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solipsisme

Je suis le seul homme sur la Terre et peut-être
n'y a-t-il ni Terre ni homme.
Peut-être qu'un dieu me trompe .
Peut-être qu'un dieu m'a condamné au temps,
cette longue illusion.
Je rêve la lune et je rêve mes yeux
qui la perçoivent
J'ai rêvé le soir et le matin du premier jour.
J'ai rêvé Carthage et les légions
qui devastèrent Carthage.
J'ai rêvé Lucain.
J'ai rêvé la colline du Golgotha
et les croix de Rome.
J'ai rêvé la géométrie.
J'ai rêvé le point, la ligne, le plan
et le volume.
J'ai rêvé le jaune, le rouge et le bleu.
J'ai rêvé les mappemondes et les royaumes
et le deuil à l'aube.
J'ai rêvé la douleur inconcevable.
J'ai rêvé le doute et la certitude.
J'ai rêvé la journée d'hier.
Mais peut-être n'ai-je pas eu d'hier,
peut-être ne suis-je pas né.
Je rêve, qui sait, d'avoir rêvé.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info:

[ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vision tronquée

A en entendre certains, la nature serait une autre Notre-Dame en feu… Mais, bon Dieu, de quoi parle-t-on ? Je crois que la nature n’est divinisable que parce qu’elle suinte l’irrationnel. Elle est incontrôlable, terrifiante, et nous dépasse. Tarkovski le montre dans ses films : elle reprend toujours le dessus. C’est une force qui nous englobe et que, si nous voulons survivre, nous devons perpétuellement maîtriser. Est-ce bien de cette nature qu’on nous parle aujourd’hui ? De cette nature dévoreuse et inaliénable, ce signe irréfragable de la puissance divine ? Je ne crois pas. Et je ne crois pas que ces gens qui nous la baillent si belle et innocente en perçoivent l’indéniable sacralité. Je ne crois pas qu’un homme qui ne croit pas à la sacralité de l’homme puisse concevoir la sacralité de la nature. Parce que la nature n’est sacrée, comme Notre-Dame n’est sacrée, que parce que l’Homme est sacré.

Auteur: Serey Paul

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/

[ naïveté ] [ anthropomorphisme écologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

après-vie

Après la mort, en arrivant sur le plan astral, les gens ne comprennent pas qu’ils sont morts, et, même s’ils s’en rendent compte, ils ne perçoivent pas tout d’abord en quoi ce monde diffère du monde physique… Ainsi parfois l’on voit des personnes récemment décédées essayer de manger, se préparer des repas complètement imaginaires, tandis que d’autres se construisent des maisons. J’ai positivement vu dans l’au-delà un homme se bâtir une maison pierre à pierre, et, bien qu’il créât chaque pierre par un effort de sa pensée, il n’avait pas compris qu’il aurait tout aussi bien pu construire la maison entière d’un seul coup, par le même procédé, sans se donner plus de mal. Peu à peu il fut conduit, en découvrant que les pierres n’avaient pas de pesanteur, à s’apercevoir que les conditions de ce nouveau milieu différaient de celles auxquelles il était accoutumé sur terre, ce qui l’amena à en continuer l’examen.

Auteur: Leadbeater Charles Webster

Info: L'occultisme dans la nature

[ sans changement ] [ théosophisme ] [ au-delà ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

La monade de Leibniz est bien intéressante, très utile aussi en tant que concept métaphysique totalisant.

Reste que sa propriété de perception - univers et miroir de l'univers - permet de distinguer deux types de monades : les premières, dénommées "entéléchies" ou "monades brutes", sont réduites à la perception et à l’appétit ; les secondes, nommées "âmes" ou "monades spirituelles", joignent la mémoire à la perception, si bien qu’elles possèdent "la connaissance des vérités nécessaires et éternelles […] qui fait avoir la raison et les sciences" (Monadologie). Cette combinaison signifie plus profondément que les "âmes" sont capables d’avoir conscience de leur perception, quand les "monades brutes" perçoivent sans avoir conscience de le faire.

N'étant pas spécialiste de la chose monadologique j'ai cette interrogation, proche de la problématique organique vs organique. 

- A partir de quand émerge une monade spirituelle ? 

Un peu comme si je demandais : où se situe la frontière entre l'abiotique et le biotique ?

Auteur: Mg

Info: 5 août 2023

[ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mort imminente

Il y a trois types de NDE négatives : il y a les NDE au contenu identique à celui d’une NDE positive, sauf que la personne a peur de ce qu’elle découvre et le rejette, elle n’en perçoit pas le côté positif. Il y a des NDE négatives où les personnes ne veulent pas perdre le contrôle ni se laisser aller. Elles ne se rendent pas compte que c’est elles qui créent la dimension négative de leur NDE en y opposant une résistance : elles combattent leurs propres fantômes, en quelque sorte. Une troisième expérience de NDE négative concerne ceux qui se sentent en prise avec des motifs géométriques impersonnels qui semblent froids ou qui sont mis en relation avec un vide, une sorte de rien, extrêmement angoissant. Souvent les gens perçoivent que les fibres géométriques semblent sourire de manière ironique et se sentent agressés, mais heureusement, parfois l’expérience se transforme en NDE positive et ils vivent alors une expérience d’amour et de bienveillance.

Auteur: Chambon Olivier

Info: Expériences extraordinaires autour de la mort : Réflexion d'un psychiatre sur la science et l'au-delà

[ effrayante ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cognition

Après la chute de l'Empire romain, les érudits indiens et arabes préservèrent une partie du savoir médical de l'Antiquité. Au XIe siècle, le scientifique arabe que nous connaissons sous le nom d'Alhazen (Ibn al-Haytham, 965-1040) découvrit les principes essentiels de la perception visuelle. Des siècles avant Descartes, il comprit que l'œil fonctionne comme une chambre noire qui reçoit la lumière plutôt qu'elle ne l'émet, et que diverses illusions peuvent le tromper. Tout n'est donc pas sous le contrôle de la conscience, en conclut Alhazen. Il fut le premier à postuler une opération automatique d'inférence inconsciente : à notre insu, le cerveau tire des conclusions qui dépassent ce que perçoivent les sens, et nous donne parfois à voir des choses inexistantes. Il faudra attendre huit siècles pour qu'en 1867, dans son traité d'Optique physiologique, le physicien Hermann von Helmholtz reprenne ce terme d'inférence inconsciente pour décrire la manière dont notre vision déduit automatiquement, à partir des entrées sensorielles, l'interprétation la plus probable de la scène qui se déroule sous les yeux.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ historique ]

 

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manichéisme

Dans ce domaine aussi [la mort], les intellectuels nihilistes ont tendance à penser dans des termes extrêmes, sautant du métaphysique au zoologique sans passer par la vérité, qui est toujours un mélange spécifiquement humain des deux. Ou l'on est tout - soi seul, centre de l'univers (et il est alors impossible de concevoir la mort autrement que comme une catastrophe, l'anéantissement total...)... Ou alors on n'est rien, gouttelette d'eau, individu mortel semblable à des milliards d'autres et dont la disparition n'affecte en rien la pérennité de l'espèce. Ce qui n'est jamais envisagé, c'est que l'on ne soit ni tout ni rien mais un lieu d'échanges, un individu en transformation perpétuelle, ayant reçu non seulement la vie mais le langage, des rituels, des traditions, des savoirs... et susceptible (mais non obligé) de transmettre cet héritage aux autres (enfants, amis, élèves). (...) Etant donné qu'ils ne perçoivent pas la circulation, les liens mouvants, l'échange, la transmission, étant donné qu'ils décrivent chaque individu comme une entité inamovible et close, la mort leur apparaît comme l'effacement total de l'être.

Auteur: Huston Nancy

Info: Professeurs de désespoir

[ destin ] [ existence ]

 

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homme-animal

Chaque être vivant a sa propre intelligence ; il y a le propre du ver de terre, le propre de l'homme. Pour chaque être vivant, le monde est cohérent, porteur de sens, chargé de significations. Un monde de sangsue n'est pas un monde d'homme qui n'est pas non plus un monde de souris. (...) Un serpent vit dans un monde peuplé d'infrarouges où il perçoit le moindre écart de température. Une chauve-souris évolue dans un univers d'ultrasons, très différent du monde d'infrasons des éléphants. Les oiseaux habitent un environnement où la plus infime modification d'image et de couleur constitue pour eux une information énorme. Les sangsues perçoivent les ombres et les variations d'humidité. (...) Les hommes, eux, voient souvent mieux ce qu'ils pensent que ce qui est. (...) Chaque être vivant placé dans un même environnement percevra des significations différentes. Le naturaliste allemand Jacob von Uexküll a, dans les années 1930, appelé Umwelt cette notion de monde propre subjectif de l'animal qui prend en compte ses organes sensoriels. Chaque animal perçoit le monde que son système nerveux façonne.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: La plus belle histoire des animaux

[ représentation ]

 

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mondialisation numérique

Les intentions de la tribu cybernétique totaliste sont bonnes. Elles suivent simplement une voie qui fut tracée par le passé par des freudiens et autres marxistes bien intentionnés - et je ne dis pas cela de manière péjorative. Je pense aux premières incarnations du marxisme, par exemple, avant que le stalinisme et le maoïsme ne tuent des millions de personnes.

Les mouvements associés à Freud et Marx revendiquaient tous deux des fondements de rationalité et de compréhension scientifique du monde. Les deux se perçoivent comme étant en guerre avec les fantasmes étranges et manipulateurs des religions. Et pourtant, tous deux ont inventé leurs propres fantasmes qui étaient tout aussi bizarres.

La même chose est en train de se reproduire. Un mouvement matérialiste autoproclamé qui tente de se baser sur la science commence gentiment à ressembler à une religion. Il a vite présenté sa propre eschatologie et ses propres révélations sur ce qui se passe réellement - événements prodigieux que seul un initié peut apprécier. La singularité et la noosphère, l'idée qu'une conscience collective émerge de tous les utilisateurs du web, tout ça fait écho au déterminisme social marxiste et au calcul des perversions de Freud. Nous allons ainsi à nos risques et périls au-delà de l'enquête scientifique sceptique, tout comme les marxistes et les freudiens.

Auteur: Lanier Jaron

Info: You Are Not a Gadget

[ Internet ] [ dénigrement ]

 

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connaissance

Le savant, même sous l'aspect où il use de sa raison, [...] demeure totalement tributaire des sens. [...] Il suit de là, nous l'avons déjà fait remarquer et l'on ne saurait trop y appuyer, que le savant, comme tel, ne sort pas, ne peut pas sortir du monde de la nature, du monde corporel et sensible. Il est confiné, par définition, dans le monde de l'expérience sensible extérieure. Et, aussi bien est-ce pour cela que toutes les branches de la science ainsi entendue, sont appelées du même nom. Elles s'appellent toutes des sciences expérimentales. Ce qui veut dire que non seulement elles partent de l'expérience des sens ; mais encore qu'elles s'y terminent.

Le philosophe, lui, a bien son point de départ dans l'expérience des sens. Sa raison, étant elle aussi une raison humaine, n'échappe point à la condition propre de la raison humaine, que saint Thomas définissait par ce beau mot, comme nous l'avons vu : ratio nostra ortum haleta sensu. Mais si elle part du sens, elle ne s'y termine pas. Sa conclusion propre, comme raison de philosophe, sera quelque chose qu'elle découvre dans ce que les sens perçoivent, mais que les sens eux-mêmes ne peuvent plus percevoir, que, seule, la raison percevra. La conclusion, la découverte à laquelle aboutit la raison philosophique, ne pourra pas être contrôlée, vérifiée, par les sens ou par l'expérience : elle ne sera pas d'ordre expérimental. Elle sera, proprement, d'ordre rationnel.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 39

[ scientifique ] [ différence ] [ intellect ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson