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procastination

Un jour elle pourrait remplacer ce qui lui manquait par quelque prothèse, une robe d'une certaine couleur, une phrase dans une lettre, un autre amant.  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ réconfort ] [ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Il n'y a pas de communauté pour cette maladie qui n'en n'est pas une, pour l'extrême vieillesse. Chacun est seul, les autres vieillards sont au mieux inutiles, au pire ils sont nuisibles, les peaux usées se frottant l'une contre l'autre ne peuvent réconforter la chair, au contraire découvrent plus vite le squelette.

Auteur: Fleutiaux Pierrette

Info: Des phrases courtes, ma chérie, Babel, p. 219

[ EMS ] [ solitude ] [ asile ]

 

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écriture

Pour moi, continuer d'écrire signifiait continuer de vivre. Et non pas parce que je m'imaginais trouver des lecteurs. Les gens essayaient de survivre au jour le jour, et cela n'avait pas grand chose à voir avec la poésie. Mes raisons étaient parfaitement égoïstes.

L'écriture m'apportait au quotidien une ligne à suivre. Les mots, les phrases et les vers maintenaient dans ma vie l'ordre qui avait disparu de notre monde. Ecrire empêchait le lien fragile entre passé, présent et futur de se rompre.

Auteur: Tuomainen Antti

Info:

[ continuité ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire sélective

La psy ne s'était pas découragée et, semaine après semaine, avait martelé son discours. A son insu certaines de ses paroles s'étaient infiltrées dans la carapace que Céleste s'employait à épaissir depuis des décennies. "Tes pensées ne sont que des pensées, elles ne reposent sur rien. Ce qui est réel c'est la texture de ton draps d'hôpital, la chaleur de ma main si je te touche, le bruit du rire de ta fille quand elle vient te voir." Pourquoi cette phrase revenait-elle à l'esprit de Céleste, si longtemps après ?

Auteur: Roany Céline de

Info: De si bonnes mères, p 375

[ réalité thérapie ] [ gamberge ] [ phrase réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amorce

J'ai lu des poèmes de Poe à l'école, mon premier poète, et pour moi ce fut décisif. Ce qui m'a immédiatement plu c'est que ses phrases n'avaient pas vraiment de sens d'un point de vue logique, mais pourtant on comprenait tout ce qu'il voulait dire à travers les ambiances évoquées. J'ai senti une grande affinité avec ce genre de poésie parce que c'est exactement ce que je ressentais à l'époque : j'avais l'impression que personne ne comprenait ce que je disais, et ça me rassurait de savoir que je n'étais pas seul...

Auteur: Burton Tim

Info: in de Baecque Antoine, Tim Burton

[ déclic ] [ beaux-arts ] [ révélation ] [ réconfort ]

 

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question

La réflexivité (pour FLP en tout cas) c'est à dire qu'à la lecture d'une phrase ou d'un paragraphe qui résonne en nous on se dit "c'est bien ainsi qu'il fallait le formuler" ressemble beaucoup à un processus de réconfort. Le texte venant consolider une forme de certitude que les expériences ont construite en nous. 

A moins que, influençables comme nous pouvons l'être, tel style ou agencement de mots puisse, en fonction de circonstances et/ou de notre état d'esprit, venir surprendre et influencer, parfois jusqu'à imposer, une disposition sémantico-esthétique.

Je priviégie la première proposition.

Auteur: Mg

Info:

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ subjectivité-objectivité ] [ saillance ] [ dépaysement ] [ lecture ] [ secondéités miroirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Ils trouvaient dans la cérémonie une espèce de réconfort fait de désespoir tranquille et complaisant. Les êtres humains se servaient de la création et de l'affinement des phrases comme d'un refuge au milieu de la sauvagerie de leur vie. Les histoires qu'ils contaient, les arabesques élaborées de leur discours - tout cela conférait une qualité artistique et joliment baroque à ce qui autrement, et plus logiquement, n'aurait été qu'une affaire simple et prestement conclue. Là encore, ils s'abritaient momentanément, confortablement, au sein du vaste héritage de l'humanité, même si celui-ci n'était plus que vague souvenir, embrumé, imprécis. Ils parlaient avec délectation.

Auteur: Benford Gregory

Info: Le Centre Galactique, tome 3 : La Grande Rivière du ciel

[ refuge communautaire ] [ mondain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

doctrines occultes

[…] le spiritisme exploite la faiblesse humaine, profite de ce qu’elle se trouve trop souvent, à notre époque, privée de toute direction supérieure, et fonde ses conquêtes sur la pire de toutes les déchéances. Dans ces conditions, nous ne voyons pas très bien ce qui autorise les spirites à déclamer, comme ils le font si volontiers, contre des choses telles que l’alcoolisme par exemple ; il y a aussi des gens qui trouvent dans l’ivresse le soulagement ou l’oubli de leurs souffrances ; si les "moralistes", avec leurs grandes phrases creuses sur la "dignité humaine", s’indignent d’une telle comparaison, nous les engagerons à faire le recensement des cas de folie dus à l’alcoolisme d’une part et au spiritisme de l’autre ; en tenant compte du nombre total respectif des alcooliques et des spirites et en établissant la proportion, nous ne savons pas trop de quel côté sera l’avantage.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 367

[ drogue mentale ] [ réconfort mensonger ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Kienschäper est un homme tout en longueur, qui marche courbé vers l’avant et approche de la soixantaine. Il a des cheveux blancs en bataille et un visage très brun, éclairé par le sourire de deux yeux bleus pleins de jeunesse. Sans faire de phrases, il a guéri les blessures d’Eva, de la même façon qu’il est venu à bout des enfants du village à force de patience, et que, muni d’un sécateur et d’huile carbolique, il a parcouru les vergers des paysans pour rendre la vigueur à leurs arbres.

Marcher à travers champs le soir avec lui et l’entendre expliquer que peu de choses sont nécessaires pour rendre à la terre sa fécondité ; le voir aider une vache à vêler, ou redresser une clôture, de sa propre initiative, ou soigner ses abeilles avec amour ; écouter ce qu’il joue doucement à l’orgue pour eux seuls, sentir que tout rentre dans l’ordre et dans la paix après le passage de cet homme : cela réconforte Eva, mieux que n’importe quelle parole consolatrice.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 386

[ sage ] [ homme-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Rentre des champs, père, il y a une lettre de notre Pete,

Viens donc à la porte, mère, il y a une lettre de ton fils chéri.



Parce que c’est l’automne,

Parce que les feuilles vertes aux arbres foncent, et jaunissent et rougissent,

Que leur fraîcheur adoucit les villages de l’Ohio feuillage balançant dans la petite brise,

Que les pommes pendent mûres aux vergers et mûrs pendent les raisins aux treilles de la vigne

(Sentez-vous le parfum des grappes de la vigne ?

Sentez-vous le parfum du blé noir où les abeilles ont cessé de bourdonner ?),



Il est si calme aussi, le ciel, si translucide après la pluie, si merveilleux sont les nuages,

Tout est si calme dessous lui, tout si plein de vie de beauté, et la ferme est prospère.



Comme sont prospères là-bas aussi les champs,

Mais voici qu’en revient à l’instant le père, il répond à l’appel de sa fille,

Mais voici qu’à l’entrée vient la mère, elle a hâte d’être au seuil.



Aussi vite qu’elle marche ses pas éprouvent une crainte, ils tremblent,

Elle n’a pas pris le temps d’ajuster ses cheveux, son bonnet.



Vite vite ouvrir l’enveloppe.

Ce n’est pas l’écriture de notre fils, non ! pourtant son nom est écrit,

Une main étrange a écrit pour notre fils, oh ! comme le cœur maternel a mal !

Evanouissement, lueur d’éclairs noirs, sa lecture ne saisit que quelques mots essentiels,

Des bribes de phrases, blessé par balle à la poitrine dans un engagement de cavalerie, conduit à l’hôpital,

Dans un état très faible, mais il guérira.



Je ne vois plus qu’une seule silhouette devant moi,

Au milieu de cet Ohio regorgeant de richesses, fermes et cités,

Une femme pâleur de mort au visage, tête en plomb, elle ne tient plus sur ses jambes,

Elle s’appuie contre le chambranle de la porte.



N’aie pas de chagrin, maman (c’est la grande fille qui parle tout en sanglotant,

Et les petites sœurs se sont serrées contre ses jambes, muettes de terreur),

Regarde maman chérie, tu vois bien que la lettre dit que Pete sera bientôt guéri non ?



Hélas le pauvre garçon ne guérira jamais (peut-être même est-elle mieux où elle est cette vaillante âme droite),

Car cependant qu’ils sont là debout à la porte, lui est déjà mort,

Leur fils unique est mort.



Mais la mère a besoin de réconfort,

Cette femme fluette qui portera bientôt le deuil,

Qui ne touchera plus à la nourriture le jour, se réveillera en sursaut la nuit dans son sommeil léger,

Se réveillera à minuit, pleurera, soupirera d’un seul soupir ininterrompu,

Ah ! si elle pouvait sans qu’on la voie, en silence échapper à la vie, partir dans son coin,

Aller retrouver son cher fils mort.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Rentre des champs, père, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 411 à 413

[ soldat ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson