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caractère

J'ai toujours trouvé que les personnes prétendument exécrables gagnaient à être connues de près, alors que les bonnes gens, elles, y perdaient.

Auteur: Lichtenberg Georg Christoph

Info: Le miroir de l'âme/Domaine romantique José Corti 1997, G 67 p.346

[ apparence ]

 

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femmes-hommes

La morale de l'époque était rigide et conservatrice : quand un garçon et une fille avaient couché ensemble, ils perdaient instantanément de leur valeur et n'étaient plus négociables que sur le marché de l'occasion.

Auteur: Yu Hua

Info: Brothers

[ virginité ] [ dépréciation ]

 

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être humain

[...] j'ai visité l'appartement de John Clive, l'historien, après sa mort en 1990, pour emballer ses livres et les apporter à la librairie.

Disperser sa bibliothèque c'était comme incinérer un corps et éparpiller ses cendres au vent. J'étais très triste. Je compris alors que la valeur des livres d'un individu réside dans la façon dont ils coexistent avec les autres et qu'en perdant leur contexte ils perdaient aussi leur sens.

Auteur: Fadiman Anne

Info: Adam, un ami de l'auteur, cité dans Ex-libris, trad. Catherine Pierre, p.188, Mille et une nuits, 2004

[ intellectuel ] [ deuil ] [ objets ] [ collection personnelle ] [ biblio-reflet ]

 

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USA

"Si tu veux la paix prépare la guerre", disait un vieil adage. Dans le cas de la Pax Americana, comme on l'avait baptisée, la paix était la guerre. Les deux concepts se retrouvaient si intimement mêlés, brouillés, confondus, qu'ils en perdaient tout sens. Car seule une guerre permanente permettait à cette "paix" d'exister - une guerre qui se dissimulait derrière une myriade d'opérations militaires ou paramilitaires plus ou moins déguisées, toujours avec le pétrole pour principal objectif.

Auteur: Wagner Roland C.

Info: Pax Americana

[ vingtième siècle ]

 

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désordre

Les trains arrivent en retard, les avions aussi, les ferries, il fallait une intervention divine pour qu'ils larguent les amarres ; le courrier, n'en parlons pas ; les autobus se perdaient carrément dans la circulation ; les chantiers publics manquaient la date de livraison de cinq ou six ans ; n'importe quelle loi mettait des années avant d'être approuvées ; les procès traînaient ; même les émissions de télé commençaient toujours avec une demi-heure de retard sur l'horaire...

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La Danse de la mouette

[ littérature ] [ Sicile ]

 

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homme-animal

Le rapport des ours à la mort, à l'infanticide, passionnait Alma. La recherche sur les sentiments animaux connaissait une vraie révolution. On savait désormais que certains vertébrés avaient des rites funéraires élaborés, des primâtes perdaient l'appérit durant les jours qui suivaient le décès d'un proche, les oiseaux pouvaient se laisser mourir après avoir perdu un conjoint, les éléphants honoraient leurs défunts. Et cette ourse, avait-elle vécu le sentiment de la perte après la disparition de ses oursons l'an dernier ?

Auteur: Arnaud Clara

Info: Et vous passerez comme des vents fous

[ deuil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mise en abyme

Frédéric dis-je, voûté, chétif, incurvé, en binocles, la bouche nerveuse agitée de tics, les mains dans les poches – le type même de l’intellectuel à la campagne… Cependant, dans ce contraste, le paysage n’était plus victorieux, les arbres perdaient de leur assurance, le ciel semblait mitigé, la vache n’offrait plus la résistance prévue, la toute-éternité de la campagne semblait maintenant troublée, incertaine, entamée… et Frédéric, oui, Frédéric, paraissait maintenant plus réel que l’herbe. Plus réel ? Pensée fatigante, inquiétante, sale pour tout dire, un peu hystérique aussi, et même provocante, envahissante, destructrice… et je me demandais d’où elle me venait, cette pensée, de Frédéric, ou bien de la guerre, de la révolution, de l’occupation… ou de l’un et de l’autre, des deux ?

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: La Pornographie

[ observateur observé ] [ secondéité secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

s'endormir

Enfant, elle perdait toujours un peu la tête quand elle avait sommeil. Elle entortillait ses cheveux en spirale autour de ses doigts en prononçant des phrases incohérentes. Ses parents savaient alors qu’elle avait dépassé son heure. C’était sa manière d’éloigner les démons qui la poursuivaient. Lorsqu’ils étaient trop près, son père lui avait appris à respirer lentement dans son lit et à desserrer autour d’elle les cercles maléfiques qui l’oppressaient. Ça l’aidait à sentir qu’elle n’était qu’un humain sur la terre parmi des milliards d’autres humains, un arbre comme les autres, invisible parmi les milliards d’arbres de la forêt, une feuille parmi les feuilles, aussi fragile soit-elle. Les démons s’échinaient dans les branches, perdaient sa trace et laissaient place aux rêves paisibles.

Auteur: Maudet Jean-Baptiste

Info: Des humains sur fond blanc

 

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Ajouté à la BD par miguel

Etats-unis

On surnommait le Montana le big sky country, mais c'était vrai ici aussi. Le paysage se composait de collines doucement vallonnées, de champs de blé et de soja qui se perdaient dans les nuages, de tous côtés. Des fermes se cachaient dans des bosquets, mais rien ne venait briser l'horizon. Le ciel régnait en maître, que ce soit le soleil qui faisait griller les récoltes ou le vent qui projetait des tourbillons de poussière sur les routes.
Certains matins, le ciel ne vous laissait même pas voir la terre ; il répandait un brouillard si épais que vous ne voyiez même pas la voiture devant vous. Tout venait du ciel et il vous remettait à votre place, il vous faisait sentir à quel point vous étiez petit.

Auteur: Mejia Mindy

Info: Qui je suis

[ grands espaces ]

 

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détrempées

Les vêtements mouillés des deux femmes imprégnaient la pièce d'une odeur triste et mélancolique, où se mêlaient les feuilles tombées, les ornières boueuses et la brume enveloppante. L'humidité qui persistait autour de leur corps semblait, par une attraction irrésistible, appeler à travers la petite fenêtre la grande masse mouvante de la pluie.

Les charbons rougeoyants dans l'âtre perdaient de leur chaleur et la lueur rose que reflétait la bibliothèque encombrée s'atténua. Le démon bleu de la flamme qui dansait comme un papillon endiablé au sommet des charbons faiblit et mourut. Un grand visage aveugle et fluide s'écrasait contre la vitre - l'informe visage gris de la pluie. On eût dit qu'un bras fantomatique, ondoyant et obscur, glacé comme celui d'un cadavre, tâtonnait pour s'agripper à ces deux silhouettes ruisselantes, comme si, transpercées par l'eau, elles n'appartenaient pas à la chaude intimité humaine mais aux champs noyés du dehors.

Auteur: Powys John Cowper

Info: Givre et sang

[ suintantes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste