Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 82
Temps de recherche: 0.0566s

colère

Un jour, lors d'une réunion publique agitée, je perdis un peu mes nerfs et tint des propos durs et sarcastiques. La proposition que je soutenais fut promptement défaite. Mon père qui était là, ne dit rien, mais cette nuit là, sur mon oreiller, j'ai trouvé ce passage souligné d'Aristote : "N'importe qui peut se mettre en colère, mais être fâché avec la bonne personne, avec le bon degré, le bon timing, pour une bonne cause, et de la bonne manière - ce n'est pas donné à tout le monde et c'est plutôt très difficile."

Auteur: Gordon Arthur

Info:

[ self-contrôle ]

 

Commentaires: 0

dépotoir

Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ décharge en plein air ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

déprime

Mais le désir est une chose curieuse. S'il n'est pas là, il n'est pas là, et rien ne peut le faire apparaître. Pis : quand le désir commence à faire naufrage, tel un bateau qui a chaviré, il emporte à peu près tout avec lui. Je l'ai vérifié.
Dans notre cas, il emporta par le fond les conversations, les rires, la complicité, la sollicitude, les rêves, et presque - le plus important, le plus important de tout l'affection. En peu de temps, mon désir en perdition avait tout entraîné avec lui dans les profondeurs de l'océan. Seule l'affection surnageait, telle la main ballotée par les flots d'un homme qui se noie, dangereusement suspendue entre la vie et la mort.

Auteur: Tejpal Tarun

Info: Loin de Chandigarh

[ désespoir ] [ dépression ]

 

Commentaires: 0

rencontre

L'homme qui, debout dans l'ombre des hévéas, des pièces d'or dansant sur son corps nu, tenait sa fille dans ses bras, leva les yeux et croisa le regard d'Ammu. Des siècles entiers se télescopèrent pour se ramasser en cet instant unique, évanescent. L'Histoire, surprise, perdit pied. Fut rejetée comme une vieille peau de serpent. Les marques, les cicatrices, les blessures qu'avaient laissées les guerres anciennes et l'époque où certains devaient marcher à reculons s'effacèrent brusquement. Pour faire place à une aura, un tremblement palpable aussi visible que l'eau dans une rivière ou le soleil dans le ciel. Aussi sensible que la chaleur d'une journée d'été ou la brève saccade du poisson qui tire sur la ligne. Tellement patent que personne ne remarqua rien.

Auteur: Arundhati Roy

Info: Le Dieu des Petits Riens

[ oeil ] [ littérature ] [ absolu ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Elle se tourna. J'avais maintenant son cul devant les yeux. Elle se pencha et prit mon vit dans la bouche. Je fis comme elle, ma langue pénétra dans son con. Je léchai le sperme féminin, qui avait le goût d'oeuf cru. Le jeu de sa langue contre mon gland devenait toujours plus fort, une de ses mains me chatouillait les couilles et le cul, tandis que l'autre me serrait le vit. Le plaisir devint si grand que je me raidis tout entier. Elle enfonça mon vit dans sa bouche autant qu'il était possible. Ses parties les plus secrètes étaient devant mes yeux. J'empoignai ses cuisses et ma langue se plongea dans son trou du cul. Je perdis les sens et déchargeai dans sa bouche.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Les Exploits d'un jeune Don Juan

[ porno ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

moralité

Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :

— Bonjour, bonne vieille, qu’avez-vous à vendre ?

— De belles choses, de jolies choses, répondit-elle, des corsets de toutes couleurs.

Et elle lui en montra de satin rose. 

Je peux bien laisser entrer cette brave femme, pensa Blanche Neige. Elle lui ouvrit donc la porte et lui acheta un beau corset.

— Comme tu es mal ficelée, enfant, lui dit la vieille, viens, je vais te lacer comme il faut.

Sans méfiance, Blanche-Neige se laissa faire. Mais la vieille la laça rapidement, serra si fort les cordons que Blanche-Neige perdit la respiration et tomba inanimée.

— C’en est fait de la plus belle, dit-elle, et elle s’enfuit.

Auteur: Grimm Jacob

Info: Blanche-Neige et autres contes de Grimm. Ecole de filles de Rabat, 1954, prix d’excellence (huitième) Flammarion 1950 (illustrations de Davanzo)

[ coquetterie ] [ perfidie ] [ récompense ] [ bondage ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Plouin

historique

César avait seize ans lorsqu'il perdit son père. L'année suivante, il fut désigné flamine de Jupiter ; et quoiqu'on l'eût fiancé, dès son enfance, à Cossutia, d'une simple famille équestre, mais fort riche, il la répudia, pour épouser Cornélie, fille de Cinna, lequel avait été quatre fois consul. Il en eut bientôt une fille, nommée Julie. Le dictateur Sylla voulut le contraindre à la répudier, et, ne pouvant y réussir par aucun moyen, le priva du sacerdoce, de la dot de sa femme, de quelques successions de famille, et le regarda dès lors comme son ennemi. César fut même réduit à se cacher, et, quoique atteint de la fièvre quarte, à changer presque toutes les nuits de retraite, et à se racheter, à prix d'argent, des mains de ceux qui le poursuivaient.

Auteur: Suétone

Info: Vie douze Césars : Claude-Neron, cp5

[ empire romain ]

 

Commentaires: 0

maigreur

Recours excitant, enfin, celui de l'électricité : le fluide et ses commotions, les chocs "expérimentés" au milieu du XVIIIe siècle par quelques amateurs et savants. Schwilgué propose un bain froid doté de courant électrique dont il attend resserrements et sécrétions. L'abbé Nollet conseille une électrisation directe dont il dit chiffrer les effets : "Un chat électrifié fut plus léger de 70 grains, un pigeon de 35 à 37 grains, un moineau de 6 ou 7 grains." Calculs dérisoires s'ils ne révélaient la préoccupation de l'amaigrissement autant que celle de sa vérification ; calculs plus suggestifs, en revanche, une fois appliqués au corps humain : "Un jeune homme et une jeune femme de l'âge de 20 à 30 ans, ayant été électrifiés pendant cinq heures de suite, perdirent plusieurs onces de leur poids.

Auteur: Vigarello Georges

Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle

[ charlatan ] [ guérisseur ] [ médecine ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-homme

Quand Yakichi était jeune, il faisait fièrement part à ses amis de sa trouvaille : la santé des femmes, disait-il, était faite de plusieurs maladies. L’une de ses connaissances, par exemple, avait épousé une femme affligée de mystérieuses douleurs d’estomac. Peu de temps après leur mariage, les douleurs disparurent. Mais lorsque leur mariage perdit de son charme, elle devint sujette à de fréquentes migraines qui ennuyèrent beaucoup son mari et le firent se tourner vers d’autres femmes en guise de consolation. Quand sa femme le découvrit, ses migraines disparurent. Toutefois, les douleurs d’estomac reparurent et, au bout d’un an, elle mourut d’un cancer. On ne peut jamais, lorsqu’une femme est malade, faire la part de la vérité et du mensonge. Quand on penche pour le mensonge, elle a un enfant ou meurt subitement.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Une soif d'amour

[ somatisation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

misanthrope

Mais à quoi bon prêcher ces milliards de somnambules, qui marchent au chaos d'un pas égal, sous la houlette de leurs séducteurs spirituels et sous le bâton de leurs maîtres ? Ils sont coupables parce qu'ils sont innombrables, les masses de perdition doivent mourir, pour qu'une restauration de l'homme soit possible. Mon prochain n'est pas un insecte aveugle et sourd, n'est pas un automate spermatique. Que nous importe le néant de ces esclaves ? Nul ne les sauve ni d'eux-mêmes, ni de l'évidence, tout se dispose à les précipiter dans les ténèbres, ils furent engendrés au hasard des accouplements, puis naquirent à l'égal des briques sortant de leur moule, et les voici formant des rangées parallèles et dont les tas s'élèvent jusqu'aux nues. Sont-ce des hommes ? Non, la masse de perdition ne se compose jamais d'hommes.

Auteur: Caraco Albert

Info:

[ dénigrement ] [ pessimisme ] [ désespoir ]

 

Commentaires: 0