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exaptations

L'imprimerie de Johannes Gutenberg fit exploser la demande de lunettes, car la nouvelle pratique de la lecture a fait prendre conscience aux Européens de tout le continent qu'ils étaient myopes ; la demande de lunettes sur le marché encouragea un nombre croissant de personnes à produire et à expérimenter des lentilles, ce qui a conduit à l'invention du microscope, qui, peu après, nous permit de percevoir que notre corps était constitué de cellules microscopiques. Qui penserait que la technologie d'impression ait quelque chose à voir avec l'élargissement de notre vision jusqu'à l'échelle cellulaire, tout comme on n'aurait pas pensé que l'évolution du pollen modifierait la conception de l'aile d'un colibri. Mais c'est ainsi que le changement se produit.

Auteur: Johnson Steven Berlin

Info: How We Got to Now: Six Innovations That Made the Modern World

[ évolution ] [ historique ]

 
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nanomonde

Dans toute recherche c'est toujours la structure que nous essayons de comprendre. Toute la science est bâtie sur cette recherche ; nous étudions comment la cellule est constituée de matériel réticulaire, de cytoplasme, de chromosomes ; comment les cristaux s'agrègent ; comment les atomes sont attachés ensemble; comment les électrons constituent une liaison chimique entre les atomes. Nous aimons comprendre et expliquer les faits observés en termes de structure. Un chimiste qui comprend pourquoi un diamant a certaines propriétés, ou pourquoi le nylon ou l'hémoglobine en ont d'autres, dues aux différentes manières dont leurs atomes sont disposés, peut poser des questions qu'un géologue ne penserait pas à formuler, s'il n'a pas été formé pareillement à cette façon de penser le monde.

Auteur: Pauling Linus Carl

Info: ‘The Place of Chemistry In the Integration of the Sciences’, Main Currents in Modern Thought (1950), 7, 110.

[ moléculaire ] [ minéral ] [ biologique ]

 
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deuil

Il y a quelque chose de merveilleux avec un décès, comment tout s'arrête, et que toutes ces activités qu'on pensait vitales perdent leur importance. Votre mari peut nourrir les enfants, il peut utiliser le nouveau four, il peut aller chercher les saucisses dans le réfrigérateur, après tout. Et sa réunion importante n'était pas si importante, pas du tout. Et puis les filles seront récupérées à l'école, et redéposées le matin. L'aînée pensera à prendre son inhalateur, et la cadette emportera son kit de gym. C'est exactement comme on le suspectait - la plupart de nos routines ne sont que stupides, vraiment stupides, la plupart des choses dont on s'occupe ne sont que tracas,  pleurniches, avoir la charge de trucs pour des gens qui sont trop paresseux pour nous aimer.

Auteur: Enright Anne

Info: The Gathering

[ arrêt ] [ pensée-de-femme ] [ altruisme perdu ]

 

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analyse

LES CRITIQUES. C'est une plaie que je n'ai jamais pu comprendre. Si j'étais grand chirurgien et qu'un monsieur qui n'a jamais manié un bistouri, qui n'est pas médecin, qui n'a pas mis une gouttière à la patte d'un chat, vienne m'expliquer les défauts de ma façon d'opérer, qu'est-ce qu'on en penserait ? Il en va de même pour la peinture. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que les gens ne se rendent pas compte que c'est la même chose et, alors qu'on se moque des prétentions du critique en chirurgie, on écoute ces charlatans avec un incroyable respect. On pourrait écouter avec un certain respect les jugements d'un critique à qui il serait arrivé de peindre, quand ce ne serait que des croûtes. Mais, même en ce cas, ce serait absurde, car comment peut-on trouver raisonnable qu'un peintre médiocre donne des conseils à un bon peintre ?

Auteur: Sabato Ernesto

Info: Le tunnel, p.20, Éd. du Seuil, 1978

 

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femmes-hommes

Quand elle rit, elle produit un son carillonnant, comme celui d'une sonnette. Si je lui disais que je l'aimais, elle me rirait au nez de la même façon. Elle penserait que je ne suis pas sérieux. C'est ce que pensent les femmes. Elles transforment ce qui est important et sérieux en un truc ridicule, une blague. L'amour n'est pas une blague. C'est une question de vie ou de mort. Un jour, bientôt, elle comprendra. Elle apprendra que la façon dont elle sourit, dont elle ouvre grands les yeux quand elle écoute, la façon qu'ont ses seins de s'aplatir quand elle lève les bras au-dessus de la tête, ces choses-là ont de l'importance. Elle sourit trop facilement. Elle rit trop facilement. Elle flirte. Elle porte des vêtements très légers. Je vois ses jambes sous sa robe. Je devine la forme de ses tétons. Elle ne fait pas attention à elle.
Elle parle très vite, d'une voix légère, embuée. Elle dit :"ouais", pas oui. Elle a les yeux gris. Elle n'a pas encore peur.

Auteur: French Nicci

Info: Dans la peau

[ femmes-par-hommes ] [ prédation ] [ naïveté ]

 

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temps

Il faut, bien loin de se plaindre, remercier l'auteur de la nature, de ce qu'il nous donne cet instinct qui nous emporte sans cesse vers l'avenir. Le trésor le plus précieux de l'homme est cette espérance qui nous adoucit nos chagrins, et qui nous peint des plaisirs futurs dans la possession des plaisirs présents. Si les hommes étaient assez malheureux pour ne s'occuper que du présent, on ne sèmerait point, on ne bâtirait point, on ne planterait point, on ne pourvoirait à rien ; on manquerait de tout au milieu de cette fausse jouissance. Un esprit comme M. Pascal pouvait-il donner dans un lieu commun aussi faux que celui-là ? La nature a établi que chaque homme jouirait du présent en se nourrissant, en faisant des enfants, en écoutant des sons agréables, en occupant sa faculté de penser et de sentir, et qu'en sortant de ces états, souvent au milieu de ces états mêmes, il penserait au lendemain, sans quoi il périrait de misère aujourd'hui. Il n'y a que les enfants et les imbéciles qui pensent au présent ; faudra-t-il leur ressembler ?

Auteur: Voltaire

Info: Lettres Philosophiques Mélanges, la Pléiade, nrf 1961 <p.118>

[ à venir ] [ futur ] [ espoir ] [ pessimisme ] [ question ]

 

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vieillesse

Le pessimiste peut se comparer à l'homme qui observe avec crainte et tristesse que son calendrier mural, dont il déchire quotidiennement une feuille, s'amincit de jour en jour. En revanche, celui qui s'attaque activement aux problèmes de la vie ressemble à l'homme qui détache chaque feuille successive de son calendrier et la classe soigneusement avec les précédentes, après avoir écrit  quelques notes personnelles au dos. Il peut réfléchir avec fierté et joie à toutes les richesses ainsi consignées, à toute cette vie qu'il a déjà vécue pleinement. Qu'importe pour lui s'il constate les marques de l'âge ? A-t-il des raisons d'envier les jeunes qu'il rencontre, ou d'être nostalgique de sa propre jeunesse perdue ? Quelles raisons a-t-il pour cela ? A cause des possibilités qui s'offrent à un jeune, pour l'avenir qui lui est réservé ?

"Non, merci", pensera-t-il. Au lieu de possibilités, j'ai les réalités de mon passé, non seulement la réalité du travail et de l'amours accomplis, mais aussi des souffrances courageusement endurées. Ces souffrances sont même les choses dont je suis le plus fier, bien que ce soient des choses qui ne puissent inspirer l'envie.

Auteur: Frankl Viktor Emil

Info: Découvrir un sens à sa vie

[ bilan ] [ transmutation ] [ positiver ]

 

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dilemme

Ce qui m'a un peu détruit la tête, c'est que je vénérais Nietzsche et Marx à la fois ; or d'après le peu que j'en savais, leurs idées n'étaient pas trop compatibles. Marx était à fond pour le travailleur, le gars qui bosse sur un chantier de construction comme un malade pour l'enfoiré de riche ; Marx, il était pour tous les gars de chez Dick, il était pour moi. (...) Nietzsche pensait que les minables n'avaient que ce qu'ils méritaient, parce que les forts finissaient toujours par se relever, par conquérir et par se retrouver tout en haut de l'échelle, devenant ainsi les maîtres de la basse-cour. (...) le fait de lire ces deux Schleus m'a donc un peu détraqué. Je n'arrivais pas à décider si je voulais devenir le leader du plus grand syndicat international de l'histoire de l'humanité, ou bien le dictateur d'Oakland, Monsieur le Boss. Parce que, si je devenais un jour Monsieur le Boss, qu'est-ce que je penserais des travailleurs ? Et si je restais un simple travailleur, qu'est-ce que je penserais du Boss ? Lire des bouquins, bordel, c'était pas simple.

Auteur: Williamson Eric Miles

Info: Bienvenue à Oakland

[ perdu ] [ philosophie ] [ paradoxe ] [ politique ] [ complexité ] [ littérature ]

 

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dernières paroles

Mes pauvres Parents chéris,

On va m'arracher cette vie que vous m'avez donnée et à laquelle je tenais tant.
C'est infiniment dur pour moi et pour vous ! J'ai eu la chance de savoir avant de mourir que vous étiez courageux. Restez-le. Surtout ma petite maman, que j'embrasse de tout mon pauvre coeur. Mes pauvres chéris. J'ai accepté le combat, vous le savez. Je serai courageux jusqu'au bout. La guerre sera bientôt finie. Vous serez quand même heureux dans la paix, un peu grâce à moi. Je veux retourner à Douchy à côté de Pépère et Mémère. J'aurai voulu encore vivre pour vous aimer beaucoup. Hélas, je ne peux pas. La surprise est amère. J'ai eu les journaux. Nous mourons en pleine victoire *. Exécution ce matin à 11 heures. Je penserai à vous. A Nicole. Hélas, nos beaux projets d'avenir ! Qu'elle ne m'oublie pas non plus, ni mes Parents. Mais surtout la vie continue pour elle. Qu'elle profite de sa jeunesse. Papa, Maman, mes chéris, qui m'avez tant aimé. Adieu. Je vous étreins bien fort tous trois. Courage. Vivez. Je vous embrasse le plus tendrement pour la vie. Adieu Papa, Maman. Adieu Nicole. Vive la France !
Votre Jacques.

Auteur: Baudry Jacques

Info: * Allusion à la capitulation de l'armée allemande à Stalingrad

[ exécution ]

 

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femmes-hommes

Le temps n'avait pas entièrement calmé la passion de la jeune femme. Voyant que Wou-song apportait des provisions de toute espèce, Kin-lièn, réfléchissant, se dit au fond du coeur : " Est-ce que par hasard ce vaurien penserait à moi maintenant ? Oui, je n'en doute plus, le voilà qui revient ! mais c'est un homme calme ; il ne voudra pas employer la violence. Oh ! il faut que je l'amène tout doucement à une conversation particulière. " Elle monta dans sa chambre, égalisa le fard sur ses deux joues, ajusta de nouveau les noeuds de son épaisse chevelure et quitta la robe qu'elle portait pour en mettre une autre d'une grande beauté. Alors seulement elle redescendit et saluant son beau-frère : " En vérité, lui dit-elle d'un air souriant, je ne sais ce qui vous amène ici. Que de moments se sont écoulés depuis que je ne vous ai vu et sans que je puisse comprendre la cause d'un pareil éloignement ! Chaque jour je disais à votre frère : " Allez donc à la préfecture ; causez avec le major ; tâchez de le ramener, Mais chaque jour il répondait que cela n'était pas nécessaire. Enfin, je me réjouis de votre retour, mais pourquoi prodiguer de l'argent sans motif ?

Auteur: Luo Guan zhong

Info: Au bord de l'eau, tome 2, chapitres 47 à 92

[ conte ]

 

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