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ésotérisme

La Kundalini prendrait en charge le système nerveux, éveillant au passage les Chakras, carrefour du monde subtil qui sont au nombre de sept. Ils sont :

7- Couronne (au dessus de la tête)
6- Troisième oeil (entre les sourcils)
5- Gorge (le cou)
4- Cardiaque (le coeur)
3- Plexus solaire (à la pointe du sternum)
2- Hara (deux pouces sous le nombril)
1- Sacrum (à la pointe de la colonne vertébrale).

Ils correspondent aux sept corps subtils :

1 corps physique (ou substantiel) - Le corps physique contient le corps éthérique
2 corps éthérique (ou corps de vie) - le corps éthérique déborde du corps physique et interpénètre le corps astral
3 le corps astral (ou émotionnel) - le corps astral interpénètre le corps mental
4 corps mental (ou de pensées) - le corps mental interpénètre le corps causal
5 corps causal (ou corps de l'âme) le corps causal interpénètre le corps mental supérieur (corps bouddhique)
6 corps mental supérieur ou conscience atomique (ange gardien) le corps bouddhique interpénètre le corps divin (corps) atmique.
7 corps divin (ou monade ou atmique ou corps de la conscience cosmique).

Qui ont sept fonctions

Septième chakra : conscience universelle et divine, unité et illumination – centre coronal – glande pinéale
Sixième chakra : intuition, perception intérieure, facultés psychiques et cognitives – plexus choroïde – hypophyse, hypothalamus
Cinquième chakra : communication, expression, créativité – plexus laryngé – glande thyroïde
Quatrième chakra : centre affectif, sentiments, harmonie, amour compassion, bonté, paix – plexus cardiaque – thymus
Troisième chakra : sensibilité, personnalité, image de soi, volonté, puissance – plexus solaire – glandes surrénales/pancréas
Deuxième chakra : sensations, émotions, instincts, sexualité – plexus hypogastrique – gonades
Premier chakra : stabilité, sécurité, survie, matérialité, équilibre fondamental – plexus pelvien – siège de l’énergie kundalini

Le centre ajna (au milieu du front) permet l’éveil de facultés de clairvoyance. Il est d’ailleurs souvent représenté par un troisième œil au milieu du front.
Lorsque le centre du sommet de la tête est éveillé, le yogi réalise l’union avec le Brahman – le Tout, la conscience cosmique - et il obtient entre autres la faculté de se déplacer dans son corps subtil.

Auteur: Internet

Info: compilé par Mg

[ symbole ] [ spiritualité ] [ septénaire ]

 

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souffrance

Considérez la capacité du corps humain pour le plaisir. Parfois, il est agréable de manger, de boire, de voir, de toucher, de sentir, d'entendre, de faire l'amour. La bouche. Les yeux. Le bout des doigts, le nez. Les oreilles. Les parties génitales. Nos facultés de volupté (si vous voulez bien me pardonner l'expression) n'y sont pas exclusivement concentrées. Tout le corps est sensible au plaisir, mais par endroits il y a des puits d'où il peut être extrait en plus grande quantité. Mais pas inépuisablement. Combien de temps peut-on connaître le plaisir? Les Romains riches mangeaient à la satiété, puis purgeaient leurs ventres surchargés et mangeaient à nouveau. Mais ils ne pouvaient manger éternellement. Une rose est douce, mais le nez s'habitue à son parfum. Et qu'en est-il des plaisirs les plus intenses, des extases du sexe qui anéantissent la personnalité? Je ne suis plus un jeune homme; même si j'avais choisi de me débarrasser de mon célibat, j'aurais certainement perdu mon endurance, parvenant à bander en une demi-heures, là où c'était trois minutes autrefois. Et pourtant, si la jeunesse m'était pleinement restituée, et que je m'engageais à nouveau dans ce qui fut jadis mon plus grand plaisir - me faire faire une fellation par une nymphette à la bouche encore sanglante des précautions nécessaires - que se passerait-il alors? Et même si mon stock de prémenstruels anodontiques était sans fin? Sûrement qu'avec le temps je me lasserai.
Même si j'étais une femme, avec pouvoir d'enfiler orgasme sur orgasme comme des perles sur un collier, avec le temps, j'en aurais marre. Pensez-vous que Messaline, dans sa compétition avec une courtisane, connut autant de plaisir la première fois que la dernière? Impossible.
Pourtant, réfléchissez.
Pensez à la douleur.
Donnez-moi un centimètre cube de votre chair et je pourrais vous faire subir une douleur qui vous engloutira comme l'océan avale un grain de sel. Et vous serez toujours mûre pour elle, d'avant votre naissance jusqu'à votre mort, nous sommes toujours disponibles pour l'étreinte de la douleur. Faire l'expérience de la douleur n'exige aucune intelligence, aucune maturité, aucune sagesse, aucun lent travail des hormones dans le midi humide de nos entrailles. Nous sommes toujours prêts. Toute vie est mûre pour elle. Toujours.

Auteur: Aldapuerta Jesus Ignacio

Info: The Eyes: Emetic Fables from the Andalusian de Sade

[ loka-dhamma ] [ masochisme ] [ sexe ]

 

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hommes-femmes

Qu’il me suffise, pour donner ici une idée des choses, d’évoquer par exemple une histoire comme celle qui s’est passée en pleine période de floraison de cet amour courtois, l’histoire de cette comtesse DE COMMINGES, fille d’un certain Guillaume DE MONTPELLIER, qui, à ce titre, se trouvait l’héritière naturelle d’un comté qui est précisément le comté de Montpellier. Un certain Pierre D’ARAGON, roi d’Aragon et fort ambitieux de s’installer au nord des Pyrénées - malgré l’obstacle que lui a fait à cette époque la première poussée historique du Nord contre le Midi, à savoir le fait de la croisade des Albigeois, et des victoires de Simon DE MONTFORT sur les comtes de Toulouse - du fait que cette femme se trouve l’héritière naturelle, quand son père mourra, d’un comté de Montpellier, il veut à ce seul titre l’avoir.

La personne semble, elle, être fort peu de nature à s’impliquer dans ces intrigues plus ou moins sordides. Tout semble indiquer qu’il s’agit d’une personnalité extrêmement réservée, voire proche d’une certaine sainteté, au sens religieux du terme. C’est en effet à Rome, et en odeur de sainteté qu’elle finit. Cette personne se trouvera, par l’intermédiaire des combinaisons politiques et avec la pression d’un seigneur de même puissance, Pierre D’ARAGON, contrainte de quitter son mari. Une intervention papale force celui-ci à la reprendre, mais à la mort de son père plus rien ne tient, tout se passe selon les volontés du plus puissant seigneur.

Elle est effectivement répudiée par son mari qui en a fait d’autres, et qui en a vu d’autres, elle épouse ledit Pierre D’ARAGON qui n’a d’autre conduite avec elle que de la maltraiter, au point qu’elle doit s’enfuir, et c’est ainsi qu’elle termine sa vie à Rome sous la protection du pape qui, à l’occasion, se trouvait fonctionner comme le seul protecteur de l’innocence persécutée. Le style de cette histoire est simplement pour vous montrer quelle est, dans une société féodale, la position effective de la femme.

Elle est à proprement parler ce que les structures élémentaires montrent - les structures élémentaires de la parenté - c’est-à-dire un corrélatif des fonctions d’échange social, un support d’un certain nombre de biens et de signes de puissance.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire VII, L'éthique

[ moyen-âge ] [ historique ] [ rapports ] [ valeur ]

 
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empyrée

Un monde divin multiple, divisé par conséquent au-dedans de lui-même par la pluralité des êtres qui le composent ; des dieux dont chacun, ayant son nom propre, son corps singulier, connaît une forme d'existence limitée et particulière : cette conception n'a pas manqué de susciter, dans certains courants religieux marginaux, dans des milieux de sectes et chez des philosophes, interrogations, réserves ou refus. Ces réticences, qui se sont exprimées de façons fort diverses, procèdent d'une même conviction : la présence du mal, du malheur, de la négativité dans le monde tient au processus d'individuation auquel il a été soumis et qui a donné naissance à des êtres séparés, isolés, singuliers. La perfection, la plénitude, l'éternité sont les attributs de l'Être totalement unifié. Toute fragmentation de l'Un, tout éparpillement de l'Être, toute distinction de parties signifient que la mort entre en scène avec l'apparition conjointe d'une multiplicité d'existences individualisées et de la finitude qui nécessairement borne chacune d'elle. Pour accéder à la non-mort, pour s'accomplir dans la permanence de leur perfection, les dieux de l'Olympe devraient donc renoncer à leur corps singulier, se fondre dans l'unité d'un grand dieu cosmique ou s'absorber dans la personne du dieu morcelé, puis réunifié par Apollon, du Dionysos orphique, garant du retour à l'indistinction primordiale, de la reconquête d'une unité divine qui doit être retrouvée, après avoir été perdue.

En rejetant catégoriquement cette perspective pour placer l'accompli, le parfait, l'immuable, non dans la confusion de l'unité originelle, dans l'obscure indistinction du chaos, mais à l'inverse, dans l'ordre différencié d'un cosmos dont les parties et éléments constitutifs se sont peu à peu égarés, délimités, mis en place et où les puissances divines, d'abord incluses dans de vagues forces cosmiques, ont pris, à la troisième génération, leur forme définie et définitive de dieux célestes, vivant dans la lumière constante de l'éther, avec leur personnalité et leur figure particulières, leurs fonctions articulées les unes aux autres, leurs pouvoirs s'équilibrant et s'ajustant sous l'autorité inébranlable de Zeus, la Théogonie orthodoxe d'Hésiode donne à la nature corporelle des dieux son fondement théologique : si les dieux possèdent plénitude, perfection, inaltérabilité, c'est qu'au terme de ce progrès qui a conduit à l'émergence d'un cosmos stable, organisé, harmonieux, chaque personne divine a désormais son individualité clairement fixée.

Auteur: Vernant Jean-Pierre

Info: L'Individu, la mort, l'amour. Soi-même et l'autre en Grèce ancienne

[ déités ] [ divinités ] [ mythologie ]

 

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christianisme

[...] selon la conception occidentale, le Père et le Fils font procéder le Saint-Esprit en tant qu’ils représentent la nature une ; à son tour le Saint-Esprit, qui est pour les théologiens occidentaux "le lien du Père et du Fils", signifie cette unité naturelle entre les deux premières personnes. Les caractères hypostatiques (paternité, génération, procession) se trouvent plus ou moins résorbés dans la nature ou essence qui devient le principe de l’unité dans la Trinité, différencié par les relations, se relatant au Fils en tant que Père, au Saint-Esprit en tant que Père et Fils. Les relations, au lieu d’être caractéristiques des hypostases, s’identifient avec elles ; saint Thomas le dira plus tard : "le nom de personne signifie la relation", rapport interne de l’essence qui la diversifie. On ne peut pas nier la différence qui existe entre cette conception trinitaire et celle d’un Grégoire de Nazianze avec ses "Trois Saintetés se réunissant en une seule Domination et Divinité". Le P. de Régnon fait une remarque très juste : "La philosophie latine – dit-il – envisage d’abord la nature en elle-même et poursuit jusqu’au suppôt ; la philosophie grecque envisage d’abord le suppôt et y pénètre ensuite pour trouver la nature." Le Latin considère la personnalité comme un mode de la nature ; le Grec considère la nature comme le contenu de la personne. 

Les Pères Grecs ont toujours affirmé que le principe d’unité dans la Trinité était la personne du Père. Principe des deux autres personnes, le Père est aussi par là même le terme des relations d’où les hypostases reçoivent leurs caractères distinctifs : en faisant procéder les personnes, Il pose leurs relations d’origine – génération et procession – par rapport au principe unique de divinité. C’est pourquoi l’Orient s’est attaché à la formule Filioque qui paraissait infirmer la monarchie du Père : ou bien il fallait briser l’unité en reconnaissant deux principes de divinité, ou bien il fallait fonder l’unité surtout sur la nature commune qui passait ainsi au premier plan, en transformant les personnes en relations dans l’unité de l’essence. Pour les Occidentaux, les relations diversifient l’unité primordiale ; pour les Orientaux, elles signifient en même temps la diversité et l’unité, parce qu’elles se rapportent au Père qui est aussi bien le principe que la récapitulation de la Trinité.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 56-57

[ querelle ] [ schisme ] [ orient-occident ]

 

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géopolitique

Aux termes des accords conclus entre la Mongolie, la Chine et la Russie le 21 octobre 1912, le 23 octobre 1913 et le 7 juin 1915, la Mongolie extérieure a obtenu son indépendance. Le souverain pontife de notre religion jaune, Sa Sainteté le Bouddha vivant, est devenu le suzerain des Khalkhas, de tout le peuple mongol de la Mongolie extérieure, avec le titre de Bogdo Djebtsung Damba Houtouktou Khan. Tant que la puissance russe s’étendait sur l’Asie et garantissait le respect de ces décisions politiques, le gouvernement de Pékin a observé le traité ; mais quand, au début de la guerre avec l’Allemagne, la Russie a dû retirer ses troupes de Sibérie, Pékin a voulu revendiquer ses anciens droits sur la Mongolie. C’est pour cela que les deux premiers traités de 1912 et 1913 ont été complétés par la convention de 1915. A partir de 1916 cependant, lorsque toutes les forces de la Russie se sont trouvées concentrées dans une guerre malheureuse, puis quand quelques mois plus tard a éclaté la première Révolution russe de février 1917, renversant la dynastie des Romanoff, le gouvernement chinois a récupéré la Mongolie sans autre forme de procès. Les ministres et les saïts mongols ont été révoqués et remplacés par des personnalités acquises à la Chine ; de nombreux Mongols partisans de l’autonomie ont été arrêtés et emprisonnés à Pékin ; les Chinois ont établi leur propre administration à Ourga et dans d’autres villes mongoles, retirant à Sa Sainteté le Bogdo Khan la gestion des affaires administratives et les réduisant à n’être plus qu’une machine à signer leurs propres décrets ; l’arrivée des troupes sur le territoire a couronné l’entreprise. Elle a amené dans son sillage un flot de marchands et de coolies chinois qui ont déferlé sur le pays. Les Chinois ont exigé le paiement des impôts, des taxes et des arriérés depuis 1912. La population mongole a été promptement dépouillée de tous ses biens : aujourd’hui, aux abords des villes et des monastères, ce sont des colonies entières de Mongols, ruinés, qui vivent dans des abris souterrains. Tous nos arsenaux, tous nos trésors ont été réquisitionnés ; tous les monastères soumis à l’impôt. Les Mongols œuvrant pour la liberté de leur pays ont été persécutés ; en les achetant avec de l’argent, des décorations et des titres, les Chinois ont fait de certains princes sans fortune des partisans de leur cause.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, pages 112-113

[ historique ]

 

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normalisation

Le non-conformisme et la libre expression classés comme maladie mentale ?
Vous êtes non conformiste et vous êtes pour la libre expression ? Eh merde ! Cela signifie que vous êtes un malade mental ! Oui, oui, ces deux symptômes viennent désormais d'être intégrés dans le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
Cette nouvelle maladie porte le joli nom d'ODD (Oppositionnal Defiant Disorder). La personne qui en souffre remet l'autorité en question en permanence. Les symptômes sont la négativité, la remise en question de sa hiérarchie et une tendance à argumenter sur tous les sujets.
Le DSM IV peut être comparé au Vidal de la médecine. C'est un manuel qui permet aux psys de diagnostiquer de nouvelles maladies mentales. Et cette 4e version amène une pléthore de maladie lié à la désobéissance envers l'autorité. Les psys estiment que nous devenons de plus en plus psychologiquement instables tandis que d'autres estiment que les psys ont beaucoup trop de temps libre et qu'ils le passent à dire des conneries.
D'autres symptômes de l'ODD inclut le narcissisme, une créativité au dessus de la normale (vous lisez bien) et un comportement anti-social. Autrefois, ces traits faisaient partie de la personnalité, mais maintenant, ils sont classés comme des troubles mentaux.
Ce magnifique manuel DSM IV est passé de 130 à plus de 357 maladies mentales en quelques années. Beaucoup de nouvelles maladies concernent les enfants et c'est pourquoi, de plus en plus de gamins suivent une thérapie forcée parce qu'ils sont classés comme des malades mentaux selon ce manuel. Le Washington Post a trouvé la réplique parfaite sur ce manuel : Si Mozart était né aujourd'hui, il serait diagnostiqué comme ayant un ODD (parce qu'il nous a montré quelques bricoles en terme de créativité...)
En son temps le Communisme avait défini une maladie mentale qui justifiait la répression politique. Tout ceux qui remetaient en cause le communisme étaient écartés de la société. On les mettait dans des camps, avec thérapies pour les ramener sur le droit chemin.
Bien entendu les psy se défendent en affirmant que ce ne sont que les symptômes d'une maladie. Une maladie qui va faire le bonheur de tous les gouvernements du monde puisque le combat contre le pouvoir (inique, dictatorial, absurde...) devient une maladie mentale.
A moins que ce ne soit la psychiatrie dans son entier qui doive être considérée comme une maladie mentale.

Auteur: Internet

Info: novembre 2013

[ pouvoir ] [ coercition ]

 

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trouble psychologique

A quoi bon se réveiller si personne ne vous attend ? Est-il besoin de donner davantage de commentaires? Notre occident vidé de ses croyances, entouré de ses charniers et des cendres de son passé, essaye d’occulter son désastre en plongeant tête baissée vers le vide et l’oubli. Ecrans, consommation, vide et médiocrité intellectuelle, spirituelle et morale : je m’arrête dans cette grise litanie. Paraphrasant Philippe Muray, je dirais qu’il suffit de mettre le monde entre guillemets pour qu’il nous apparaisse tel qu’en lui-même : porteur de bien peu de promesses et d’attente. L’autisme occidental est ainsi le signe d’une profonde déception ontologique doublée d’un brouillage symbolique dû à la perversion de marqueurs symboliques vitaux devenus illisibles notamment après leurs détournement par les régimes autocratiques et dictatoriaux responsables de meurtres de masse qui ont émaillé l’histoire du XXème siècle, toujours associés à un culte de la personnalité de figures paternelles dévoyées. Il en va de même de pays ayant dû faire face à des situations de guerre et de massacres prolongées, comme par exemple le Liban : je suis ainsi prêt à faire le postulat d’une corrélation entre le taux d’autisme relevé dans un pays et son histoire géopolitique et stratégique plus ou moins récente. On m’objectera que l’humanité est en guerre depuis les tout premiers moments de son émergence, sans que cela se soit jamais traduit par une explosion du taux de prévalence de l’autisme comparable à celle que nous observons actuellement. Certes, mais la grande nouveauté consiste présentement dans l’affaiblissement voire l’absence radicale au sein des sociétés contemporaines des marqueurs symboliques fondamentaux qui autrefois constituaient l’horizon structurant de toute société humaine, et qui offraient un cadre signifiant protecteur. En un raccourci efficace et frappant, on pourrait dégager un lien dynamique entre l’affirmation nietzschéenne "Gott ist tod", ou plus exactement le contexte sociétal et civilisationnel qui a rendu possible sa formulation, et de nombreux désordres symboliques contemporains observés, parmi lesquels l’autisme prend sa place.

Tout ceci n’est cependant dû qu’à une grave erreur de perspective, que les autistes précisément viennent nous forcer à reconsidérer, en nous invitant à tourner la page de l’efficacité destructive et binaire portée par la modernité depuis trois cent quatre-vingts ans exactement - soit depuis la publication du Discours de la Méthode - et les diverses monstruosités qu’elle a fini par engendrer, pour recentrer notre humanité dans ce qui la fonde substantiellement : une intersubjectivité refondée.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 44

[ signifiant maître dénié ] [ perversion ] [ sécularisation ] [ conséquences néfastes ]

 

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portrait

Imaginez la scène: un plateau TV, des gants de boxe posés devant la caméra, et un duel cathodique à audience maximale: Bernard Tapie, version 1989, contre Eric Zemmour, version 2021. Nul doute que l’homme d’affaires français, décédé dimanche à 78 ans, aurait savouré, si l’occasion s’était présentée, ce énième moment de gloire médiatique, lui qui parvint à s’imposer il y a trente ans face à Jean-Marie Le Pen dans un moment de télévision resté très controversé. Leur affrontement, genre pugilat, fit alors couler beaucoup d’encre à une époque où le "clash" n’était pas encore la règle. Mais il reste dans les mémoires car aucune autre personnalité, de droite comme de gauche, n’était parvenue avant lui à dompter en direct le fondateur du Front national.

Bernard Tapie était un populiste-né au sens où son instinct animal du public et des formules qui font mouche – assorties d’un bon lot de vérités arrangées (les fake news d’aujourd’hui) – constituait son tremplin électoral. Tapie le politicien, entré au culot dans l’arène du pouvoir républicain par l’éloge médiatique du capitalisme, répugnait à l’exactitude des chiffres et aux démonstrations rigoureuses. Il feignait aussi d’ignorer, lui l’homme d’affaires franco-français, les contraintes de la mondialisation. Son registre était, comme d’autres populistes, celui de l’incantation nationale. Mais à la différence d’un Jean-Marie Le Pen et d’un Eric Zemmour, Tapie regardait dans les yeux la France telle qu’elle est, sans faire de différence entre les Blancs, les chrétiens et les autres. Marseille, cette ville qui n’était pas la sienne où il sera inhumé, l’avait convaincu que le métissage et la multiculturalité peuvent être des atouts s’ils riment avec fierté. Cela n’enlève rien aux mensonges qu’il proféra souvent, aux combines qu’il affectionnait et aux dégâts sociaux engendrés par ses rachats d’entreprises revendues ensuite à la découpe. Mais cela explique sans doute les raisons de l’affection populaire qui, jamais – y compris en prison – ne l’abandonna.

Bernard Tapie laisse derrière lui, vu de l’étranger, l’image d’un bateleur franchouillard, cascadeur chanceux des affaires et des stades plutôt que bâtisseur de légende. Il fut aussi, dans l’histoire récente de la République, l’instrument des règlements de compte d’un François Mitterrand éberlué par son talent et maître cynique dans l’art d’exploiter sa naïveté mâtinée de cupidité. Mais l’une des marques de ce populiste, franc-tireur hors "système" et pourfendeur des blocages de la haute administration, est qu’il aimait les Français dans ce qu’ils ont de plus compliqué à gérer: leur diversité.

Auteur: Werly Richard

Info: Le Temps, 4 octobre 2021

[ aventurier ] [ combattant ] [ panache ]

 
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Usages potentiels de l'application FLP

- Je pratique la lecture réflexive (je suis d'accord, ou pas, ou partiellement... avec la citation et/ou l'étiquetage.)

- Je participe et développe une réflexion communautaire avec mes inserts, mes commentaires sur les tags, mes chaines, etc. 

- J'enrichis une base de données orthogonale collective en coopérant avec une entreprise qui veut sans cesse préciser les mots, les phrases, la sémantique, le sens, la signification des textes... en allant au plus bref, c'est à dire à l'essentiel. 

- Je développe et intègre mon esprit critique et mon idiosynchrasie en rencontrant des avis différents ou opposés.

- Je soulage - ou me soulage - psychologiquement en trouvant certaines formulations qui, ne m'étant pas venues à l'esprit, dévoilent un pan de réalité. Je peux aussi pratiquer  l'écriture thérapie.  De ce fait je communique mieux aussi, via la reformulation d'idées concepts, puisqu'elles sont dès lors mieux comprises/intégrées

- Je m'auto-analyse, non perturbé par la curiosité prédatrice du spécialiste qui m'observe, et retrouve une liberté véritable, dans les mots. (Merci à ceux qui nous apporterons des pistes) Balise de vie. Développer et stocker les extraits vus comme importants pour soi. (développement de sa personnalité virtuelle réflexive) Evasions, ouvertures, portes de sorties, refuges.

- Je suis écolo : parce que par la Lecture FLPienne - je m'évade, je passe le temps, etc...  sans consommer de biens tangibles, sans polluer... ou très peu. Je justifie aussi ma paresse et ma posture écolo-responsable avec des slogans comme :

"Pour occuper mon temps sans dépenser de pognon : je vais sur FLP."

"Tu as une pulsion pour aller au mac-donald.... prends plutôt un verre d'eau et passe une heure sur FLP"

"La société te répugne, les infos resassées, surrenchères émotives, crimes médiatisés et autres effets de loupes te fatiguent... Viens te dépayser sur FLP et rencontre des pensées qui correspondent - ou pas - à tes états d'âme."

"Je développe mon langage en me distrayant avec ces jeux.

- Je demande à Chatgpt4 (ou un autre agent dialoguant) d'étiqueter une citation afin d'avoir un avis "lissé" par cet intéressant compendium informatique (qui est aussi une sorte de dictionnaire intriqué), ce qui permet de confronter ma subjectivité avec une certaine objectivité des métadonnées traitée par apprentissage automatique. Ceci en donnant ces instructions au chatbot :  

En cours de développement

Auteur: Mg

Info: 25 novembre 2018. [a http ]mot[/a] 2024

[ outil numérique ] [ propagande ] [ homme-machine ]

 

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