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vieillesse

Plus nous nous approchons de la mort, plus nous nous rapprochons de la terre, non point de la terre en général, mais du lopin, du coin de terre minuscule mais tant aimé et regretté où s'est écoulée notre enfance, où nous avons eu nos jeux et connu l'irrécupérable enchantement de nos jeunes années. Alors, nous nous souvenons d'un arbre, d'un visage ami, d'un chien, d'un ruisseau, d'un sentier poussiéreux en été dans la chaleur de midi, avec le crissement des cigales, de bien d'autres choses encore ; pas de grandes choses, de petites, de très modestes choses, mais qui dans le moment qui précède la mort prennent une importance inimaginable.

Auteur: Sabato Ernesto

Info: oeuvres romanesques

[ sensibilité ]

 

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enfance

Une fois, je fus soulevée dans le noir par une ombre qui me traîna dans l'escalier jusqu'en bas. Quand nous sommes sortis dans la rue, l'ombre et moi, tout était sens dessus dessous, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Les flammes montaient jusqu'au ciel et il y avait de la fumée partout. La maison de nos voisins brûlait. Le lendemain, j'ai appris qu'une des petites filles qui habitaient la maison était morte. "C'est un bout de bois sec et tordu qu'on a enterré", avais-je entendu dire, et cette image - un bout de bois sec et tordu -, avec l'absence, ont toujours représenté depuis, pour moi, la mort.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: La Belle Écriture

[ image marquante ]

 

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artistes

Elle comprenait que ça n'avait jamais été uniquement une question de TALENT, mais une question d'argent. ...Quant à Asch, elle avait du talent, elle aussi mais PAS TANT QUE ça. Voilà une chose que personne n'avait jamais dite, pas une seule fois. ...Asch avait de la chance de ne pas se préoccuper des questions d'argent pendant qu'elle essayait de réfléchir sur l'art. Son enfance de petite fille riche lui avait donné de l'avance....
- Asch n'est pas une grande artiste selon moi... D'ailleurs ce n'est peut-être pas nécessaire. J'ai toujours cru que le talent faisait tout, mais peut-être que c'est l'argent qui compte. Ou la classe sociale. Ou du moins, les relations.

Auteur: Wolitzer Meg

Info: Les intéressants

[ compétition ] [ bourgeoisie ]

 

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nostalgie

Elle observa les phares, qui l'éblouirent un instant. Elle sourit en repensant à cette naïveté très enfantine, quand tout lui semblait beau et inoffensif. Les doigts de maman qui s'enroulaient dans les cheveux de papa. Leurs regards enamourés. Leurs sourires. Une impression de bonheur éternel. Quand chaque instant s'étire et dure. Voilà ce que c'était d'être une petite fille. Elle y avait beaucoup repensé ces derniers temps: au début de l'adolescence, ce désir soudain impérieux d'être adulte, de tout décider par elle-même, de suivre ses propres règles, d'être libre. Alors qu'aujourd'hui elle aurait presque envie de retourner dans la sécurité et l'innocence de cette enfance. Elle ferma les yeux tandis que des images du passé défilaient sur sa rétine.

Auteur: Bjork Samuel Frode

Info: Le hibou

[ jeunesse ]

 

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conjoints

Nous nous demandons bien souvent comment un couple peut exister, comment cette femme peut vivre avec cet homme ou vice versa. Il se peut que l’épouse en question ne supporte la vie commune qu’au prix d’immenses souffrances, de l’abdication de sa propre vie. Mais elle a l’impression qu’elle mourrait de peur si son mari l’abandonnait. En réalité, cette rupture serait peut-être la chance de sa vie. Mais elle ne peut pas s’en rendre compte tant qu’elle revit avec son mari les anciennes souffrances vécues avec son père et inconsciemment refoulées. A l’idée d’être abandonnée par cet homme, elle ne ressent pas la situation présente, mais revit l’angoisse d’abandon de la toute petite enfance et de l’époque où elle était véritablement dépendante de son père.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien

[ captivité ] [ réconfort prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamines

Les seules à l’émouvoir un peu, ce sont les petites qui passent, en sortant du primaire, en bande de moineaux. Quand elle les voit sautiller comme ça, pattes maigres et torses plats, Maud se souvient de son enfance comme un paradis perdu. Le goût des BN à quatre heures, qu’elle commençait à manger par les coins, en regardant les dessins animés. L’odeur particulière de la gomme au fond de la trousse, celle des fraises Tagada. Les jeux dans la cour de récré, les amitiés exclusives, jalouses. Les vacances, si longues. Les cadeaux de Noël, mal cachés dans l’armoire, cent fois palpés d’un doigt léger, inquisiteur. Les tours de vélo sur le parking, entre copines, aux soirs d’été. Elle se souvient sans conviction, sans certitude.

Auteur: Roger Marie-Sabine

Info: Un simple viol

[ enfance ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

curiosité

Depuis la toute petite enfance, j'ai une fringale de connaissances disparates et un peu tsiganes. Je chéris ce qu'on appelle la culture générale et je bricole de petits morceaux de savoir comme on ramasserait les morceaux épars d'une mosaïque détruite, partout où je peux, sans esprit de système. Et je vois ces choses se mettre en place, d'une façon mystérieuse, comme à l'intérieur d'une sphère où tout conspirerait à achever une sorte d'ensemble harmonique, polyphonique. Encore maintenant, à chaque fois que je peux glaner un petit truc, à gauche ou à droite, je suis content comme un gamin qui va marauder des œufs dans des nids de passereaux. La seule chose qui me fasse accepter l'idée de vieillir, c'est de compléter cette mosaïque encore lacunaire.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: Routes et déroutes, p. 55

[ écriture ] [ égoïsme ] [ citation s'appliquant au logiciel ] [ collectionner ] [ autoportrait ]

 

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grandir

Il remonta de la cave et passa dans l’obscurité du dehors. Le temps que ses yeux s’habituent, la maison était déjà loin derrière lui. Ses pas n’étaient plus attachés à rien. Old Ox n’était plus chez lui. Il n’avait plus de foyer. Même la maison en rondins ne lui paraissait plus familière. Il aurait juré que sa chambre était plus petite, le couloir menant à l’escalier plus étroit. À croire que l’espace, en son absence, s’était adapté à l’usage qu’en faisaient ses parents, oubliant l’enfant qui en était parti. Pourtant, dans le tréfonds de son cœur, il savait que la maison n’avait pas rétréci. Il avait tout simplement appris combien le monde était grand. Et tout homme qui revisitait son enfance devait constater ce phénomène.

Auteur: Harris Nathan

Info: La douceur de l'eau

[ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

machiavélisme

La bassesse a la vie dure. La bassesse est bien armée. Cela fait deux mille ans que le mal met au point son système de trahison, de ruse. De mimétisme. Tandis que le bien est naïf, il en est encore à l'âge de l'enfance. Toujours… Toujours en petite culotte courte. Désarmé, si ce n'est de bonté… Non, le bien doit savoir montrer les dents. Sans quoi, la bassesse finira par l'étouffer. Oui, montrer les dents ! […]

Nous ne sommes pas des intellectuels, non !… Nous ne sommes pas des intellectuels. Nous ne sommes pas les représentants de la Science. Nous ne sommes pas le sel de la terre. Nous ne sommes pas la sagesse des nations. Nous sommes des perroquets, des accessoires de théâtre au grand complet !

Auteur: Bondarev Iouri

Info: La Panique. Chapitre IV

[ pouvoirs sataniques ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

androcentrisme

3. "Si le récit d'origine de l'espèce a été systématiquement préféré à celui de l'origine de l'individu, la phylogenèse à l'ontogenèse, c'est sans doute, au moins en partie, parce que les auteurs de ces récits sont des hommes, non des femmes, alors que l'origine de l'individu, c'est-à-dire la naissance et la petite enfance, a appartenu exclusivement, pendant des siècles, à l'univers des femmes. Le récit concernant l'espèce est une pure spéculation, celui sur l'individu relève de l'observation – mais les narrateurs attitrés n'y avaient accès ou ne s'y intéressaient pas, et les observatrices étaient interdites de récit. On peut même se demander s'il n'y a pas eu un désir de compensation inconscient chez les hommes qui, ne pouvant pas gérer la procréation, se consolent en se racontant la naissance du monde."

Auteur: Todorov Tzvetan

Info: La Vie commune : Essai d'anthropologie générale, p 66

[ historique ] [ ethnocentrisme du genre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste