Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0323s

argent

Nos revenus sont comme nos chaussures ; trop petits, ils nous pincent et font mal ; trop grands, ils nous font tanguer et trébucher.

Auteur: Locke John

Info:

 

Commentaires: 0

s'endormir

Elle se love sous la couette, toujours de la même façon: sur le dos, tête tournée vers le mur, jambes en travers appuyées contre mes cuisses. Ses orteils tièdes pincent mes mollets en rythme alternatif, comme les coussinets des chatons qui tètent. Elle suce son pouce et tend l'autre bras vers ma tête pour plonger ses doigts dans mes cheveux. Y promène sa main comme si elle caressait son nounours Toroto.
...
Et quand son souffle tourne au ralenti, que les minuscules orteils s'immobilisent sur ma peau, je n'ai enfin plus peur.

Auteur: Saintin Maud

Info: Je ne suis que son nègre

[ maman ] [ enfant ] [ sérénité ] [ nuit ]

 

Commentaires: 0

femmes-entre-elles

"Es-tu certaine qu'il est de moi ?"
Elle se lève avec raideur. Elle ignore si elle devrait pleurer ou se mettre en colère. La honte la pince partout de ses doigts de mégère. Ce sont les bonnes femmes de son ancienne vie qui la pincent. Qui tirent sur son joli corsage avec leurs doigts crochus. Qui chuchotent entre elles au-dessus du cercueil de sa mère qu'Elina l'a laissée se tuer à la tâche pour lui permettre de "faire des études". Ces femmes de son passé qui parlaient des filles qui sont devenues folles à force de lire des livres et ont fini à l'hôpital psychiatrique.

Auteur: Larsson Åsa

Info: En sacrifice à Moloch

[ sorcières ] [ vipères ] [ réminiscence ]

 

Commentaires: 0

existence

Ce qu'il faut de nuit

Au-dessus des arbres,

Ce qu'il faut de fruits

Aux tables de marbre,

Ce qu'il faut d'obscur

Pour que le sang batte,

Ce qu'il faut de pur

Au coeur écarlate,

Ce qu'il faut de jour

Sur la page blanche,

Ce qu'il faut d'amour

Au fond du silence.

Et l'âme sans gloire

Qui demande à boire,

Le fil de nos jours

Chaque jour plus mince,

Et le coeur plus sourd

Les ans qui le pincent.

Nul n'entend que nous

La poulie qui grince,

Le seau est si lourd.



Vivre encore


Auteur: Supervielle Jules

Info:

[ vieillesse ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

magasin

A l'épicerie, dans la rangée huit, une petite dame bloque le passage avec son énorme chariot qui couvre à peine la largeur de son impressionnant derrière. Qu'elle m'empêche de circuler est une chose, plutôt normal même, vu les pyramides précaires d'articles en tout genre entassés dans le milieu de l'allée, mais qu'elle ne s'en rende pas compte et ne fasse même pas semblant d'essayer de se pousser un peu me tue. Son visage est crispé dans une moue de dédain apparemment provoquée par l'insatisfaction que lui inspire la lecture des ingrédients des produits sans exception. Elle les attrape un à un, les tourne dans tous les sens, s'attarde à tous les petits pourcentages de gras, de sucre, de sel et ne semble jamais trouvé là son bonheur ou quelque chose qui satisfasse son désir de se faire du bien. Son pouce et son index pincent sa bouche aux commissures pâteuses et viennent se rejoindre au centre de sa lèvre inférieure après avoir râclé les peaux mortes, les croutes séchées d'un rouge à lèvres à moitié effacé dans les teintes de mauve. Des traces tenaces d'un mauvais vin rouge bu la veille, peut-être. Par réflexe, fort de cette seule trace probablement mal interprétée, mon cerveau la transforme en une vieille alcoolique pas fine, facile à détester. Je m'avance en me traînant les pieds, pour faire du bruit, mais elle ne bouge pas. Sourde en plus. J'ai besoin d'aller tout droit, d'atteindre la section des desserts maison, pour ramasser trois tartes aux pets-de-soeur de la boulangerie Bouchard de L'Isle-aux-Coudres. [...] Une personne qui dort à peu près normalement se résigne sans regimber à changer de rangée pour éviter le problème. Je n'en suis pas. En passant près d'elle, en la frôlant sans délicatesse, dans ma tête je lui crie de toutes mes forces : "Mange de la laitue bio, crisse !" J'ai une voix intérieure qui porte, elle bouge, se dirige vers l'allée des légumes. Je me rends jusqu'au bout de la rangée, prends mes tartes, les paie et sors, sans détruire quoi que ce soit, sans tuer personne. Je suis parfois capable d'un contrôle absolument épatant.

Auteur: Lavoie Marie-Renée

Info: Le syndrome de la vis

[ personnage ] [ self contrôle ] [ encombrement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel