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femmes-hommes

Histoire d'appâter le vieil aristo, elle lui avait promis la liberté et, surtout, elle lui avait fait miroiter monts et merveilles côté galipettes. Shooté au viagra, l'ancien bellâtre sur le retour - plus près du terminus que de la sortie de secours - était tombé dans le panneau. Cornemuse s'en était tirée en lui pompant le dard façon tourniquet bavarois - une de ses spécialités. Elle excellait plus dans les prouesses de cul que dans l'art culinaire. Arrivé au souvenir de l'orgasme au bout d'une heure trente de boulot acharné pratiqué par sa bienfaitrice, le papy avait vu la Vierge en poussant un gémissement de nouveau-né, alléluia ! Pour Gilberto Van Pinderlok, la vie venait de prendre un nouveau tournant, à nous les petites anglaises, les bidasses en folie et Hiroshima mon amour… Il était mûr pour épouser la perlouze et lui léguer sa fortune. Il ne se doutait pas un instant dans quel traquenard elle allait le précipiter. Persuadé d'être redevenu le "bellissimo hombre " de la via Appia, dès sa sortie de l'asile, celui qui se prenait pour le charmeur de la Grande Belleza avait foncé chez un chapelier pour s'acheter un panama. Sur ce point, les hommes sont aussi cons que les femmes et s'imaginent qu'il suffit de paraître pour être.

Auteur: Monfils Nadine

Info: Maboul Kitchen

[ manipulatrices ] [ turlutte ]

 

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ironie

Mes lettres de demande d'emploi, pour sincères qu'elles étaient, masquaient l'entière vérité. Les visages auraient blêmi devant l'intégralité des faits dans leur brutalité. "Monsieur" songeai-je, "Auriez-vous un emploi disponible pour un cambrioleur saisonnier, arnaqueur, faussaire, et voleur de voitures? justifiant également d'une certaine expérience en tant que voleur à main armée, maquereau, tricheur professionnel, et autres petites choses. J'ai fumé la marie-jeanne à douze ans (dans les années quarante) et je me piquais à l'héroïne à seize. Je n'ai aucune expérience du LSD et de la méthédrine. Ils sont venus au goût du jour depuis mon emprisonnement. J'ai enculé de jeunes et jolis garçons ainsi que des homosexuels féminins (mais uniquement lorsque j'étais enfermé, privé de femmes). Dans le jargon des geôles, des prisons et des bas-fonds (certains bas-fonds très sélects), je suis un enfoiré capable de baiser sa mère. Pas vraiment en fait, puisque je ne me souviens pas de ma mère. Dans le monde qui est le mien, ce terme, dans l'emploi que j'en faisais, était la revendication orgueilleuse et vantarde d'être un démon en marche, aux réactions imprévisibles, scandaleuses et outrancières, un véritable virtuose du crime. Naturellement, le fait d'être un enfoiré dans ce monde-là fait de moi une raclure de poubelle dans le vôtre. Disposez-vous d'un emploi pour moi?"

Auteur: Bunker Edward

Info: Aucune bête aussi féroce

[ tromperie ] [ apparence ] [ recherche d'emploi ]

 

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relations humaines

Maintenant nous pouvons comprendre la vraie fonction de nos amis : ils ne sont pas nos alliés dans la bataille des intérêts, mais ils le sont dans la bataille des caractères. Ils prennent la vie comme nous. De là vient que nous supportons aisément qu'ils aient d'autres idées que les nôtres. Outre que ces dissentiments intellectuels peuvent avoir une fin, notre ami se rangeant à notre opinion, ou nous à la sienne, ils ne touchent pas au fond des natures. Mais très libres de différer sur les grands sujets, nous avons absolument besoin d'être d'accord avec nos amis dans les petites choses. Car les natures se révèlent dans ces occasions imprévues, nous y pouvons tâter l'étoffe dont chaque homme est fait, et quand il s'agit de ceux que nous aimons, nous avons besoin de sentir que c'est de la soie. Qu'un de nos amis s'oppose à nous dans une question de philosophie ou d'art, cela nous procurera le plaisir de faire de belles armes ensemble. Mais qu'un homme soit dur avec un pauvre, grossier avec une femme, brutal avec un inférieur, quand même il nous aurait donné d'autre part toutes les approbations possibles, il n'est pas de notre race, nous n'avons rien de commun avec lui. Car si les amitiés se développent sur le plan de l'esprit, elles se forment ailleurs.

Auteur: Bonnard Abel

Info: L'amitié, 1928

[ authentique ] [ double moral ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monde fermé

Telles furent les conséquences immédiates de la déforestation et d'autres actions de l'homme sur l'environnement. Les conséquences ultérieures prirent la forme d'une famine et d'une chute dramatique qui firent sombrer la population dans le cannibalisme. Les récits faits par les insulaires survivants de cette famine sont graphiquement confirmés par la prolifération de petites statues appelées moaï kavakana, qui montrent des individus affamés aux joues creuses et aux côtes saillantes. Le capitaine Cook, en 1774, décrivit les Pascuans comme des êtres "petits, maigres, effarouchés et misérables". Le nombre de sites d'habitation sur les basses terres côtières, où se concentrait la majorité de la population, diminua de 70% par rapport à son chiffre maximal atteint en 1400-1600 et les années 1700, suggérant une diminution identique du nombre d'habitants. Pour remplacer leurs anciennes sources de viande sauvage, les Pascuans se tournèrent vers la source la plus abondante et qui jusqu'alors n'avait pas été exploitée : les humains, dont on vit apparaître fréquemment les os non seulement dans les cimetières mais aussi (brisés pour en extraire la moelle) sur les tas de détritus des Pascuans de la fin de la période. La tradition orale des insulaires est riche de récits hantés par le cannibalisme; la pire injure que l'on pouvait lancer à un ennemi était : "la chair de ta mère est coincée entre mes dents".

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement, Chapitre Crépuscule sur l'île de Pâques

[ épuisement des ressources ] [ anthropophages ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sciences

Premièrement, nous devons reconnaître l'Univers comme un sous-système d'une méta-réalité de structures d'informations, tout est structure d'information et tout est simultané. Je ne parle pas d'une base de données, je ne parle pas de notre technologie brute actuelle, c'est quelque chose d'évidemment beaucoup plus gros, beaucoup plus complexe, mais vous saisissez l'idée. Nous devrions reconnaître les dimensions comme un artefact culturel: nous créons des dimensions parce que nous avons de petites bibliothèques et que nous avons besoin de x, y et z, mais nous n'en avons pas besoin en physique, aussi nous devrions prendre du recul par rapport au concept de dimensions dans la physique du futur.

Le présent est surdéterminé. Comme le dit Guillemant, il est déterminé par le passé et il est déterminé par le futur.

Et finalement, la conscience engendre notre impression de l'espace et du temps, c'est elle l'espace et le temps. Il s'agit de conscience au travers d'associations faites dans ce monde d'information et créant l'illusion de l'espace et du temps.

Aussi, la proposition que je vous fais est de laisser les physiciens continuer de faire de la physique de l'énergie, ils font ça très bien, ils trouveront éventuellement un moyen de réconcilier la relativité et la mécanique quantique.

Continuons nous aussi et cherchons la soeur manquante. Merci beaucoup.

Auteur: Vallée Jacques

Info: Bruxelles, 22 novembre 2011

[ spéculation ] [ quête ]

 

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habits multifonctions

Je m'inquiétais à l'idée que l'étroit petit lit ne convienne pas à son grand corps, mais là aussi Wen m'a surprise. Avant d'enlever sa robe tibétaine, elle en a sorti ses affaires comme un magicien sort des oiseaux de son chapeau. De deux poches intérieures elle a extrait des livres et de l'argent, et des poches de sa manche des petites bourses en peau de mouton. De sa botte droite, un couteau, de sa gauche, des papiers. Elle a plongé la main dans la ceinture de sa robe et en a retiré deux grandes sacoches de cuir. Puis elle a dénoué sa longue ceinture de soie, à laquelle étaient attachés d'autres petits sacs de cuir et des outils.
Je l'observais, stupéfaite, sa robe lui servait de bagage. Elle s'est révélée lui servir aussi de lit. Elle l'a étalée sur le lit comme un matelas, a placé la ceinture de soie sur les livres et les cartes pour se faire un oreiller, puis fourré toutes ses affaires dans les manches de sa robe à l'exception du couteau. Elle a posé ce dernier sur l'oreiller, à portée de main. Elle s'est ensuite allongée sur sa robe, a rentré les poignets des manches sous son oreiller et s'est couvert les jambes avec les deux grands sacs vides. Son corps et ses affaires étaient ainsi parfaitement protégés.

Auteur: Xinran Xue

Info: Funérailles célestes

[ vêtement couteau suisse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corporalité

Nous sommes revenus à un âge qui adore les mots et les entités désincarnées. On ne discute plus du sexe des anges mais de l’identité sexuée des enfants ; aussi sérieusement que les cornificiens se demandaient si c’était la corde ou le porcher qui menait le porc au marché, on questionne l’habitude “genrée” qu’ont les petites filles de jouer à la poupée, voire de pisser assises ; et de même qu’on s’est excommunié au nom des universaux, on prend soin de distinguer entre les “femmes” et les “personnes ayant un utérus”, les “hommes” et les “personnes ayant une prostate”.

La théorie butlérienne et ce qui en a découlé, c’est d’abord tout un dispositif sémantique, novlangue ou anti-langue, qui, contrairement au newspeak orwellien, ne nous fabrique pas, chaque année, “de moins en moins de mots”, mais de plus en plus : cisgenré, assignation sexuelle, bicatégorisation, gender-neutral, non-binaire… Le champ de la conscience n’en est que plus restreint à mesure que ces mots la nettoient et l’aliènent de la chair. Sophisme et scolasticisme, totalitarisme enfin : tel un véritable cancer, ce dispositif engloutirait peu à peu les cellules du langage organique, coupant la pensée de ses racines corporelles et l’homme de son passé, voire du passé de son passé – de l’animal qui continue de vivre en lui et qu’aucun performatif n’a fait.

Auteur: Haziza David

Info: "Le Procès de la chair. Essai contre les nouveaux puritains", Grasset, 2022, p.78-79

[ désincarnation ] [ études de genre ] [ gender studies ] [ novlangue ] [ dualisme corps-esprit ]

 

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misanthropie

Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie […], considérant l’amour de l’humanité comme une illusion sentimentale autant que politique, et tentant de comprendre comment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je traversais, ce jour-là, principalement composée de Noirs, de Maghrébins, de Pakistanais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites lesbiennes se tenant par la main avec défi, suivies d’un nain dandinant son corps pitoyable entre de jeunes beautés tapageuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mouvant dans une puanteur constituée de relents d’égouts, de viennoiseries, de parfums et de produits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annonçait la fin du monde ou s’il la faisait désirer, sur ce quai de la station Châtelet-les-Halles, un samedi après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est devenu cette gigantesque gare souterraine, au-dessous des anciens cimetières des Innocents et de Saint-Eustache : des bas-fonds, où je ne descends jamais sans songer qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhumer les os, quarante ans auparavant, et me demandant au milieu des grondements, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la première manifestation de la vérité. 

Auteur: Millet Richard

Info: Arguments d’un désespoir contemporain, Hermann éditeurs, 2011

[ mégapole ] [ surpopulation ] [ freaks ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

musique

JEAN-CLAUDE RISSET : Les sons soutenus correspondent à des mouvements oscillatoires. Les oscillations les plus simples sont sinusoïdales : elles correspondent à des mouvements symétriques par rapport à la position au repos de la membrane, ou plus généralement du corps vibrant. ÉMILE NOËL : En effet, quand on regarde les dessins des oscillations qui sont censées représenter des sons, on voit souvent des formes symétriques ou presque symétriques. JEAN-CLAUDE RISSET : Les petites oscillations sont souvent symétriques par rapport à l'axe du temps. Quand elles ne le sont pas, le son n'est plus " simple ", sinusoïdal, il s'enrichit en harmoniques. Mais on sait depuis Fourier qu'un son périodique peut être considéré comme une superposition de sons sinusoïdaux. Le son peut donner lieu à des interférences. On peut annuler un son sinusoïdal en lui ajoutant sa copie en "opposition de phase", c'est-à-dire décalée d'une demi-période. Plus généralement, l'effet d'un son quelconque est annihilé par l'addition du son "opposé", correspondant à la même variation de pression changée de signe : il est donc possible d'annuler un son en lui superposant un "anti-son". Dans la Grèce antique, les gradins d'un théâtre faisant face à la mer réfléchissaient le bruit des flots en lui donnant une couleur particulière, à cause des interférences entre les sons renvoyés par deux gradins successifs : premier exemple historique de ce qu'on appelle aujourd'hui filtrage en peigne.

Auteur: Internet

Info: In Collectif : La Symétrie aujourd'hui

[ fréquences ]

 

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hommage

Camus paie pour sa rectitude, sa droiture, la justesse de ses combats, il paie pour son honnêteté, sa passion pour la vérité, il paie pour avoir été résistant à l'heure où beaucoup résistaient si peu, il paie pour ses succès, ses formidables ventes de livres, il paie pour son talent, il paie pour son Nobel, bien sûr, il paie pour n'être pas corruptible, il paie pour n'avoir pas eu besoin de mentir en traçant son chemin droit, il paie pour sa jeunesse, sa beauté, son succès auprès des femmes, il paie parce que sa vie philosophique était un reproche à l'existence de tant de faussaires, il paie la fidélité à son enfance, au milieu des petites gens dont il vient, il paie de n'avoir rien trahi ni vendu, il paie d'être un fils de pauvre entré par effraction dans le monde germanopratin des gens bien nés, il paie d'avoir choisi la justice, la liberté et le peuple dans un univers d'intellectuels fascinés par la violence, la brutalité et les idées, il paie d'être un autodidacte ayant réussi, il paie parce qu'enfant d'une mère illettrée, il n'aurait jamais dû écrire les livres que se réservaient les élus bien nés, il paie parce que le ressentiment, l'envie, la haine, la jalousie font la loi-à Paris plus qu'ailleurs puisque le pouvoir s'y trouve et que les Rastignac s'y donnent rendez-vous.

Auteur: Onfray Michel

Info: L'ordre libertaire

[ littérature ]

 

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