Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 242
Temps de recherche: 0.0606s

amour familial

Paul Bach-y-Rita est un neuroscientifique américain né en 1934 et mort en 2006. Il est l’un des premiers à étudier sérieusement l’idée de la neuroplasticité.

Tout commence en 1959, quand Pedro Bach-y-Rita, le père de Paul, se retrouve paralysé à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Le pronostic des médecins est rapide: il est hémiplégique, c’est à dire paralysé d’un coté du corps à vie et ses jours sont comptés. George Bach-y-Rita, le frère aîné de Paul, refuse de croire que son père ne pourra plus rien faire.

Il ne connaît alors rien à la rééducation mais il décide de considérer son père comme un nouveau-né et de lui réapprendre tous les gestes de base. A l’aide d’équipements bricolés, il va alors le mettre à plat-ventre pour le faire ramper, puis marcher à quatre pattes. Au bout d’un an d’exercices quotidiens acharnés, Pedro Bach-y-Rita jouera du piano, dansera et redonnera des cours à la faculté. Personne n’y comprend rien, pas même les neurologues. Pourtant, Paul Bach-y-Rita, qui revient d’un long voyage et qui a suivi avec émerveillement l’exploit de son frère et de son père, parle alors de neuroplasticité.

Quand son père meurt, six ans plus tard, on découvre lors de l’autopsie du cerveau que 97% des nerfs reliant le cortex cérébral à la colonne vertébrale ont été détruits par l’AVC. Il a donc vécu durant six ans avec 3% de connexions seulement et c’est sur cette base que son fils George l’a rééduqué et sans le savoir a permis la réintégration neuro-sensorielle des réflexes archaïques, ce que font les bébés qui viennent de naître et qui vont effectuer de nombreux mouvements pour se retourner, ramper, s’asseoir, se mettre debout et marcher tout seul. Les neurones correspondant à ces 3% se sont formidablement développés, pour remplir toutes les fonctions vitales.

Auteur: Internet

Info:

[ anecdote ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

humour

C'était un pays où vivaient des souris. Elles vivaient comme vous et moi et tous les 4 ans elles élisaient un parlement. Ce jour-là on les aidait, on les transportait en bus aux bureaux de votes... Leur parlement était constitué de beaux et gras chats noirs. Ces chats étaient de bons gars... Bon, ils mettaient principalement en place des lois pour protéger leurs propres intérêts. Par exemple il y en avait une qui obligeait les souris à laisser une entrée arrondie, assez grande pour que les chats puissent y passer la patte. Une autre loi interdisait aux souris de courir trop vite, et ainsi de suite. Après un temps sous ce régime les souris décidèrent de réagir. Plutôt que d'élire des chats noirs elles votèrent en masse pour les chats blancs... Qui décidèrent que les souris devaient avoir des entrées carrées, ce qui était même pire. Résultat les souris votèrent à nouveau pour les chats noirs, sans que cela apporte de changements notables. Alors on essaya avec des chats moitié blanc moitié noirs... Son nom : La coalition. Mais cela n'allait pas mieux. On alla ensuite jusqu'à élire des chats tachetés. Des chats qui essayaient de parler comme des souris mais qui mangeaient comme des chats. Sans succès. Le problème était simple : ils étaient des chats. Un jour arriva de très loin une petite souris. Elle vint s'exprimer devant une grande assemblée de ses congénères. - Mes amis écoutez un humble compagnon qui à une idée à vous soumettre. Voilà : pourquoi continuons-nous à élire un gouvernement composé de chats. Pourquoi n'élisons-nous pas des souris, comme nous, au parlement ? Mais, s'écrièrent toutes les souris en coeur... C'est UN COMMUNISTE. La petite souris fut mise en prison. Tout ça pour vous dire, mes amis, que si on peut enfermer un homme on ne peut le faire avec une idée.

Auteur: Douglas Thomas Clement Tommy

Info:

[ politique ] [ discours ] [ libération ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

- Dieu est grand ! répondit le mendiant. Mais qu’importe les affaires. Il y a tant de joie dans l’existence. Tu ne connais pas l’histoire des élections ?

- Non, je ne lis jamais les journaux.

- Celle-là n’était pas dans les journaux. C’est quelqu’un qui me l’a racontée.

- Alors je t’écoute.

- Eh bien ! Cela s’est passé il y a quelque temps dans un petit village de Basse-Égypte, pendant les élections pour le maire. Quand les employés du gouvernement ouvrirent les ruines, ils s’aperçurent que la majorité des bulletins de vote portaient le nom de Barghout. Les employés du gouvernement ne connaissaient pas ce nom-là ; il n’était sur la liste d’aucun parti. Affolés, ils allèrent aux renseignements et furent sidérés d’apprendre que Barghout était le nom d’un âne très estimé pour sa sagesse dans tout le village. Presque tous les habitants avaient voté pour lui. Qu’est-ce que tu penses de cette histoire ?

Gohar respira avec allégresse ; il était ravi. "Ils sont ignorants et illettrés, pensa-t-il, pourtant ils viennent de faire la chose la plus intelligente que le monde ait connue depuis qu’il y a des élections." Le comportement de ces paysans perdus au fond de leur village était le témoignage réconfortant sans lequel la vie deviendrait impossible. Gohar était anéanti d’admiration. La nature de sa joie était si pénétrante qu’il resta un moment épouvanté à regarder le mendiant. Un milan vint se poser sur la chaussée, à quelques pas d’eux, fureta du bec à la recherche de quelque pourriture, ne trouva rien et reprit son vol.

- Admirable ! s’exclama Gohar. Et comment se termine l’histoire ?

- Certainement il ne fut pas élu. Tu penses bien, un âne à quatre pattes ! Ce qu’ils voulaient, en haut lieu, c’était un âne à deux pattes.

Auteur: Cossery Albert

Info: Mendiants et orgueilleux

[ conte ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

conte électoral

- Dieu est grand ! répondit le mendiant. Mais qu’importe les affaires. Il y a tant de joie dans l’existence. Tu ne connais pas l’histoire des élections ?

- Non, je ne lis jamais les journaux.

- Celle-là n’était pas dans les journaux. C’est quelqu’un qui me l’a racontée.

- Alors je t’écoute.

- Eh bien ! Cela s’est passé il y a quelque temps dans un petit village de Basse-Égypte, pendant les élections pour le maire. Quand les employés du gouvernement ouvrirent les ruines, ils s’aperçurent que la majorité des bulletins de vote portaient le nom de Barghout. Les employés du gouvernement ne connaissaient pas ce nom-là ; il n’était sur la liste d’aucun parti. Affolés, ils allèrent aux renseignements et furent sidérés d’apprendre que Barghout était le nom d’un âne très estimé pour sa sagesse dans tout le village. Presque tous les habitants avaient voté pour lui. Qu’est-ce que tu penses de cette histoire ?

Gohar respira avec allégresse ; il était ravi. "Ils sont ignorants et illettrés, pensa-t-il, pourtant ils viennent de faire la chose la plus intelligente que le monde ait connue depuis qu’il y a des élections." Le comportement de ces paysans perdus au fond de leur village était le témoignage réconfortant sans lequel la vie deviendrait impossible. Gohar était anéanti d’admiration. La nature de sa joie était si pénétrante qu’il resta un moment épouvanté à regarder le mendiant. Un milan vint se poser sur la chaussée, à quelques pas d’eux, fureta du bec à la recherche de quelque pourriture, ne trouva rien et reprit son vol.

- Admirable ! s’exclama Gohar. Et comment se termine l’histoire ?

- Certainement il ne fut pas élu. Tu penses bien, un âne à quatre pattes ! Ce qu’ils voulaient, en haut lieu, c’était un âne à deux pattes.




Auteur: Cossery Albert

Info: Mendiants et orgueilleux

[ humour ] [ homme-animal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Jean-Claude Carrière : Le regard finit par voir ce que les images veulent suggérer. Dans Rosemary's Baby de Polanski, beaucoup de gens ont vu le bébé monstrueux à la fin, car il est décrit par les personnages qui se penchent sur le berceau. Mais Polanski ne l'a jamais filmé.

Umberto Eco: Et beaucoup de gens, probablement, ont vu le contenu de la fameuse boîte orientale dans Belle de jour.

