Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 98
Temps de recherche: 0.0818s

prolétariat

L’entrepôt d’Amazon est si vaste, la pause médiane si courte, l’interdiction de se parler si respectée, la proportion d’intérimaires si grande, le turnover des effectifs si incessant que deux employés ne se voient jamais assez souvent ou assez longtemps pour simplement se reconnaître quand ils se croisent. Sur la base de quoi on doute que les animations du genre karaoké sur le parking remplissent l’objectif managérial de créer du lien, ou que les conversations pendant le café-croissant offert le vendredi en bout de nuit puissent ne pas piquer du nez. La viennoiserie industrielle à peine engloutie, chacun se traîne vers le parking en rêvant d’un lit.

Auteur: Bégaudeau François

Info: En guerre, Page 84, Verticales

[ flux tendus ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

Commentaires: 0

existence

Dans la vie, les étrangers qui se frottent les uns aux autres pour le boulot ne s'arrêtent jamais pour se dire : "Eh mais, qu'est-ce qu'on fout là, nom de Dieu ?" On a tous envie de faire des pauses et ça nous saoule tous de faire semblant de croire à ce qu'on dit, mais on y va. On se dit que tout ça c'est des conneries et que la vraie vie on la manque et puis un jour on comprend : y a pas de vraie vie. La vraie vie, c'est justement ça : faire semblant de croire à ce qu'on dit, à ce qu'on fait.

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Mauvais coûts

[ illusion ]

 

Commentaires: 0

astuce théatrâle

Le lustre s'allume et s'éteint aux extrémités du spectacle, mais ses ressources poétiques sont plus diffuses. Il joue sur l’ambiguïté crépusculaire des pauses incertaines, sur l'"entre-deux"... Qu'il se rallume à peine, et la salle en suspens jouit de ce que l'on appelle "un précipité". Puis le lustre s'éteint de nouveau et procure ainsi au spectateur le sentiment d'avoir rêvé. Entre le plein feu initial et la chape nocturne qui lui succède, l'entracte, de nos jours souvent délaissé, marque une coupure plus nette, une faille ; alors que "le précipité" est une transition presque onirique. Ni veille ni sommeil. Le lustre est la paupière qui bat entre les deux états.

Auteur: Banu Georges

Info: Une lumière au coeur de la nuit, p. 48

[ lumière ] [ pénombre ] [ éclairage ] [ spectacle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prolétaires

L’autre jour à la pause j’entends une ouvrière dire à un de ses collègues
"Tu te rends compte aujourd’hui c’est tellement speed que j’ai même pas le temps de chanter".
Je crois que c’est une des phrases les plus belles les plus vraies et les plus dures qui aient jamais été dites sur la condition ouvrière.
Ces moments où c’est tellement indicible que l’on n’a même pas le temps de chanter
Juste voir la chaîne qui avance sans fin l’angoisse qui monte l’inéluctable de la machine et devoir continuer coûte que coûte la production alors que
Même pas le temps de chanter.
Et diable qu’il y a de jours sans.

Auteur: Ponthus Joseph

Info: À la ligne : Feuillets d'usine

[ sous pression ] [ stressés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

régénération

Le cerveau a un mode d'attention appelé "mode d'errance mentale" qui n'a été identifié que récemment. C'est le moment où les pensées passent de l'une à l'autre, souvent vers des pensées non liées, sans que vous ne contrôliez où elles vont. Cet état du cerveau agit comme un bouton de réinitialisation neuronale, qui nous permet de revenir à notre travail avec une perspective rafraîchie. On peut en bénéficier de ce mode de différentes manières selon sa personnalité : lire, se promener dans la nature, regarder ou écouter de l'art, méditer et faire la sieste. Une sieste de 15 minutes peut produire l'équivalent d'une augmentation de 10 points du Q.I.

Auteur: Levitin Daniel J.

Info:

[ pause ] [ déconcentration ] [ rafraichir ] [ reset mental ]

 

Commentaires: 0

rencontre

"Maintenant je vais vous parler de l'amour", avait dit Inget Herrmann aux filles au début d'un été il y a bien longtemps, devant le cabanon de pêche d'Eddie, sur la Deuxième Pointe.
"Ce ne sont pas des côtés sympathiques ou positifs ou des qualités de quelqu'un dont on tombe amoureux. On tombe amoureux de ce qui, chez l'autre, réveille quelque chose qu'on a en soi."
"Et ce quelque chose-là" - pause - "on ne sait jamais à l'avance ce que ce sera. On ne tombe pas amoureux parce que la personne vous est sympathique ou antipathique, ni même pour ses mille qualités. On tombe amoureux de quelqu'un qui réveille quelque chose qu'on porte en soi".

Auteur: Fagerholm Monika

Info: La fille américaine

[ interaction ] [ femmes-par-femmes ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Une véritable observatrice des animaux ayant toujours l'esprit en alerte, l'éthologue britannique Nicky Clayton a fait une découverte majeure pendant sa pause déjeuner à l'université de Californie à Davis. Assise en terrasse, elle a vu des geais buissonniers s'envoler avec des restes volés sur les tables. Non contents de les cacher, ils les protégeaient contre les voleurs. Si un autre oiseau voyait où ils cachaient leur nourriture, celle-ci serait forcément chapardée. Clayton a remarqué que, une fois leurs rivaux hors de vue, nombre de geais revenaient enfouir leurs trésors ailleurs. [...] Confirmant le dicton "Il faut être un voleur pour comprendre un voleur", les geais semblent déduire de leur propre criminalité les mauvaises intentions des autres.

Auteur: Waal Frans de

Info: Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?

[ mimétisme ] [ dissimulation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

grotesque

Pour raser l'anus, c'était encore plus compliqué. Les pieds relevés et appuyés contre les parois carrelées de sa salle de bains industrielle, le torse bombé, pour pouvoir l'atteindre plus facilement, appuyé sur une main, le rasoir dans l'autre. À croire qu'il avait le bas de la colonne vertébrale montée sur charnière pour réussir à se plier en deux. Le rituel était identique : rasage, pause, rinçage dans une cuvette d'eau chaude. Il prenait son temps et restait parfois dans cette position quelques minutes avant de repasser la lame. Plus il enlevait de poils, plus il se sentait serein, et plus il lui était facile de conserver sa position. Il avait l'impression de se purifier, d'atteindre le salut.

Auteur: Zuiker Anthony E.

Info: Level 26

 

Commentaires: 0

voile sémantique

"Nommer les couleurs aveugle l'œil" est un vieux dicton zen, qui illustre le fait que les manières habituelles de l'intellect de marquer et d'étiqueter créent une terrible perte expérientielle en remplaçant la réalité vivante et vibrante par un flux constant d'étiquettes. Il en va de même pour l'espace, qui n'est qu'une façon pour l'esprit conceptuel de se racler la gorge, de faire une pause entre des symboles identifiés. Quoi qu'il en soit, la vérité subjective de cette affirmation est désormais étayée par des expériences réelles (comme nous l'avons vu dans les chapitres consacrés à la théorie quantique) qui suggèrent fortement que la distance (l'espace) n'a aucune réalité pour les particules enchevêtrées, quelle que soit l'importance de leur séparation apparente.

Auteur: Lanza Robert

Info: Biocentrism: How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the True Nature of the Universe

[ langage limitant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mystère

Quelle est cette Machine qui nous entraîne si implacablement ? Et nous voilà à batailler  un autre jour, une autre année, comme en pleine nuit dans une ville vide au nom oublié... nous n'avons que le souvenir de quelques pauses dans les stations thermales de notre jeune âge, les jeunes filles, les cartes multicolores, le vin de Bordeaux... On voudrait prolonger le séjour, mais un fonctionnaire silencieux en livrée sombre nous indique qu'il est temps de remonter à bord pour reprendre le périple. Et bien avant la Destination voilà que cette machine stoppe brusquement... regroupés par la peur nous ouvrons la porte pour discuter avec le Conducteur, pour découvrir qu'il n'y en a pas... pas de Chevaux non plus... uniquement la machine, en panne, et une prairie d'une immensité inouïe...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Mason & Dixon. Trad Mg

[ existence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel