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musique

— On fait du rock absurde. On avait commencé avec le rock fécal. Nous avons été des précurseurs en Pologne.

— De quoi ?

Mortka pensait avoir mal entendu.

— Des chansons de merde, dit joyeusement Anna Borowska en apportant du café et du thé au pompier, trottinant drôlement comme une geisha. Les garçons chantaient la merde, continua-t-elle en caquetant gaiement. Vous savez, on était jeunes, c’était la foule, on perdait la tête, ça hurlait "fé-cal, fé-cal, fé-cal". Les filles en étaient dingues. Moi, par exemple.

Auteur: Chmielarz Wojciech

Info: Pyromane

[ ados ] [ provocateurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-par-hommes

Sa poitrine de guerrière nordique, volumineuse et constellée de taches de rousseur, était soulignée par son maillot de bain jaune qui se rétrécissait au niveau de la ceinture et se perdait sous le paréo au couleur criardes qu’elle portait en guise de jupe. Sans le regarder, elle alla rapidement vers le bar d’une démarche athlétique et déterminée qui faisait danser ses fesses rebondies. Une femme bien pourvue, comme aurait dit son grand père, avec assez de ressources pour rendre heureux le plus pitoyable des hommes et, peut-être davantage, pour rendre pitoyable le plus heureux d’entre eux.

Auteur: Suniaga Francisco

Info: L'île invisible

[ supérieures ] [ puissante ] [ chiasme ]

 

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surmédiatisation

[...] Et je leur expliquais la théorie de "l'excès de culture"! Houla! On en perdait beaucoup là! "Quoi? L'ex quoi?" "L'excès-de-cul-tu-re! Il y a trop de culture. Vous avez toujours pensé qu'il n'y en avait pas assez: il y en a trop". [...]
J'expliquais donc évidemment qu'il y a trop de culture aujourd'hui, par rapport à ce que le travail, l'organisation du travail dans l'entreprise, nous autorise à exploiter comme savoirs, compétences et initiatives. C'est ça, l'excès de culture! C'est former des gens qui sont secrétaires trilingues pour coller des timbres avec une seule langue!

Auteur: Lepage Franck

Info: Incultures : Tome 1, L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu... ou Une autre histoire de la culture

[ abrutissement ] [ enfumage ] [ éducation ]

 
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ambivalence politique

En ces années-là, le Parti communiste italien s'était proposé, entre autres fonctions, d'incarner un idéal libéral qui n'avait jamais encore, dans ce pays, trouvé son expression. De ce fait, le corps d'un simple communiste pouvait abriter deux personnages à la fois : un révolutionnaire intransigeant et un libéral olympien. Plus le communisme mondial, au cours de cette période de tension, s'était fait schématique et dépourvu de nuances dans ses expressions officielles, plus, dans l'âme du militant, ce que le communisme perdait en richesse intérieure à se modeler sur un rigide bloc de fonte, le libéral le retrouvait en facettes et iridescences.

Auteur: Calvino Italo

Info: La Journée d'un scrutateur, p 52

[ ambigüe idéologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation

Au cours de l'interview, j'avais appris que près de soixante-dix pour cent des mères téléphonant pour un conseil se disaient maltraitantes. Selon la conseillère, prétendre que si l'on était capable de demander conseil on pouvait aussi s'arrêter, c'était ne rien comprendre à la maltraitance. Les mères appelaient justement parce qu'elles souffraient de ne pouvoir s'arrêter. Par exemple, elles frappaient leur enfant à la tête et, quand celui-ci perdait connaissance, elles se précipitaient pour l'emmener à l'hôpital où, pendant qu'il était soigné, elles pleuraient dans le couloir. Elles téléphonaient pour dire qu'elles avaient peur, si cela continuait ainsi, de tuer leur enfant.

Auteur: Higashino Keigo

Info: La maison où je suis mort autrefois

[ brutalité ] [ famille ] [ violence ] [ dressage ]

 

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personnage

Bébert avait un visage rond et des joues charnues de bambin, mais on n'aurait pas osé les lui pincer. Son menton se perdait dans sa gorge large. Il lui manquait une dent et il remplissait sa veste de cuisinier de sa carrure trapue mais solide. Une bedaine commençait à lui pousser. Ses manches retroussées laissaient voir sur ses avant-bras épais deux ou trois tatouages inachevés. Il n'avait pas de toque comme les autres cuisiniers, il portait une casquette des Indians de Cleveland sur ses cheveux rasés à trois. Son pantalon était trop large pour lui, comme celui d'un rappeur. Il devait avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans à l'époque, pas plus, mais il me donnait l'impression d'être plus vieux que cela.

