comme une mise en son, comme une mise en souffle du passage.

Auteur: Damasio Alain

Info: Aucun souvenir assez solide, Les Hauts®️ Parleurs®️

[ miroir ] [ réflexivité ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ concordance ]

 

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ermite

Macaire passa plus de vingt ans dans les déserts de Nitrie et de Scété. Il devint fameux. Quand les gens, venus de loin, cherchaient à le voir et frappaient à sa porte, il ouvrait à genoux et se prosternait devant eux, se jetant face contre terre, ajoutant que son maître Macaire était absent et que lui n'était qu'un mendiant de passage. Déçus, les visiteurs lui tournaient le dos et il se remettait à prier et à travailler.

Auteur: Weyergans François

Info: Macaire le copte

[ anachorète ]

 

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mourir

Bébé, je ne sais pas au juste ce qui se passe quand on meurt sauf que ce sera pour moi quelque chose de familier. Ce qu'il y a dans le fait de mourir c'est qu'il faut garder le contrôle. Ne pas se laisser distraire par des esprits esseulés et perdus qui t'interpellent au passage.
Quand cela nous arrive, nous devons chacun penser à l'autre. Je ne sais comment, mon ange, mais c'est une de ces choses que je SAIS. Quand on meurt, on est libre comme jamais on ne l'a été dans la vie - on peut voyager à une vitesse formidable. C'est une chose naturelle et on s'habitue - c'est juste la conscience qui n'est plus encombrée du corps.

Auteur: Gilmore Gary

Info: Lettre à Nicole, alors qu'il est dans le couloir de la mort. In : Le chant du bourreau de Norman Mailer

[ libération ] [ détermination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé

L'Afrique, c'est amusant. Désordonné, bruyant, cassé, bricolé. La chaleur écroule tout le monde et rien ne marche comme il le faut, mais c'est plutôt drôle quand on est de passage. Dans les petits villages, trois maisons, deux petits greniers ronds, les gens sont sympathiques. A notre arrivée, les gamins nous entouraient, tout sourire et la main tendue. Au début, je leur caressais la tête pour m'essuyer les mains. Maintenant, c'est par affection que je le fais. Les adultes se marrent tout le temps et on ne comprend rien à ce qu'ils racontent. Les femmes sont toujours prêtes à gagner honnêtement quelques francs, le pagne relevé, sans même enlever la bassine ou le tas de bois qu'elles ont sur la tête.

Auteur: Zykë Cizia

Info: Sahara

[ continent ]

 

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souvenir d'enfance

Je me rappelle encore fort bien l’instruction religieuse que je reçus de mon père en vue de ma confirmation. Le catéchisme m’ennuyait plus que je ne saurais le dire. Je feuilletai un jour mon petit livre pour y trouver quelque chose d’intéressant et mon regard tomba sur le paragraphe traitant de la Trinité. Cela excita mon intérêt et j’attendis avec impatience que le cours fût arrivé à ce passage. Quand vint l’heure tant attendue, mon père dit : "Ce chapitre, nous allons le sauter : je n’y comprends rien moi-même." C’est ainsi que mon dernier espoir fut enterré. J’admirai, certes, la probité de mon père, mais cela n’empêcha en rien qu’à dater de ce jour, tout bavardage religieux me causa un ennui mortel. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 27-28

[ déception ] [ résistance ] [ protestantisme ] [ catholicisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trépasser

Il y a tant d'ouï-dire sur la mort, qui est et restera toujours un mystère pour les vivants ne connaissant que le sommeil de leurs nuits calmes ou agitées. Tout ce que je sais, c'est que, quand la porte s’ouvre, passent le souffle de la mort, mais aussi une lumière vive, et surtout une loyauté d'amour éternel. Tant de choses se vivent sur un lit de mort, à l'heure du trépas, pour celui qui meurt, comme pour ceux qui l’accompagnent. Je regrette tant de voir notre monde endormir les agonisants et les empêcher de vivre, pleinement éveillés, leurs dernières heures, minutes et secondes de vie. Comment dire au monde que quand la mort m'a ouvert ses bras, la vie m’a guérie et aimée au-delà de tout ? La langue et les mots nous manquent pour nommer l'essence de ce qui se vit au seuil de ce passage.

Auteur: Jousseaume Charlotte

Info: J’ai marché sur l’écume du ciel

[ mourir ] [ passage ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée-de-femme

Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre. Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.

Auteur: Martinez Carole

Info: Le coeur cousu. Rajouté en commentaire par une lectrice : - Ce passage... Qui "répare" l'autre, difficile.

[ sexualité ] [ libération ] [ homme-par-femme ]

 

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égoïsme

Je me suis toujours demandé comment on se sent lorsqu’on joue un rôle dans l’histoire d’un autre.

Etre celui qui est de garde au Palais quand l’Empereur passe, et qui présente les armes ; être la sentinelle anonyme que le Héros égorge au passage, dans sa course victorieuse pour délivrer l’Héroïne captive.

Tous ces figurants sont comme des kleenex que l’on jette après usage.

Dans les histoires, il ne leur arrive jamais de lâcher leur arme ou de quitter leur poste pour dire : "Je laisse tomber. J’en ai marre de n’être qu’un faire-valoir".

Mais ils sont là, comme accessoires, soit pour meubler le décor, soit pour servir d’obstacles à franchir dans l’ascension irrésistible du Héros.

Ainsi, chacun de nous est pour soi-même le héros de sa propre histoire.

Chacun de nous considère ceux qui l’entourent, même les êtres plus chers, comme des seconds rôles témoins de sa propre aventure, seule véritablement digne d'être vécue, et narrée.

Personne n’accepte de n’être qu’une sentinelle tout juste bonne à être égorgée au passage.

Personne n’aime être utilisé, puis jeté comme un kleenex.

Et personne n’imagine un instant pouvoir être effacé subitement au beau milieu d’une histoire.

Auteur: Panshin Alexei

Info: Rite de passage

[ égocentrisme ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. Plus bas!
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race -petite et faible quand nos pères l'ont rencontré pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la Terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: 1875

[ usa ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. '
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: sagesse amérindienne

[ USA ]

 

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