Jean-Claude Carrière: Naturellement. Lorsqu'on demandait à Buñuel ce qu'il y avait là dedans, il répondait: "Une photographie de Monsieur Carrière. C'est pour ça que les filles sont horrifiées." Un jour un inconnu m'appelle chez moi, toujours à propos du film, et me demande si j'ai déjà vécu au Laos. Je n'y avais jamais mis les pieds, je le dis. Même question pour Buñuel et pareille dénégation. L'homme, au téléphone, est étonné. Pour lui, la fameuse boîte lui fait absolument songer à une ancienne coutume laotienne. Je lui demande alors s'il sait ce qu'il y avait dans la boîte. Il me dit: "Evidemment! - Je vous en prie, lui dis-je alors, apprenez-le-moi!" Il m'explique que la coutume en question consistait, pour les femmes, à s'attacher de gros scarabées avec des chaînes en argent sur le clitoris pendant l'acte d'amour, le mouvement des pattes leur permettant de jouir plus lentement et délicatement. Je tombe un peu des nues et lui dis que nous n'avons jamais songé à enfermer un scarabée dans la boîte de Belle de jour. L'homme raccroche. Et je ressent aussitôt une terrible déception à l'idée même de savoir! J'ai perdu la saveur douce amère du mystère. Tout cela pour dire que l'image, où nous voyons souvent autre chose que ce qu'elle montre, peut mentir d'une manière encore plus subtile que le langage écrit, ou que la parole. Si nous devons garder une certaine intégrité de notre mémoire visuelle, il faut absolument apprendre aux générations futures à regarder les images. C'est même une priorité.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres. Entretien avec Umberto Eco

[ cinéma ] [ dévoiler ] [ mystère ] [ imagination ]

 

Commentaires: 0

gestalt

Quand les manchots font la tortue.
Chaque année, les manchots empereurs mâles réalisent une petite prouesse. Juste après la ponte, et alors que les femelles sont parties pêcher à des centaines de kilomètres de là, ils restent couver le précieux oeuf sur la banquise durant plus de soixante jours. Pour résister aux rigueurs de l'hiver austral - jusqu'à -30 °C et des vents pouvant souffler jusqu'à 200 kilomètres/heure -, une seule solution: se serrer les uns contre les autres au sein d'une formation compacte, appelée la "tortue". Les chercheurs ont montré qu'à l'intérieur d'une tortue, les températures peuvent avoisiner les 37 °C, soit une température proche de la température corporelle du manchot. Néanmoins, ce qui se passait au sein de cette tortue restait encore mystérieux...
Grâce à des vidéos tournées près de la base scientifique française de Dumont d'Urville, en Antarctique, et au travail de modélisation effectué par une équipe de biophysiciens allemands, on en sait désormais plus sur le fonctionnement intime des tortues. Elles bougent imperceptiblement, toutes les demi-minutes environ, selon une onde de propagation proche de ce qui se passe dans les embouteillages automobiles. "Il suffit qu'un individu, situé au centre ou en périphérie de la tortue, se déplace d'un ou deux centimètres, pour que l'ensemble du groupe se mette à bouger. Pour éviter que l'air froid ne s'engouffre, son voisin comble l'espace laissé vacant, et ainsi de suite...", décrit André Ancel, chercheur CNRS au Département d'écologie, physiologie et éthologie de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, qui cosigne l'article paru dans le New Journal of Physics.
L'intérêt de ces déplacements incessants est que les individus exposés au froid, sur les bords de la tortue, soient remplacés régulièrement. Mais ce ne serait pas le seul intérêt. Les chercheurs tentent désormais de déterminer si ces "vagues" régulières n'ont pas aussi la fonction de faire tourner l'oeuf entre les pattes du mâle, afin que sa température reste homogène (il est exposé à la fois à la chaleur de la poche incubatrice du père et au froid des pattes sur lesquelles il est posé).

Auteur: Internet

Info: New Journal of Physics

[ mâles-femelles ] [ sciences ] [ survie ] [ animaux ]

 

Commentaires: 0

véhicule

Déjà, aux premiers temps de la civilisation, on avait remarqué combien les formes nouvelles des machines rompaient violemment avec les traditions artistiques du passé et rappelaient, au contraire, les créations de la nature.

L’automobile avait été le premier instrument d’usage courant donnant quelques indications en ce sens. Aux temps barbares on s’était imaginé de concevoir l’automobile un peu à la manière d’un temple grec ou d’un meuble Louis XV ; volontiers, on eût dissimulé ses parties mécaniques sous une carrosserie de style rappelant un navire romain ou une chaise à porteurs, et les projets les plus fantastiques furent alors réalisés. Il fallut l’intervention de la nécessité pour que l’on comprît combien cette conception était vieillotte et s’appliquait mal aux idées nouvelles.

