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dernières paroles

Or moi je veux voir. Je demande des paysages, des climats, du fantastique, je veux des visions. Moi je veux que sur tout : châteaux, campagnes, que sur Paris et sa banlieue, sur le désert ou la banquise, que sur Bruxelles ou Managua, on me donne un regard, on m'en impose un autre, à l'occasion plus incisif, qui renouvelle le mien. Je veux qu'on me fasse sentir le temps, la femme, le passage d'un train, comme jusque-là, jamais, je ne les avais sentis. Ou alors, au moins, qu'on m'apprenne des choses neuves : sur Jésus, Lénine, La Callas ou sur moi. Je veux qu'un auteur ouvre en moi mes propres abîmes.

Auteur: Detrez Conrad

Info: Romans vides, romans pleins, texte adressé peu de temps avant sa disparition

[ . ]

 

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éternité

Je m’en irai, je me dissoudrai dans l’amour des étoiles et des mondes et je retrouverai mes mortes parentés avant de revivre avec elles dans le pays impérissable.
Je m’en reviendrai avec ma musette pleine de larmes, de livres et de rêves à mon tour, je dévorerai l’Inconnu dans une ineffable et éternelle étreinte. Je m’en viendrai avec la souvenance des paysages et des peuples. Chanteront les mers, danseront les galaxies, tressailliront les fleuves.
Donner, se donner, nous sommes tous dans la main du grand Amant et les premiers balbutiements de notre adoration sont les premiers moments de notre dignité.
A Dieu je m’abandonne. Les oiseaux de juin descendent dans le verger.

Auteur: Grall Xavier

Info: Dans "L'inconnu me dévore"

[ adieux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

imagination

Je vois moins dans les choses et les paysages ce qu'ils sont que ce qu'ils me suggèrent. Je vis des instants déformés. Je devine la mer derrière la colline où elle n'est pas, j'assigne une issue au chemin qui ne mène nulle part. Je ne suis jamais exactement là où je suis, dans le temps que je vis. Une grille de références réelles ou imaginaires quadrille mon présent, mon horizon. D'où l'importance envahissante du sentiment du déjà-vu, du déjà vécu ou son illusion. Je n'existe pas simplement. Il faut que quelque chose se soit déjà passé là, que quelqu'un soit passé par là. Je ne suis jamais neuf. Je ne suis jamais seul.

Auteur: Blondin Antoine

Info: Dans "Un malin plaisir"

[ décalage ] [ insatisfaction ] [ sublimation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

recul

J'ai passé ma vie à Istanbul, sur la rive européenne, dans les maisons donnant sur l'autre rive, l'Asie. Demeurer auprès de l'eau, en regardant la rive d'en face, l'autre continent, me rappelait sans cesse ma place dans le monde, et c'était bien. Et puis un jour, ils ont construit un pont qui joignait les deux rives du Bosphore. Lorsque je suis monté sur ce pont et que j'ai regardé le paysage, j'ai compris que c'était encore mieux, encore plus beau de voir les deux rives en même temps. J'ai saisi que le mieux était d'être un pont entre deux rives. S'adresser aux deux rives sans appartenir totalement à l'une ni à l'autre dévoilait le plus beau des paysages.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Version de l'auteur

 

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complétude

Je suis guetté par l’impression qu’au croisement du désir et de son accomplissement se rencontrent et se conjuguent mon passé, mon présent, mon futur. C’est un endroit du temps hors du temps où mes incertitudes m’invitent à restaurer mon équilibre émotionnel afin que, me tenant au centre de mes paysages intérieurs, le corps me pense et la pensée prenne corps.

Quelque chose agit alors de son propre mouvement en moi et hors de moi. Il l’emporte de vitesse sur la réflexion et s’affirme avec une si apaisante conviction que j’aurais le sentiment de me nuire en y contrevenant.

Je crée, en quelque sorte, une force d’inertie qui, à l’inverse de la poussée qu’exerce la survie, m’abandonne à la vie qui m’entraîne, presque à mon insu.

Auteur: Vaneigem Raoul

Info: Journal Imaginaire – Tout être humain est un chant et un champ de résonances

[ chair-esprit ] [ réalisation instinctive ] [ essence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

D'une certaine manière, Mme de Decker était la seule femme vraiment blanche au lycée Notre-Dame-du-Nil, car la mère supérieure et la soeur intendante n'étaient ni tout à fait des femmes ni tout à fait des Blanches : c'étaient des soeurs. Elles ne pouvaient se marier, elles n'auraient pas d'enfants, elles avaient perdu leurs seins. Elles étaient au Rwanda depuis si longtemps qu'on avait oublié leur couleur. Ni hommes ni femmes, ni blanches ni noires, elles étaient des êtres hybrides auxquels on avait fini par s'habituer comme, dans les paysages du Rwanda, les carrés de café ou les champs de manioc qu'au temps des belges on nous avait contraints de planter. Quant à Miss South, elle avait dû être une femme, mais elle n'était pas blanche, elle était rouge, c'était une Anglaise.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ couleur ] [ religion ]

 

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création

Pour Eschburg, la photographie était bien plus qu'un métier. Il n'utilisait que de la pellicule noir et blanc, traitait par la suite ses épreuves au thiocarbamide et à l'hydroxyde de sodium. Il multiplia les essais, jusqu'à ce que les images prissent enfin cette tonalité douce et chaude qui apaisait le tumulte de toutes les autres couleurs dans son esprit. Le photographe lui disait qu'il fallait qu'il fît œuvre révolutionnaire, que la vocation de l'art était de provoquer et de détruire, que telle était la voie de la vérité. Mais Eschburg ne voulait pas être un artiste. Il entendait se créer un monde à lui, un autre univers, fluide, fugace et chaleureux. Et, au bout de quelques mois, il parvint à ce que les objets, les êtres et les paysages lui devinssent supportables en photographie.

Auteur: von Schirach Ferdinand

Info: Tabou

[ personnalité ] [ singularité ]

 

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périple

Deux ou trois jours avant mon départ pour le Labrador, j'avais accueilli l'écrivain voyageur italien Paolo Rumiz.
(...) il me dit qu'il n'emportait plus aucun livre depuis des années, car un livre, c'était comme un père, il te prenait par la main pour te guider, or en route il préférait lire les paysages et les visages.
(...) à chaque nouveau voyage, il réduisait ses bagages et se préparait ainsi à son ultime expédition. En partant, Paolo me fit cadeau d'un carnet avec un magnifique poème en exergue :
"Voyager, c'est construire des ponts et en même temps les détruire derrière soi
Ce n'est pas chercher la certitude mais renoncer à la trouver
C'est tout miser sur une carte, c'est comme une renaissance
Voyager, c'est marcher et donc c'est une histoire, notre unique compagne."

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans le sillage des oies sauvages, p 134

[ poésie ]

 

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périple

V-A : Qu’est-ce que le fait de voyager vous a fait découvrir d’essentiel sur vous et sur la vie ?

J-P B : Le rapport à l’autre justement. Je ne voyage pas pour les paysages, c’est clair. Je suis dans la sensation : les pieds sur le sol, les insectes autour, l’ambiance… Je voyage pour les sensations, les rencontre et de plus en plus aussi pour pouvoir mettre des mots sur ce que je ressens. Si on me largue quelque part sans que je sache où je me trouve, je vais chercher des mots pour m’éclairer ; chercher à déduire d’après la chaleur qu’il fait, les odeurs, la qualité de l’air. C’est une écoute, une attention, être présent et laisser entrer les sensations, regarder les pensées qui s’y associent et trouver ensuite les mots pour les rapporter aux autres maintenant que je suis devenu un écrivant*. Un vrai bonheur.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ non-voyant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

civilisation

La fin de l'Uruk moyen et le début de l'Uruk récent se distinguent par une éclosion de signes comme l'histoire humaine en connaît peu. La mutation de l'habitat et le développement spectaculaire de la ville, de son architecture monumentale et de son enceinte fortifiée, marquent définitivement de leur empreinte tous les paysages du Proche-Orient. Ils s'accompagnent d'un déferlement de techniques nouvelles comme l'invention du tour qui révolutionne l'art du potier et fait de cette activité jadis domestique un travail de spécialiste, l'essor des arts du métal qui semblent laisser leur marque jusque dans la toponymie, la naissance de la sculpture monumentale en ronde-bosse.

Dans un espace de temps dont on a quelque raison d'admettre qu'il est court, ... les Mésopotamiens, on ne peut savoir s'il s'agit des seuls Sumériens, inventent deux systèmes sémiologiques différents et n'accordent qu'à l'un le qualificatif d'"écriture" ; l'autre est le répertoire iconographique des cylindres-sceaux.

Auteur: Glassner Jean-Jacques

Info: Ecrire à Sumer : l'invention du cunéiforme, p. 219

[ historique ] [ industrialisation ] [ évolution ]

 

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