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progrès

Claude Lévi-Strauss identifiait trois humanismes en conclusion à ses analyses des rapports entre les sciences et les sciences sociales. Pour Lévi-Strauss, ces trois humanismes ont toujours été anthropologiques. L'humanisme de la Renaissance, ancrée dans la redécouverte des textes de l'Antiquité classique, l'humanisme exotique, associé à la connaissance des cultures de l'Orient et de l'Extrême-Orient, et finalement l'humanisme démocratique, celui de l'anthropologue qui fait appel, dans ses analyses, à la totalité des activités des sociétés humaines... Ces trois humanismes sont aussi des évolutions politiques : le premier, aristocratique, car restreint à un petit nombre privilégié, le second, bourgeois, car il accompagne le développement industriel de l'Occident, et le troisième, démocratique, car il n'exclut aucune personne, aucune culture et surtout, aucun fait ou geste humains.
(...)
Le numérique peut être considéré comme un quatrième humanisme, car il modifie nos rapports avec l'héritage des trois premiers en introduisant de nouvelles perspectives politiques. L'humanisme numérique est le résultat d'une convergence inédite entre notre héritage culturel complexe et une technique devenue un lieu de sociabilité sans précédent. Une convergence qui, au lieu de tout simplement renouer l'antique et l'actuel, redistribue les concepts, les catégories, et les objets, tout comme les comportements et les pratiques qui leur sont associés, dans un environnement nouveau. L'humanisme numérique est l'affirmation que la technique actuelle, dans sa dimension globale, est une culture, dans le sens où elle met en place un nouveau contexte, à l'échelle mondiale.

Auteur: Milad Doueihi

Info: Article de juin 2013 sur le site InaGlobal, La Revue des industries créatives et des médias.

[ historique ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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privilégié

Revenons à BHL: s’il est tellement soucieux de l’état de la planète qu’il estime que l’Etat maastrichtien doive faire payer les pauvres avec leurs voitures de travail afin que les riches puissent polluer en se déplaçant en avion, alors qu’il cesse de passer son temps entre deux aéroports lui qui disait sans vergogne qu’il avait trop de maisons…

On peut lire en effet dans L’Obs (5 juillet 2017): "J’ai trop de maisons dans le monde": Bernard-Henri Lévy se résout à vendre une de ses villas pour 6 millions d’euros. Lisons cet article: "Trop d’argent, pas assez de temps. Bernard-Henri Lévy a confié à Bloomberg dans un article publié ce lundi qu’il était contraint de vendre une de ses villas au Maroc, à Tanger, faute de pouvoir en profiter suffisamment: "Je partage mon temps entre Paris, New York et Marrakech. J’ai trop de maisons dans le monde et hélas, l’année ne dure que 52 semaines". Prix de la demeure sacrifiée: 6 millions d’euros, en vente sur le site de Christie’s International Real Estate, pour 600 mètres carrés situés "au sommet d’une falaise, face à Gibraltar, au point précis où se côtoient l’Atlantique et la Méditerranée", affirme BHL, bon vendeur. Bonjour la trace carbone du philosophe!

On comprend que cet homme-là ignore quelle misère signifie un trou de cinquante euros dans le budget d’une famille vivant avec moins de mille euros par mois… "Salauds de pauvres!", en effet.

Auteur: Onfray Michel

Info: https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-message-clair-des-gilets-jaunes-a-bhl?fbclid=IwAR0aM3eMLho9eR4BdyoJFRvSs5okg89GOPcala8yzoG2SBKZ4sLCVb6Hu8I à propos de Bernard-Henri Lévy

[ cynisme ] [ aveuglement ] [ intérêts personnels ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Tout le monde ne peut pas avoir la chance de rester avec une femme difficile.

De la chance oui, parce que les femmes difficiles sont comme l’eau propre d’une cascade, elles sont fortes, vives, sincères. Les femmes difficiles ne se contentent pas, elles peuvent être aussi cruelles que le diable et aussi douces que le plus beau des anges.

Elles s’échappent souvent, elles hurlent souvent, elles sont difficiles à cerner….Toujours.
Elles sont difficiles parce qu’elles sont intelligentes et astucieuses, incontrôlables, si elles pensent que vous savez c’est la fin. Si elles pensent que vous ne savez pas ce qu’elles pensent, c’est la fin. (C’est compliqué..).

