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femmes-par-femmes

La vanité des femmes est telle que pour paraître aimées, elles se passeraient fort bien de l'être.

Auteur: Abrantès Laure Permon Junot duchesse d'

Info: Mémoires

[ masques ]

 

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libération

En ces temps, les hommes n'avaient pas peur de mourir.
Sitôt passé l'âge des premières sèves, quand la fatigue leur clouait les reins, que les dents commençaient à leur pourrir la bouche et que la vermine ne les quittait plus, ils pensaient à la mort comme à un renouveau. Une fois l'habit de chair ôté, ils savaient qu'ils passeraient dans un monde autre, jumeau du leur, mais moins âpre.

Auteur: Dufour Catherine

Info: L'Accroissement mathématique du plaisir, Mater Clamorosum

[ trépas ]

 

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déclaration d'amour

Je voudrais t'emporter dans un monde nouveau
Parmi d'autres maisons et d'autres paysages
Et là, baisant tes mains, contemplant ton visage,
T'enseigner un amour délicieux et nouveau,

Un amour de silence, d'art et de paix profonde:
Notre vie serait lente et pleine de pensées,
Puis, par hasard, nos mains un instant rapprochées
Inclineraient nos coeurs aux caresses profondes,

Et les jours passeraient, aussi beaux que des songes,
Dans la demi-clarté d'une soirée d'automne,
Et nous diront tout bas, car le bonheur étonne:
Les jours d'amour sont doux quand la vie est un songe.

Auteur: Gourmont Rémy de

Info:

[ poème ]

 

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livres en série

D'autres encore vous offrent des jeux de cartes représentant des personnages et des situations qu’il vous suffit ensuite de battre et de distribuer pour produire automatiquement des histoires astucieuses. C’est sans doute d’une façon comparable que serait produite la littérature d’une société totalitaire, si l’on y estimait encore la littérature nécessaire. L’imagination – et même la conscience, dans la mesure du possible – serait éliminée du processus d’écriture. Les livres seraient planifiés dans leurs grandes lignes par des bureaucrates et passeraient par tant de mains que, une fois achevés, ils n’auraient rien de plus personnel qu’une voiture Ford à la sortie de la chaîne de montage.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, page 64

[ production industrielle ] [ sans substance ] [ insignifiants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réserve

Les pensées de derrière la tête.
On dit qu'un homme a des pensées de derrière la tête quand il ne dit pas tout ce qu'il pense ou tout ce qu'il veut. C'est un cas très ordinaire et rien d'exceptionnel n'est signifié par cette expression. Celui qui dirait tout ce qu'il pense et déclarerait toutes ses intentions n'aurait que des pensées de devant la tête, des pensées de façade, si on peut dire et serait une sorte de monstre. Sa tête ressemblerait à une maison impossible, sans hauteur ni profondeur, sans toit, sans cave, sans escalier, sans propriétaire, où on ne pourrait s'étendre pour dormir qu'en mettant ses pieds et même ses jambes hors de la fenêtre, au scandale des personnes élégantes ou raisonnables qui passeraient dans la rue. On ne peut imaginer rien de plus absurde. En supposant qu'une telle demeure parût habitable à des malheureux accoutumés à l'étalage de leur misère, comment des gens dignes d'estime, n'ayant rien à se reprocher, pourraient-ils supporter de s'offrir en spectacle à tous ceux qui seraient tentés de regarder dans leur intérieur ?
Un homme qui a des pensées de derrière la tête, au contraire, est simplement un individu sensé, habitant une maison bien aménagée, pourvue, par conséquent, d'un endroit retiré où il lui soit loisible de penser en sécurité, et d'un autre endroit, peu éloigné du premier, où il puisse obéir à certains appels de la nature, sans que personne en soit informé. L'idéal serait qu'il n'y eût qu'un seul endroit pour les deux fonctions qui paraissent avoir, dans ce cas, une mystérieuse et profonde conformité. Les spéculateurs et les sociologues me comprendront !

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs, Mercure de France 1968, p.230-231

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