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inconscient

Ce "quelque chose" qui envahit notre psyché, à quoi nous répondons par décharge d’adrénaline et contractions musculaires, avant même de devenir une véritable pensée, est un type d’événement pour lequel Bion a jugé utile de postuler le terme "d’élément bêta" […]. Plus généralement, l’élément bêta est ressenti comme une "chose en soi", au sens kantien, non connaissable sinon dans ses qualités primaires et secondaires, c’est-à-dire une fois qu’elle a été transformée par l’activité pensante en "phénomène".

Auteur: Bruni Alessandro

Info: Dans "Lire Bion", page 135

[ néologisme ] [ instinct ] [ chair-esprit ]

 
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triade cosmique

Or, s'il n'y a que trois classes d'êtres : Dieu, les Etres intellectuels et la Nature physique : si l'on ne peut trouver l'origine du mal dans la première qui est exclusivement la source de tout bien ; ni dans la dernière, qui n'est ni libre, ni pensante ; et que cependant l'existence du mal soit incontestable ; on est nécessairement forcé de l'attribuer à l'homme, ou à tout autre Etre, tenant comme lui un rang intermédiaire.

Auteur: Saint-Martin Louis-Claude de

Info: Tableau Naturel des Rapports Qui Existent Entre Dieu, l'Homme et l'Univers

[ diable humain ]

 

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théologie

Or, s'il n'y a que trois classes d'êtres : Dieu, les Êtres intellectuels et la Nature physique : si l'on ne peut trouver l'origine du mal dans la première qui est exclusivement la source de tout bien ; ni dans la dernière, qui n'est ni libre, ni pensante ; et que cependant l'existence du mal soit incontestable ; on est nécessairement forcé de l'attribuer à l'homme, ou à tout autre Etre, tenant comme lui un rang intermédiaire.

Auteur: Saint-Martin Louis-Claude de

Info: Tableau Naturel des Rapports Qui Existent Entre Dieu, l'Homme et l'Univers

[ triade ] [ hiérarchie ] [ anthropocentrisme ]

 

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Helvétie

Musique dans le pays de Vaud.
Déjà sous perfusion lourde de l'état, le Conservatoire de Lausanne, sous l'habile conduite de M. Wavre, parvint à consolider sa position - financière principalement. Ce dernier put enjôler la conseillère d'état Lyon, d'autant plus aisément qu'elle était la compagne de la présidente de l'association des profs du Conservatoire. On pu ainsi assister à ce grand moment de l'établissement romand, lors de la cérémonie de départ de Wavre, où la conseillère d'état socialiste sortit un discours quasi dithyrambique, pour louer un gars, et une institution, qui constituaient l'archétype du conservatisme et de la droite bien pensante vaudoise. Une juriste socialiste sous le charme d'un musicien d'archives endimanché. A mourir de rire.

Auteur: Mg

Info: 10 juin 2010

[ politique ] [ culture ] [ subventions ]

 

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rigoler

Le vice olympien. - En dépit de ce philosophe qui, en bon Anglais qu'il était, a essayé de discréditer le rire auprès de tous les penseurs - "le rire, dit Hobbes, est une grave infirmité de la nature humaine, dont toute tête pensante devra s'efforcer de s'affranchir"-, j'oserai même établir une hiérarchie des philosophes d'après la qualité de leur rire - en plaçant au sommet ceux qui sont capables d'éclats de rire dorés. Et à supposer que les dieux philosophent, eux aussi, ce que plusieurs conclusions m'incitent fortement à croire, je ne doute pas qu'ils ne sachent aussi, tout en philosophant, rire d'une façon nouvelle et surhumaine - et aux dépens de toutes les choses sérieuses ! Les dieux sont espiègles : il semble que, même pendant les actes sacrés, ils ne puissent s'empêcher de rire.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal, 1886, Oeuvres II, Robert Laffont Bouquins 1990, 294 p.730

[ anges malicieux ]

 

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discernement

[…] il existe, encore hors de l'homme, des facultés intellectuelles et pensantes, analogues à son être, et qui produisent en lui les pensées ; car les mobiles de sa pensée ne sont pas à lui, il ne peut trouver ces mobiles que dans une source intelligente, qui ait des rapports avec son être ; sans cela, ces mobiles n'ayant aucune action sur le germe de sa pensée demeurerait sans réaction et par conséquent sans effet. Cependant, quoique l'homme soit passif dans ses idées intellectuelles comme dans ses idées sensibles, il lui reste toujours le privilège d'examiner les pensées qui lui sont présentées, de les juger, de les adopter, de les rejeter, d'agir ensuite conformément à son choix et d'espérer, au moyen d'une marche attentive et suivie, d'atteindre un jour à la jouissance invariable de la pensée pure […].

Auteur: Saint-Martin Louis-Claude de

Info: Dans "Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers"

[ éthique ] [ corps pensant ] [ pragmatisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dynamique de l'être

Berkeley est bien un philosophe "chinois" pour Joyce, parce qu'il défend les mêmes thèses que Fenollosa, revu par Ezra Pound. Pour Fenollosa, une lecture appropriée des idéogrammes chinois permet de comprendre comment nos écritures occidentales nous amènent à ne plus comprendre la nature, que nous faussons lorsque nous voulons la réduire à des syllogismes, et à la structure logique sujet-verbe-prédicat. Fenollosa, puis Pound, le répètent, et Joyce l'avait noté dans ses carnets : dans la nature, il n'y a pas de "noms", mais seulement des verbes, des actions ou des passions. "L'herbe est verte" devrait se dire "il verdoie, il herboie".
Or c'est précisément ce qu'affirme à son tour Berkeley : le péché du substantialisme, c'est de croire à la grammaire (pour reprendre la formule de Nietzsche). Descartes est mystifié par la grammaire scolastique de la "res extensa", de la substance pensante du moi. En réalité, comme le langage courant l'exprime, on n'a affaire qu'à des interactions.

Auteur: Rabaté Jean-Michel

Info: "Berkeley entre Joyce et Beckett", article paru dans "Études Irlandaises", n.11, 1986 - disponible en ligne sur Persée

[ modernisme ] [ critique ] [ mots-choses ] [ sémiose ] [ sémantiques comparées ]

 

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être humain

L'IA ne saurait se réduire à une simple évolution linéaire de la technique informatique ; elle porte en elle un potentiel révolutionnaire de tout ce que nous connaissons et de tout ce que nous sommes. En ce sens, faisant écho à Freud, qui voit dans les avancées de la science trois blessures narcissiques portées à l'humanité, le philosophe Mark Alizart en entrevoit une quatrième avec l'émergence de ces machines pensantes en mesure de nous dépasser.

Rappelons les trois premières pour saisir l'ampleur de la menace. La première faille narcissique fut la découverte pour l'Homme de ne pas être au centre de l'Univers, grâce à Copernic. La deuxième faille narcissique fut la découverte pour l'Homme de ne pas être une espèce à part dans le règne du vivant, mais seulement le fruit de l'évolution, grâce à Darwin. La troisième faille fut la découverte pour l'Homme, ou plus précisément pour le moi, de ne pas être maître dans sa propre maison, selon la célèbre formule de Freud.

Auteur: Bertolucci Marius

Info: L'Homme diminué par l'IA

[ évolution ] [ humilité ] [ anthropocentrique ]

 

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audimat

Il n'existe [...] pas de journaux d'opinion, il existe des journaux d'une opinion, ce qui ne semble pas absolument la même chose. Or la charité, d'accord avec le bon sens, ne nous permet pas de refuser aux imbéciles le droit d'avoir une opinion, sous peine de rejeter ces malheureux hors de l'humanité pensante. Et comme ils ne réussiront jamais à s'en former une à leur strict usage, force leur est bien d'emprunter celle des autres. Chaque journal se trouve donc ainsi tenu de compter avec eux, c'est-à-dire de ménager les imbéciles, dont il assume la charge, et Dieu sait si l'espèce est facile à scandaliser ! Scandaliser les imbéciles ne mène à rien de bon. Je crois, au contraire, que la stupide, l'effroyable monotonie de la vie moderne - dont les vertigineux manèges de chevaux de bois nous fournissent la parfaite image - incline les meilleurs esprits à des solutions médiocres, à des mensonges moyens, et que le seul scandale est capable de les remettre debout, face à l'inflexible vérité ! On ne peut raisonnablement demander au directeur d'un journal de risquer quotidiennement cent imbéciles dans l'espoir - souvent déçu - de réveiller un dormeur, de lui réapprendre à penser. La faillite serait au bout d'une telle expérience.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Journal de la guerre d'Espagne/Essais et écrits de combats I/la Pléiade/nrf Gallimard <p.1446>

 

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éloge

Immortelle présence et nécessité de J.-S. Bach: On ne peut parler de sa jeunesse ni de la force: il est de tous les âges, et toutes les puissances de la musique sont en lui. Jean-Sébastien Bach est notre Père Éternel. Il est le Fiat Musice du monde sonore. En tout art, de hauts génies dominent sur les autres, et semblent l'emporter sur toute beauté rivale: ainsi Shakespeare et Racine, Aristophane et Virgile, Goethe et Stendhal, Rembrandt ou Goya. Mais Bach me donne l'idée qu'il est plus grand, plus puissant, plus beau, plus étendu en musique, plus musical enfin qu'aucun autre artiste souverain dans son art propre. Et même la vertu de Bach est telle qu'il domine sur tous les artistes, en quelque art que ce soit, et non pas seulement dans le sien. Ni en poésie, ni en peinture, ni dans le statuaire, aucun homme n'égale Bach par la puissance et la beauté, la grâce de l'âme et la profondeur de l'esprit. L'équilibre de l'oeuvre et du sentiment est sans exemple. Bach révèle l'intelligence au coeur et pénètre d'amour toute l'intelligence. Il est plus parfait dans son propos que tous les autres artistes dans le leur. Bach est la vie rachetée du néant par l'harmonie et la sérénité pensante. Tout ordre et toute émotion en lui: dans cet art incomparable, le coeur et l'esprit s'accomplissent l'un par l'autre.

Auteur: Suarès André

Info: Pages, Paris, éditions du Pavois, 1948, p. 257

[ culture ] [ chef-d'oeuvre ] [ classique ]

 

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