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mutisme

Je m'aperçois que je me suis peu étendu jusqu'ici sur le paysage. C'est l'occasion de tâcher de m'expliquer, une fois pour toutes, sur mes rapports avec la nature, en général. Si je ne trouve jamais rien, ou à peu près, à en dire ni à lui dire, c'est sûrement pour les mêmes raisons profondes qui vous font demeurer coi dans l'intimité d'un être bien-aimé. On reste là, muet -- comme un peu engourdi -- mais bourré de sentiments intransmissibles et dans une pareille qualité de silence. C'est lorsqu'on se tait qu'on a le plus à dire.

Auteur: Calet Henri

Info: Poussières de la route, p 130

[ non verbalisation ] [ nature ] [ décor ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

contemplation

Nous avons donc mieux à faire qu’à laisser agir le temps : nous pouvons l’aider à nous guérir. Et cela, en étant très attentifs à ce qui nous entoure, aux objets immédiats, au décor, au paysage. Un voyage de dix heures d’une mer à une autre mer en traversant la ligne de partage des eaux offre un riche assortiment d’impressions, auxquelles il suffit de s’abandonner pour en tirer un temps intérieur beaucoup plus long que celui que représenteraient dix heures passées dans une chambre qu’on connaît au point de n’avoir plus conscience de ses différents aspects.

Auteur: Larbaud Valery

Info: Amants, heureux amants...

[ dépaysement ] [ mémorisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

Parlant de Zméinogorsk, on ne saurait omettre le célèbre lac de Kolyvane, à dix-huit kilomètres de la mine. Je ne pus résister à la tentation d’aller admirer ce merveilleux paysage. Dostoïevski prétexta une indisposition pour ne pas m’accompagner. Du reste, son indifférence totale pour les beautés de la nature m’avait toujours étonné. Le plus beau paysage le laissait froid. La psychologie, les qualités, les faiblesses et les passions humaines absorbaient toute son attention, ne laissant de place à rien d’autre. En revanche, il enregistrait les plus subtiles nuances de l’âme humaine avec l’art d’un anatomiste accompli.

Auteur: Vrangel Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 114

[ portrait ] [ centres d'intérêts ] [ sensibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité

La ville où je naquis, un fleuve étroit l'arrose;

L'eau coule sous le pont comme une claire prose,

Et mire honnêtement dans son calme miroir

Et le doit et l'avoir;

Elle enregistre un arbre, un mur sur son passage

Et fait l'additioin du paysage.

La ville où je naquis a de petits pavés

Carrés, durs, enfoncés, cimentés dans la terre,

Et blâmant le caillou qui roule, solitaire.

Le clocher, par dessus la poste de l'octroi,

Regarde avec effroi

Un chemin qui longe une vigne.

Auteur: Porché François

Info: Humus et poussière

[ poème ] [ bourgade ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nature

...Après trois années d'enfermement, j'ai besoin de la démesure de ce paysage, ponctué par des vides au milieu des pinèdes mais jamais borné."
..."Dans le calme du soir, les grands pins noirs renvoient vers la maison une odeur profonde de sous-bois. Une odeur qui souligne un silence duveteux et régalant. Le contraire du vide, du manque. Un silence vivant, balsamique..."
..." Le pin est l'arbre de l'élévation et du dépassement. Une forme de transcendance obtenue non pas par la rectitude mais par la courbure. Sa fausse verticalité maintient en suspension le paysage. Son balancement n'appuie pas sur le surface plane."

Auteur: Kauffmann Jean-Paul

Info: La maison du retour

[ forêt ]

 

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écriture

Je n’utilise pas la nature comme un personnage. Pour moi, la nature est juste un espace vierge où se révèle l’inconscient. C’est un miroir qui révèle la vie intérieure de mes personnages. À travers son observation, je découvre mes propres pensées et mes réflexions et, aussi, vers quelle histoire s’oriente le livre que je suis en train d’écrire. Je ne sais jamais à l’avance comment l’histoire va se structurer. Ce n’est pas du tout un personnage à part entière. C’est juste un miroir pour les personnages et pour l’auteur. Mes livres sont intégralement écrits à travers l’étude précise du paysage. Je n’ai pas de plan ou de ligne directrice.

Auteur: Vann David

Info: entrevue dans Terre Sauvage N°295

[ décor ]

 

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vision anthropocentrique du monde

Quand vous voyez un arc-en-ciel, vous voyez quelque chose d’entièrement subjectif. Vous le voyez à une certaine distance qui broche sur le paysage. Il n’est pas là. C’est un phénomène subjectif. Et pourtant, grâce à un appareil photographique, vous l’enregistrez tout à fait objectivement. Alors, qu’est-ce que c’est ? Nous ne savons plus très bien, n’est-ce pas, où est le subjectif, où est l’objectif. Ou bien ne serait-ce pas que nous avons l’habitude de mettre dans notre petite comprenoire une distinction trop sommaire entre l’objectif et le subjectif ? L’appareil photographique ne serait-il pas un appareil subjectif, tout entier construit à l’aide d’un x et d’un y qui habitent le domaine où vit le sujet, c’est-à-dire celui du langage ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 125

[ objectivité illusoire ] [ perception conditionnée ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

développement du vivant

S'il fallait s'exprimer en usant de métaphores [à propos de l'évolution], je privilégierai une pente très large, basse et uniforme. L'eau y tombe au hasard au sommet et sèche habituellement avant de ruisseler quelque part. À l'occasion, elle descend la pente et creuse une vallée qui canalisera de futurs débits. La myriade de vallées aurait pu se former n'importe où dans le paysage. Les positions présentées sont assez accidentelles. Si nous pouvions répéter l'expérience, nous n'obtiendrons vraisemblablement aucune vallée ou un système complètement différent. Pourtant, nous nous trouvons maintenant sur le rivage en train de contempler la fine distribution des vallées et leur contact éventuel avec la mer. Comme il est facile de se leurrer et supposer qu'aucun autre paysage n'aurait pu voir le jour.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: The Panda’s Thumb: More Reflections in Natural History. Chapter 12 (p. 140) W.W. Norton & Company, Inc. New York, New York, USA. 1980

[ hasards ] [ discontinuité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

équilibre naturel

Le chemin grimpait maintenant entre les buissons de fusains, d'aralias et de houx, parmi des rochers d'inégales dimensions émergeant des mousses et des lichens ambrés, avec en arrière-plan des pins parasols et des cèdres nains. Il ne pouvait qu'admettre une fois de plus la souveraineté de la nature. Jardiniers et maîtres paysagers s'épuisaient en vain dans l'imitation de son aspect sauvage. Tant d'harmonies et d'heureux contrastes n'étaient pas dus au seul hasard : des millénaires d'ajustement avaient façonné ces abords jusque dans la sensibilité de générations contemplatives. Seules la foudre, les intempéries ou la dégénérescence liée à l'incurie humaine pouvaient s'attaquer au paysage. Mais une magie native remodelait vite ces espaces. La nature respirait de tous les souffles de la montagne. Son énergie calme était comme la pensée des éléments, un dialogue entre ciel et terre.

Auteur: Haddad Hubert

Info: Le peintre d'éventail

[ réalité ] [ éléments ] [ méditation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dessin

Prenez une feuille de papier. Tirez un trait horizontal d'un bord à l'autre et vous avez séparé la terre des eaux. De ce premier trait de pinceau, les Chinois disent qu'il crée le monde. Et tout enfant est prêt à y reconnaître la plage et la mer. Une virgule en plus suffira pour qu'il y ait aussi un oiseau dans votre paysage. Par quel miracle? Cela ne ressemble en rien à la nature, je vous le certifie. Il ne s'agit pas d'un simulacre du réel, mais d'une idée. Pourtant nous sommes prêts à jurer que les choses se présentent à nous ainsi. Umberto Eco observe avec pertinence, dans La Structure absente: "Si je dessine à la plume sur une feuille de papier la silhouette d'un cheval en le réduisant à une ligne continue et élémentaire, chacun sera disposé à reconnaître dans son dessin un cheval; pourtant l'unique propriété qu'a le cheval du dessin (une ligne noire continue) est l'unique propriété que le vrai cheval n'a pas.

Auteur: Elzbieta

Info: L'Enfance de l'Art

 

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