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monde post-lumières

Or, ce sont ces "justifiants", les plus géniaux d’entre eux : un Darwin, un Marx, un Freud, qui vont donner à l’homme nouveau les arguments de son athéisme : l’évolutionnisme, le dialectique matérialiste, la psychanalyse freudienne, tandis que d’autres, financiers comme Rothschild, ou politiciens comme Abraham Lincoln, Disraëli, Lénine, Blum, modèleront le monde où nous vivons. Sous le triple règne de l’égalitarisme doctrinal (élimination de l’anormal, de l’Indien, du poète, du pays, de toutes les minorités), de la production industrielle (jusqu’au goulag) et de la consommation dévastatrice.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: L'Islam dans le Coran

[ triade ] [ historique ]

 

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question

A cinq ans, on prendra l’enfant, on commencera de le réduire ; à seize ans –ou vingt ans, ou trente- on pourra le lâcher dans le monde, soit arrêté dans son évolution normale, s’il était lent, soit détruit ou brisé, si son exigence s’était révélée plus forte que les techniques scolaires.
Ce bref passage initiatique de l’enfance à la maturité, que nos ancêtres –et les "sauvages"- situaient dans la quinzième année, n’aura-t-il pas fallu le prolonger pendant le quart d’une vie, pour prendre tout le temps de détruire la Personne et son origine même ?

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: L'homme et les Dieux - l'univers secret des religions

[ adolescence ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bon sens

Le matérialisme rationaliste est comme une respiration, un temps de repos que l’humanité s’accorde avant de se soumettre à l’exigence sans borne d’une nouvelle foi révélée.
Malheureusement, ces instants de répit, elle ne sait ou ne veut ou ne peut les rendre profitables. Jamais elle n’est plus divisée, plus folle, plus meurtrière qu’au moment même où elle se persuade que les dieux n’existent pas.
Ses croyances ? Des textes d’Akkad nous en révèlent la profondeur : "Si tu veux un enfant, n’implore pas les dieux, couche avec ta femme." "D’abord, il y eut la boue, d’où naquit le ver, puis toutes sortes d’animaux : l’homme n’est sur terre que pour nourrir le ver de ses gencives."

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Histoire des mythes

[ historique ]

 

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numérologie

Les nombres "nuptiaux", des générations divines : 2154, et des générations humaines : 1254 et 900, ont hanté Platon toute sa vie. Après avoir tenté de leur donner une base mathématique, dans la République, il tentera de leur donner une base cosmologique dans le Politique, puis d’en créer une figure géométrique dans le Timée. [...]
Mais que se passe-t-il dans l’intervalle entre 1254 et 900 ?
Ou, si l’Unité d’un homme s’accomplit en 125,4 ans et si sa durée est 90 ans, que se passe-t-il au-delà de sa mort, dans les 35,4 ans qui restent ?
Pas plus que le commun des mortels, Platon ne peut répondre à cette question. Il dirait que son propos n’est pas la vie de cet homme-là, mais la vie d’un dieu, sur 2154 ans.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Dans le tome 1 du "Jeu de la réalité, pp. 33-35

[ calcul ] [ ésotérisme ] [ mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hybris

Mais, plus que tout autre, Hegel a omis de se considérer comme contenu dans le Réel (espace et temps) ; il s’est cru en mesure de décréter des lois qui régiraient l’univers. En oubliant qu’on ne juge que du dehors et que nul homme ne peut se dire hors de ce qui est. Par cette branche se sont engouffrés toutes les sciences d’abord, puis tous les systèmes politiques, économiques, sociologiques, ethnologiques, astrophysiques et médicaux qui n’ont pas fini de proliférer. Or, à chaque système correspond une application restreinte, puis universelle. A chaque application une nouvelle restriction de la liberté individuelle, une nouvelle hécatombe, une nouvelle pollution, une nouvelle destruction de biens irrécupérables, dans le renversement du progressisme juif à l’expression contemporaine de la Tyché des Hellénistes : "On n’arrête pas le progrès". Puis, ce temps aussi se retourne, et de nouveaux précis ridicules voient le jour, qu’il reste à étudier.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Dans le tome 1 du "Jeu de la réalité, page 130

[ ignorance ] [ prétention ] [ toute-puissance ] [ philosophie ] [ certitude rationaliste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transition

Le but de toutes les quêtes humaines : mystiques ou mythologiques, philosophiques ou scientifiques, est la connaissance ou la reconnaissance ou la naissance (création) de ce qui est.
Or, selon les époques, ne sont glorifiées que celles-ci ou celles-là : tantôt les quêtes irrationnelles, totémiques, religieuses, théologiques, théosophiques, tantôt les quêtes rationnelles des philosophes ou des savants, technites macédoniens, urbanistes, médecins, techniciens, technocrates.
Pour n’étudier que l’histoire des quatre derniers millénaires, nous voyons que la quête irrationnelle a dominé l’humanité de -2000 à -500 plus ou moins et, de nouveau, depuis l’an 0 jusque vers 1650. La quête rationnelle a dominé dans les cinq derniers siècles avant J.-C. et, de nouveau, depuis 1650.
Mais que s’est-il passé à la jointure de ces périodes, vers -600/-500 ou vers 1560/1610, puis vers -250/-200 ou depuis 1900 ? C’est-à-dire : comment l’humanité passe-t-elle de l’irrationnel au rationnel et à l’inverse ? Ce n’est jamais éclairci.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Dans le tome 1 du "Jeu de la réalité", page 7

[ opposition ] [ paradigme ] [ collectif ] [ question ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

On n’arrête pas le Progrès, disent-ils, sachant maintenant qu’ils disent : on n’empêche pas la catastrophe, on ne peut s’interdire de polluer l’atmosphère, de contaminer les fleuves et d’appauvrir le sol, de consommer de l’énergie qu’on ne recrée jamais, de laisser le développement démographique atteindre le seuil redoutable des cinq milliards d’individus, condamnés à l’avance aux famines, aux massacres raciaux, à la torture légale ou, dans le meilleur des cas, à la destruction sans souffrance de la prochaine guerre atomique.
Un mythologue ne croit pas à cette fatalité. Il sait, par le message en clair des millénaires, que la raison humaine n’est pas le seul facteur en cause. Des structures, des Idées, des Anges, des Noms de Dieu, des Tribus, des Astres, des Nombres, des Couleurs, des Notes de musique, des Principes, des Personnes –ou Dieu sait quoi !- apparaissent ou disparaissent à des époques déterminées, qui n’interviennent pas à proprement parler dans les affaires humaines, mais dont la présence ou l’absence ne peuvent pas ne pas influencer les hommes, comme les influencent effectivement les nombres, les couleurs, les sons, les principes, les idées, les personnalités entre autres.

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Histoire des mythes, 2002

[ modèles ] [ humanité ] [ symboles ] [ paradigmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Ainsi, la plus dure bataille, ce ne fut pas contre le monde que l’auteur dut la livrer ; mais ce fut le dévoilement progressif des mensonges, des faux semblants, des masques dont il s’était couvert ; puis, ce fut la découverte des mythes et croyances dégénérés dont était constitué son Moi. En ce temps-là encore il ne distinguait pas le Moi référentiel de la Personne. Il se crut "fait de vide" et renonça à vouloir.
Par cet ultime piège, nos sociétés s’emparent de ceux qui avaient su éviter tous les autres. "Si je ne suis rien, pourquoi combattre - et comment ? Pourquoi ne pas accorder le peu qu’on me demande, ne serait-ce qu’un faux semblant, et taire mes angoisses ? Si je ne suis rien, que me prendra la mort ? Pourquoi ne pas admettre que le Passé me pousse et que le Néant me guette, comme on me dit que cela est ?"
Mais il faut croire qu’au cœur de la pire lâcheté demeure (dans l’âme ou dans l’esprit) une évidence muette et brûlante comme un soleil. Cette voix silencieuse, un jour, s’exprima. Elle disait : "La vie t’a été donnée." Et cela voulait dire : "Tu n’es pas à l’origine de ta propre existence ; tu en ignores les fins. Tu ne l’as pas créée et tu es incapable de la prolonger une heure, une seconde, car tu ne sais même pas de quoi elle est faite. Tu ne dois donc pas craindre ; tu ne peux qu’espérer."

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: L'homme et les Dieux - l'univers secret des religions

[ mystère ]

 
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suicide

À côté de son corps décomposé, momifié sur le lit, loque affreuse, charnier obscène, on avait trouvé un cahier d’écolier. Cahier dans lequel, expliquait l’écrivain à la radio, cette femme racontait s’être laissée mourir de faim. Cahier dans lequel, au jour le jour, elle avait consigné sa lente agonie, notant de façon clinique et lapidaire, sans la moindre émotion qui ne soit justement cette absence d’émotion, la détérioration de son corps, les effets de la privation de nourriture, l’horreur que c’est de mourir de faim à petit feu, pendant des jours et des semaines. Pendant un temps abominable. À l’antenne, un passage du cahier avait été lu : "Mardi : la langue dégorge comme un escargot." Ce n’était peut-être pas "mardi" mais, trente-trois ans plus tard, je me rappelais encore cette phrase. Je me la rappelais comme si c’était hier. En moi elle s’était gravée. Ces mots, je l’avais vue les écrire dans son cahier. J’avais vu l’escargot ! J’avais vu sa langue dégorger dans sa bouche et je l’avais sentie enfler et boursoufler et déglutir dans ma propre bouche et cette sensation m’avait poursuivi. Cette vision m’avait glacé. Comme une énigme sans fin. Une tentation ? Entendant à la radio l’histoire de cette femme, entendant sa solitude et sa volonté terrifiante d’en finir, entendant ses mots et sa folie de les mettre par écrit dans un cahier d’écolier, je ne l’avais plus jamais oubliée. Je n’avais plus cessé de penser à elle, son souvenir m’accompagnant de loin en loin, comme un leitmotiv insistant, une compassion revêche, une question faramineuse. Qui était cette femme ? Comment en était-elle arrivée là ? Comment avait-elle pu ?

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas, 910 pages, 1 kilo. A propos de Marcelle Pichon, ex-mannequin chez le couturier Jacques Fath qui, en 1985, à 64 ans, s'est laissée mourir de faim dans son minuscule appartement en plein Paris,

[ écriture ] [ motivation ] [ choc mémoriel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Longue et brune, la taille bien prise dans un tailleur noir de bonne coupe : Madame Pichon, à soixante-quatre ans, avait de l'allure et du charme. Il y a quelques mois, elle avait acheté un minuscule logement dans une cité du dix-huitième arrondissement de Paris. Elle y vivait seule. Deux fois divorcée, elle ne recevait pas de visite et ses deux enfants l'avaient semble-t-il oubliée. Ses voisins la connaissaient peu. Au début, on la voyait parfois faire ses courses. Puis plus rien. Elle était partie, peut-être. Personne ne s'est ému lorsque, répondant à une petite annonce, elle avait participé à une émission d'Anne Gaillard consacrée à la solitude et diffusée le 27 septembre 1984. 

Ancien mannequin du couturier Jacques Fath, Marcelle Pichon avait été heureuse sans doute, il y bien longtemps. Mais elle crevait de solitude. Avec pudeur, elle l'avait dit devant les caméras de FR 3 : Le pire c'est de devoir rentrer chez moi et de ne pas m’entendre "Bonsoir chérie."

Personne ne dira plus jamais bonsoir a Marcelle Pichon. En septembre 1984, l'électricité de son studio est coupée. Les factures s’accumulent. Dans un cahier d'écolière, elle note : "J’ai de graves difficultés financières. Je suis lasse de la vie."  Elle ne s'alimente plus. Et du 23 septembre au 6 novembre, elle note les phases de son agonie : "Le jeûne, c’est la mort la plus horrible qui soit (...) Pour un bol de bouillon, une tranche de melon, une orange, on vendrait son âme. Une voisine, une fois, sonne à sa porte. Elle répond : "Fichez-moi la paix." Le mardi 6 novembre, une dernière annotation :

"Je ne peux plus me lever. Mes urines sont rouge sang. J’ai très mai aux reins." 

Auteur: Pichon Marcelle

Info: In Le Monde 27 août 1985. 10 mois plus tard on trouvera son corps momifié

[ suicide par inanition ] [ mourir de faim ] [ famine ]

 

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