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Grèce antique

La pensée antique pré-athénienne est Non-Dirigée.... la pensée moderne Dirigée. La première, semblable aux rêves n'utilise que les images, l'autre utilise les mots. La sciences est une organisation de la pensée dirigée. L'esprit d'avant les penseurs grecs constituait non une science mais une mythologie. Le monde de l'esprit chez les anciens était un monde de fantaisies subjectives semblable au monde des sauvages et du rêve. La pensée enfantine et les rêves sont comme un rappel de la vie préhistorique ou sauvage. Les mythes sont les rêves collectifs des peuples et les rêves les mythes des individus. L'oeuvre de rude discipline intellectuelle réalisée au moyens des mots et de jugements soigneusement analysés, oeuvre dont les grecs furent les promoteurs et qui fut reprise par la philosophie Scholastique, constitue le préliminaire de la science moderne.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie de l'inconscient

[ onirisme ] [ source ]

 

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philosophie antique

Les épicuriens sont assimilés au plaisir. Mais il faut voir ce qu’ils entendent par plaisir, ce n’est pas très rigolo. Le plaisir pour eux, c’est la cessation de la douleur. Si les âmes sont malheureuses, c’est parce qu’elles ne savent pas limiter leurs désirs. Eux, ils limitent leurs désirs à ceux qui sont naturels et nécessaires, et éventuellement naturels et non nécessaires. Mais ils se refusent aux plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires. C’est une ascèse assez austère, qui vise à libérer l’homme de ses craintes et de ses contraintes. On pourrait dire avec Goethe et Kant que, dans la vie, il faut tantôt adopter une attitude épicurienne, tantôt stoïcienne, dans la mesure où il est des circonstances où il faut se détendre comme un épicurien, et des circonstances de "tension", malheureusement souvent tragiques, où il faut être fort et actif en faisant consciencieusement son devoir comme un stoïcien.

Auteur: Hadot Pierre

Info:

[ pratique ] [ résumé ] [ simplicité ]

 

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discours analytique

Qui est Socrate ? C’est celui qui inaugure dans la subjectivité humaine ce style d’où est sortie la notion d’un savoir lié à certaines exigences de cohérence, savoir préalable à tout progrès ultérieur de la science comme expérimentale [...]. Eh bien, au moment même où Socrate inaugure ce nouvel être-dans-le-monde que j’appelle ici une subjectivité, il s’aperçoit que le plus précieux, l’arétè, l’excellence de l’être humain, ce n’est pas la science qui pourra transmettre les voies pour y parvenir. Il se produit déjà là un décentrement – c’est à partir de cette vertu qu’un champ est ouvert au savoir, mais cette vertu même, quant à sa transmission, sa tradition, sa formation, reste hors du champ. C’est là quelque chose qui mérite qu’on s’y arrête, plutôt que de se précipiter à penser qu’à la fin tout doit s’arranger, que c’est l’ironie de Socrate, qu’un jour ou l’autre la science arrivera à rattraper ça par une action rétroactive.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 13-14

[ discours scientifique ] [ philosophie antique ] [ enseignement impossible ] [ secondéités singulières ]

 

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philosophie antique

Prenez garde seulement que le plus grand défaut qu'on reproche à lui [Sénèque] ou à son style tourne au profit de ses lecteurs ; sans doute il est trop recherché, trop sentencieux ; sans doute il vise trop à ne rien dire comme les autres ; mais avec ses tournures originales, avec ses traits inattendus, il pénètre profondément les esprits,
"Et de tout ce qu'il dit laisse un long souvenir."
Je ne connais pas d'auteur (Tacite peut-être excepté) qu'on se rappelle davantage. A ne considérer que le fond des choses, il a des morceaux inestimables ; ses épîtres sont un trésor de morale et de bonne philosophie. Il y a telle de ces épîtres que Bourdaloue ou Massillon auraient pu réciter en chaire avec quelques légers changements : ses questions naturelles sont sans contredit le morceau le plus précieux que l'antiquité nous ait laissé dans ce genre : il a fait un beau traité sur la Providence qui n'avait point encore de nom à Rome du temps de Cicéron.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: A propos de Sénèque, dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Neuvième entretien, 1836, pages 160-161

