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physionomie

[…] et Kamala avait approché son visage du sien. Il avait alors lu, avec une impressionnante clarté, sous ses yeux et aux deux coins de sa bouche, cette écriture fatidique faite de lignes très fines et de légères brisures, qui le fit songer à l’automne et à la vieillesse, comme lorsque lui-même, Siddhartha, qui atteignait la quarantaine, avait découvert ses cheveux blancs dans sa chevelure noire. Kamala portait sur son visage des traces de lassitude, de cette lassitude qu’on éprouve à marcher vers un but éloigné et sans joie, lassitude et commencement de flétrissure, angoisse encore dissimulée, qu’on n’ose s’avouer, dont on ne se rend peut-être pas encore compte soi-même et qui s’appelle la peur de vieillir, la peur de cet automne de la vie, la peur de devoir mourir un jour.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Siddhartha

[ fatiguée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poncifs raciaux

"Si la salle est bondée, se disait Rachel, c'est parce qu'il faut quatre mois de cicatrisation après une opération esthétique du nez... Or, dans quatre mois, ce serait le moi de juin; et, de ce fait, bon nombre de jeunes et jolies juives, qui se seraient considérées comme un excellent parti n'était ce vilain nez, allaient pouvoir partir à la chasse au mari dans quelque station balnéaire, dotées septums uniformément remodelés."

Cela avait le don de dégouter Rachel, convaincue que, si ces filles se faisaient opérer, ce n'était pas tant par souci esthétique que par respect pour la théorie selon laquelle le nez crochu est traditionnellement l'apanage du juif, tandis que le nez retroussé est une caractéristique de l'ASBP, autrement dit de l'Anglo-Saxon blanc et protestant, ainsi qu'en témoigne le cinéma et la publicité.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ physionomie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

physionomie

Je regarde les portraits, les photos de la femme la plus importante du 19e siècle. Ses yeux bleu vitreux poussés en avant comme des boules de verre pilé droit sur l’objectif. La cible hypnotisée au milieu d’un visage rose aride de reine Victoria. Le ballonnement de ses joues transparentes. On dirait une anamorphose dilatée ou une érection de papesse. On sent à quel point elle sait qu’elle a réussi sa vie depuis les caves où elle est restée tout en voyageant tellement. Elle sait que l’avenir lui appartient, tout son projet élaboré par la seule perversion vraiment indépassable. Elle est comme une Régente phosphorescente de Frans Hals. Elle tient les livres de comptes de l’hospice universel des illusions. Elle pince sa bouche fixe sur le secret de son imposture méticuleuse, c’est une exploratrice courageuse des enfers.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Helena Petrovna Blavatski, dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 164-165

[ caricature ] [ triomphe ] [ occultisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pare-soleil

C'est ainsi qu'on la peut contempler sur les sculptures de l'ancienne Égypte, où son usage n'était pas cependant exclusif aux Pharaons, mais quelquefois aussi aux seuls grands dignitaires. On voit dans Wilkinson une étrange gravure qui représente une princesse éthiopienne assise sur un plaustrum, sorte de char traîné par des bœufs, et ayant derrière elle un personnage vague muni d'un large parasol d'une forme indécise entre l'écran et le flabellum* en segment de cercle.

N'est-ce pas également en signe d'adoration qu'il était d'usage de mettre au-dessus des têtes des statues divines des croissants de lune, des ombrelles, des petites sphères qui servaient non seulement à garantir ces augustes chefs des injures du temps et des souillures des oiseaux, mais aussi à en relever la physionomie comme par un nimbe ou une couronne du paganisme ?

Auteur: Uzanne Octave

Info: Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) 1892. *grand éventail composé de feuilles ou de plumes supportées par un long manche.

[ historique ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bazar

A quelques pas, avec des gestes de démiurges, des conteurs récitent des légendes. A côté d'eux, des diseuses de bonne aventure, filles du Sud aux yeux câlins, adressent des signes aux passants. De tout cela, montent des odeurs fauves, des relents de graisse brûlée. Une rumeur faite de mille cris, de mille appels, d'insultes, de chants monotones, enfièvre l'air. A tue-tête, un crieur public annonce on ne sait quoi, que personne ne comprend. Plus loin, un homme à figure rouge, congestionné, bat des mains, secoue frénétiquement sa tête enturbannée. Sa physionomie change à chaque instant d'expression : étonnée, indignée, puis enthousiaste, grave. Il ne se lasse pas de discourir, sa harangue sonne clair par-dessus le brouhaha.
- Venez, mes amis! On vous dira la vérité sur vos maladies! On vous ordonnera des remèdes efficaces pour tout ce qui vous fait souffrir! Approchez!

Auteur: Dib Mohammed

Info: Un été africain

[ foire ] [ bonne aventure ] [ divination ] [ marché ] [ décor ]

 

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femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Les animaux qui ont les visages les plus expressifs sont ceux qui ont 4 sabots : les chevaux, les ânes et les zèbres. Faut-il s'en étonner, quant on sait que ce sont des animaux sociables et très visuels ? Le test intitulé "EQUINE FACS" ne distingue pas moins de 17 mouvements musculaires produits par les chevaux suivant un nombre infini de combinaisons. Les chevaux se souhaitent la bienvenue en tirant verts l'arrière les commissures de leurs lèvres, ils retroussent la lèvre supérieure en cas de flehmen (quand ils remarquent une odeur inhabituelle), ou encore révèlent une sclérotique entièrement blanche quand ils ouvrent grand les yeux parcqu'ils on peur ; par ailleurs, ils possèdent une large gamme de positions des oreilles. Quiconque a chez lui un chien ou un chat le sait : leur oreilles sont des panneaux de signalisation ultra efficaces, à tel point, selon moi, que l'immobilité de nos oreilles est un grave handicap.

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte, p 79

[ physionomies ] [ comparaison ] [ langage corporel ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

couple

La chose la plus rare à la cour était la fidélité d'une femme. Et savez-vous qui, sous Louis XIV, avait trouvé ce phénix ? C'était Richelieu ! Il épousa la fille du dernier duc de Guise. La seconde duchesse de Richelieu avait une âme calme et pure, de beaux yeux, une physionomie douce, l'air d'une reine, le caractère d'un sage. Elle aimait son mari aussi passionnément qu'aucune des femmes qui s'attachaient à lui. Elle mourut en juillet 1740, sans s'être jamais vengée de ses infidélités nombreuses, autrement que par d'ingénieuses plaisanteries.
Sentant sa fin approcher, madame de Richelieu fît appeler, à cinq heures du matin, son mari qui reposait, et lui dit, les larmes aux yeux, qu'elle avait désiré toute sa vie mourir dans ses bras. En disant ces mots, elle le prenait sur son sein en faisant un dernier effort pour l'embrasser. Elle succomba et mourut entre les bras d'un mari qui ne pleura point.

Auteur: Barrière F.

Info: Préface des mémoires du duc de Richelieu

[ loyauté ] [ ingratitude ] [ froideur ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Une face ressemblant à une forêt : avec plus de fourrés que de clairières, obstruant tout accès à la vision intérieure. Large et flottant au vent, la barbe de fleuve et de patriarche se presse jusqu'au haut des joues, recouvre de ses flots, pour, pour des dizaines d'années, la lèvre sensuelle et masque l'écorce ligneuse de la peau aux gerçures brunes. Devant le front se hérissent, épais comme le doigt et emmêlés comme des racines d'arbre, de puissants sourcils. Au-dessus de la tête écume grise vague marine, la masse agitée des mèches de cheveux aux entrelacements touffus : partout se dresse l'abondance hirsute et tropicale des poils répandant à la manière de Pan cette exubérance de monde primitif. Exactement comme pour le Moïse de Michel-Ange, cette image du plus viril des hommes, le regard n'aperçoit d'abord dans la figure de Tolstoï que la vague à la blanche écume de cette gigantesque barbe de Père éternel.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Tolstoï

[ portrait ] [ physionomie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

épitaphe

Passé la journée auprès de mon pauvre Alphonse Allais. Oh ! Ce cadavre dans une petite chambre d'un hôtel de la rue d'Amsterdam !
... Je regarde une dernière fois Alphi avant de m'en aller. Ce matin, il semblait dormir très calme ; il avait l'air de faire une fumisterie aux siens, le pauvre humoriste ; mais maintenant, on voit qu'il fait des efforts pour conserver son air de pince-sans-rire, des efforts visibles, sensibles. La soeur me dit :
- C'était un vrai Normand... Regardez, il a l'air d'un Scandinave...
C'est absurde qu'elle me dise ça, mais c'est vrai. La tête pâle, longue, la moustache blonde retombant sur les lèvres minces... oui, c'est un homme du Nord, un Northman. Maintenant que la figure est rentrée dans le calme, débarrassée de l'expression parisienne, fumiste, montmartroise, - oui, maintenant qu'il n'y a plus sur ce visage le reflet des préoccupations qui nous rendent tous semblables, l'origine reparaît avec une netteté singulière.

Auteur: Donnay Maurice

Info: journal 29 oct. 1905

[ mort ] [ littérature ] [ physionomie ]

 

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