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autodestruction

Comme le phalène je vole droit au brasier
Et baise l'incandescence.

Auteur: Essenine Sergei

Info: Journal d'un poète

[ plaisir ] [ flamme ]

 

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nature

Un jour, les hommes découvriront un alphabet dans les yeux de la calcédoine, dans le velours brun de la phalène, et alors on verra avec étonnement que chaque escargot boueux est, depuis toujours, un poème.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: The Lost Steps.

[ contemplation ] [ mystère dévoilé ]

 
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tempête

Et puis il arriva. Le véritable abysse de l'orage dégringola tout droit du ciel. Les arbres lâchèrent un sifflement étranglé. Les verres décollèrent, emportés par un vent furieux. Les couverts se mirent à danser. En un tournemain, une onde emporta la nappe. Ce fut l'obscurité, mais les arbres devinrent vaguement visibles quand les bougies s'éteignirent. Ils oscillaient follement à travers une brume de bleus et de gris nocturnes. Des pommes, des ananas et des bouteilles de champagne vides roulèrent sur les dalles. Les serviettes traversèrent la charmille comme de grandes phalènes pour aller se coller aux branches prises de soubresauts. Ce fut la débandade. Les invités s'enfuirent et traversèrent la roseraie à toutes jambes.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ nature ]

 

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réminiscence

Voici quinze ans, je suis venu ici avec Lily, pensait-il. Nous étions assis quelque part là-bas, au bord du lac, et tout le long de cette chaude après-midi, je la suppliais de m'épouser. Inlassablement, une libellule tournait autour de nous, je revois clairement cette libellule et la boucle d'argent carrée de son soulier. Tout le temps que je lui parlais, je voyais son soulier et lorsqu'il y avait un mouvement d'impatience, je savais, sans lever les yeux, ce qu'elle allait me dire : elle semblait tout entière contenue dans son soulier. Et mon amour, mon désir étaient contenus dans la libellule ; si elle se pose là, sur cette feuille scandée au centre d'une fleur rouge, pensais-je pour une quelconque raison, si la libellule se pose sur la feuille, elle dira oui tout de suite. Mais la libellule tournoyait sans cesse : elle ne se posait jamais - naturellement, et c'est heureux, car autrement je ne serais pas en train de me promener ici avec Eléonore et les enfants.

Auteur: Woolf Virginia

Info: La Mort de la phalène

[ superstition ] [ monologue intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amour

J'allai jusqu'au bois de noisetier

Poussé par un feu dans mon coeur

Je taillai une ligne de noisetier

Et pendis une baie à mon fil

Et quand les phalènes reprirent leur vol

Et les étoiles filantes leurs sauts

Je plongeai la baie dans le torrent

Jusqu'à y prendre une truite d'argent



Quand je l'eus posée là par terre

J'allai pour remettre le feu en flammes

Mais quelque chose bruissait là par terre

Et quelqu'un appela mon nom :

Ce fut soudain une pétillante fille

Des fleurs de pommier aux cheveux

Qui appela mon nom puis s'en fut

Disparut dans les brumes de l'aube



Or bien que vieilli de voyages

Par basses terres et hautes terres

Je trouverai où elle se cache

J'aurai ses lèvres prendrai ses mains

Et j'irai le long des longues herbes mures

Cueillant jusqu'au bout du temps et des temps

Les pommes d'argent de la lune

Les pommes dorées du soleil

Auteur: Yeats William Butler

Info: La Chanson du Voyageur Aengus, Traduction Christian Tanguy - alias Xian

[ poème ] [ nature ] [ quête du bonheur ] [ furtive rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jungle

Ce qui m'étonnait le plus était l'infini mimétisme de la nature vierge. Ici rien ne répondait à son aspect ; il se créait un monde d'apparences qui cachait la réalité, qui remettait en question beaucoup de vérités. Les caïmans à l’affût dans les bas fonds de la forêt inondée, immobiles, la gueule prête, ressemblaient à des troncs pourris, recouverts d'anatifes ; les lianes avaient l'air de reptiles, les serpents de lianes, quand leur peaux n'avaient pas des nervures de bois précieux, des ocelles d'ailes de phalènes, des écailles d'ananas ou des anneaux de corail ; les plantes aquatiques formaient le tissus serré d'un tapis touffus, cachaient l'eau qui coulait en dessous, prenaient l'aspect d'une végétation de terre ferme ; les écorces tombées prenaient tout à coup une consistance de laurier en saumure ; les champignons étaient des coulées de cuivre, des saupoudrages de souffre, près de l'aspect trompeur d'un caméléon un peu trop branche, un peu trop lapis-lazuli, un peut trop plomb strié d'un jaune intense, lequel simulait à présent des éclaboussures de soleil tombées à travers des feuilles qui ne laissaient jamais passer le soleil tout entier. La forêt vierge était le domaine du mensonge, du piège, du faux semblant ; tout était travesti, stratagème, jeu d'apparences, métamorphoses. Domaine du lézard concombre, de la châtaigne hérisson, de la chrysalide mille-pattes, de la larve à corps de carotte, du poisson-torpille, qui foudroyait du fond de la vase visqueuse.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le partage des eaux, pp 222 et 223

[ masques ] [ littérature ] [ reflets ]

 

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