Elles ont les yeux presque toujours tristes, presque toujours heureux, presque toujours les deux.
Elles savent aimer, mais aimer puissamment, aimer fort, vous ne pouvez pas les arrêter quand elles aiment, comme on ne peut pas arrêter une tempête quand elle arrive.

Avoir à ses côtés ce genre de femme, cela signifie vendre son âme au diable, cela signifie étreindre la folie, parce qu’elles peuvent vous rendre fou.

Puis vous regardez en arrière et vous pensez ce serait peut-être mieux sans elle, tout serait bien plus calme, plus serein.

Il y a des personnes qui abandonnent ce genre de femmes, qui s’en vont, mais je peux vous assurer qu’il n’y en a pas qui puissent les oublier parce qu’elles sont très belles, compliquées et particulières.
Je dirais qu’irremplaçables est le mot-clé

Auteur: Drissi Ramzi

Info: Sur le groupe FB "Lectures Du jour" 16 janv, 2020

[ éloge ] [ complexes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gematria

Robert Stratton alla étudier la nomenclature au Trinitiy collège de Cambridge. Là-bas il éplucha les textes kabbalistiques écrits des siècles plus tôt, à l'époque où ceux qui deviendraient des nomenclateurs étaient encore appelés des ba'alei et les automates des golems, des textes qui jetaient les bases de la science des noms : le Sefer Yetsirah, le Sodet Razayya d'Eléazar de Worms, le Hayyei ha-Olam ha-Ba d'Abulafia. Puis il disséqua les traités alchimiques qui placaient les techniques de manipulation alphabétique dans un contexte philosophique plus étendu : Ars Magna de Llull, De Occulta Philosophia d'Agrippa et Monas Hieroglyphyca de Dee.

Il appris que chaque nom était une combinaison de plusieurs épithètes, chacune désignant une capacité particulière. Les épithètes étaient créées par compilation de tous les termes décrivant le trait désiré : mots apparentés et étymons, de langues tant vivantes que mortes. Remplacer et permuter les lettre de façons sélective permettait de distiller à partir de ces mots leur essence commune, l'épithète de cette caractéristique. En certains cas les épithètes étaient utilisés comme base d'une triangulation à partir de laquelle étaient forgés des termes servant à qualifier des caracttéristique que ne définissait aucun langage. Le processus reposait sur l'intuition autant que sur les fornules ; la capacuté de choisir les meilleures permutations de lettres relevait d'un art que personne n'aurait pu enseigner.

Il se familiarisa avec les techniques modernes d'intégration et de factorisation nominale (...)

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone. "Soixante-douze lettres", pp 222, 223

[ guématrie ] [ numération hébraïque ] [ alphanumérique ] [ gématrie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Portugal : des chauves-souris sauvent le patrimoine littéraire
Deux bibliothèques portugaises sont devenues des lieux sûrs grâce à leurs hôtes qui vivent là depuis des générations.
"Les chauves-souris sont très prudentes quand il s'agit de leurs refuges. Elles ont tendance à utiliser les mêmes abris pendant plusieurs générations et préfèrent les bâtiments anciens", déclare le professeur Jorge Palmeirim de la faculté des sciences de l'université de Lisbonne.
Lors d'une expédition nocturne en 2008, le professeur a voulu en savoir plus sur celles qui logent les lieux depuis plus de 200 ans : "Je ne pouvais pas les voir, juste les écouter, mais selon les excréments que j'ai trouvés, je peux dire qu'il y a au moins deux espèces différentes de chauves-souris".
Ce qui fait la joie des bibliophiles et conservateurs, c'est la capacité de ces animaux à attraper les insectes : une chauve-souris peut en manger jusqu'à 500 par jour. Jusqu'ici, personne n'a contesté la présence de ces gardes qui chassent la nuit.
Pas de peur à avoir du côté les lecteurs et des chercheurs, ces bêtes sont bien cachées et dorment la journée. Leurs entrées et sorties sont facilitées par les fissures et les trous dans les bibliothèques anciennes communes. De plus, à l'époque on avait déjà tout prévu. Des documents de deux siècles, à Coimbra, témoignent de l'achat de peaux d'animaux, encore utilisées aujourd'hui, pour protéger les tables anciennes de la bibliothèque des fientes de chauve-souris.

Auteur: Internet

Info: sur le site se couchermoinsbete.fr

[ animal ]

 

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décoratif aliénant

Pensez à la cocaïne. Sous sa forme naturelle, comme les feuilles de coca, elle est sympathique, mais pas au point de devenir un problème plus général. Mais affinez-la, purifiez-la et vous obtenez un composé qui frappe vos récepteurs de plaisir avec une intensité non naturelle. C'est là qu'advient une dépendance.

La beauté a subi un processus similaire, à cause des publicitaires. L'évolution nous a donné un circuit qui réagit à la beauté - appelez-le récepteur de plaisir de notre cortex visuel - et dans notre environnement naturel, il était utile d'en avoir un. Mais prenez une personne avec telle qualité de peau et de structure osseuse comme on en voit une sur un million, ajoutez un maquillage professionnel et des retouches, et vous ne regardez plus la beauté sous sa forme naturelle. Vous voilà avec une beauté de qualité pharmaceutique, la coke de la beauté.

Les biologistes nomment ceci "stimulus surnormal" [...] Nos récepteurs de beauté reçoivent plus de stimuli que ce pourquoi ils ont été conçus, il y a surcharge ; nous voyons plus de beauté en un jour que nos ancêtres n'en voyaient en une vie. Résultat : la beauté ruine lentement nos vies.

Comment ? De la même manière que toute drogue devient un problème : en interférant dans nos relations avec les autres. Nous devenons insatisfaits de l'apparence des gens ordinaires parce qu'ils ne supportent pas la comparaisons avec les mannequins.  

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ infobésité esthétique ] [ monde photoshop ] [ standards irréalistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

Vous rendez-vous compte, messieurs, de tout ce qu'il y a d'inouï, de prodigieux, d'incompréhensible, et par cela même d'inexplicable pour toute science purement humaine, non pas seulement dans les hauts faits de la guerrière improvisée ou dans la constance de l'indomptable prisonnière, mais en particulier et précisément dans la résolution initiale de l'humble bergère de Domrémy ?
Perdue au fond d'un obscur village du pays lorrain, isolée avec ses troupeaux au milieu des champs et des bois, n'étant ni assez riche pour avoir à craindre pour ses domaines, ni assez pauvre pour avoir à fuir la misère, n'ayant aucun intérêt personnel, aucun esprit de vengeance ou d'ambition, sans autre guide que son instinct, sans autre aide que sa foi, la noble créature a conçu à elle seule et par elle-même ce que devait être une nation, ce qu'était une Patrie. Elle a souffert des maux de la France, elle a saigné de ses blessures, elle s'est désespérée de ses défaites et de son invasion, comme d'un mal personnel, comme d'une plaie à son propre corps, comme d'une atteinte à son propre honneur.
Car ses voix du ciel, dont je ne doute pas, ses voix ne se sont pas adressées à une indifférente, elles ne sont pas venues réveiller un coeur endormi ; elles ont plutôt fini par répondre aux supplications, aux prières et aux angoisses incessantes d'une âme déchirée "par la grande pitié qui était au royaume de France".

Auteur: Déroulède Paul

Info: Qui vive ? France ! Quand même, Notes et discours 1883 1910, Sur Jeanne d'Arc, prononcé à Orléans le 6 mai 1909

[ nationalisme ] [ mystère ]

 

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incommunicabilité

- J'ai une théorie dit Yarmolinski, vous voulez l'écouter ?
- Allez-y Ralph
- Merci. Admettons que les Lieux n'existent pas objectivement. On a jamais réussi à prouver le contraire. Le Psychion-36 rend accessible au Voyageur des parties cachées de son subconscient. Autrement dit le Voyageur "visite" son propre esprit. S'il en est ainsi, ce "quelque chose" pourrait fort bien être une chose qui se trouve dans votre subconscient, et dont vous avez peur. Tous les êtres humains ont dans leur subconscient des choses dont ils ont peur. Cela expliquerait la votre, et aussi le fait qu'elle augmente lorsque vous vous en approchez. On observe un fait analogue au cours d'une psychanalyse : plus le malade s'approche du noeud central de sa névrose, plus il en a peur et plus il lui est difficile d'aller de l'avant.
- Très habile, dit Tyson. Mais votre raisonnement a une faille : le postulat selon lequel les Lieux sont le produit de l'imagination des Voyageurs. Je ne prétend pas que les Lieux existent nécessairement dans le même sens que ce lit ou que la Terre existent, mais il est impossible qu'il s'agisse d'hallucinations personnelles, s'il en était ainsi comment expliquerez-vous que différents voyageurs aient apparemment visités le même Lieu ?
- Apparemment est le terme qui convient, Burt. Puisque les voyageurs ne peuvent enregistrer objectivement ce qu'ils voient il nous est impossible d'affirmer que deux d'entre eux ont réellement visité le même Lieu.

Auteur: Spinrad Norman

Info: En terrain neutre, In Au coeur de l'orage

[ onirisme ]

 

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opprimés

S'il est sans doute difficile d'utiliser un seul et même mot pour décrire les conditions qui rendent les vies invivables, le terme de "précarité" semble permettre de distinguer les différents modes "d'invivabilité" : par exemple, celle qui frappe les personnes qui se retrouvent en prison sans procès, celle des personnes qui vivent dans des zones de guerre ou dans des zones occupées, des personnes qui se retrouvent exposées à la violence et à la destruction sans sécurité ni solution, des personnes qui sont obligées d'émigrer et de vivre dans des zones frontalières, dans l'attente qu'on ouvre les frontières, que la nourriture arrive et que leur statut de clandestins prenne fin ; des personnes dont la condition est celle d'une force de travail négligeable et consommable, pour qui la perspective d'une assistance stable recule toujours, qui vivent au jour le jour dans un horizon temporel effondré, qui ressentent dans leur ventre et dans leurs os la souffrance de voir leur futur compromis, et qui essaient d'éprouver quelque chose, mais qui redoutent davantage encore ce qu'elles pourraient éprouver. Comment peut-on se demander quelle est la meilleure vie à mener quand on sent qu'on n'a aucun pouvoir pour diriger sa vie, quand on n'est pas sûr d'être en vie, quand on se bat pour éprouver la sensation qu'on est en vie et, qu'en même temps on a peur de cette sensation et qu'on a peur aussi de vivre de cette manière ?

Auteur: Butler Judith

Info: Qu'est-ce qu'une vie bonne ? Manuels Payot. p. 72-73. 2014.

[ boat people ] [ réfugiés ] [ parias ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

onirisme

Ce qu'il aurait vraiment dû enseigner, c'était cette chose mystérieuse et raffinée que lui seul - parmi dix mille, cent mille, peut-être même un million d'hommes - savait enseigner : par exemple, comment penser à de multiples niveaux : vous regardez une personne et vous la voyez aussi clairement que si elle était faite de verre et que si vous étiez souffleur, tandis qu'en même temps, sans empiéter le moins du monde sur cette clarté, vous remarquez parallèlement quelque vétille - telle que la ressemblance entre l'ombre du récepteur téléphonique et une immense fourmi légèrement écrasée, et (tout ceci simultanément) la convergence est rejointe par une troisième pensée - le souvenir d'une soirée ensoleillée dans une petite gare de chemin de fer russe : i. e., images n'ayant aucun rapport rationnel avec la conversation que vous poursuivez tandis que votre esprit vagabonde à l'extérieur de vos propres paroles et à l'intérieur de celles de votre interlocuteur. [...] pour tous les déchets de la vie qui, au moyen d'une distillation alchimique momentanée - "l'expérience royale" - sont changés en quelque chose de précieux et d'éternel. Ou alors : le sentiment constant que nos jours ici ne sont que de l'argent de poche, de la petite monnaie cliquetant dans l'obscurité, et que la véritable richesse est entreposée quelque part, richesse dont la vie devrait tirer des dividendes sous forme de rêves, de larmes et de bonheurs, de lointaines montagnes.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Le don, Gallimard, Collection Folio n°2340, 1992, p.245-246

 

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