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avarice

Encore ce putain de paternel nom de dieu mais pourquoi il se mettait à penser à lui tout à coup ? ces gestes pour économiser du fric, qui incluaient de pas ajouter de l’eau froide dans de la chaude parce qu’il avait payé pour la chauffer. Ça le rendait complètement dingue. Tu passais une demi-heure à attendre que cette saloperie de flotte refroidisse. Et ça économisait même pas d’argent ! C’était simplement que le vieux avait horreur de donner quoi que ce soit, surtout à ces salauds de capitalistes. Tu paies pour avoir de l’eau chaude, il disait, donc t’as de l’eau chaude, alors t’avise pas de la transformer en eau froide. Leur donne pas cette satisfaction, à ces gros salopards.

Enfin il disait pas ça parce qu’il jurait pas. Bon il jurait mais pas devant les mômes, sauf quand il perdait son sang-froid.

Auteur: Kelman James

Info: Si tard, il était si tard

[ pingre ]

 

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femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mère célibataire

Il ne faut pas que la mère remplace le père ?

Ce n’est pas qu’il ne faut pas, elle ne peut pas. Tant pour les filles que pour les garçons, des substituts masculins tutélaires et chastes sont nécessaires. Une mère seule n’est plus femme. Dans les meilleurs cas, elle est comme "neutre". Elle peut être responsable sur le plan juridique, responsable sur le plan de l’éducation morale, mais elle ne peut pas répondre à tout – et surtout pas à ce qui est affectif, sensible et émotionnel, en particulier chez un garçon. […] De même, une fille qui n’a jamais connu d’homme avec sa mère ne peut pas en confiance lui parler de ses émois pour les garçons. Elle sent sa mère frustrée. Et si elle lui parle, c’est qu’elle est encore petite fille sous la dépendance prudentielle d’une mère qu’elle prend plutôt pour une grande sœur orpheline.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 18-19

[ rôle paternel ] [ complexe d'Œdipe ] [ couple modèle ] [ parents ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

... à Rome la patria potestas, le pouvoir du père, était absolu, sur la famille et notamment sur les enfants à leur naissance ; tous les juristes ont relevé ce qu'on appelle la "disparition forcée des cadettes" ; en effet, si le père était tenu de conserver à la naissance les enfants mâles en raison des besoins militaires (sauf s'ils étaient mal formés ou jugés trop chétifs), il ne gardait en général qu'une seule fille, l'aînée ; c'est tout à fait exceptionnellement qu'on voit mention de deux filles dans une famille romaine. Et il est significatif que chacun des garçons reçoive un praenomen (prénom), tandis que la fille, l'aînée généralement, ne porte qu'un nom, celui de la famille paternelle ; ainsi, dans la gens Cornelia, la fille s'appelle Cornelia, ses frères sont Publius Cornelius, Gaïus Cornelius, tec. Pas de nom personnel donc pour la fille, mais seulement celui du père.

Auteur: Pernoud Régine

Info: La Femme au temps des cathédrales, Le Livre de Poche n° 5690, p. 23-24

[ historique ]

 

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historique

A Rome la patria potestas, le pouvoir du père, était absolu, sur la famille et notamment sur les enfants à leur naissance ; tous les juristes ont relevé ce qu'on appelle la "disparition forcée des cadettes" ; en effet, si le père était tenu de conserver à la naissance les enfants mâles en raison des besoins militaires (sauf s'ils étaient mal formés ou jugés trop chétifs), il ne gardait en général qu'une seule fille, l'aînée ; c'est tout à fait exceptionnellement qu'on voit mention de deux filles dans une famille romaine. Et il est significatif que chacun des garçons reçoive un praenomen (prénom), tandis que la fille, l'aînée généralement, ne porte qu'un nom, celui de la famille paternelle ; ainsi, dans la gens Cornelia, la fille s'appelle Cornelia, ses frères sont Publius Cornelius, Gaïus Cornelius, tec. Pas de nom personnel donc pour la fille, mais seulement celui du père.

Auteur: Pernoud Régine

Info: La Femme au temps des cathédrales

[ famille ]

 

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fonction paternelle

Le père, c’est celui qui met la main sur l’épaule et dit : "Mon fils !" ou "Ma fille !" ; qui prend sur ses genoux, chante des chansons, donne des explications sur des images de livres ou de magazines en racontant les choses de la vie, sur tout ; il explique aussi les raisons de son absence, les raisons pour lesquelles on agit de telle ou telle manière ; puisqu’il est souvent à l’extérieur, l’enfant peut supposer qu’il connaît le monde plus que la maman qui, elle, connaît surtout les choses de la maison. Je crois que ce monsieur se conduit, vis-à-vis de ses enfants, comme un nourrisson avide de baisers. C’est pourquoi ceux-ci en viennent à penser qu’il ne compte pas dans leur vie. […] Surtout, que les pères sachent bien que ce n’est pas par le contact physique mais par la parole qu’ils peuvent se faire aimer d’affection et respecter de leurs enfants.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 68

[ père-enfants ] [ loi symbolique ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

partage des biens de la succession

Un des moyens les plus efficaces pour faire disparaître les grandes familles, est le partage égal forcé des biens paternels. Le Code Napoléon qui sur plusieurs points capitaux a perpétué et consolidé la Révolution, nous a maintenu jusqu’à présent sous ce régime de destruction. [...] Bonald s’élève contre un tel régime. "Le philosophe, écrit-il, vous prouvera par de doctes raisonnements qu’il faut que tous les enfants partagent également le bien de la famille ; la nature vous prouvera par de grands malheurs qu’il faut, pour que le corps social subsiste, conserver les familles et consommer les individus." Or le partage égal détruit forcément au bout de peu de temps toute la famille. "Dans les pays, écrit Bonald, où, par l’égalité du partage, la loi force les enfants de vendre tout ce qui pourrait leur rappeler leurs pères, il n’y a jamais de famille ; je dirai plus, il n’y a jamais de société, parce qu’à chaque génération la société finit et recommence. [...]"

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 104

[ historique ] [ individualisme ] [ égalité inéquitable ] [ héritage matériel ] [ législation ]

 
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tyrannie

On acclame depuis cinquante ans la chute des figures de l'autorité paternelle, mais ce n'est qu'une partie du processus, l'autre partie consiste en l'émergence d'une "loi" encore plus irrationnelle, plus cruelle, plus féroce: celle du Surmoi.

Le Surmoi ne proscrit pas en premier lieu, il inflige.

Il commande, recommande, ordonne la jouissance, il met la pression sur la "réussite sociale", la reconnaissance des seules "règles pour réussir", celles de la domination, l’exploitation des autres pour justifier ta propre assise narcissique, le Surmoi punit beaucoup plus sévèrement que "la voix de la conscience" (l'idéal du moi auquel il s'est substitué) provoquant chez le sujet des angoisses devenant insupportables, son auto-humiliation, un masochisme extrême qui peut conduire à la dépersonnalisation, la perte d'identité...

Le maître du capitalisme "digitalisé" n'apparaît plus depuis une position extérieure pour te dire: "je suis ton père", tu crois avoir digéré son autorité, mais sa voix caverneuse continue à résonner depuis ta propre intériorité: jouis!

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 18/10/20

[ intériorisation du pouvoir ] [ pression grégaire ]

 
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vaccination

Femmes, enfants, vieillards se pressent à l'entour.

Ce mortel si terrible à leurs yeux se présente.

Ses regards paternels dissipent l'épouvante ;

Il rassure la mère, il sourit aux enfants,

Il prédit au vieillard qu'il doit vivre cent ans.

Sous le chaume bientôt la foule se rassemble ;

On entre, on est assis, de nouveau chacun tremble.

Ils répondent par ordre à l'appel du pasteur;

Une bourse à la main, de loin le bon docteur

Montre au plus intrépide un prix de sa vaillance;

Le magister sourit d'un air de défiance,

Et les traces d'un mal qu'il a trop mérité

Ont gravé sur son front son incrédulité.

L'instant fatal approche; il faut qu'on se décide....

Des assistants nombreux quel est le moins timide?

Qu'il se signale!... Il vient; tous au fer menaçant

Vont offrir tour à tour un bras obéissant.

Auteur: Delavigne Casimir

Info: "La découverte de la vaccine" - disponible sur Gallica

[ vaticination ] [ poème ] [ peur ]

 

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au-delà

Cependant mon père fut atteint d’une maladie qui le conduisit en peu de jours au tombeau. Il expira dans mes bras. J’appris à connaître la mort sur les lèvres de celui qui m’avait donné la vie. Cette impression fut grande ; elle dure encore. C’est la première fois que l’immortalité de l’âme s’est présentée clairement à mes yeux. Je ne puis croire que ce corps inanimé était en moi l’auteur de la pensée ; je sentis qu’elle devait venir d’une autre source, et, dans une sainte douleur, qui approchait de la joie, j’espérai me joindre un jour à l’esprit de mon père.

Un autre phénomène me confirma dans cette haute idée. Les traits paternels avaient pris au cercueil quelque chose de sublime. Pourquoi cet étonnant mystère ne serait-il pas l’indice de notre immortalité ? Pourquoi la mort, qui sait tout, n’aurait-elle pas gravé sur le front de sa victime les secrets d’un autre univers ? Pourquoi n’y aurait-il pas dans la tombe quelque grande vision de l’éternité ?

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: René (1805)

[ cadavre ]

 

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