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question

Pouvons-nous être sûrs qu'elles sont incapables de sensations ou de sentiments supposément placés sur un échelon inférieur à celui des humains ? Nions-nous les sentiments de tous les ordres dits subalternes afin de diminuer, émousser, protéger et, en fin de compte, nier les nôtres ? Nous verrons que les abeilles peuvent pleurer la perte d'une reine, faire entendre des cris de guerre ou ronronner de satisfaction ; elles peuvent être en colère, dociles, féroces, enjouées, agressives, folâtres, ou émettre de pitoyables sons de détresse. Ces émotions ne ressemblent-elles pas aux nôtres, juste exprimées autrement ?

Auteur: Longgood William

Info:

[ insectes ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Sa poitrine de guerrière nordique, volumineuse et constellée de taches de rousseur, était soulignée par son maillot de bain jaune qui se rétrécissait au niveau de la ceinture et se perdait sous le paréo au couleur criardes qu’elle portait en guise de jupe. Sans le regarder, elle alla rapidement vers le bar d’une démarche athlétique et déterminée qui faisait danser ses fesses rebondies. Une femme bien pourvue, comme aurait dit son grand père, avec assez de ressources pour rendre heureux le plus pitoyable des hommes et, peut-être davantage, pour rendre pitoyable le plus heureux d’entre eux.

Auteur: Suniaga Francisco

Info: L'île invisible

[ supérieures ] [ puissante ] [ chiasme ]

 

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déclaration d'amour

Quand j'aperçois ton blond chef couronné
D'un laurier verd, faire un Lut si bien pleindre,
Que tu pourrois à te suivre contraindre
Arbres et rocs: quand je te vois orné,

Et de vertus dix mile environné,
Au chef d'honneur plus haut que nul atteindre,
Et des plus hauts les louenges esteindre:
Lors dit mon coeur en soy passionné:

Tant de vertus qui te font estre aymé,
Qui de chacun te font estre estimé,
Ne te pourroient aussi bien faire aymer?

Et ajoutant à ta vertu louable
Ce nom encor de m'estre pitoyable,
De mon amour doucement t'enflamer?

Auteur: Labé Louise

Info: Sonnet X.

[ poème ]

 

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dernières paroles

La mort des personnes âgées est inévitable, mais je me dis souvent que c’est une tragédie plus grande que lorsqu’elle frappe une personne encore jeune. On évite bien des souffrances en mourant avant l’heure, mais la vie est tout ce qu’il reste aux gens âgés. Que ces restes pitoyables soient arrachés à des mains chétives est plus tragique à mes yeux que voir une existence fauchée dans la fleur de l’âge. Je ne veux pas vivre jusqu’à la vieillesse. Je veux mourir quand mon heure sera venue, rapidement et sans prévenir, en plein possession de ma force et de ma vigueur.

Auteur: Howard Robert E.

Info: Ecrit le 9 juin 1936. Le 11 juin, lorsqu'on confirme à Robert Howard que sa mère ne sortira plus de son coma, il se suicide d'une balle dans la tempe.

[ justification ] [ autodestruction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

régénération

La guerre est le grand extracteur de la pensée. C'est le désinfectant souverain, et son jet rouge de sang est le fluide qui nettoie les piscines stagnantes et les canaux coagulés de l'intellect... Nous nous sommes réveillés d'un confort opiacé, de la facilité, de cette poltronnerie malheureuse "d'une vie à l'abri." Notre désir d'indulgence générale, notre laxisme dans les manières, cette sensibilité pitoyable lorsque nous sommes dérangés, tout ceci a soudainement disparu et apparaît comme la véritable apparence du spectre de notre affaiblissement national. Nous nous sommes réveillés de la léthargie de notre dilettantisme pour les détruire, avant qu'il soit trop tard, par le flamboiement de nos épées nues.

Auteur: Gosse Edmund William

Info:

[ harangue ] [ nationalisme ] [ conflit ]

 

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savoir

Longtemps on admira la méthode scientifique de cette brute de saint Thomas, lequel ne croyait qu'aux choses qu'il avait de ses yeux vu, palpées de ses mains. Homais, Bouvard, Pécuchet et Paul Leroy-Beaulieu répètent à chaque instant et non sans évidente satisfaction :
- Moi, je suis un type dans le genre de saint Thomas.
Propos qui ne saurait faire leur éloge.
Plus la science marche, et particulièrement depuis quelques années, plus on s'aperçoit qu'en dehors de ce qu'on voit et de ce qu'on touche, grouillent des mondes et des mondes de phénomènes, dont les manifestations échappent à la pitoyable perception de ces gauches moignons qui s'appellent nos cinq sens.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes/Robert Laffont Bouquins 1990 <Le Sourire, 14 mai 1904 p.806>

[ dissimulé ] [ secret ]

 

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nature

Le sentier n’est plus entretenu depuis des années. Au bout de cinquante mètres, les ronces et les fougères y ont repris leurs droits. Mais Laurent continue sa route, griffe le cuir neuf de ses chaussures de cérémonie, nage à pleine brasse dans les vagues végétales, fonce tout droit, tête vide, souffle sonore. Rien d’autre à penser que les feuilles, les branches et les épines. S’enfoncer là-dedans comme en soi-même, loin du cirque pitoyable des hommes.
(...)
Ralentis, Laurent. Au milieu de cette forêt qui n'en finit pas, les virages ont pris des formes de sourire narquois. Regarde-les se courber comme des lames de ressort pour te propulser dans le décor.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p. 40, SUR LE CHAMPIGNON

[ refuge ] [ fuite ] [ perdu ]

 

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crépuscule

Bientôt la nuit amenait ses ombres sur la terre ; en mer, les matelots sur leur navire avaient fixé leur regard sur Héliké et les étoiles d'Orion ; déjà, le voyageur et le gardien de portes aspiraient au sommeil ; même la mère qui avait perdu ses enfants sombrait dans une profonde torpeur ; plus d'abois de chiens à travers la ville, plus de rumeur sonore, le silence régnait sur les ténèbres toujours plus noires. Mais le doux sommeil n'envahit pas Médée ; car les soucis en foule, dans sa passion pour l'Aisonide, la tenait en éveil : elle craignait la brutale fureur des taureaux qui devaient le faire périr d'une mort pitoyable dans la jachère d'Arès.

Auteur: Apollonios de Rhodes

Info: Les Argonautiques

[ couchant ] [ transition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

catholicisme

Il vit, en quelque sorte, du haut de son esprit, le panorama de l’Église, son influence héréditaire sur l’humanité, depuis des siècles ; il se la représenta, désolée et grandiose, énonçant à l’homme, l’horreur de la vie, l’inclémence de la destinée ; prêchant la patience, la contrition, l’esprit de sacrifice ; tâchant de panser les plaies, en montrant les blessures saignantes du Christ ; assurant des privilèges divins, promettant la meilleure part du paradis aux affligés ; exhortant la créature humaine à souffrir, à présenter à Dieu, comme un holocauste, ses tribulations et ses offenses, ses vicissitudes et ses peines. Elle devenait véritablement éloquente, maternelle aux misérables, pitoyable aux opprimés, menaçante pour les oppresseurs et les despotes.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "A rebours", page 179

[ bienfaits ] [ compensatrice ] [ rôle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décadence

Le monde, c’est la vieillesse ; il est difficile d’imaginer combien les gens du monde sont vieux. Les jeunes gens surtout sont remarquables par leur décrépitude, parce qu’elle est en eux plus monstrueuse, et par là plus éclatante. Tous ces vieillards de vingt ans, sans enthousiasme et sans désir, qui fuient la face de saint Jean, la fuient lourdement, lentement, tristement, pitoyablement. Ils se traînent, pour la fuir, dans un chemin où l’on ne respire pas, sans vue, sans montagne, sans air et sans horizon. Ils se condamnent non pas seulement à la douleur, mais au désespoir pour fuir la face de saint Jean. Ils tournent le dos à Dieu, font leurs affaires sans adorer et s’ennuient à jamais.

Auteur: Hello Ernest

Info: L'homme

[ oubli ] [ amnésiques de l'éternel ] [ paradoxe ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson