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esprit récurrent

Feynman, jeune étudiant à Princeton, s’intéressait à la rotation du dispositif d'arrosage de la pelouse. Ce dispositif était constitué de deux bras en S qui tournaient à mesure que de l'eau était propulsée par les extrémités. Feynman se posa la question: si le dispositif aspirait l'eau au lieu de la projeter, le sens de rotation du dispositif serait-il inversé ? John Wheeler * raconte que Feynman discutait du problème avec tout le monde, convainquant un jour ses interlocuteurs que le sens de rotation était inversé, puis, le lendemain, qu'il ne l'était pas, avec, dans les deux options, des arguments aussi persuasifs que péremptoires.

Auteur: Castellani Leonardo

Info: Les Génies de la Science n°19: Feynman, génie magicien. *qui eut Feynman comme assistant à Princeton pendant le doctorat de ce dernie

[ pensée hyperbate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport

Je songeais au football dans l'histoire, qui a inspiré des guerres, des trêves, des foules déchaînées. Le jeu était une passion mondiale, un ballon sphérique, de l'herbe ou du gazon, des nations entières dans des spasmes d'exaltation ou de lamentation. Mais quel genre de sport interdit l'utilisation des mains des joueurs, à l'exception du gardien de but ? Les mains sont des outils humains essentiels, les choses qui saisissent et tiennent, qui font, prennent, portent, créent. Si le football était une invention américaine, un intellectuel européen ne soutiendrait-il pas que notre nature historiquement puritaine nous a obligés à inventer un jeu structuré selon des principes anti-masturbatoires ?

Auteur: Delillo Don

Info: The Angel Esmeralda

[ humour ] [ pelouse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marché aux puces

Le vide-grenier parisien n'est pas le même qu'à la campagne, il n'y a pas de pelouse, pas d'enfants qui courent partout, à Paris les enfants sont tenus à la main ou dans les bras, j'ai aperçu l'autre jour un enfant de quatre ans à peu près au bout d'une laisse, les parents se la passaient et tiraient dessus quand le môme faisait mine de s'éparpiller. La circulation du quartier n'est pas bloquée et ce n'est pas jour de fête, il n'y a pas de terrasses improvisées et moins de points de ravitaillement avec des frites et du pâté qu'en Touraine, d'ailleurs, il n'y a pas de pâté du tout.

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ comparaison ] [ ville ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénombre

Toutes les nuits, une fois le travail aux cuisines terminé, John se glissait dans les corridors, une bougie de fortune à la main, en direction des appartements du Maître Cuisinier. Mais au croisement des couloirs, il déviait de son chemin. Il poussait la porte tout au bout, traversait la cuisine déserte et grimpait l'étroit escalier qui conduisait à la Galerie Solaire. La lune y répandait une lumière spectrale. Elle courait dans le ciel au-dessus des pelouses et des chemins tapissés de neige et jetait sa lueur blafarde à travers les hautes fenêtres à battants. Mais quand elle se couchait, la galerie était plongée dans l'obscurité. Sous la porte de la Chambre tout au fond brillait un rai de lumière. Lucretia l'attendait.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le Festin de JohnSaturnal

[ obscurité ] [ rendez-vous ]

 

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intuition

Le Jardin Botanique était vide à cette heure, l'aube encore un souvenir. Neuman marcha sur la pelouse taillée à l'anglaise, ses chaussures à la main. L'herbe était tendre et fraîche sous ses pieds. Les feuillages des acacias frémissaient dans l'obscurité. Neuman rabattit les pans de sa veste et s'agenouilla près des fleurs. "Wilde iris (Dictes grandiflora)", disait l'affichette. Il y avait encore les rubans de la police, qui battaient dans la brise... On n'avait pas retrouvé le sac de Nicole sur les lieux du crime. Le tueur l'avait emporté. Pourquoi ? L'argent ? Qu'est-ce qu'une étudiante pouvait avoir dans son sac à main ? Il leva les yeux vers les nuages affolés qui filaient sous la lune. Le pressentiment était toujours là, omniprésent, qui lui comprimait la poitrine.

Auteur: Férey Caryl

Info: Zulu

[ inquiétude ]

 

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enquête

L'inspecteur principal Grant Foster poussa un soupir de lassitude en s'accroupissant à côté du corps de la femme, baigné par la lumière crue des lampes à arc installées dans le jardin, qui donnait l'impression d'annoncer le lever du jour. La nature humaine ne s'était décidément pas bonifiée pendant sa convalescence. Il se releva, grimaçant légèrement sous l'effet de la douleur qui lui vrilla la jambe, provoquée par la plaque de métal qui maintenait son tibia droit. Le souffle froid du vent sur sa nuque le fit frissonner. Il ne portait pas de manteau, s'étant imaginé, lorsqu'il avait été appelé pour le meurtre d'une femme à son domicile, qu'elle avait été découverte à l'intérieur et non pas au-dehors, sur une petite pelouse où l'on n'avait pas passé la tondeuse depuis un bon moment.

Auteur: Waddell Dan

Info: Depuis le temps de vos pères

[ littérature ]

 

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tremendum fascinans

Car la Beauté m'a condamnée sans appel : Chartres, Amiens n'ont pas été bâties pour moi,l'ange du portail de Reims ne sourit pas pour moi : je peux les regarder et dire combien je les admire, mon admiration même est un non-sens et une profanation, et je pourrais passer ma vie entière au pied de Notre-Dame de Chartres sans m'en approcher davantage, sans qu'elle dresse devant moi autre chose que la masse vertigineuse de mon impuissance...

Car si rien en apparence ne m'empêche d'en approcher, comme ces pelouses interdites qui ne sont gardées que par des fleurs, c'est la beauté même de l'art qui m'en interdit l'accès : terrassée par la splendeur de l'orgue, je ne puis devant elle que m'effacer, que reculer jusqu'au coin le plus humilié de moi-même.

Auteur: Dattas Lydie

Info: Le livre des anges-La nuit spirituelle-Carnet d'une allumeuse (Poésie Galimard P181)

[ numineux ] [ anéantissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfance

Pas un pissenlit en vue ici, les pelouses sont soigneusement épilées. J'ai la nostalgie d'un pissenlit, un seul, poussé au hasard, dans son insolence d'ordure, difficile à éliminer et perpétuellement jaune comme le soleil. Gai et plébéien et brillant pareillement pour tous. Nous en faisions des bagues, et des couronnes et des colliers, nous tachant les doigts de son lait amer. Ou j'en tenais un sous son menton : "Est-ce que tu aimes le beurre?" A les sentir, elle se mettait du pollen sur le nez. Ou montés en graine : je la vois, courant à travers la pelouse, brandissant un pissenlit comme une allumette japonaise, petite baguette de feu blanc, et l'air se remplit de minuscules parachutes. "Souffle, et tu pourras savoir l'heure". Toutes ces heures envolées dans la brise d'été. C'étaient les marguerites pour lire l'amour, et nous les effeuillions à l'infini.

Auteur: Atwood Margaret

Info: La Servante écarlate

[ souvenirs ]

 

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colonialisme

Nous avons longé la Seine, en camion, et on nous a parqués derrière des grilles, dans un village kanak reconstitué au milieu du zoo de Vincennes, entre la fosse aux lions et le marigot des crocodiles. Leurs cris, leurs bruits nous terrifiaient. [...] Au cours des jours qui ont suivi, des hommes sont venus nous dresser, comme si nous étions des animaux sauvages. Il fallait faire du feu dans des huttes mal conçues dont le toit laissait passer l'eau qui ne cessait de tomber. Nous devions creuser d'énormes troncs d'arbres, plus durs que la pierre, pour construire des pirogues tandis que les femmes étaient obligés de danser le pilou-pilou à heures fixes. [...] J'étais l'un des seuls à savoir déchiffrer quelques mots que le pasteur m'avait appris, mais je ne comprenais pas la signification du deuxième mot écrit sur la pancarte fichée au milieu de la pelouse, devant notre enclos : Hommes anthropophages de Nouvelle-Calédonie.

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale

[ zoo ]

 

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canicule

L'odeur du macadam chaud me piquait le nez. Je remuais les jambes, gênée par les briques brûlantes. Impossible d'échapper à la chaleur. Elle nous attendait tous les matins au réveil, persistante et continue, suspendue en l'ait comme une dispute interrompue. Elle faisait fondre nos journées sur le trottoir et dans les cours, si bien que, incapables de rester cloîtrés entre des murs de brique et de béton, nous nous déversions à l'extérieur en emmenant nos vies avec nous. Les repas, les conversations, les débats - tout commençait dehors, puis se libérait, se répandait. Même l'avenue avait changé. D'immenses fissures s'étaient creusées dans les pelouses jaunies, et les chemins se faisaient mous et instables. Ce qui avait été solide et fiable devenait flexible, incertain. Plus rien ne paraissait sûr. Mon père disait que la température distendait les liens, mais ça me semblait plus sinistre encore. J'avais l'impression que l'avenue tout entière se mouvait et s'étirait, tentant de s'échapper d'elle-même.

Auteur: Cannon Joanna

Info: Mrs Creasy a disparu

 

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Ajouté à la BD par miguel