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rupture amoureuse

Le drame d'une vie peut toujours être exprimé par la métaphore de la pesanteur. On dit qu'un fardeau nous est tombé sur les épaules. On porte ce fardeau, on le supporte ou on ne le supporte pas, on lutte avec lui, on perd ou on gagne. Mais au juste qu'était-il arrivé à Sabina? Rien, elle avait quitté un homme parce qu'elle voulait le quitter. L'avait-il poursuivie après cela ? Avait-il cherché à se venger? Non. son drame n'était pas le drame de la pesanteur, mais de la légèreté. Ce qui s'était abattu sur elle, ce n'était pas un fardeau, mais l'insoutenable légèreté de l'être.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'insoutenable légèreté de l'être

[ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ésotérisme

Il est un endroit physique à l'intérieur de notre cœur qui présente une singularité. Le cœur a une petite cavité entre les deux ventricules et cette petite cavité génère le champ électromagnétique le plus élevé de notre corps, qui peut être mesuré jusqu'à trois mètres de distance. Il s'agit de la pile de vie qui fait tourner votre cœur. Lorsque vous mourrez, cette singularité disparait et je pense que là est la raison pour laquelle il y a une certaine masse (environ 30 grammes*) qui disparaît lorsque les gens meurent. Elle vient de cette singularité, quii courbe l'espace-temps, créant l'effet de pesanteur que nous nommons poids.

Auteur: Haramein Nassim

Info: *théorie fortement discutée

[ organe central ] [ myocarde ] [ gravitation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sens du sacré

Entendue en son sens le plus large, la spiritualité n'est pas un département de la théologie, de la religion en plus fin, mais une qualité de présence, et d'abord de présence à soi, une manière de vivre avec intensité. A travers la pesanteur et la grâce d'une existence, nous choisissons. Par delà les habitudes et les déterminismes, nous cherchons une cohérence. Quel est le fil rouge ? Qu'est-ce qui décide de la couleur d'une vie, de sa tonalité, de sa liberté ? (...)

La vie de l'homme est une vie respirée, et il lui appartient d'entretenir cette respiration. En développant son intelligence, sa sensibilité, son émotion, sa foi.

Auteur: Ringlet Gabriel

Info: L'évangile d'un libre penseur : Dieu serait-il laïc ?

[ définition ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déprime

Débourbé, évidé, cureté, le noyau pourri d'un narcissisme gâté. Sans cesse rabâchée, remâchée, remise sur la table, la dépression est le fruit d'un arbre aux insatisfactions. Dans une société du plaisir, où l'on se doit de jouir de la vie, de ses partenaires, de son temps libre et de l'image que l'on a de soi ; l'accomplissement personnel est à l'âme ce que le bézoard* est à l'estomac des herbivores.
Un poids mort, calcifié et baigné d'acide ; censé faciliter la digestion, il impose en fait une pesanteur, impossible à rendre, à extraire du plus profond de son ventre, à toucher du bout des doigts... Pareil à un inaccessible objectif.

Auteur: Osmont James

Info: Sandrine, *corps étranger

[ frustration ] [ égoïsme ] [ abattement ]

 

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hommes-par-hommes

Tout comme les femmes, les hommes sortaient eux aussi du ventre d'une mère en gémissant, mais ils se prenaient pourtant à se croire plus grands que des hommes dès qu'ils avaient quelques muscles à fourbir contre plus faible, tellement puissants quand ils frottaient leur sexe bandé contre des cuisses pour y enfouir leur éternelle gloire, la révélation dans une simple giclée de foutre cheminant à contre-courant du mystère inoubliable des femmes. Les hommes, qui avaient besoin de boire entre deux ruts pour échapper à leur propre pesanteur, se donner du courage, si pesants, même dans leur sommeil. Ces hommes, qui ne portaient pas les enfants, qui ne les porteraient jamais.

Auteur: Bouysse Franck

Info: Glaise

[ dénigrés ] [ nul ]

 

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intraduisible

En attendant de se remettre à peindre, il avait trouvé dans l'apprentissage de l'hébreu, dont la subtilité le reposait de la pesanteur nazie, une échappatoire salutaire. Transgression supplémentaire dont la stimulante aridité ainsi que les surprises sémantiques le maintenaient en éveil. Il y avait par exemple découvert un terme, à sa connaissance sans équivalent en allemand, qui le qualifiait bien, celui de Shakoul, mot issu du vocabulaire de la vigne décrivant la branche dont on a vendangé les raisins, par lequel les Hébreux désignaient un parent ayant perdu un enfant. Le bombardement avait vendangé son œuvre et il lui fallait bien la richesse labyrinthique de l'hébreu et les infinies possibilités de la gematria pour tenter d'y épuiser sa détresse.

Auteur: Descott Régis

Info: Topographie de la terreur

[ shidu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Loi-de-Murphy

Apprends à repousser l'amitié, ou plutôt le rêve de l'amitié. Désirer l'amitié est une grande faute. L'amitié doit être une joie gratuite comme celles que donne l'art, ou la vie. Il faut la refuser pour être digne de la recevoir : elle est de l'ordre de la grâce ("Mon Dieu, éloignez-vous de moi... "). Elle est de ces choses qui sont données par surcroît. Tout rêve d'amitié mérite d'être brisé. Ce n'est pas par hasard que tu n'as jamais été aimée... Désirer échapper à la solitude est une lâcheté. L'amitié ne se recherche pas, ne se rêve pas, ne se désire pas ; elle s'exerce (c'est une vertu). Abolir toute cette marge de sentiment, impure et trouble. Schluss !

Auteur: Weil Simone

Info: La pesanteur et la grâce, p.79, Pocket-Agora no99

 

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évolution humaine

Nous ne vivons plus de ce que nous avons, mais de promesses, non plus dans le présent, mais dans l'obscurité de l'avenir, qui, nous l'espérons, apportera enfin la bonne aurore. Nous refusons de reconnaître que tout ce qui est meilleur s'achète au prix de quelque chose de plus grand ; que  par exemple l'espoir d'une plus grande liberté est annulé par un asservissement accru à l'État, sans parler des terribles périls auxquels nous exposent les plus brillantes découvertes de la science. Moins nous comprenons ce que nos ancêtres cherchaient, moins nous nous comprenons nous-mêmes, et ainsi nous contribuons de toutes nos forces à dépouiller l'individu de ses racines et de ses instincts directeurs, de sorte qu'il devient une particule dans la masse, gouverné seulement par ce que Nietzsche appelait l'esprit de pesanteur.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie . Souvenirs, Rêves, Pensées, p.236

[ futur aspirant ] [ collectif/politique ] [ transgénérationnel ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

réseaux sociaux

Autre page remarquable sur ShowYou, celle des événements, des "events" à venir, qui organisait pour moi et malgré moi mes loisirs. Survenait une inversion des moyens et des fins, une perte de pesanteur : des events apparaissaient sur ma page à events plus vite qu’ils ne se déroulaient. On n’aurait pas la possibilité physique de participer à trois événements par soir, et pourtant c’était là, et apparemment initié par des gens qui se connaissaient entre eux, qui pouvaient déduire, de la page saturée d’events, cette impossibilité physique. Le temps ou le lieu ne comptaient pas. L’existence non plus. Y être, en être, faire, rire, faire rire, vivre, boire ne comptaient pas. Il était bon d’avoir de l’event en réserve, tout simplement. De cocher la case "oui", "non", "peut-être". On accomplissait une performance. Déjà, on participait. La page à events devenait l’événement lui-même.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, page 25

[ facebook ] [ hyperactivité virtuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ennui

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient, dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.
Un homme, au contraire, ne devait-il pas tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.

Auteur: Flaubert Gustave

Info:

[ casse-pied ] [ couple ]

 

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