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déboisement

Ye Wenjie n’avait qu’un seul mot pour décrire la déforestation dont elle était témoin : “folie”. Les hauts et nobles mélèzes de Dahurie, les pins sylvestres à feuilles persistantes, les gracieux bouleaux de Mandchourie, les trembles qui touchaient les nuages, les sapins de Sibérie, les bouleaux noirs, les ormes des montagnes, les frênes de Mandchourie, les chosenias, les chênes de Mongolie : ils coupaient tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Les tronçonneuses fondaient sur les arbres comme un essaim de criquets d’acier. Partout où étaient passées les unités du Corps, il ne restait plus qu’un parterre de souches.

Auteur: Liu Cixin

Info: Le problème à trois corps

[ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ancêtres

Avant notre apparition, ce monde leur appartenait. Leurs vies sans annales se déroulaient dans l’urgence, chaque génération anonyme s’éteignant sans avoir jamais connu le poème sans fin de la persistance gravé dans leurs cellules. Plus d’une fois le feu, le gel, la sécheresse et la mort tombée du ciel décimèrent leurs rangs jusqu’au seuil du silence, mais ils survécurent, échappant de justesse au précipice et croissant de plus belle, emplissant les airs, les eaux, les terres. Le temps était un océan nommé maintenant. Cela se passait avant l’histoire, avant l’avenir. Puis nous sommes arrivés.


Auteur: Wharton Thomas

Info: La messagère

[ résilients ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

micro-organismes

Les bactéries représentent la plus grande réussite du monde. Elles sont aujourd'hui et ont toujours été les organismes majeurs sur terre ; elles ne peuvent pas être réduites à néant et nous survivront dans tous les cas. Ce temps est le leur, et non quelque "âge des mammifères", comme le proclament chauvinement nos manuels scolaires. Mais le prix à payer pour ce succès est la relégation permanente dans un micromonde, et ils ne peuvent pas connaître la joie et la douleur de la conscience. Nous vivons dans un univers de compromis ; complexité et la persistance ne font pas bon ménage.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info:

[ briques du vivant ] [ simplicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

routine

Ce qu'on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d'après sa nature, n'est possible que comme phénomène épisodique. Toute persistance d'une situation désirée par le principe de plaisir ne donne qu'un sentiment d'aise assez tiède ; nos dispositifs sont tels que nous ne pouvons jouir intensément que de ce qui est contraste, et ne pouvons jouir que très peu de ce qui est état. Ainsi donc nos possibilités de bonheur sont limitées déjà par notre constitution. Il y a beaucoup moins de difficultés à faire l'expérience du malheur.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Le malaise dans la culture, 1930, Quadrige PUF 1995<p.18>

 

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asphyxie

(...) Norma nous faisait la lecture du journal tandis que nous roulions.

— "Un pantalon provoque la mort d’un homme ! "

— Ce n’est pas possible, ça ne dit pas ça ! protesta Fleurette.

(...)

— Si ! persista Norma. C’est un charretier qui avait l’habitude de suspendre son pantalon au-dessus du réchaud à gaz pendant la nuit mais, comme il était sous l’influence de l’alcool ce soir-là, il n’a pas remarqué que le tissu avait étouffé la flamme.

— Alors c’est le gaz qui l’a tué, pas le pantalon !

Auteur: Stewart Amy

Info: La fille au revolver

[ accident ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transpiration

Je ne le lui ai jamais dit : il sent la sueur de nègre, cette odeur si particulière, mélange de cire et du jaque trop mûr en février quand les guêpes y font des trous – comme la sueur blanche sous le Tropique sent le vieux crustacé. A chaque fois qu’il vient, cette odeur vient avec lui. Il ouvre la porte, elle le précède. Elle s’installe avec lui. Elle dort et se réveille avec lui. La maison en est envahie. Elle se déplace à son pas sur les sentiers de la colline, et alors tous les parfums se retirent très loin de nous.

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, page 194

[ noir ] [ odorat ] [ persistante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vérification

Je ne sais d'où je tiens ce conte, mais il rapporte exactement la conscience de notre justice. Une femme de village accusait devant un général d'armée, grand justicier, un soldat pour avoir arraché à ses petits-enfants ce peu de bouillie qui lui restait à les sustenter, cette armée ayant ravagé tous les villages à l'environ. De preuve, il n'y en avait point. Le général, après avoir sommé la femme de regarder bien à ce qu'elle disait, d'autant qu'elle serait coupable de son accusation si elle mentait, et elle persistant, il fit ouvrir le ventre au soldat pour s'éclaircir de la vérité du fait. Et la femme se trouva avoir raison. Condamnation instructive.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962, t.1 p.405 livre II chap.VI

[ exagération ]

 

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énigme

Pourquoi les névroses ne sont-elles pas des épisodes du développement qui serait clos lorsque la phase suivante aurait été atteinte ? D’où provient ce caractère de persistance des mêmes réactions au danger ? D’où vient le privilège dont semble bénéficier l’affect d’angoisse sur tous les autres affects, d’être le seul à provoquer des réactions qui se distinguent des autres comme anormales et qui, par leur caractère impropre, s’opposent au courant de la vie ? En d’autres termes, nous retrouvons de façon inattendue l’énigme qui s’est si souvent posée à nous : d’où vient la névrose ? Quelle est sa cause ultime, spécifique ? Après des dizaines d’années d’efforts, ce problème se dresse devant nous, psychanalystes, aussi entier qu’au départ.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, pages 74-75

[ question ] [ psychanalyse ] [ contre-intuitif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor

La pluie s'interrompit, une légère brume persista dans l'air, et la ruelle latérale se transforma en un trésor pour photographe qui préparerait un album sur la mélancolie en Varmie. Tout était gris-noir, ambiance somme toute classique pour une fin de novembre, tout était couvert d'une fine couche de glace. Sur le trottoir, cela prenait des allures de danger pour la vie et l'intégrité physique, mais sur les branches dépourvues de feuilles, l'effet était époustouflant. La moindre ramure, la plus ténue d'entre elles se transformait en glaçon sombre qui scintillait à la lumière molle des lampadaires dispersée par le brouillard. Il inspira profond.ment l'humidité froide et se dit qu'il appréciait ce trou paumé chaque jour davantage.

Auteur: Miloszewski Zygmunt

Info: La Rage

[ hiver ]

 

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subjonctif

Eût-il vraiment fallu que je vous rencontrasse Et que de vos beaux yeux vous me regardassiez Eût-il vraiment fallu que vous persistassiez Et qu'entre vos doux bras, seul, je m'abandonnasse ? Était-il nécessaire au fond que je restasse Sans qu'il fût jamais dit que vous me retinssiez ? N'eût-il pas convenu que vous me plaignissiez Avant qu'à vos appas inconscients je cédasse ? Vous fûtes mienne avant que la nuit ne finît Que le ciel s'éclairât et que le jour pâlît Quelque blasé coriace et fort que je me crusse Je ne pus regretter que nous nous connussions. Vous gagnâtes mon coeur presque et quoique j'en eusse Il s'en fallut de peu que nous nous aimassions. En toute sympathie.

Auteur: Peter J. C. contributeur

Info: Bouissière A., Le bar du s...

[ poème ]

 

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