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anorexie

Le Docteur Bruch souligne avec insistance l'absence abyssale d'estime de soi de ces malades - qu'on peut attribuer à l'extrême intrusion bien intentionnée des parents dans leur vie - à laquelle le thérapeute doit faire de façon permanente.
La majorité des malades décrites ici pensaient que l'essentiel était de faire plaisir à leurs parents en se comportant selon leurs aspirations pour elles, même si ces aspirations étaient en conflit avec leurs besoins et leurs ambitions.
Elles sont incapables d'exprimer ou même de reconnaître la colère profonde que fait naître en elles les exigences, parfois réelles, parfois imaginées, de leurs parents.

Auteur: Bruch Hilde

Info: Conversations avec des anorexiques

[ somatiser ] [ famille ]

 

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usa

Elle avait fini par comprendre qu'élever les enfants à l'américaine, ça signifiait jongler d'une angoisse à l'autre, et que cela venait d'une surabondance de nourriture : parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains avaient le temps d'avoir peur que leurs enfants aient une maladie rare sur laquelle ils venaient de lire un article, et ils pensaient qu'ils étaient en droit de protéger leurs enfants des déceptions, du besoin et de l'échec. Parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains pouvaient s'offrir le luxe de se féliciter d'être de bons parents, comme si s'occuper de son enfant était l'exception et non la règle.

Auteur: Adichie Chimamanda Ngozi

Info:

[ éducation ] [ confort ] [ superflu ]

 

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animal domestique

Walter avait jamais aimé les chats. Ils lui semblaient être les sociopathes du monde animal, une espèce domestiquée comme un mal nécessaire pour la lutte contre les rongeurs, puis fétichisée de la manière dont les pays malheureux fétichisent leurs armées, saluant les uniformes des tueurs comme les propriétaires de chats caressent la belle fourrure de leurs animaux en pardonnant leurs griffes et leurs crocs. Il n'avait jamais vu d'autre dans la physionomie d'un chat qu'une minaudante incuriosité et du self-intérêt; il suffisait d'en taquiner un avec une souris-jouet pour voir où se situait son véritable coeur... Les chats ne pensaient qu'à utiliser les gens.

Auteur: Franzen Jonathan

Info:

[ animosité ]

 

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alexie

C'est là que d'un coup, à un moment, j'ai réalisé que mes meilleurs amis étaient nuls en orthographe et que je vivais avec un dyslexique qu'on avait pris pour un abruti pendant toute sa scolarité et qui finalement avait fait des études supérieures — tout comme mes amis nuls en orthographe. Mais alors, s'il y avait des gens nuls en orthographe et capables de développer une pensée et une appréhension sensibles du monde, ça impliquait a contrario qu'il y avait des gens à l'orthographe impeccable qui pensaient comme des pommes ou qui étaient vraiment cons. On connaît tous des cons qui font pas de fautes, non ?

Auteur: Quintane Nathalie

Info: Un hamster à l'école

[ crétins scolaires ] [ tyrannie des apparences ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Grèce antique

On ne s'imagine Platon et Aristote qu'avec de grandes robes de pédants. C'était des gens honnêtes et, comme les autres, riant avec leurs amis ; et, quand ils se sont divertis à faire leurs lois et leurs politiques, ils l'ont fait en se jouant ; c'était la partie la moins philosophique et la moins sérieuse de leur vie... S'ils ont écrit de la politique, c'était comme pour régler un hôpital de fous ; et s'ils ont fait semblant d'en parler comme d'une grande chose, c'est qu'ils savaient que les fous à qui ils parlaient pensaient être rois et empereurs. Ils entrent dans leurs principes, pour modeler leur folie au moins mal qu'il se peut.

Auteur: Arendt Hannah

Info: La vie de l'esprit

[ pensée ] [ historique ]

 

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temps

- Bien sûr, nous n'avons pas la moindre idée de ce que les habitants de notre futur seront. A ce sens, nous n'avons aucun futur. Pas comme nos grands-parents en avaient un, ou pensaient en avoir un. Les futurs culturels entièrement imaginables sont un luxe révolu. Ils datent d'une époque ou "maintenant" durait plus longtemps. Pour nous, bien sur les choses peuvent changer si brusquement, si violemment, si profondément, que des futurs comme celui de nos grands parents n'ont plus assez de "maintenant" pour s'établir. Nous n'avons aucun futur car notre présent est volatil. Nous nous contentons de limiter la casse. De faire tourner les scenarii du moment. Identification des schémas.

Auteur: Gibson William

Info:

[ accélération ] [ avenir ] [ pessimisme ]

 

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dépaysement

Il s'agit d'une atmosphère propre à l'endroit ; ce qui fait que le soleil d'Horai est plus blanc que n'importe quel autre, - avec sa lumière laiteuse qui n'éblouit jamais, - étonnamment claire, mais très douce. Cette ambiance n'est pas de notre époque : elle est extrêmement ancienne, au point que penser à son âge me donne la chair de poule ; - et son air n'est pas un mélange d'azote et d'oxygène. Ce n'est pas de l'air d'ailleurs, mais quelque chose constitué de fantômes, substance de quintillions de quintillions de générations d'âmes mélangées en une immense translucidité, âmes de gens qui pensaient d'une manière qui ne ressemblait pas à la nôtre.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Kwaidan : Stories and Studies of Strange Things

[ réminiscence ] [ esprit collectif ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Nous regardons pétrifiés, immobiles eux aussi ou évoluant lentement sur le fond d'un firmament nocturne, les hiéroglyphes de l'invisible. Nous les regardons : des forces qui sommeillaient en nous et attendaient depuis des millénaires, depuis le commencement, obstinément, patiemment, les forces qui éclatent dans la violence et le rutilement des couleurs, qui déroulent les espaces et engendrent les formes des mondes, les forces du cosmos se sont levées en nous, elles nous entraînent hors du temps dans la ronde de leur jubilation et ne nous lâchent pas, elles n'arrêtent pas - parce que même elles ne pensaient pas qu'il fût possible d'atteindre "un tel bonheur". L'art est la résurrection de la vie éternelle.

Auteur: Henry Michel

Info: voir l'invisible. Sur Kandinsky

[ philosophie ] [ mystère ]

 

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dictatures

Mao pendant le Grand Bond et la Révolution culturelle, Staline pendant la liquidation des Koulaks et la première partie de la Seconde Guerre mondiale, pensaient comme Hitler que "l’objectivité est de la faiblesse, la volonté est de la force". Pour eux, la volonté du dictateur et la puissance créatrice du peuple suffisent à surmonter l’obstacle de la réalité, parce qu’ils croient en leur volonté et à la puissance qu’elle peut insuffler au peuple, et qu’ils ne croient pas à la réalité. […] Dans les trois cas, le fondement est le même : le vrai n’est pas pertinent. "Il n’y a pas de vérité, ni dans le sens moral, ni dans le sens scientifique", disait Hitler.

Auteur: Walter Jean-Jacques

Info: Les machines totalitaires

[ vingtième siècle ]

 

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philosophie antique

On ne s'imagine Platon et Aristote qu'avec de grandes robes de pédants. C'étaient des gens honnêtes et comme les autres, riant avec leurs amis. Et quand ils se sont divertis à faire leurs lois et leurs politiques ils l'ont fait en se jouant. C'était la partie la moins philosophe et la moins sérieuse de leur vie; la plus philosophe était de vivre simplement et tranquillement. S'ils ont écrit de politique c'était comme pour régler un hôpital de fous. Et s'ils ont fait semblant d'en parler comme d'une grande chose c'est qu'ils savaient que les fous à qui ils parlaient pensaient être rois et empereurs. Ils entrent dans leurs principes pour modérer leur folie au moins mal qu'il se pouvait.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 331-533

[ portrait ] [ distractions ] [ importance secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson