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beaux-arts

Chaque aventure que j'ai jamais eu avec l'amour et la photographie s'est terminée par la même mésaventure. Comme c'est souvent le cas, la ruée d'envie se détache de l'objet de son désir et mes spectres photographiques me ramènent vers moi seule.

Auteur: Kurland Justine

Info:

[ sexualité ]

 

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conservation

Plus généralement, je m'aperçois qu'on ne photographie que les moments heureux. On n'a pas toujours le réflexe de sortir l'appareil dans la chambre d'un ami qui attend une greffe du foie. Je n'ai pas non plus de témoignages photographiques de cette fameuse engueulade sous la pluie, à la recherche du cric dans le coffre de la voiture de location.

Auteur: Tronchet Didier

Info: Nous deux moins toi

[ positif ] [ habitude ]

 

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anecdote

En 1896, un ouvrier se tenait sur le seuil d'une cabane en forêt ; il reçoit la foudre qui se comporte "comme un tatoueur qui userait de procédés photographiques". La peau de l'homme, brûlée à travers les vêtements, est devenue une "plaque sensible" impressionnée sur laquelle la foudre a reproduit l'image d'un pin, d'un peuplier et du boîtier de sa montre.

Auteur: Berge Christine

Info: La Peau, Totem et tabou

[ curiosité ]

 

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portrait

Quant à Dickens, eh bien, je distingue un visage qui n'est pas tout à fait celui de ses portraits photographiques, bien qu'il lui ressemble. C'est le visage d'un homme d'une quarantaine d'années, avec une barbiche et le teint coloré. Il rit, et il y a dans ce rire une pointe de colère, mais aucun signe de triomphe ou de malveillance. C'est le visage d'un homme qui combat toujours contre quelque chose, mais qui se bat au grand jour, sans crainte, le visage d'un homme emprunt d'une colère généreuse.

Auteur: Orwell George

Info: Ecrits de Combat

[ description ] [ caractère ] [ cohérence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

[...] L'étude détaillée de la vision des couleurs chez l'abeille montre qu'elle ne distingue pas la couleur rouge, qu'elle la confond avec le gris foncé et prend le vert pour du bleu ou du jaune. Une série d'expériences ingénieuses, par exemple à l'aide de fleurs en papier ou en étoffe, ont permis d'établir que l'abeille voit le blanc, le jaune et le bleu et ne distingue les autres couleurs que d'après leur intensité.
Or, ces mêmes yeux discernent une chose invisible pour l’œil humain. Ce n'est qu'avec des plaques photographiques recouvertes d'une émission spéciale que nous pouvons observer le monde éclairé par la région ultra-violette du spectre solaire perçue par les abeilles. [...]

Auteur: Khalifman J.

Info: Les abeilles. les conquêtes de l'apidologie.La biologie de la ruche. janvier 1955

[ insectes ] [ perception visuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perceptions

On l’oublie en effet trop souvent, en dehors des sens, le monde réel n’est qu’un ensemble de vibrations obscures et silencieuses et c’est notre façon de percevoir qui crée la lumière, les sons ou les couleurs qui, dans la réalité, n’existent pas. Le monde extérieur, obscur et silencieux, est fait de vibrations plus ou moins fréquentes : de trente-deux à trente-six mille par seconde, c’est l’oreille qui les perçoit, de quatre cents trillions par seconde (lumière rouge) jusqu’à sept cent cinquante-six trillions (lumière violette), c’est l’œil qui perçoit. Mais, au-dessus, au-dessous et entre ces chiffres, il existe d’autres vibrations dont les unes sont perçues par le nez, la langue ou la peau, d’autres par le thermomètre, les plaques photographiques ou les appareils électriques que nos sens ignorent.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 343

[ instruments ] [ médiation ] [ apparences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

compréhension

La pensée visuelle est souvent plus fortement dictée par la connaissance conceptuelle que nous utilisons pour organiser nos images que par le contenu des images elles-mêmes. Les grands maîtres d'échecs sont connus pour leur remarquable mémoire des pièces sur un échiquier. Mais ce n'est pas parce que les gens ont des souvenirs photographiques qu'ils deviennent maîtres d'échecs. Les maîtres ne sont pas meilleurs que les débutants pour se rappeler de pièces disposées au hasard. Leur mémoire capture des relations significatives entre les pièces, comme certaines menaces ou autres défenses, et pas seulement leur répartition dans l'espace.
(...)
La psychologie cognitive a montré que l'esprit comprend mieux les faits lorsqu'ils sont tissés dans un tissu conceptuel, comme un récit, une carte mentale, ou la théorie intuitive. Des faits non connectés dans l'esprit sont comme des pages non reliées sur le Web: Ils pourraient aussi bien ne pas exister.

