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remarques de profs

Si vous vous êtes rendu compte que dans votre classe, il y a des gens très doués, c'est bien. Si ça vous donne des complexes, il faudrait que vous vieillissiez un peu. Si ça vous donne envie de les faire travailler pour vous, vous avez fait un pas dans l'économie de marché.

Auteur: Internet

Info:

[ entrepreneur ] [ patron ]

 

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métisse

Eh oui, impossible d'assumer, je m'appelle Soizic. La honte. Un choix de mes vieux quand ils étaient amoureux. Entre l'Ardèche et la Réunion, ils n'ont pas su trancher. Ils m'ont donc dégoté un prénom breton. Soizik. Ça me va comme une coiffe bigouden à une Touareg. Alors, pour les Cerises, je suis Zik, pour les autres je suis Soiz, et pour ma mère...

Auteur: Baffert Sigrid

Info: Fanchon !

[ mélange ] [ patronyme ]

 

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vocable

Un mot tient son pouvoir en lui-même et de lui-même. A partir de rien, il acquiert un son et un sens. Il donne naissance à toutes choses. C'est au moyen des mots qu'un homme peut traiter avec le monde d'égal à égal. Le mot est sacré. Le nom d'un homme est sa propriété exclusive. Il peut le garder ou l'abandonner à sa guise. Jusqu'à une époque récente, les Kiowas s'abstenaient de prononcer le nom d'un défunt. Déroger à cette règle eût été irrespectueux et déloyal. Les morts emportent leur nom avec eux.

Auteur: Momaday N. Scott

Info: Le chemin de la montagne de pluie

[ patronyme ]

 

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déesse mythique

Renommée pour sa sagesse et sa ruse, Isis était considérée comme "plus intelligente qu'un millions de dieux". Par ses talents et son habileté, elle amena le dieu Râ à lui confier son nom secret, et, mieux encore, obtint de lui la permission de transmettre ce nom à Horus, puis à chacun des pharaons par la suite. Dans l'ancienne Egypte, trouver le nom secret de quelqu'un revenait à détenir une arme formidable, puisque cela signifiait que cette personne était soumise au pouvoir magique rattaché à ce nom. Posséder le nom secret d'un dieu signifiait que l'on disposait d'une puissance considérable.

Auteur: Cox Simon

Info: Le code Da Vinci décrypté

[ patronyme ] [ poupée vaudou ] [ symbole ] [ envoûtement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

planète

Le ciel de Jupiter peut être comparé à la géométrie sous deux rapports : il se meut entre ceux de Mars et de Saturne, dont l’un chaud et l’autre froid, contrastent avec sa nature tempérée. Jupiter est le seul parmi tous les astres qui se montre blanc et presque argenté. Ces deux propriétés se retrouvent dans la géométrie, car elle se meut entre le point et le cercle, qui contrastent avec sa certitude, l’un n’étant pas mesurable à cause de son indivisibilité, l’autre ne l’étant pas davantage à raison de sa courbe, qui ne permet pas de le soumettre à la quadrature. La géométrie est également blanche, en ce qu’elle est pure d’erreur et très certaine par elle-même, comme aussi par sa suivante, qui est nommée perspective.

Auteur: Dante Alighieri

Info: Convivio, II, 14

[ symbole ] [ juste mesure ] [ justice ] [ patronage ] [ astronomie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pseudonymes

Mais comment comprendre quoi que ce soit à ce qu’on appelle l’histoire de l’art ou de la littérature si on ne possède pas une encyclopédie complète, détaillée et analytique des changements de noms des artistes ou des écrivains ? Cette encyclopédie existe-t-elle ? Non ? Alors il faut la faire. Fouillée, précise, colorée. Transformations ou pas, déformations, abréviations, pseudos. Comment ? Pourquoi ? Dans quelles circonstances ? Les noms des peintres, c’est amusant à constater, bougent davantage que ceux des écrivains. A chaque fois, c’est tout un petit roman qui apparaît, avec ces affaires de signatures. […] Rembrandt van Rijn dit Rembrandt : là c’est le prénom qui a gagné. Mais Van Gogh, qui signait ses toiles "Vincent" est passé, lui, avec son nom. Domenikos Theotohopoulos, né à Candie, en Crète, ça n’évoque rien à personne ; alors que Greco, n’est-ce pas, c’est définitif. Murillo ? Fils de Gaspard Estoban et de Maria Perez. Où est "Murillo" là-dedans ? Nulle part ; c’est un empreint du peintre à sa tante, Ana Murillo, qui l’a recueilli à la mort de ses parents alors qu’il avait dix ans. Quant à Velasquez, il a eu beau réunir le nom de son père à celui de sa mère et signer Diego Rodriguez de Silva y Velasquez, on n’a retenu pour toujours que les dernières syllabes. Il faudrait aussi reparler de Pablo Ruiz devenu Picasso par sa seule décision, ou de Tintoretto qui s’appelait Jacopo Robusti. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 331

[ patronymes ] [ charge signifiante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

J'écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m'excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. Je n'échangerais ma place contre aucune autre parce qu'être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n'importe quelle autre affaire.

Je trouve ça formidable qu'il y ait aussi des femmes qui aiment séduire, qui sachent séduire, d'autres se faire épouser, des qui sentent le sexe et d'autres le gâteau du goûter des enfants qui sortent de l'école. Formidable qu'il y en ait de très douces, d'autres épanouies dans leur féminité, qu'il y en ait de jeunes, très belles, d'autres coquettes et rayonnantes. Franchement, je suis bien contente pour toutes celles à qui les choses telles qu'elles sont conviennent. C'est dit sans la moindre ironie. Il se trouve simplement que je ne fais pas partie de celles-là. Bien sûr que je n'écrirais pas ce que j'écris si j'étais belle, belle à changer l'attitude de tous les hommes que je croise.

C'est en tant que prolotte de la féminité que je parle, que j'ai parlé hier et que je recommence aujourd'hui. Quand j'étais au RMI, je ne ressentais aucune honte d'être exclue, juste de la colère. C'est la même en tant que femme : je ne ressens pas la moindre honte de ne pas être une super bonne meuf. En revanche, je suis verte de rage qu'en tant que fille qui intéresse peu les hommes, on cherche sans cesse à me faire savoir que je ne devrais même pas être là. On a toujours existé. Même s'il n'était pas question de nous dans les romans d'hommes, qui n'imaginent que des femmes avec qui ils voudraient coucher. On a toujours existé, on n'a jamais parlé. Même aujourd'hui que les femmes publient beaucoup de romans, on rencontre rarement de personnages féminins aux physiques ingrats ou médiocres, inaptes à aimer les hommes ou à s'en faire aimer.

Au contraire, les héroïnes contemporaines aiment les hommes, les rencontrent facilement, couchent avec eux en deux chapitres, elles jouissent en quatre lignes et elle aiment toutes le sexe. La figure de la looseuse de la féminité m'est plus que sympathique, elle m'est essentielle. Exactement comme la figure du looser social, économique ou politique. Je préfère ceux qui n'y arrivent pas pour la bonne et simple raison que je n'y arrive pas très bien, moi-même. Et que dans l'ensemble, l'humour et l'inventivité se situent plutôt de notre côté. Quand on n'a pas ce qu'il faut pour se la péter, on est souvent plus créatifs. Je suis plutôt King Kong que Kate Moss, comme fille. Je suis ce genre de femme qu'on n'épouse pas, avec qui on ne fait pas d'enfant, je parle de ma place de femme toujours trop tout ce qu'elle est, trop agressive, trop bruyante, trop grosse, trop brutale, trop hirsute, trop virile, me dit-on.

Ce sont pourtant mes qualités viriles qui font de moi autre chose qu'un cas social parmi les autres. Tout ce que j'aime de ma vie, tout ce qui m'a sauvée, je le dois à ma virilité. C'est donc ici en tant que femme inapte à attirer l'attention masculine, à satisfaire le désir masculin, et à me satisfaire d'une place à l'ombre que j'écris. C'est ici que j'écris, en tant que femme non séduisante, mais ambitieuse, attirée par l'argent que je gagne moi-même, attirée par le pouvoir, de faire et de refuser, attirée par la ville plutôt que par l'intérieur, toujours excitée par les expériences et incapable de me satisfaire du récit qu'on m'en fera. Je m'en tape de mettre la gaule à des hommes qui ne me font pas rêver. Il ne m'est jamais paru flagrant que les filles séduisantes s'éclataient tant que ça. Je me suis toujours sentie moche, je m'en accommode d'autant mieux que ça m'a sauvée d'une vie de merde à me coltiner des mecs gentils qui ne m'auraient jamais emmenée plus loin que la ligne bleue des Vosges. Je suis contente de moi, comme ça, plus désirante que désirable.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ indépendante ] [ patronne ]

 

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