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question

Pénétrera-t-on un jour le mystère de ces accidents métaphysiques, de ces reflets de l'ombre de l'âme, perceptibles seulement dans l'hébétude qui sépare le sommeil de l'état de veille ?

Auteur: Hedayat Sadegh

Info: La Chouette aveugle, p.23-24

[ hypnagogique ]

 

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destin

Les grands moments de notre vie ne sont pas toujours immédiatement perceptibles : il peut arriver qu'on en mesure l'importance sur-le-champ ; mais il arrive aussi qu'ils surgissent du passé, bien des années plus tard. Il en va peut-être de même avec les gens.

Auteur: Salter James

Info: Une vie à brûler

[ détail ] [ recul ] [ comprendre ]

 

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beaux-arts

J'ai parfois entendu des peintres annoncer qu'ils ne peignent que "pour eux-mêmes" : mais je pense qu'ils seraient rapidement rassasiés s'ils vivaient sur une île déserte. Le but primaire de toute forme d'art, musique, littérature, ou arts visuels, est de dire quelque chose au monde extérieur ; en d'autres termes, de faire qu'une pensée personnelle, une idée saisissante ou une émotion intérieure, soient perceptibles pour les sens des autres de telle manière qu'il n'y ait aucun doute quand aux intentions du concepteur.

Auteur: Escher Maurits Cornelis

Info: Sur, Etre un artiste graphique

[ grégaire ]

 

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abstraction

Personne n'a jamais vu, avec l'œil de chair, la racine carrée d'un nombre négatif. C'est une entité trans-empirique, qui ne peut être appréhendée que par l'œil de raison. La majeure partie des mathématiques, ainsi que le dit Whitehead, est trans-empirique et même a priori (au sens pythagoricien). […] Les mathématiques, la logique — et plus encore, l'imagination, la compréhension conceptuelle, l'intuition psychologique, la créativité — sont des domaines dans le cadre desquels nous voyons avec l'œil de raison des objets qui ne sont pas perceptibles à l'œil de chair. Nous sommes donc en droit d'affirmer que le champ mental inclut mais transcende considérablement le champ sensoriel.

Auteur: Wilber Ken

Info: Les trois yeux de la connaissance

[ langage ] [ dépassement ] [ expansion ]

 

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blues

Si le bonheur est une aptitude, la tristesse l’est aussi. Peut-être à cause de la scolarité, ou peut-être au travers d'autres terreurs, on nous apprend à ignorer la tristesse, à la mettre dans nos cartables et à faire comme si elle n'existait pas. Adultes, nous devons apprendre à entendre la clarté de son appel. C'est l'hivernage. C'est l'acceptation active de la tristesse. Savoir la ressentir comme un besoin. C’est le courage de mépriser les pires aspects de notre expérience et de s’engager à les guérir du mieux que nous pouvons. L’hivernage est un moment d’intuition, nos besoins véritables sont perceptibles comme la lame d'un couteau.


Auteur: May Katherine Katie

Info: L'hivernage : le pouvoir du repos et de la retraite dans les moments difficiles

[ mélancolie ] [ innés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

euthanasie

Striglitz s'arrête devant le premier lit. Il examine la courbe de température, sort discrètement son browning et en approche le canon du front du malade : - Voilà qui est fait. Tu ne souffriras plus, petit frère - prononce-t-il avec une tendresse qui n'est pas feinte. Il continue sa promenade, suivi du sergent. Un jardinier massif, et son aide, frêle, élancé, plein de confiance en son maître. Tous deux semblent accomplir un rite muet. Les déclics sont à peine perceptibles. Les malades attendent, longues poupées emplâtrées et blanches. Leurs yeux - des hannetons lourds, noirs et brillants, s'envolent vers le plafond et retombent, plus bas, toujours plus bas, les ailes coupées.

Auteur: Rawicz Piotr

Info: Le Sang du ciel

[ littérature ]

 

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politique

Par ailleurs, l’école primaire, réconciliée avec la pratique agricole et les impératifs de production, même dans le désordre et la pauvreté, avait renoué avec des tentatives antérieures qu’on n’aurait jamais dû abandonner. Elle avait permis en maints endroits de retarder sensiblement l’effondrement des cantines scolaires à la fin de programmes soutenus par l’extérieur pendant quatre ans seulement. Comment oublier, dans tant d’écoles du pays, souvent les plus modestes, entre 1978 et 1984, la joie rayonnante des élèves entraînant les visiteurs à la découverte de leur verger ou de leur basse-cour, ou déversant à leurs pieds en dansant mangues, oranges et pamplemousses ? Si les carences, les failles étaient déjà perceptibles, les échecs n’en paraissaient pas pour autant inéluctables.

Auteur: David Philippe

Info: Le Bénin

[ nostalgie ] [ formation ] [ autosuffisance alimentaire ] [ enseignement ] [ apprenants ] [ Afrique ]

 

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architectures sonores

En confiant le soin de produire le son, la techno a supprimé les conditions physiques de l'exécution de la musique. Eliminés, le toucher, le souffle, la tenue de l'instrument, l'intention musicale transmise à celui-ci par le corps - bref le jeu et le geste du musicien; place à la table de mixage et aux potentiomètres, au séquenceur, aux plug-in, aux logiciels de traitement numérique du son, à l'ordinateur. Supprimés, les risques de faiblesse physique, la fragilité, l'inconstance de l'humain, perceptibles dans la musique instrumentale et vocale à d'infimes variations de rythme, de hauteur, de nuance, de couleur; place au référentiel technique - décibels, beats (battements par minute ou bpm), fréquence, effets - à l'efficacité machinique du martèlement perpétuel et des boucles clonées.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Techno : Le son de la technopole

[ techno ] [ machine ]

 

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appartenance

Il n'y a pas si longtemps des milliers d'individus passaient leur vie en reclus pour trouver la vision spirituelle dans la solitude de la nature. L'homme moderne n'a pas besoin de devenir un ermite pour atteindre ce but, car ce ne sont ni l'extase ni un mysticisme étranger au monde que son époque exige, mais un équilibre entre la réalité quantitative et qualitative. L'homme moderne, dont la capacité de perception intuitive a diminué, ne peut guère bénéficier d'une vie contemplative comme celle d'un ermite dans la nature. Mais ce qu'il peut faire, c'est, à certains moments, d'accorder toute son attention à un phénomène naturel, à l'observer en détail en se remémorant les faits scientifiques dont il peut se souvenir à son sujet. Et ensuite graduellement faire taire ses pensées afin, pour quelques instants au moins, d'oublier ses soucis et autres désirs personnels, jusqu'à ce qu'il ne reste plus dans son âme que l'émerveillement devant le miracle qui s'offre à lui. Les efforts de ce genre sont comme des voyages au-delà des frontières de l'amour-propre étriqué et, bien que le processus d'éveil intuitif soit lent et laborieux, ses récompenses sont perceptibles dès le début. S'il est poursuivi au fil des années, quelque chose commencera à s'agiter dans l'âme humaine, un sentiment de parenté avec les forces de la conscience vitale qui régissent le monde des plantes et des animaux et avec les pouvoirs qui déterminent les lois de la matière. Si l'intellect analytique peut être considéré comme le fruit le plus précieux de l'âge moderne, il ne faut pas lui permettre de régner en maître sur les questions de connaissance. Si la science doit apporter bonheur et réel progrès au monde, elle a tout autant besoin de la chaleur du cœur de l'homme que de la froide curiosité de son cerveau.

Auteur: Winkler Franz

Info:

[ connexion ] [ conscience ] [ ancrage ] [ méditation ]

 
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coup d'oeil

Installé au premier rang, je me retournai pour observer en douce les gens. Je notai toutes les nuances de couleur. Toutes les teintes que j'avais pu voir auparavant étaient quelque part dans cette pièce. Les visages derrière moi offraient une palette de dégradés, des coloris fragmentés se reflétant telles les incrustations d'une mosaïque éclaboussée de lumière. Chacune insistant sur sa propre spécificité. Des éclats de chair en tous sens, acajou par ici, noix ou pin par là. Des bouquets de bronze et de cuivre, des étendues de pêche, ivoire et nacre. De temps en temps, des extrêmes : la pâte décolorée des pâtisseries danoises, ou bien la cendre nuit noire de la salle des machines d'un paquebot de l'histoire. Mais dans le milieu du spectre, majoritaire, toutes les traces et les nuances imaginables de marron s'entassaient sur les chaises pliantes. Ils se révélaient mutuellement, par contraste. Le brun-gris taupe révélant l'ambre, l'ocre révélant le fauve, les roses, les roux et les teks faisant mentir tous les noms dont on les avait toujours affublés. Toutes les proportions de miel, de thé, de café, de crème – fauve, renard, ivoire, chamois, beige, baie : j'étais incapable de distinguer un marron d'un autre. Marron comme les épines de pin. Marron comme le tabac séché. Des tons qu'il aurait sans douté été impossible de distinguer à la lumière du jour – châtaigne, roux, rouan – devenaient perceptibles grâce à ceux à côté desquels ils se trouvaient sous les lampes basses.

L'Afrique, l'Asie, l'Europe et l'Amérique se percutaient et ces nuances éclatées constituaient les incrustations de cet impact. Jadis, il y avait eu autant de couleurs de peau qu'il y avait de coins isolés sur terre. À présent, les combinaisons s'étaient multipliées. Combien de gradations un être humain pouvait-il percevoir ? Ce morceau polytonal et polyharmonique joué pour un public sourd comme un pot, qui n'entendait que les toniques et les dominantes, et tremblait même à l'idée de distinguer entre les deux. Il n'empêche, pour ma mère, toutes les notes de la gamme chromatique étaient présentes, et bon nombre de microtons intermédiaires.

Voilà pour le regard furtif que je lançai à la dérobade.

Auteur: Powers Richard

Info: Le temps où nous chantions

[ temps dilaté ] [ littérature ]

 
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