Auteur: Pinker Steven

Info:

[ causes-effets ]

 

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monothéisme

Quand le bon Dieu, sortant enfin de son antique routine, se résolut à mettre un peu d'ordre dans le chaos, il s'occupa d'abord de séparer la Lumière des Ténèbres. Les mémoires de l'époque sont assez chiches de détails sur la façon dont s'opéra cette division. Les ecclésiastiques prétendent que le Créateur n'eut qu'à prononcer les mots Fiat lux et que la lumière fut ; mais pour tout homme un peu versé dans la pratique des sciences physiques, il est clair que les choses ne s'accomplirent pas aussi facilement.
Quoi qu'il en soit, l'opération laissa fort à désirer.
La science actuelle, qui a déjà construit des appareils photographiques infiniment plus parfaits que l'oeil humain, est en train de reconnaître le peu de conscience ou tout au moins l'étrange ignorance humour dont Dieu fit preuve en cette occasion.
Dieu, à qui nous reconnaissons, d'ailleurs, une foule d'autres mérites, a agi, dans tout cela, comme un enfant.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Bouquins 1990 <Le Journal, 28 février 1896 p.301>

[ enfantin ] [ puéril ] [ humour ]

 

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rapidité

La vitesse tue la forme. D'un paysage vu à cinq cents à l'heure, que reste t-il ? Rien ; les premiers et les seconds plans sont supprimés ; au delà du 300éme de seconde, les appareils photographiques eux-mêmes défaillent. Notre oeil ne prend pas plaisir à la trajectoire d'un obus puisqu'il ne la voit plus. Le mouvement ne "déplace pas les lignes", il les anéantit. La terre perd sa variété ; en avion, il n'y a plus, sous nos pieds, de peupliers ou de châtaigniers ; il y a l'arbre... La vitesse pour les Orientaux, équivaut à la démocratie. La très grande vitesse ressemble au communisme en ce qu'elle tue l'individuel. Elle appelle et exige l'anonymat. Nous parvenons au règne du symbole. La vitesse habitue l'esprit, par la succession infinie des images, à des nouvelles synthèses. Le sociologue s'en réjouira peut-être, mais non l'artiste. L'artiste est un aristocrate , (même quand il croit faire de l'art pour le peuple) il travaille lentement. La vitesse tue la couleur : le gyroscope, quand il tourne au plus vite, fait du gris ! Regardons la peinture moderne : gris, vert-de-gris, gris-noir, Barque, Picasso, Juan Gris, Derain, Vlaminck : couleurs de torpilleur, de trains de blindé, de châssis.

Auteur: Morand Paul

Info: éloge du repos (1937, 125 p., éditions Arléa) p.118, 119

[ vélocité néfaste ] [ progrès ] [ modernité ] [ esthétique ] [ transition nocive ]

 
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nudité

Elle me présenta les agrandissements photographiques ornant les murs, puis elle s’assit sur le lit. Je la rejoignis.

— Comment trouvez-vous ma chambre ?

— Très bien.

Subitement, comme pour l’empêcher de tomber, je l’étreignis. Elle ne se défendit pas. Encouragé par cette attitude, je l’embrassai mille fois, tout en la déshabillant d’une main. J’aurais voulu, à l’instar des grands amoureux, arracher les boutonnières, déchirer son linge, mais la crainte qu’elle me fît une observation me retint.

Bientôt, elle se trouva en corset. Les buscs en étaient tordus. Un lacet liait son dos. Les seins se touchaient.

Je dégrafai ce corset en tremblant. La chemise adhéra un instant à la taille, puis tomba.

Je l’ôtai avec difficulté, car le col étroit ne passait pas aux épaules. Je ne lui laissai que les bas, parce qu’à mon avis c’est plus joli. D’ailleurs, sur les journaux, les femmes déshabillées ont toutes des bas.

Enfin, elle apparut nue. Ses cuisses débordaient au-dessus des jarretières. La colonne vertébrale bosselait la peau, aux reins. Elle était vaccinée sur les bras.

Je perdis la tête. Des frissons, semblables à ceux qui secouent les jambes des chevaux, me coururent le long du corps.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ déshabillage ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson