Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 71
Temps de recherche: 0.0486s

pessimisme

Il descendit de voiture et s'aperçut que de nombreuses fenêtres étaient éclairées de lueurs sourdes. Il comprit de quoi il s'agissait: c'était l'insomnie de la vieillesse, celle qui , nuit après nuit, te condamne à rester éveillé, au lit ou dans un fauteuil, à te repasser ta vie minute par minute, et à souffrir de nouveau en l'égrenant comme les grains d'un rosaire. Et ainsi, tu en viens à désirer la mort parce que c'est un vide absolu, un rien, qui te libère de la damnation, de la persécution de la mémoire.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La Peur de Montalbano

[ sénescence ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

Au pire tourments des persécutions des communistes staliniens, alors que Mandelstam est arrêté, son épouse lui propose de se suicider ensemble. Il refuse catégoriquement : "La vie est un don que personne n'a le droit de refuser", lui dit-il. Mais le dernier argument qu'il tient et qui seul réussit à la convaincre : "Mais pourquoi t'es-tu mis dans la tête que tu devais être heureuse ?"
Notre mesure de ce que signifie être heureux est si courte, si souvent mesquine et sans ampleur ! Le poète sait une autre rive. Un autre espace.

Auteur: Midal Fabrice

Info: Pourquoi la poésie ? : L'héritage d'Orphée

[ refus ]

 

Commentaires: 0

alimentation

Cette religiosité végane aboutit très vite à des logiques sectaires, car les libérateurs animaux se sont donné une mission bien trop grande pour eux… supprimer toute souffrance au sein du monde sentient, reformater la planète, etc. Ce trop grand écart entre le réel et ce qui est possible est nécessairement pathogène. La première façon de gérer ce sentiment d’impuissance est d’accuser les autres d’en être responsables, d’où la violence verbale, mais également physique, de nombreux antispécistes ! La logique végane est celle du soupçon, de l’accusation, de l’anathème, de la persécution. J’exagère ? Allez demander aux éleveurs insultés sur les marchés.

Auteur: Ariès Paul

Info:

[ végétalisme intégral ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

persécution

Imaginez, le 2 juillet 1505, sur le chemin de Sotternheim, si la foudre n’avait pas éclaté au-dessus du jeune Luther, le sort de l’Occident en eût été tout autre. Couché à terre, tremblant de peur, le pauvre jeune homme avait supplié : "Pitié ! Pitié, mon Dieu ! Epargnez-moi et je me ferai moine !" L’éclair n’était pas tombé bien loin – peut-être l’avait-il atteint.
Par la suite, le réformateur voyait le diable partout, y compris sur le crucifix ; il lui riait au nez, lui montrait son cul. Est-ce que Luther a seulement cru une seule fois en Dieu ?

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Le manifeste incertain, tome 6, page 118

[ ambivalence ] [ signe du destin ] [ protestantisme ] [ historique ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

rumination

Je lisais hier un article sur une espèce de fous à opinions, qui, à force de voir les choses toujours sous le même angle, finissent par se croire persécutés, et sont bientôt dangereux et bons à enfermer. Cette lecture, qui me jetait dans de tristes pensées (quoi de plus triste à considérer qu'un fou ?), me rappela pourtant une bonne réponse que j'avais entendue. Comme on parlait, en présence d'un sage, d'un demi fou à persécutions, qui, par surcroît, avait toujours froid aux pieds, ce sage dit : "Défaut de circulation, dans le sang, et de circulation dans les idées." Le mot est bon à méditer.

Auteur: Alain

Info: Propos II, la Pléiade, nrf Gallimard 1970 <9 octobre 1909 p.145>

[ fanatisme ] [ borné ]

 

Commentaires: 0

déprime

A ses propres faiblesses, à ses regrets et à ses fautes s'ajoutaient désormais le fardeau immense de toutes les horreurs du monde... Comme s'il lui était infligé dans sa chair, Banes vécut le malheur des guerres, des famines, des persécutions. Son coeur prit le deuil des peuples disparus, des races massacrées, des tribus éradiquées. Les millénaires de violence infligée aux faibles, aux vaincus, aux marginaux, il les ressentit tel un fer rouge fouaillant son épine dorsale, remontant par ses vertèbres jusque dans son crâne pour racler sa cervelle. Pire que tout : les maux de la Terre parachevèrent son martyr. Les animaux sacrifiés, les mers asséchées, les vallées polluées... Tout en lui criait une souffrance incommensurable, inhumaine.

Auteur: Cavalier Philippe

Info: Hobboes

[ dépression ] [ abattement ] [ trop-plein ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

externalisation de la vie privée

Délirant de sa propre importance, mais ne parvenant plus à accéder au moindre plaisir individuel de la vie d'autrefois, Homo festivus s'enrage et multiplie les officines de chantage qu'il appelle groupes de pression. Ceux-ci n'ont d'autre raison d'être que de demander des lois et des persécutions. Chaque humain, désormais, est, à lui seul ou presque une association de boycott en permanente surchauffe. Procéduromaniaque, légalophile ou plus exactement maniaco-législatif, Homo festivus est un frénétique amateur de droit. La plainte, les procédures, l'organisation de la répression des infractions et l'amplification des peines sont son érotisme de substitution. La demande de réparation des préjudices est le commencement de la preuve de son existence et de son importance. La lutte pour la victime est sa libido.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Après l'Histoire I"

[ envie du pénal ] [ infantilisation civique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

barbarie

Il y a cinquante ans, dans mon enfance, il semblait absolument évident que le mauvais vieux temps était passé, que la torture, les massacres, l'esclavage et la persécution des hérétiques avaient disparu à jamais. Pour des gens qui portaient haut-de-forme, se déplaçaient en train et prenaient un bain quotidien, de pareilles horreurs étaient simplement inconcevables. Nous vivions au vingtième siècle, que diable ! Quelques années plus tard, ces mêmes hommes qui se baignaient chaque jour et allaient à l'église en huit-reflets commettaient des atrocités d'une ampleur dont les Asiatiques et les Africains enténébrés n'eussent jamais rêvé. À la lumière de l'histoire récente, il serait stupide de croire que ce genre de choses ne peut pas se reproduire. Il le peut et sans doute il le fera.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Retour au meilleur des mondes

[ cyclique ] [ vigilance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bâclage littéraire

Maintenant, si on se demande comment, refusant le monde et maudissant la vie, Céline aurait pu éviter de rendre certains hommes responsables de sa malédiction, on est forcé de répondre qu’il lui eût fallu, au moins, cesser de maudire l’écart transcendant ouvert par son langage. Je ne veux pas suggérer qu’il lui a manqué d’être, par exemple, chrétien. D’autres écrivains au XXe siècle ont pu atteindre une aussi insoutenable lucidité sans se précipiter, en retour, vers aucun garde-fou. On peut même définir l’écrivain comme celui qui, justement, n’est pas obligé d’avoir une religion, et sans doute est-il le seul de son espèce. Mais en se mêlant de la réforme du monde, en orchestrant la persécution, en se mettant en somme à croire aux hommes, Céline était-il encore écrivain ? 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, page 187

[ solution facile ] [ vide ] [ antisémitisme ] [ question ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

persécutions

Grand-mère revint de chez les voisins en racontant qu'un jeune garçon de 14 ans, qui avait réussi à s'enfuir en rampant du ravin, s'était réfugié dans la cour des maraîchers et racontait des choses atroces : là-bas, on déshabillait tout le monde, on alignait les gens au bord du ravin et on tirait dans la nuque du premier de façon à en tuer plusieurs avec une seule balle. On entassait les tués, on les recouvrait d'une couche de terre, et on recommençait l'opération. Mais beaucoup de fusillés étaient encore en vie, si bien que la terre bougeait et certains sortaient en rampant. Alors on les frappait sur la tête et on les poussait à nouveau dans le ravin. Mais lui, on ne l'avait pas vu, il était sorti en rampant et était accouru.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

Commentaires: 0