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rencontre

Je choisis la plus grande et la plus belle maison pour aller cogner à l'huis. Le vieil homme qui vient de m'ouvrir me considère d'un oeil méfiant. J'essaie d'expliquer qui je suis, où je vais, mais je suis sans doute trop fatigué et mon vocabulaire turc se fait la malle. En désespoir de cause, je sors mon petit message-sésame et le lui tends. Il le lit, me dévisage en prenant son temps puis, de l'index il se frappe plusieurs fois le front : cinglé. C'est tellement inattendu et je suis si content d'avoir atteint mon but et d'être libéré de mes peurs que je ne me formalise pas, au contraire; j'éclate de rire. Alors il sourit, s'efface et m'invite à entrer.

Auteur: Ollivier Bernard

Info: Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie, p 78

[ voyage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chaos psychique

[…] lorsque nous sommes penchés sur un travail intellectuel, en cours de méditation spirituelle, ou au moment même où l’on s’est armé de tout son courage, c’est alors que l’anima nous envahit de ses images et de ses peurs, de ses distractions liées aux attachements et aux relations, de coups de téléphone, de besoins urgents, de désespoirs qui nous plongent au bord du suicide, de perturbations concernant des questions toujours plus profondes, dont le mystère déconcerte. Ébranlée par une idée nouvelle ou un élan spirituel, voici l’anima qui surgit, avec son désir de tout personnaliser, interrogeant "quelle relation y a-t-il ?" "et moi ?". Ces incursions torturantes de l’âme dans l’esprit et de l’esprit dans l’âme représentent la syzygie en action. C’est la conjunction.

Auteur: Hillman James

Info: Dans "Anima et Animus", pages 220-221

[ entropie ] [ principe dissolvant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

En cherchant mon âme

Dans les poubelles sales
D'une station de métro
Dans le grand décolleté
D'une jeune prostituée
Sur le fauteuil arrière
D'un taxi occupé

Je rentre tard à la maison
Et ma femme est endormie
Je l'observe dans le noir
Comme un nuage bleu
Ce sont ses rêves et ses peurs
Où je ne suis pas présent

En cherchant mon âme

Dans la salle des machines
D'une usine abandonnée
Dans l'aiguille d'un junky
Pinçant la veine équivoque
Dans les yeux d'une chatte
Sur le point d'accoucher

Au fin fond de la nuit
Je jette un œil au balcon
Et je vois seulement l'infini
Et des anges aux robes usées
Il est l'heure de partir
D'embrasser les nuages

En cherchant mon âme

Auteur: Raule

Info: Vies à contre-jour

[ désemparé ] [ poème ]

 

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poème

Ce n'est pas tant la solitude qui garrotte les vies,
mais le pain sec des morales,
la vieille fille des obligations,
la hache sur le monde,
le verrou des indifférences, les habitudes.
Et la normalité, ce collectif grégaire qui assure ses peurs,
confiture ses certitudes, enterre ses rêves.
Ombres de mort.

Alors vivante,
je marche dans la tension d'aimer qui me nomme jusqu'à l'insurrection.
Un torrent ceinture ma taille et mes seins,
je me courbe sous le vent, sans obscénité --- vivante.
Du tournesol à la faim de l'oiseau --- vivante.
Le soleil en plus.

Je marche loin des gestes de cire.
Peu de choses, mais tellement moi.
Je désabonne les grimaces, convoque les glaciers, acclimate les braises.
Ma rue principale n'abandonne jamais.
Je marche au centre du dessin.
Vivante.

Auteur: Eniger Ile

Info: Du feu dans les herbes, p 51

[ pensée-de-femme ] [ bourgeoise ] [ morale ]

 

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roman d'anticipation

Vous savez, si je regarde mes livres, je dirai que je constate, et puis après je fais des projections, qui ne sont pas des prophéties… C’est assez difficile à expliquer, la projection dans la science-fiction. On va prendre un cas typique : quand Orwell écrit 1984 en 1948 en Angleterre, il ne dit pas du tout que c’est ce qui va arriver. Il veut exprimer une peur qui est dans l’inconscient des Britanniques de son époque, qui est : "On va tous devenir socialisés et contrôlés", et cette peur s’inscrit dans la culture britannique en général. Ce n’est pas une prédiction, c’est une expression de peur de son époque. Pour tous les livres de science-fiction connus, c’est un peu le même système. La science-fiction n’est pas prédictive, elle exprime les peurs d’une époque.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions 2020

[ inquiétude moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

respiration

Inspire les petites peurs elles se changent en doutes en mots en idée en colère en haine en violence.

Expire les grandes peurs et les grands mots ils te retombent à l'intérieur c'est facile d'être ensevelie sous nos miroirs.

Insipre les petites peurs elles se chuchotent un chemin vers ta tête observe les dis leur merci d'avoir essayé de te protéger.

Expire la reconnaissance pour la beauté lovée dans tes instincts pour le courage d'aimer les petites peurs.

Inspire la dureté de l'amour inspire le parfum récompense récolte et mange mâche avale dévore tout le bon et l'amour qu'on te donne.

Expire le calme en reconnaissance de la beauté lovée dans le courage qu'il faut pour ne pas fuir l'amour.


Auteur: Tagaq Tanya

Info: Croc fendu

[ zazen ] [ dualité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vivre

L'aventure recommence une fois encore. La vie est un enseignement constant et le grand chaman Wallace Black Elk (Elan noir) disait qu'il faut "marcher dans la vie d'une manière sacrée". Marcher d'une manière sacrée est un art de vivre chaque instant comme si celui-ci devait être le dernier, de monter chaque marche comme si c'était la première, de s'éveiller chaque matin comme si c'était le premier matin. Marcher d'une manière sacrée, c'est évoluer lentement, non pas avec force, non pas en amplifiant son ego. Marcher d'une manière sacrée, c'est abandonner nos souffrances, nos peurs, nos craintes et nous ouvrir à l'immensité de chaque instant. Avec un cœur, un esprit et un corps ouverts, nos possibilités sont réellement sans limites. Chaque pas en avant est une nouvelle mort, une renaissance, chaque pas en avant est une nouvelle découverte, une nouvelle guérison.

Auteur: Drouot Patrick

Info: Guérison spirituelle et immortalité : Comment les pouvoirs de l'esprit peuvent guérir le corps

[ cycles ] [ attitude ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lecture

Les médecins devraient envoyer les gens dans les librairies au lieu de prescrire du Tranxene et du Lexomil.
J’ai connu un médecin, dans le petit village de la Cadière-d’Azur, qui offrait des livres de poche à ses patients, toujours le bon livre au bon patient. Voilà un homme qui connaissait les livres et ses patients. Souvent les patients lui ramenaient un autre livre qu’ils avaient aimé et tout ces livres voyageaient dans le village. L’imagination agrandit la vie. Où, plus que dans le cabinet d’un médecin, a-t-on besoin de vie ?
Le petit libraire de Banon a arrêté Tranxene et Lexomil en lisant Pagnol, Camus et Dostoïevski, en faisant entrer dans son corps des millions de mots, des millions d’étonnements, d’émerveillements, de peurs. Ce sont les peurs et les désirs qui nous rendent vivants, même lorsqu’ils surgissent entre deux pages, dans l’obscurité d’une prison.

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves

[ thérapie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Quand débute le véritable amour ?

Au début c'était un feu, des éclipses, courts-circuits, éclairs et feux d'artifice ; l'encens, les hamacs, les drogues, les vins, les parfums ; puis les spasmes et le miel, la fièvre, la fatigue, la chaleur, les ondes  de feu liquide, la fête et les orgies ; puis les rêves, les visions, la lumière des bougies, les fleurs, les images ; et puis les images du passé, les contes de fées, les fables, puis les pages d'un livre, un poème ; enfin le rire, et puis la chasteté. 

À quel moment la blessure devient-elle si profonde que la chair commence à pleurer d'amour ?

D'abord le pouvoir, pouvoir, puis la blessure, et l'amour, l'amour et les peurs, avec la perte du moi, et le sacrifice, et l'esclavage. Au début, je régnais, j'aimais moins ; et ensuite plus, et après l'esclavage. Esclave de son image, son odeur, le désir qui domine, la faim, la soif, l'obsession. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: A Journal of Love - The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation

... ce qui est très angoissant pour un enfant, c'est qu'un méchant soit en fin de compte gentil, car l'enfant a besoin de valeurs manichéennes. Les bons doivent être pleinement bons, et les méchants vraiment méchants. Si le méchant est sympathique, et qu'en plus il fait rire, rien ne va plus ; l'enfant ne s'y retrouve pas. L'intention de ce genre de films, et qui se multiplie malheureusement de nos jours, c'est de désamorcer par l'humour les peurs constitutives de l'enfant. Comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais ce choix de l'humour me semble extrêmement pervers. L'ayant expérimenté moi-même, je crois qu'une trop grande mise à distance des affects par l'humour est toujours troublante pour les enfants, trop jeunes pour comprendre. Sans nostalgie aucune, j'aurais tendance à dire que les Walt Disney, malgré la bêtise inhérente à certaines histoires, proposent aux enfants des valeurs sûres car profondément rassurantes : Cruella, au moins, était foncièrement méchante, ce qui pouvait réellement aider les enfants à se construire.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ clarté ] [ pédagogie ] [ intelligibilité ] [ bipolarité ]

 

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