[ éloge ] [ critiques ] [ exhaustivité ]

 

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philosophie antique

Dans le Phèdre, tout comme dans la République, vous avez une tripartition de l’âme. Il y a un eros vil, et il y a un eros noble, et au-dessus se trouve la raison ou l’intellect. Ce que l’on appelle l’amour vil dans le Phèdre est appelé appétit ou désir dans la République ; l’amour noble est appelé "ardeur" dans la République. Cette tripartition ne se trouve pas dans le Banquet. Au lieu de cela, vous avez une autre tripartition : l’eros au sens tout simple, c’est-à-dire l’amour hétérosexuel qui a pour fin la procréation ; l’amour de la renommée immortelle, qui a une certaine parenté avec l’ardeur de la République, mais qui ne se confond pas avec elle ; et le troisième est l’amour hétérosexuel qui a pour fin la procréation ; l’amour de la renommée immortelle, qui a une certaine parenté avec l’ardeur de la République, mais qui ne se confond pas avec elle ; et le troisième est l’amour de la sagesse. Comment ces deux tripartitions sont liées, c’est là une question. Celui qui pourrait donner une réponse vraie à cette question pourrait prétendre avoir compris la doctrine platonicienne de l’homme.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, page 73

[ énigme ] [ question ] [ intertextualité ] [ double triade ]

 
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fin de l'analyse

Dans les traitements psychothérapeutiques, une interruption, une fin peut survenir à tous les stades possibles du développement, sans que l’on ait toujours le sentiment qu’un but a été atteint pour autant. Il est typique que des suspensions temporaires surviennent : 1. Après que le sujet a reçu un bon conseil ; 2. Après qu’a eu lieu une confession plus ou moins complète, mais toutefois suffisante ; 3. Après la reconnaissance et l’acceptation d’un contenu psychique jusqu’alors inconscient, bien qu’essentiel, et dont la prise de conscience donne un nouvel élan à l’activité et à la vie du sujet ; 4. Après un détachement obtenu grâce à un travail psychologique prolongé, d’avec la psyché de l’enfance ; 5. Après la réalisation d’une nouvelle adaptation rationnelle à des conditions de vie peut-être difficiles ou exceptionnelles ; 6. Après la disparition de symptômes douloureux ; 7. Après un tournant positif de la destinée : examen, fiançailles, mariage, divorce, changement de profession, etc. ; 8. Après la redécouverte de l’appartenance à une confession religieuse, ou après une conversion ; 9. Après que s’est esquissée l’édification d’une philosophie pratique de la vie ("philosophie" au sens antique !).

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, pages 24-25

[ causes ] [ raisons ] [ dénouement ]

 

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philosophie antique

On englobe parfois Platon dans le rationalisme, ce qui est abusif, malgré l’allure en fait trop rationalisante de sa dialectique, ou sa manière de penser trop géométrique : mais ce qui chez Platon s’oppose de la façon la plus patente au rationalisme proprement dit, c’est sa doctrine de l’œil de l’âme. Cet œil, enseigne-t-il, est enseveli dans un marais, il doit donc en sortir et s’élever à la vision des choses réelles, à savoir les archétypes ; Platon sous-entend sans doute une régénération initiatique, car, dit-il, les yeux de l’âme ne sont pas assez forts chez l’homme ordinaire pour supporter la vision du divin ; c’est du reste cet arrière-plan mystérique qui peut fournir une explication du caractère quelque peu enjoué des dialogues platoniciens, car il semble bien s’agir là d’un exotérisme dialectique intentionnel destiné à adapter des connaissances sacrales à une publication devenue souhaitable à cette époque. Quoi qu’il en fût, toutes les spéculations de Platon ou de Socrate convergent sur une vision qui transcende la perception des apparences et qui s’ouvre sur l’essence des choses ; et celle-ci est l’"Idée", elle confère aux choses toute leur perfection, laquelle coïncide avec la beauté.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, page 49

[ ésotérisme ] [ surplomb métaphysique ]

 
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philosophie antique

Platon dit que les universels et les concepts sont, et qu’ils sont plus véritablement que tout autre chose. La question est de savoir si cela se fonde sur une compréhension appropriée de Platon. Je ne puis que vous rappeler quelques points : le mot eidos signifie primitivement le contour d’une chose, la forme que l’on ne peut voir qu’avec l’œil de l’esprit, le caractère d’une chose. Plus tard, cela a été appelé l’essence. Cependant, si l’on dit essence, il faut considérer le fait suivant : le mot essence, tel qu’on l’a utilisé plus tard, a été compris comme le possible, par opposition à l’effectif ou à l’existant, tandis que Platon entend certainement par là quelque chose qui existe plus véritablement que les choses sensibles. Mais en même temps, eidos désigne une classe de choses. Genos est employé chez Platon comme un synonyme d’eidos et, avant de signifier une distinction logique, ce mot signifie l’origine, la famille, la race d’un être. […] Par conséquent, à cause de l’incomplétude de tout être individuel, l’eidos signifie également la complétude, et par conséquent, le but de cette aspiration.

Ce sont là les trois significations de eidos chez Platon : la forme, la classe et le but des aspirations.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 266-267

[ défini ]

 

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beaux-arts

Tout comme son sentimentalisme est profondément bourgeois et plébéien, mais son irrationalisme réactionnaire, sa philosophie morale contient également une contradiction interne : d'une part, elle est saturée de caractéristiques fortement plébéiennes, mais d'autre part, elle contient le germe d'un nouvel aristocratisme. Le concept de "belle âme" présuppose la dissolution complète de la kalokagathia* et implique la spiritualisation parfaite de toutes les valeurs humaines, mais il implique également l'application de critères esthétiques à la morale et est lié à l'idée que les valeurs morales sont un don de la nature. Elle signifie la reconnaissance d'une noblesse d'âme à laquelle chacun a droit par nature, mais dans laquelle les droits de naissance irrationnels sont remplacés par une qualité tout aussi irrationnelle de génie moral. La voie de la "beauté spirituelle" de Rousseau conduit, d'une part, à des personnages comme le Mychkine de Dostoïevski, qui est un saint sous les traits d'un épileptique et d'un idiot, d'autre part, à l'idéal d'une perfection morale individuelle qui ne connaît pas la responsabilité sociale et n'aspire pas à être utile à la société. Goethe, l'Olympien, qui ne pense qu'à sa propre perfection spirituelle, est un disciple de Rousseau au même titre que le jeune libre penseur qui a écrit Werther. 


Auteur: Hauser Arnold

Info: Histoire sociale de l'art, volume 3 : Rococo, classicisme et romantisme *dans la littérature grecque antique, forme abrégée de kalos kai agathos qui signifie littéralement "bel et bon"

[ post-lumières ] [ littérature ]

 

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philosophie antique

Pyrrhon était l’apôtre d’un scepticisme intégral. Selon lui, quel que soit le point de vue que nous envisageons, nous devons prendre soin de comprendre le point de vue opposé, afin de cerner la pertinence de chacune des perspectives en conflit – ou du moins leur pertinence apparente – et de nous tenir en retrait de toute croyance ou conviction. Le sceptique radical évite d’accorder un trop grand crédit aux idées, même en relation à un contexte donné, et préfère se ranger à la "tranquillité heureuse". Chacun se rappelle la formule latine : "In dubio abstine" ("Dans le doute, abstiens-toi"). Au lieu de nous rendre malheureux à force de chercher la vérité, résignons-nous à ne rien connaître ; et, au lieu de lutter contre les conventions établies, choisissons de nous y soumettre avec calme. […] Même le fait de s’obstiner à dire que rien n’est vrai et que nul ne peut rien connaître du monde constitue pour Pyrrhon un attachement excessif à la recherche de la vérité et trouble notre quiétude, que les Grecs qualifiaient d’ "ataraxie".
Cette démarche philosophique est exclusivement morale : elle porte sur l’attitude subjective à adopter face au monde et ne dit rien sur la nature objective du réel. Elle refuse par principe de porter un quelconque jugement de connaissance, y compris pour affirmer que l’Être paraît inconnaissable. Le seul jugement qu’elle porte est éthique : l’homme tranquille se garde de chercher la vérité.

Auteur: Isabel Thibault

Info: Dans "Manuel de sagesse païenne", éd. Le passeur, 2020, pages 43-44

[ résumé ]

 
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