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pouvoir

Un article bien étayé de Kali Holloway sur Alternet explicite que les dix métiers qui attirent le plus les psychopathes sont dans l'ordre : CEO, tête de gondole médiatique, vendeur, chirurgien, journaliste, officier de police, religieux, cuisinier et fonctionnaire.
Voilà qui ressemble à une vision du monde USA centrée. Et encore, puisque politicien et banquier n'apparaissent pas.
On se prend à supposer qu'une même étude statistique en France ferait apparaitre les professions de philosophe et d'écrivain aux premiers rangs. Remplacés en Suisse par assureur et cadre dans l'industrie pharmaceutique.

Auteur: Mg

Info: 20 oct. 2015

[ folie ] [ pays ] [ point de vue ] [ grégaire ]

 

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rationalisme laïc

[…] Le travail agricole est un rite révélé par des dieux ou par les Héros civilisateurs. Aussi constitue-t-il un acte à la fois réel et significatif. Comparons-le avec le travail agricole dans une société désacralisée : ici, il est devenu un acte profane, justifié uniquement par le profit économique. On laboure la terre pour l’exploiter, on poursuit la nourriture et le gain. Vidé de symbolisme religieux, le travail agricole devient à la fois "opaque" et exténuant : il ne révèle aucune signification, ne ménage aucune "ouverture" vers l’universel, vers le monde de l’esprit.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Le sacré et le profane

[ paysannerie ] [ religion ] [ cultivateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islande

La petite ferme de Skál était isolée au pied des collines. À l'est, il n'y avait qu'une cinquantaine de kilomètres de terres agricoles avant les énormes falaises du Lómagnúpur. Et au-delà du Lómagnúpur il n'y avait pratiquement rien. Rien à part les noires plaines de sable glaciaire et les innombrables rivières, grandes et petites, qui se tortillaient et se frayaient tant bien que mal un chemin du glacier jusqu'à la mer. Les rivières de ces plaines de sable étaient profondes, tumultueuses et terriblement froides, et les franchir à gué revenait toujours à se remettre entre les mains de la providence.

Auteur: Cooper Dominic

Info: Nuage de cendres

[ paysage ] [ littérature ]

 

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science-fiction

Kit n'avait jamais vu le fleuve de brume, bien qu'il ait construit des ponts auparavant plus près de la capitale. Ayant travaillé à Atyar, il savait ce qu'il fallait savoir. Cette chose n'était pas l'eau, ni quoique ce soit d'approchant. Elle se formait, on ne savait comment, dans les profondeurs du lit du fleuve qui se trouvait devant lui, et s'insinuait sur des centaines de kilomètres vers le nord, en amont, dans des centaines de criques et de ruisseaux de plus en plus étroits, avant de s'épuiser en lambeaux de mousse sèche qui laissaient nues les zones de terre où elles se rassemblaient.

Auteur: Kij Johnson

Info: Un pont sur la brume

[ brouillard ] [ paysage ]

 

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péquenots

L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: De l'homme, 128

[ ploucs ] [ paysans ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anglais

L'insuffisance générale de l'intellect dans la conduite de la vie de la Grande-Bretagne est la plus grande caractéristique. Elle est instinctivement détestée par des gens comme les Français, Persans ou les Hindous, qui sont intelligents par la nature et pensent que l'intellect peut régner. Les Italiens ont aussi suivi ce chemin et nous ont détestés aussi. Mais eux, les Grecs et les Arabes, ont une perception normale d'autres grandes puissances et ceci, je pense, est une affinité qui nous lie. Avec les autres, les intellectuels, ce n'est pas notre stupidité, mais le fait que nous prouvons qu'il est possible de vivre avec des normes non-intellectuelles, qui nous fait détester.

Auteur: Freya Madeline Stark

Info:

[ dénigrés ] [ organisation communautaire ] [ pays comparés ]

 

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europe

Augustin Pieyre n'aimait pas les voyages. Il était heureux en France, heureux comme Dieu ou comme un Allemand. Il aurait volontiers fait sienne l’idée que l'étranger est une province un peu plus mal tenue, habitée par des professeurs de langues. L’Angleterre ? Un pub où des juges à perruque fouettaient sans plaisir de plates écolières ; la Russie ? Une steppe mystique éclairée de loin en loin par les feux des samovars; et l’Allemagne, hélas l’Allemagne, une manière de laboratoire scientifique au milieu des forêts où les savants pouvaient oublier la raison. Plus loin, c'était la jungle et l’anthropophagie, exception faite quand même de l’Italie, à cause du verre d’eau que l'on sert avec le café et du célèbre regard des Vénitiennes.

Auteur: Sureau François

Info: L'infortuné

[ généralisations ] [ pays comparés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beauté

Par la fenêtre je regarde la nuit tomber. Le ciel devient soudain plus clair que la terre. La nuit ici a ses façons "qui ne sont pas les nôtres". De son neuvième étage jusqu'au mont des moineaux, on voit Moscou, ville concentrique où l'étranger tourne en rond comme dans un coeur russe : gratte ciel, coupoles d'or, croix grecques, chargées de chaînes, et la Moskowa, dont les enfants, de leurs patins, biseautent la glace. Les doubles fenêtres mastiquées, bourrées de ouate, ne laissent passer aucun courant d'air, mais la neige est poussée horizontalement par un vent de Sibérie. Elle se colle aux arbres, aux façades et les double d'un trait blanc. Je suis bien. Il fait chaud comme au fond d'un lit.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges) p 180

[ atmosphère ] [ dimension nocturne ] [ paysage ] [ poésie naturelle ]

 

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décor

J'étais au centre d'un univers voué au rouge. Un rouge aride, stérile, couleur de sang séché. A perte de vue, de la latérite et une brousse maigre, poudrée de rouge. Le tout occupait un plateau d'un taille qui défiait l'imagination. Je me suis éloigné du combi et, planté au milieu de la route, j'ai contemplé les quatre horizons. Au nord, rien. Et rien non plus au sud, à l'est ou à l'ouest... Pas la moindre bicoque, pas un poteau téléphonique, pas l'ombre d'un panneau, qu'il soit routier ou publicitaire. N'était le ruban de bitume que j'avais sous les pieds, j'aurais pu être le premier homme à m'aventurer dans cette contrée. Un désert sans limites, sous un ciel d'un bleu implacable. L'infini hypnotique à force de monotonie.

Auteur: Kennedy Douglas

Info: cul-de-sac

[ paysage ]

 

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méditation

A la nuit tombante, mon oncle Lansana rentrait des champs. Il m'accueillait à sa manière, qui était timide. Il parlait peu. A travailler dans les champs à la longueur de la journée, on devient facilement silencieux; on remue toutes sortes de pensées, on en fait le tour et interminablement on recommence, car les pensées ne se laissent jamais tout à fait pénétrer; ce mutisme des choses, des raisons profondes des choses, conduit au silence; mais il suffit que ces choses aient été évoquées et leur impénétrabilité reconnue, il en demeure un reflet dans les yeux: le regard de mon oncle Lansana était singulièrement perçant, lorsqu'il se posait; de fait, il se posait peu: il demeurait tout fixé sur ce rêve intérieur poursuivi sans fin dans les champs.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir

[ cultivateur ] [ Afrique ] [ labeur ] [ paysan ]

 
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