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femmes-hommes

Un vrai homme, ce n'est pas un musculeux du genre " sois beau et tais-toi ". Ce qui exclut d'emblée certains sportifs, Tarzan et surtout les membres des boys bands. Seules les femmes au-dessous de 20 ans sont folles de ces corps parfaitement lisses de ces éphèbes chantants. Agréables à l'oeil mais comme un Picasso sans signature : aucune authenticité. Un vrai homme, ce n'est pas non plus l'opposé, un Leonardo DiCaprio (désolée pour les fans qui vont m'étriper !). Aussi mignon qu'il soit, on a davantage envie de le materner que d'être serrée dans ses bras peu virils.

Auteur: Jhaveri Cynthia

Info: TV Guide n°15

[ hommes-par-femmes ] [ vrai ]

 

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art pictural

Il y avait un livre que Picasso lisait, à cette époque. Le recueil de Rimbaud, Une saison en enfer. Un passage de ce texte lui avait enfoncé un doigt au creux du coeur, et ne l'avait plus quitté: "Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée. " (...)

Lorsqu'il pensait au beau, il était dévoré de colère, d'envie de tordre les choses en tous sens. (...)

Le jeune génie de la peinture était si violemment obnubilé par le beau qu'il en venait paradoxalement à ne plus pouvoir le supporter.

Auteur: Maha Harada

Info: La toile du paradis, p. 141

[ romanesque ]

 

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art pictural

Picasso : Il est l'homme qui court plus vite que la beauté. Un homme qui court moins vite que la beauté fera des oeuvres molles. Un homme qui court aussi vite que la beauté fera des oeuvres plates. Un homme qui court plus vite que la beauté l'essoufflera, l'obligera à rejoindre son oeuvre et son oeuvre deviendra belle à la longue. Rien de plus funeste que de courir côte à côte avec la beauté ou de rester en arrière. Il faut la précéder, l'éreinter, la rendre laide et c'est cette fatigue qui donne à la beauté neuve, la laideur magnifique d'un tête de Méduse.

Auteur: Cocteau Jean

Info: Le Passé défini

[ triade ] [ analyse ]

 

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art pictural

J'ai toujours aimé l'art. En fait j'étais un artiste commercial avant que je décide de devenir un journaliste. L'art peut vous apprendre beaucoup de choses sur la façon de décrire une chambre, une scène, un bâtiment ou une personne. Jetez un œil à des tableaux de Velasquez, qui est mon peintre préféré. De loin, ils semblent extrêmement détaillés, mais quand vous regardez de plus près vous pouvez voir que la dentelle de la collerette est complexe, se trouve à quelques tâches de blanc, et que visage du chérubin est en fait rien de plus que quelques frottis d'ocre rouge et jaune. Picasso pouvait faire ça, aussi, avant qu'il commence à peindre toutes ses ordures cubistes.

Auteur: Masterton Graham

Info:

[ esquisse ] [ écriture ]

 

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zen

Je me réveillais après ces douze heures de nuit avec Joyce qui me tripotait la corde à nœuds sous les géraniums et je disais : "Où est Picasso ? [le chien]".
"Oh, au diable Picasso !" qu’elle disait.
Je sortais du lit, à poil, avec ce gros engin-là devant moi.
"Regarde, tu l’as encore laissé dans le jardin ! Je t’ai déjà dit de ne pas le laisser dehors dans la journée !"
Alors je sortais dans le jardin, à poil, trop fatigué pour m’habiller. C’était plutôt bien abrité des regards. Et ce pauvre Picasso était là, recouvert par 500 mouches, des mouches qui couraient en rond partout sur lui. Je sortais en courant toujours avec mon bidule (qui à ce moment-là piquait du nez) et j’engueulais les mouches. Il en avait dans les yeux, sous le poil, dans les oreilles, sur les parties, dans la bouche… partout. Et il restait assis là à me sourire. A me faire des risettes pendant que les mouches le dévoraient. Peut-être qu’il en savait plus long que nous tous.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", pages 81-82

[ passivité ] [ innocence ] [ joie ] [ trivial ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapidité

La vitesse tue la forme. D'un paysage vu à cinq cents à l'heure, que reste t-il ? Rien ; les premiers et les seconds plans sont supprimés ; au delà du 300éme de seconde, les appareils photographiques eux-mêmes défaillent. Notre oeil ne prend pas plaisir à la trajectoire d'un obus puisqu'il ne la voit plus. Le mouvement ne "déplace pas les lignes", il les anéantit. La terre perd sa variété ; en avion, il n'y a plus, sous nos pieds, de peupliers ou de châtaigniers ; il y a l'arbre... La vitesse pour les Orientaux, équivaut à la démocratie. La très grande vitesse ressemble au communisme en ce qu'elle tue l'individuel. Elle appelle et exige l'anonymat. Nous parvenons au règne du symbole. La vitesse habitue l'esprit, par la succession infinie des images, à des nouvelles synthèses. Le sociologue s'en réjouira peut-être, mais non l'artiste. L'artiste est un aristocrate , (même quand il croit faire de l'art pour le peuple) il travaille lentement. La vitesse tue la couleur : le gyroscope, quand il tourne au plus vite, fait du gris ! Regardons la peinture moderne : gris, vert-de-gris, gris-noir, Barque, Picasso, Juan Gris, Derain, Vlaminck : couleurs de torpilleur, de trains de blindé, de châssis.

Auteur: Morand Paul

Info: éloge du repos (1937, 125 p., éditions Arléa) p.118, 119

[ vélocité néfaste ] [ progrès ] [ modernité ] [ esthétique ] [ transition nocive ]

 
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capitalisme

Malgré la chute des ventes, l'avènement du web, les faits divers occupent toujours autant de place dans 'Le Républicain lorrain', qui reste un métronome ici en Moselle.
Il vient d'être racheté par une banque, le Crédit Mutuel, à la famille Puhl-Demange, qui le possédait depuis toujours. Il est aujourd'hui moins partisan, moins moraliste que sous le règne de Victor, le père, puis de Marguerite, la fille.
Moins vivant, aussi.
Le 'Répu' et Marguerite ont toujours été du côté du bien. La famille c'est bien, le divorce c'est mal. La musique classique c'est bien, le rock c'est mal. La Joconde c'est bien, Picasso c'est mal. De Gaulle et Pompidou c'est bien, Marchais c'est mal et Mitterrand pas terrible.
Marguerite dirigeait 22 agences et une armée de journalistes et de correspondants dévoués. C'était avant le grand chambardement du Crédit Mutuel. En six ans, la banque a acheté une dizaine de journaux des Ardennes à la Provence et dépasse un million deux cent mille lecteurs quotidiens.
A chaque rachat, on vire les vieux en leur donnant une prime de départ qu'ils sont contents de toucher. On embauche des jeunes qu'on paie deux fois moins pour le même job.
Le 'Répu' du Crédit Mutuel doit être rentable. L'identité régionale, le club de foot, les avis mortuaires, les horaires des pharmacies sont des moyens de conserver des lecteurs, donc des annonceurs.

Auteur: Biancarelli Franck

Info: Grand Est, p. 82-83

[ conservation ] [ déclin ]

 

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pseudonymes

Mais comment comprendre quoi que ce soit à ce qu’on appelle l’histoire de l’art ou de la littérature si on ne possède pas une encyclopédie complète, détaillée et analytique des changements de noms des artistes ou des écrivains ? Cette encyclopédie existe-t-elle ? Non ? Alors il faut la faire. Fouillée, précise, colorée. Transformations ou pas, déformations, abréviations, pseudos. Comment ? Pourquoi ? Dans quelles circonstances ? Les noms des peintres, c’est amusant à constater, bougent davantage que ceux des écrivains. A chaque fois, c’est tout un petit roman qui apparaît, avec ces affaires de signatures. […] Rembrandt van Rijn dit Rembrandt : là c’est le prénom qui a gagné. Mais Van Gogh, qui signait ses toiles "Vincent" est passé, lui, avec son nom. Domenikos Theotohopoulos, né à Candie, en Crète, ça n’évoque rien à personne ; alors que Greco, n’est-ce pas, c’est définitif. Murillo ? Fils de Gaspard Estoban et de Maria Perez. Où est "Murillo" là-dedans ? Nulle part ; c’est un empreint du peintre à sa tante, Ana Murillo, qui l’a recueilli à la mort de ses parents alors qu’il avait dix ans. Quant à Velasquez, il a eu beau réunir le nom de son père à celui de sa mère et signer Diego Rodriguez de Silva y Velasquez, on n’a retenu pour toujours que les dernières syllabes. Il faudrait aussi reparler de Pablo Ruiz devenu Picasso par sa seule décision, ou de Tintoretto qui s’appelait Jacopo Robusti. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 331

[ patronymes ] [ charge signifiante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

héritiers

A tout moment, les artistes d'autrefois sont susceptibles de se voir inculper pour des crimes ou des délits qui n'existaient pas de leur vivant.
Nous sommes si fiers de nos "valeurs" que nous les avons rendues rétroactives : c'est ce qui les différencie des lois ordinaires qui, comme le dit le Code Civil, "ne disposent que pour l'avenir".
C'est souvent un fils ou une fille de notable qui exerce des représailles posthumes sur son géniteur ou sa génitrice. Voir le livre de la fille de Jacques Lacan, il y a quelques mois.
Ce peut être aussi une ex-compagne : Françoise Gilot réglant ses comptes avec Picasso dans "Vivre avec Picasso". La plupart sont très colère contre le génie qui les a génités. Ils l'auraient souhaité un peu moins génial et beaucoup plus géniteur. Ils écrivent des livres pour s'en plaindre. Ils donnent des entretiens. Ça pourrait même devenir un genre littéraire. Dans le style "Ma rancoeur mise à nu".
J'ai entendu l'une des petites-filles de Picasso confesser qu'elle haïssait son grand-père ("Il a fait tellement de mal à ses proches !"), mais que, tenant de lui un assez bel héritage, elle le consacrait à aider l'enfance malheureuse. Ainsi se retrouve blanchi l'argent si mal gagné de cet odieux aïeul.
Quant à la fille unique de Céline, on lui doit cet aveu : "Je préfère être la fille de "Louis" plutôt que celle de Céline." L'ennui c'est que "Voyage au bout de la nuit", ce n'est pas "Louis" qui l'a écrit.

Auteur: Muray Philippe

Info: Désaccord parfait

[ ingrats ] [ injustes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Même si tous les historiens de l'art ne sont pas d'accord, on peut voir dans le regard de Lautrec une grande empathie pour les prostituées. Il ne s'intéresse pas seulement aux corps nus et suggestifs, mais montre surtout les moments de vie entre filles, quand le client n'est pas là. On les voit manger ensemble au réfectoire, discuter tranquillement entre elles, faire une partie de cartes. D'un côté, les corps au travail, jouant leur rôle de séduction, de l'autre des corps au repos, relâchés ou en train de se préparer pour l'arrivée du client. L'atmosphère est souvent tranquille et douce, parfois morose et lugubre. L'artiste était un habitué de quelques maisons closes dans le quartier de l'Opéra, celle de la rue des Moulins en particulier, et on sait qu'il était autorisé à faire partie du quotidien des filles.
D'autres peintres, comme Munch ou Picasso dans certaines toiles, ont ce même regard empathique. Dans Mélancolie ou La femme au fichu, Picasso représente une prostituée de la prison Saint-Lazare (que l'on reconnaît au bonnet qu'elle porte) et nous fait sentir toute la solitude de la jeune femme aux traits émaciés, au corps recroquevillé sur lui-même. Munch quant à lui, dans Noël au bordel, propose la vision étonnante d'une maison de tolérance à l'atmosphère presque familiale et douillette, avec le sapin en arrière-plan et cette femme qui lit, une cigarette à la main. Dans L'Allée, il donne à voir une très jeune fille, dont le corps nu est livré en pâture à ces bourgeois habillés et portant haut-de-forme qui l'entourent - comme si l'aisance matérielle leur donnait le droit d'en détourner la vertu.

Auteur: Pludermacher Isolde

Info: Entretien, in l'Objet d'Art hors-série 91, Splendeurs et misères, images de la prostitution, 1850-1910, de L'Objet d'Art

[ art pictural ] [ chair-esprit ]

 

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