Les voitures de course, aux prises avec les exigences immédiates de la vitesse, furent les premières à indiquer la voie qu’il fallait suivre ; les artistes les qualifièrent tout d’abord de monstres ; puis, petit à petit, se dégageant des préjugés anciens, ils en célébrèrent l’harmonie nouvelle et l’impérieuse beauté.

Et bientôt, lorsque l’automobile eut conquis sa forme nouvelle, grâce aux seules indications de l’empirisme, on comprit un beau jour, qu’elle réalisait tout simplement, sans que l’on y prît garde, la structure logique et complète d’un animal nouveau.

Depuis la tête, avec ses yeux, jusqu’à la noire évacuation de l’échappement, l’automobile se comportait comme un simple animal, avec les mêmes faiblesses, les mêmes défaillances, la même fièvre à certaines heures du jour, la même reprise de force à la tombée de la nuit, avec le cœur battant de ses soupapes, la colonne vertébrale de sa transmission, envoyant le mouvement aux pattes motrices d’arrière par l’intermédiaire d’un cardan en forme de bassin, tandis que les roues d’avant tâtaient le chemin. La circulation d’eau, la circulation d’huile, l’innervation électrique, autant de réseaux distincts, nécessités par la logique, indiqués impérieusement, comme si, dans toute construction, certaines lois naturelles exigeaient les mêmes formes, les mêmes procédés. L’être nouveau se distinguait des êtres naturels par l’idée de la roue et des engrenages, mais il ne s’en distinguait que par là.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 241-242

[ anthropomorphisme ] [ organismes ] [ organique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

biophysique

Maladie et mort cellulaire peuvent être transmises par ondes électromagnétiques.
Dès 1974, le docteur Vlail Petrovich Kaznacheev et son équipe de recherche (S. Stschurin, L. Michailova, etc.) de l'Institut de médecine clinique et expérimentale de Novossibirsk en Russie, mettent en évidence des communications photoniques entre les cellules.
Des cellules sont placées dans un tube scellé où elles baignent dans une solution nutritive. A proximité se trouve un autre tube scellé avec des cellules provenant du même tissu biologique. Lorsqu'on porte atteinte à l'une des cultures, par un virus ou un empoisonnement, on constate que les cellules du flacon voisin, bien que protégées de la transmission chimique par la paroi du flacon, deviennent malades à leur tour. C'est donc la preuve que les cellules envoient des informations aux autres cellules.
Les conditions de succès de cette expérience sont les suivantes. Elle a lieu dans l'obscurité. La fenêtre optique entre les deux tubes doit être en quartz. La durée du contact doit être supérieure à 4 ou 5 heures et si possible 48h. L'effet se manifeste au bout de 18 heures environ dans 70% des cas. Il n'a pas lieu si la fenêtre optique est en verre, qui arrête les ultraviolets. Après plus de 12'000 expériences, ces chercheurs ont montré que la communication entre cellules était effectuée par l'intermédiaire de radiations ultraviolettes de longueur d'onde 220 nm à 360 nm (référence, en russe: V.P. Kaznacheev, L.P. Mikhailova, Ultraweak Radiation in Cell Interactions, 1981, Nauka).
Kaznacheyev a démontré que presque n’importe quel genre de pattern de maladie et de mort cellulaire peut être transmis électromagnétiquement. Kaznacheyev a rapporté l’effet dans le proche ultraviolet, des expérimentateurs à l’Université de Marburg en Allemagne de l’Ouest ont répété ces expérimentations dans l’infrarouge.
Le résultat est que les photons eux-mêmes peuvent transporter des modèles de maladies et de mort entre les cellules. La technologie EM scalaire permettrait la synthèse du pattern potentiel réel (qui après tout représente le contrôle total de charge et la distribution de charge, et de là, de la biochimie dans la cellule) d’une maladie particulière ou d’un mécanisme mortel.

Auteur: Internet

Info: Selon plusieurs sources Internet. A vérifier. Donc à accueillir, comme disait le père de Solal dans le roman d’Albert Cohen, avec toutes les réserves et les réserves sur les réserves.