Auteur: Larue Stéphane

Info: Le plongeur

[ restaurant ]

 

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s'endormir

Enfant, elle perdait toujours un peu la tête quand elle avait sommeil. Elle entortillait ses cheveux en spirale autour de ses doigts en prononçant des phrases incohérentes. Ses parents savaient alors qu’elle avait dépassé son heure. C’était sa manière d’éloigner les démons qui la poursuivaient. Lorsqu’ils étaient trop près, son père lui avait appris à respirer lentement dans son lit et à desserrer autour d’elle les cercles maléfiques qui l’oppressaient. Ça l’aidait à sentir qu’elle n’était qu’un humain sur la terre parmi des milliards d’autres humains, un arbre comme les autres, invisible parmi les milliards d’arbres de la forêt, une feuille parmi les feuilles, aussi fragile soit-elle. Les démons s’échinaient dans les branches, perdaient sa trace et laissaient place aux rêves paisibles.

Auteur: Maudet Jean-Baptiste

Info: Des humains sur fond blanc

 

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Ajouté à la BD par miguel

intensité

Il y avait bien longtemps, depuis l'âge de douze ans, que Klingsor avait affaire au problème des dix existences. Enfant, il jouait avec des camarades, aux gendarmes et aux voleurs ; chaque voleur disposait de dix vies ; il en perdait une chaque fois qu'il se faisait attraper ou qu'il était atteint par un javelot. Quand il ne restait que six ou trois vies, ou même une seule, on pouvait encore se tirer d'affaire et se libérer, mais avec la dixième, on risquait de tout perdre. Lui, Klingsor, avait mis son point d'honneur à foncer à travers tous les périls en conservant ses dix existences et il s'était qualifié de lâche lorsque, arrivé au but, il ne lui restait plus que neuf ou sept vies.

Auteur: Hesse Hermann

Info: In "Le dernier été de Klingsor", éd. Calmann-Lévy, p. 236 - trad. Edmond Beaujon

[ audace ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

littérature

La terre avait disparu sous ses pieds. Il faisait du stop sur un Dieu ; la vie banale qu'il avait vécue n'était désormais plus rien pour lui, ne serait plus jamais rien. Il vivrait avec cette chose, oui, il vivrait avec elle, ne ferait que la voir et la dévorer des yeux jusqu'à en mourir d'étouffement.
Il cria, hurla et se balança sur les cordes, buvant à pleine bouche son triomphe. Loin, loin en dessous, il aperçut le corps de Judd, pâle et gisant, recroquevillé sur le sol assombri, irrécupérable. L'amour, la vie et la raison avaient disparu, disparu comme le souvenir de son nom, de son sexe et de son ambition. [...]
Popolac marchait, et le bruit de ses pas s'éloignait vers l'est. Popolac marchait, et le bourdonnement de sa voix se perdait dans la nuit.

Auteur: Barker Clive

Info: Livre de sang

[ esprit ] [ fantastique ]

 

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égoïsmes

...grâce à Soljenitsyne, l’expression "droit de l’homme" a retrouvé sa place dans le vocabulaire de notre temps… Mais comme en occident on ne vit pas sous la menace des camps de concentration, comme on peut dire ou écrire n’importe quoi, à mesure que la lutte pour les droits de l’homme gagnait en popularité elle perdait tout contenu concret, pour devenir finalement l’attitude commune de tous à l’égard de tout, une sorte d’énergie transformant tous les désirs en droits. Le monde est devenu un droit de l’homme et tout s’est mué en droit : le désir d’amour en droit à l’amour, le désir de repos en droit au repos,… le désir de publier un livre en droit de publier un livre, le désir de crier la nuit dans les rues en droit de crier la nuit dans les rues.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'immortalité, p 206

[ tout m'est dû ] [ déresponsabilisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel