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femmes-hommes

Tandis qu'elle se penchait à la fenêtre pour respirer l'air du jardin, il bomba le torse, se félicita de lui avoir baisé la main, cette nuit, avant de la quitter. Ça faisait égards délicats, ça faisait gentilhomme, cet hommage après une intimité où la femme, après tout, quoi, était l'inférieure, la dominée. D'accord, mon vieux, d'accord, elle n'avait pas manifesté cette nuit enfin bref, mais elle avait savouré en silence, c'était clair, elle avait savouré, il avait senti ça, oui, oui, elle avait savouré.

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur

[ sexualité ] [ après ] [ pensée réconfort ]

 

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paranormal

Depuis quelques années déjà, je vivais avec mon chien Elliott. Il avait un sacré caractère et possédait une intelligence qui le rendait encore plus attachant. Ma maman le connaissait du temps où elle vivait encore. Un jour, je remarquai qu’avant que j’entre en communication avec elle, et d’ailleurs avec tout autre esprit, Elliott s’asseyait dans la pièce et regardait souvent en l’air, à un endroit bien précis. Quelquefois, il penchait la tête, et se mettait à aboyer. Il me parut alors évident que, tout comme moi, mon chien devinait les esprits.

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info:

[ homme-animal ] [ médiums ]

 
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femme-par-homme

Elle était belle à voir. Elle avait sa robe bouton d'or, grand décolleté avec tous ses avantages en montre. Son haleine toujours parfumée au girofle quand elle se penchait au théâtre pour poser une question. Je lui racontais ce que dit Spinoza dans le livre du pauvre papa. Hypnotisée, écoutant. Avec des yeux grands comme ça. Elle se penchait. Un particulier au balcon, qui lorgnait son corsage tant qu'il pouvait. La beauté de la musique, il faut deux fois pour la comprendre. La femme et la nature c'est en un clin d'oeil.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", éd. Gallimard, p.414-415 - trad. Auguste Morel

[ spectacle ] [ concert ] [ séduction ] [ référence philosophique ] [ temps d'appréciation ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

imagination

Li Guantou, un nabab de chez nous, au bourg des Liu, avait conçu l'idée insensée de dépenser 20 millions de dollars rien que pour s'acquitter du droit d'aller faire du tourisme dans l'espace à bord d'un vaisseau Soyouz. Assis sur la lunette de ses toilettes en plaqué or, dont la renommée avait franchi les limites de nos murs, il imaginait déjà, les yeux clos, sa vie future de vagabond intersidéral lancé sur orbite: dans le silence insondable, il se penchait en avant et voyait la surface magnifique de la Terre se dérouler progressivement.

Auteur: Yu Hua

Info: Brothers

[ spatial ] [ richesse ] [ frimeur ]

 

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cadavre

Tandis qu’il était assis, seul, auprès de la dépouille dans la pénombre transpercée par la lueur tremblotante d’une bougie, Pearl remarqua que le bout de sa langue pointait entre ses lèvres. Alors qu’il se penchait au-dessus d’elle pour la remettre en place, il nota un imperceptible mouvement. Mon Dieu ! songea-t-il, le cœur s’emballant soudain, se pourrait-il qu’elle soit encore vivante ? "Seigneur Jésus", commença-t-il à psalmodier juste avant qu’un ver solitaire, pas plus large que l’annulaire et pas plus épais que quelques feuilles de papier, ne s’avance de plusieurs centimètres hors de la bouche de sa femme.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Une mort qui en vaut la peine

[ surprise ] [ ténia ]

 

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érotisme

Dans les vitrines, aussi propres que l'eau fraîche, de la bibliothèque, dont mademoiselle Eleonora affirmait que c''était l'unique souvenir de son père, se reflétaient à présent d'incomparables merveilles : une jambe emprisonnée dans un collant transparent, que l'ourlet de la robe de chambre entremêlée dans la boucle d'une jarretière dénudait jusqu'au dessus du genou, puis un sein brun et insolent qui glissait en catimini son téton dans la fente, profitant ainsi du geste de mademoiselle Eleonora qui rabattit sa tête en arrière et secoua légèrement ses cheveux pour les aligner et faciliter ainsi la confection d'un chignon en torsade ; enfin le contour robuste des lombes, cambrés pendant qu'elle se penchait pour couvrir sa jambe.

Auteur: Mihaescu Gib I.

Info: La Femme chocolat

[ vision furtive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

J'avais envie d'être là. Entre le ciel et la mer. Devant moi toute la baie de Marseille s'étendait comme un ver luisant. Je laissai le bateau flotter. Mon père avait rangé les rames. Il me prit par la main et me dit :"N'aie pas peur". Il me plongea dans l'eau jusqu'aux épaules. La barque penchait vers moi et j'eus son visage au-dessus du mien. Il me souriait. "C'est bon, hein." J'avais fait oui de la tête. Pas rassuré du tout. Il me replongea dans l'eau. C'est vrai, que c'était bon. C'était mon premier contact avec la mer. Je venais d'avoir cinq ans. Ce bain, je le situais par là et j'y revenais chaque fois que la tristesse me gagnait. Comme on cherche à revenir à sa première image du bonheur.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Total Khéops

[ nostalgie ] [ baignade initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

échographie

Le jour où Pierre reçut la grande photo sur carton, il sauta en l'air, ne se contint plus.

- Je distingue très mal l'image.

On apercevait, en un brouillard de grisaille, le bas de la cage thoracique, l'ombre mate du bassin maternel et le squelette de l'enfant bien formé, la tête en bas, genoux au menton, faisant une immobile culbute où s'arrondissait son épine dorsale annelée dans un recroquevillement de momie péruvienne, comme dans les plus anciens ensevelissements humains, comme dans les jarres néolithiques.

- Que c'est laid ! dit Pierre, déçu.

- C'est ravissant, dit Hedwige, enthousiaste.

Quelques jours plus tard, ce fut une autre affaire. Cette fois, Pierre voulut écouter au stéthoscope battre le cœur de l'embryon. Il se penchait sur cette grande caverne habitée qu'était le corps d'Hedwige, appuyait son front contre elle, enfonçant aux oreilles les deux écouteurs, prêtant une attention auditive à ce ronron, à ce léger cliquetis qu'était le cœur de son enfant.

- Si tu me continues à me tourmenter ainsi, il aura des convulsions, cria Hedwige, crispée.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 230, 231)

[ poésie du détail ] [ couple ] [ famille ] [ cocasserie émouvante ]

 

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femmes-par-hommes

Dans sa petite maison immaculée bâtie au milieu d'un grand jardin envahi de végétation tout près du Vieux Port, elle se penchait vers son miroir pour inspecter son matériel de maquillage, et à travers la crème, la poudre, le mascara et les cils gainés de noir, ses yeux voyaient les rides cachées, le manque d'élasticité de la peau. Elle sentait les années monter comme la marée autour d'un rocher sur une mer calme. Il existe un arsenal de la maturité, de l'âge mûr, mais cela exige un entraînement, une technique qu'elle ne possédait pas encore. Elle devait les apprendre avant de voir écrouler la structure de sa jeunesse qui la laisserait nue, pourrie, ridicule. Son succès était dû au fait qu'elle ne mettait jamais bas les armes, même quand elle était seule. Et là, à titre d'expérience, elle laissa sa bouche s'affaisser comme elle en avait envie, ses paupières se mettre en berne. Elle baissa le menton qu'elle tenait si haut, et un tendon un peu noueux apparut devant elle, dans le miroir, elle vit vingt années fondre sur elle et elle frissonna tandis que le murmure glacé lui disait ce qui l'attendait. Elle avait reculé trop longtemps ce moment. Une femme doit avoir une vitrine où vieillir, avec des éclairages, des accessoires, du velours noir, des enfants, de l'amour, de la protection, un mari serein et peu exigeant, ou bien son testament et son héritage encore plus sereins et encore moins exigeants. Une femme qui vieillit seule est un déchet inutile, une horreur fripée sans serviteurs boitillants pour hocher la tête et marmonner sur ses douleurs et le frictionner.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'Hiver de notre Déplaisir, Deuxième partie, Chapitre II

[ vieillissante ] [ littérature ]

 

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