[ occultisme ] [ radiesthésie ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Je crois bien que je pourrais m’en retourner vivre chez les animaux, si placides, si autonomes,

Eux que je resterais des heures et des heures à regarder, sans bouger.



Jamais ils ne s’échinent ni ne se lamentent sur leur état,

Jamais ne passent la nuit à pleurer sur leurs péchés,



Jamais n’ont de ces discussions nauséeuses sur leurs obligations envers Dieu,

Jamais ne sont insatisfaits, ni saisis de la folie furieuse de posséder les choses,

Jamais ne s’agenouillent devant un autre, ou des ancêtres ayant vécu plusieurs milliers d’années plus tôt,

Jamais ne se prétendent respectables ni malheureux sur terre.



Oui, ils me montrent leur parenté avec moi, que j’accepte,

Me montrent d’évidentes images de moi qu’ils ont clairement en leur possession ;



 Je me demande où ils les ont trouvées,

Les aurais-je négligemment laissées tomber en passant chez eux il y a des siècles ?



 Sur ma route éternellement tendue vers le futur,

Dans ma rapidité à toujours recueillir plus, toujours montrer plus de choses,

Infinies et omnigénériques, entre autres ces images,

Sans trop avoir souci exclusif de qui ira chercher mes souvenirs,

Choisissant, par exemple, celui-ci que j’aime et m’entendant avec lui en termes d’amitié.



 Ce gigantesque, sculptural étalon qui répond facilement à mes caresses,

Tête, front haut, large entre les oreilles,

Pattes luisantes et souples, queue balayant la poussière,

Œil brillant d’étincelles de fureur, oreilles finement coupées, allure flexible.



Ses naseaux se dilatent comme mes talons l’étreignent,

Ses membres harmonieux frissonnent de plaisir dans la course qui nous ramène.



 Je ne t’emploie qu’une minute, étalon, avant que je ne te laisse,

Pourquoi ce besoin de tes foulées alors que mon galop dépasse le tien ?

Sans bouger, assis sur ma chaise, je vais plus vite que toi.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Chanson de moi-même, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 103-104

[ lignée parallèle ] [ miroir du passé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

révélation tactile

Hier, après midi, ma maîtresse Sœur Marguerite m'a conduite à voir et à toucher la poule qui couve treize oeufs sur la paille, dans une caisse ; je l'ai touchée et j'ai examiné comment elle couve, elle ne s'irritait pas et ne se fâchait pas, elle était tranquille et douce, je l'ai admirée, j'ai vu et touché cinq poussins qui sont sortis de la coque ; ils sont gentils et vifs, ils restent près de leur mère, la mère leur donne à manger les miettes du pain, j'ai vu d'autres œufs que la poule couve, j'ai vu un œuf qui commence à éclore; quand les poussins sont sortis de la coque, ils sont mouillés, la mère les couvre pour les faire sécher. Je ne comprends pas comment les poussins peuvent sortir des oeufs, c'est vraiment un mystère, c'est Dieu qui les a faits, c'est une merveille.
Ordinairement au printemps, les poules, après avoir pondu leurs œufs, elles les couvent pendant vingt et un jours ; quand les poussins sortent des œufs, la mère les conduit à se promener et à leur apprendre à chercher les grains et les vers pour les nourrir.
La mère a grand soin de ses poussins, elle veille sur eux, elle les défend et les protège quand un danger leur arrive. C'est une bonne et vigilante mère pour ses poussins. Quand les poussins deviennent plus grands, alors leur mère les abandonne. Je remercie le bon Dieu de nous avoir donné des poules et des œufs. Qu'il est bon pour nous !
La poule est un oiseau domestique, elle est utile, elle nous donne des œufs, sa chair est un mets délicat. Elle a des ailes courtes, elle vole un peu, elle a une crête sur la tête, son bec est arrondi, ses pattes sont grandes, ont chacune quatre ongles crochus, sa queue est courte et droite. Il y a des poules de différentes couleurs.
La poule se nourrit de grains et de vers qu'elle arrache de la terre, elle a des plumes. Quand on tue les poules, on leur arrache les plumes, qui servent à faire les oreillers, les traversins, les couettes, les coussins.

Auteur: Heurtin Marie

Info: Description de la poule couvant des oeufs, 13 mars 1904

[ handicap ] [ homme-animal ] [ découverte ] [ émerveillement ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel