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saisons

Chaque année, après les tempêtes de neige du coeur de l'hiver, survient une nuit de dégel où le tintement de l'eau qui goutte traverse le pays, réveillant sur son passage les créatures assoupies pour la nuit et d'autres qui dormaient depuis le début de l'hiver. La mouffette roulée en boule au fond de sa tanière déplie ses membres et risque une sortie dans cet univers humide, en traînant son ventre dans la neige. La trace de la mouffette marque l'un des premiers événements repérables de ce cycle de fins et de commencements qu'on appelle une année.

Auteur: Aldo Leopold

Info: Almanach d'un comté des sables

[ renaissance ]

 

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fascisme

La "préférence nationale" (thème cher, là encore, au Front national) va directement à l'encontre des principes fondamentaux qui ont inspiré la Révolution de 1789 : tous les habitants d'un pays, qu'ils en aient ou non la nationalité, doivent être traités de la même façon par les lois. On pourrait même défendre, avec de bons arguments, l'idée selon laquelle un étranger, étant par définition un "hôte", devrait bénéficier, dans le pays ou il s'est expatrié, d'une protection particulière. Au surplus, le destin d'un étranger, lorsqu'il demeure longtemps dans un pays autre que le sien, n'est-il pas de finir par s'y assimiler ?

Auteur: Delacampagne Christian

Info: Une histoire du racisme, Livre de Poche 2000

[ nationalisme ]

 

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ambivalence politique

En ces années-là, le Parti communiste italien s'était proposé, entre autres fonctions, d'incarner un idéal libéral qui n'avait jamais encore, dans ce pays, trouvé son expression. De ce fait, le corps d'un simple communiste pouvait abriter deux personnages à la fois : un révolutionnaire intransigeant et un libéral olympien. Plus le communisme mondial, au cours de cette période de tension, s'était fait schématique et dépourvu de nuances dans ses expressions officielles, plus, dans l'âme du militant, ce que le communisme perdait en richesse intérieure à se modeler sur un rigide bloc de fonte, le libéral le retrouvait en facettes et iridescences.

Auteur: Calvino Italo

Info: La Journée d'un scrutateur, p 52

[ ambigüe idéologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Le seul, au pays, qui fut totalement différent des autres, c'était le pharmacien Rizzitano, toujours prêt à sourire, à lancer une plaisanterie osée, à poser la main sur l'épaule. "Jena ridens" hyène rieuse : ainsi l'avait baptisé Montalbano, en hommage à une vieille blague, celle des deux amis qui vont au zoo et un des deux lit le panneau placé devant la cage de l'animal : "Jena ridens. Vit dans le désert, sort seule la nuit, se nourrit de charogne, s'accouple une fois par an." Etonné, il se tourne vers son ami et demande : 

- Mais pourquoi elle rit ?


Auteur: Camilleri Andrea

Info: La voyante, in Un mois avec Montalbano, Fleuve Noir 1999, pp 207, 208

[ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lire

Ayant déversé des souvenirs plus ou moins disparates, je voudrais consigner ici celui d'un miracle banal, progressif, dont on ne se rend compte qu'après qu'il a lieu : la découverte de la lecture. Le jour où les quelque vingt-six signes de l'alphabet ont cessé d'être des traits incompréhensibles, pas même beaux, alignés sur fond blanc, arbitrairement groupés, et dont chacun désormais constitue une porte d'entrée, donne sur d'autres siècles, d'autres pays, des multitudes d'êtres plus nombreux que nous n'en rencontrerons jamais dans une vie, parfois une idée qui changera les nôtres, une notion qui nous rendra un peu meilleurs, ou du moins un peu moins ignorants qu'hier.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Quoi ? L'Eternité

[ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

historique

Imaginez donc une journée sans eau courante, sans eau froide ni chaude, et réapprenez à passer cette journée avec un seul seau d'eau. (...) Remplissez en fait simplement ce seau et essayez de vous contenter de son contenu tant pour faire votre toilette, votre ménage et votre cuisine que pour étancher votre soif. (...) Souvenez-vous qu'au XVIIème siècle, la plupart des gens de la noblesse eux-mêmes, qui représentaient l'élite évoluée du pays, estimaient de très bon ton d'avoir "un peu l'aisselle surette et les pieds fumants". Souvenez-vous aussi que nos ancêtres consommaient beaucoup de fleur d'oranger et de lavande. Vous comprenez dès lors un peu mieux pourquoi...

Auteur: Beaucarnot Jean-Louis

Info: Comment vivaient nos ancêtres ?

[ odeur ] [ propreté ]

 

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accaparement

Lorsque les Hollandois se virent en possession des pays, où croissent naturellement les épiceries, ils ne négligèrent rien pour s'en assurer la propriété exclusive ; les Molucques et Ceylan fixèrent toute leur attention : ils concentrèrent dans le moindre espace possible tout ce qu'il leur falloit d'arbres à épicerie pour suffire à l'approvisionnement de l'univers : le reste fut arraché ou brûlé par leurs ordres. Des surveillans sévères écartèrent les étrangers des cantons conservés. Les malheureux habitans du pays, victimes de cette avidité, furent tourmentés et vexés : on ne leur permit ni de jouir, ni de disposer de ce que la nature produisoit pour eux.

 

Auteur: Tessier Henri Alexandre

Info: in "Mémoires de l'Académie royale des sciences", 1789, p. 585-586

[ histoire ] [ commerce ] [ monopole ] [ colonialisme ] [ Europe-Asie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

arche

Pour les Mohawks, dont le sort est lié à la grande voie d'eau, descendre le fleuve et passer sous les arches de métal symbolisait le passage à une ère nouvelle. Ils l'observaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension : le pont était la porte d'un monde inconnu, sa présence signifiait que le leur allait être bouleversé et qu'ils allaient à nouveau devoir s'adapter. Le pont Victoria annonçait la fin prochaine des bateaux de transport, la disparition des radeaux de rondins, la victoire de la roue sur la pagaie, l'unification du pays, le chemin de fer, le raccourcissement des distances, l'industrialisation, le triomphe à venir d'une société blanche, étrange et, vue de la berge à Kahnawake, toujours menaçante.

Auteur: Moutot Michel

Info: Ciel d'acier

[ colonisation ] [ signe ] [ construction ]

 

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colonialisme

A la fin du IXe siècle, en 889, les musulmans, trouvant dans les environs de Saint-Tropez, un emplacement des plus favorables d'où ils pouvaient s'élancer sur tous les points de la Provence, se fixèrent dans le poste du Fraxinet. Ils s'y maintinrent durant tout le Xe siècle et tandis qu'une partie d'entre eux, s'unissant aux femmes du pays, s'adonnait à l'agriculture, les autres cherchaient à étendre l'islamisme par des courses aventureuses dans l'intérieur du continent. C'est ainsi qu'en 935, après avoir intercepté quelque temps le passage de France en Italie, ils pénétrèrent dans la Tarentaise, le Valais et la Suisse, qui était déjà pillée par les Hongrois, et, en 942, ils forcèrent à s'expatrier les populations de Fréjus et de Toulon.

Auteur: Sédillot Louis-Pierre-Eugène

Info: Histoire des Arabes, Hachette, 1854, p. 266-267

 

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Les marques me rendent triste. Que c'est laid, les marques, les emballages, les logos, les couleurs, la publicité, que c'est triste, que c'est loin du monde! Quand je suis arrivé au Mali, le premier jour, j'ai mangé en dessert un yaourt. Rien n'était écrit sur le pot en plastique tout blanc, seulement sur l'opercule argenté, un tampon à l'encre noire avec ces mots - publicité
MALI LAIT FRAISE
Rien d'autre. Je ne l'ai pas gardé parce que je pensais que tous les yaourts du pays étaient comme ça et que j'en retrouverais, mais je n'ai jamais retrouvé ces trois mots. Ils ressemblaient à ce pays, à sa douceur, aux langues toutes roses dans les bouches entourées de noir, au bel accent que le Sahel donne au français.

Auteur: Potoski Antonin

Info: La plus belle route du monde

[ simplicité ]

 

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